Chapitre XXVIII.
Oliver
Je suis hors de moi. Premièrement, parce qu'Amy n'a pas voulu m'écouter ce jour-là, et deuxièmement elle est parvenu à me semer.
- Calme-toi mon chéri
- Maman ne me demande pas de me calmer.
- Mais où est-ce que tu vas ?... Oliver
Ça fait deux jours qu'Amy a disparu. Quarante-huit longues heures. Personne ne sait où elle est. Personne ne sait rien putain. Je vais devenir fou.
Je démarre en ignorant les appels de Georges. Je croyais qu'elle voulait seulement être seule après ce qu'elle a appris sur Maraline, même quand Joe m'a dit qu'elle n'est pas rentrée, je n'ai rien dit. Mais quand Kika m'a dit qu'elle n'est pas venue à leur déjeuner, je l'ai appelé, mais son numéro n'était plus attribué, c'est là que j'ai commencé à flipper.
La porte s'ouvre à peine que je lui attrape par le col de sa chemise.
- Oliver,
- Où est-ce qu'elle est ? Qu'est-ce que tu lui a fait connard ?
- De qui tu parles ?
Je lui donne un coup-de-poing. Je crois bien que son nez est pété, mais je n'en ai rien à faire. Je le pousse violemment pour entrer.
- Putain, mais t'es malade... Je ne sais même pas de qui tu parles.
- Ne joue pas au con avec moi Kevin. Je vais te le demander une fois de plus. Où est-elle ? Où est Amara ?
- Quoi ? Comment ça ? Pourquoi serait-elle avec moi ?
- Dis-moi où tu gardes Amy espèce d'enfoiré.
- Tu écoutes ce que je te dis ou pas ? Je ne sais pas où elle est. Je ne savais même pas qu'elle avait disparu.
Je me fiche de ce qu'il raconte, je commence à fouiller chaque pièce en appelant Amara. Mais aucune réponse. Je monte à l'étage. Toujours rien
- Je te l'ai dit Oliver. Elle n'est pas là.
- Je te jure que si tu touches à un seul de ses cheveux, je te tuerai de mes propres mains.
Je remonte dans ma voiture sous son regard étonné puis démarre en trombe. Je m'arrête au bord de la route. Je ne contrôle plus ma colère. Je descends de la voiture puis passe mes nerfs sur les roues en donnant des coups de pieds. Mon portable sonne dans ma poche. Un message d'un numéro inconnu. Je remonte dans la voiture et conduis jusqu'à l'adresse.
- Je n'étais pas sûr que tu viendrais.
- Qu'est-ce que tu veux ?
- Aider à retrouver Amara
- Ah bon ?... Qu'est-ce qui me dit que ce n'est pas toi et ton putain d'agence qui la retient ?
- Oliver, Amara est ma petite sœur...
- Ah, maintenant, tu proclames être sa grande sœur. Tu n'as pas hésité à la manipuler pour t'aider à retrouver ta mère pourtant.
- Quoi ? Je ne l'ai forcé à rien du tout. Et puis ça n'a rien à voir. C'était sa décision.
- Tout ça, c'est de votre faute. Je ne sais pas ce que vous lui avez mis dans la tête pour qu'elle accepte de faire cette folie...
- Elle l'a fait par amour.
- Tu parles. Comment peut-elle aimer quelqu'un qu'elle ne connaît pas qui en plus l'a échangé contre de l'argent ?
- Je ne parle pas de notre mère, mais de toi. Oui Oliver, c'est pour toi qu'elle l'a fait.
- Quoi ?
- Elle venait de rentrer quand on lui a dit pour ton enlèvement et elle n'a pas hésité une seconde.
Quoi ? Elle le savait. Depuis tout ce temps, elle savait pour mon kidnapping et elle a fait semblant.
- Tu croyais sérieusement avoir été retrouvé par la police locale Oliver ?
- C'était donc vous...
- Il ne fallait pas que ça s'ébruite alors on est resté discret
- Donc vous avez promis à Amy de me retrouver en échange, elle devait travailler pour vous ?
- Oui, c'était le seul moyen...
- Tu te fiches de moi ? Donc ça ne t'as rien fait d'utiliser ta petite sœur pour résoudre une affaire ?
- C'est plus compliqué que ça, Oliver.
- Tu n'aurais jamais dû l'impliquer dans cette affaire Maraline.
Du coup, je n'ai pas rêvé, elle était bien à l'hôpital. Un bruit me pousse à me retourner pour voir un homme dans la cinquantaine avec un costume noir. Mais oui, je le reconnais, il était là quand ils m'ont retrouvé.
- Je vous avais dit que ça ne servirait à rien de lui parler monsieur.
- Monsieur Hale, Directeur Thomas. Ravi de vous revoir.
- Comme je viens de le dire à l'agent Carter, c'est de votre faute si Amy a disparu. Comme je viens de le dire à l'agent Carter, c'est de votre faute si Amy a disparu.
- Je comprends parfaitement votre angoisse cependant, je vous promets qu'il ne lui arrivera rien.
- Comment pouvez-vous en être sûr hein ? Savez-vous qui l'a enlevé et pourquoi ?
- Monsieur Hale...
- Elle a failli se faire écraser par une voiture, vous le saviez, je suppose.
- Malheureusement, nous l'avons appris par elle.
- Et ça ne vous est pas venu à l'esprit de tout arrêté, car votre enquête la mettait en danger ? Bien sûr que non.
- Mr Hale, je vous assure qu'Amara est une pièce importante dans notre enquête, mais jamais nous n'avons choisi de lui mettre volontairement en danger.
- Vous avez trouvé qui a essayé l'écrase ? Vous ne pensez pas, c'est peut-être cette même personne qui l'a enlevé ?
- Je parie que vous avez quelqu'un en tête.
- Même si c'était le cas, je ne vous dirais rien du tout.
- Qui a dit qu'on voulait le savoir ?
Je ne vais pas rester là à les écouter radoter alors qu'Amy a été kidnappé. Elle doit sûrement avoir peur en ce moment.
- J'espère seulement que Mr Melvin ne portera pas plainte contre vous pour effraction, coups et blessures.
Je fais demi-tour. Comment sait-il que j'étais chez lui ? Est-ce qu'ils m'ont placé sous surveillance ? Ils m'espionnent ?
- Nous sommes au courant de votre... Situation avec lui...
- Et qu'est-ce que ça change hein ?
- Laissez-nous vous aider.
- Vous ne me croyez pas si idiot pour tomber dans votre piège quand même, sí ?
- Ce n'est pas un piège Oliver. Écoute ce qu'on a à te dire et après, c'est à toi de décider si tu acceptes ou pas. Dit Maraline
- Je vous l'ai dit... Je ne suis pas intéressé.
Entre ces agents du FBI et Kevin, je ne sais plus quoi penser. J'arrive devant la maison, j'arrête le moteur, je reste quelques minutes dans la voiture. Ma tête appuyée contre le volant, je repense au sourire d'Amy, au regard qu'elle m'a lancé quand je l'ai vu au défilé d'Angela.
Je suis en colère contre elle. Pourquoi a-t-elle accepté de travailler avec ces gens-là ? Je ne voulais pas être retrouvé à ce prix-là. Maintenant, je ne sais pas où ni avec qui elle est et ça me rend dingue. Et si je ne la revoyais plus jamais ? Il a dit qu'il allait s'en prendre à elle.
Où est-ce que tu es mon amour ? Rentre à la maison s'il te plaît. Je veux juste qu'elle revienne. Alex me fait signe de baisser la vitre.
- Oly, tu ne veux pas rentrer un moment ? Tu dois te reposer.
Comment puis-je me reposer en sachant qu'Amy est dehors quelque part et que je ne peux rien faire pour elle. Je décide quand même de rentrer à l'intérieur sachant qu'il n'arrêtera pas de me prendre la tête.
Ils sont tous là, mes parents, ceux d'Amy, Nate et Loïs, même Kyle est là dans les bras de sa mère. Mon père discute avec Audrel et Jérémy.
- Où étais-tu passé ? Ta mère n'a pas arrêté de t'appeler.
- Ça va papa, j'avais besoin de prendre l'air.
Je vois ma mère réconforter Maryline et mon cœur se serre. J'ai la rage de ne pas savoir où elle est. Je monte dans ma chambre. J'attrape mon T-shirt qu'elle portait la dernière fois qu'elle a dormi à la maison, je hume son odeur en fermant les yeux pour le laisser envahir mes narines. On cogne à la porte et la tête de Kika apparaît avec Kyle dans ses bras.
Il est tellement calme et innocent. Sa tétine dans sa bouche, il me fixe en souriant. Il n'a aucune idée de ce qui se passe. Je lui caresse son petit nez comme Amy aime le faire ce qui le fait rire. Puis la porte s'ouvre sur Alex...
Ça fait deux heures depuis que les autres sont partis. Il est deux heures du matin et je n'arrive toujours pas à fermer les yeux. Je me lève, j'attrape mes clés après avoir enfilé mes baskets, je monte dans ma voiture et je conduis jusque chez Amy.
J'ouvre la porte de la chambre et je me laisse tomber sur le lit. Je serre son oreiller contre moi. Quelques minutes, plus tard, je me suis endormi...
Amara
Je frappe cette porte de toutes mes forces, ça doit faire plus d'une demi-heure que je crie, mais personne n'est venu. À croire que je suis dans le dessert ou au fin fond d'une grotte. Je n'arrive pas à voir à l'extérieur, je ne sais pas s'il fait jour ou nuit.
J'allais m'endormir quand j'entends le bruit d'une clé dans la serrure. Puis un instant après la porte s'ouvre. La lumière du jour est si puissante qu'elle me force à me cacher les yeux un moment. Quand j'enlève mes mains, je crois rêver. Comment c'est possible ? C'est une femme un peu plus jeune que ma mère Maryline, elle est bien habillée avec des talons, un rouge à lèvres rouge brillant et elle porte une perruque.
- Tu dois avoir de nombreuses questions...
- Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ? Où est-ce que je suis ?
- Tu t'es enfin calmé... Es-tu prête à discuter ?
- Répondez-moi.
- Une chose à la fois
- Dites-moi où je suis
- Tes parents t'ont mieux éduqué que ça... Enfin, j'imagine.
- Vous voulez un câlin peut-être ?
- Ce serait un bon début.
- Pourquoi suis-je ici ?
- Tu n'es pas contente de me voir ? Ça fait des mois que tu me cherches pourtant...
Elle enlève sa perruque et là, je n'en crois pas mes yeux. Cette femme me ressemble comme deux gouttes d'eau.
- Toi...
- C'est bien moi... Depuis tout ce temps que tu me cherches, on se rencontre enfin...
- J'avais fini par comprendre que tu ne voulais pas être retrouvé quand tu as envoyé tes gorilles m'écraser.
- Tu exagères un peu. Quand j'ai vu que tu n'avais pas l'intention de laisser tomber même après avoir vu ma tombe à Sydney, j'ai dû réagir.
- Donc tu as décidé de me tuer...
- Bien sûr que non, si j'avais voulu te tuer tu serais déjà morte crois-moi... Maximo devait seulement te faire peur pour que tu arrêtes tes recherches... Mais à ce que je vois ça ne t'a pas arrêté. Tu n'es pas ma fille pour rien finalement.
- Détrompe-toi, ma mère s'appelle Maryline Oliphant.
- M'ouais, si tu veux
- Bon, tu vas me laisser rentrer chez moi ou pas ?
- Désolée ma chérie, mais non... On doit d'abord faire connaissance toi et moi. C'est bien pour ça que tu me cherchais, non ?... Bon, on va sortir de cette chambre se promener, et toi ma chérie, tu vas bien te comporter.
- Sinon quoi ? Tu vas appeler tes gorilles pour me frapper ?
- Ne dis pas de sottise... Allons-y
Je me lève du lit pour la suivre à l'extérieur. Elle ouvre une porte et nous voilà à l'entrée d'un magnifique jardin remplie de fleurs de toute sorte.
- Tia, espere... Su favorito. ( Ma tante, attend... Ta préférée ).
- Gracias Pablo. ( Merci Pablo )
Le petit garçon se met à courir après lui avoir donné une fleur de lys.
- On est où là ?
- Bienvenue au Mexique ma chérie
- Quoi ?... Me... Mexique ?
Elle m'a emmené au Mexique ? C'est une blague, j'espère...
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