Chapitre XXVII.


Amara

Ça me fait mal de l'admettre, mais, Thomas a peut-être raison. La situation est en train de m'échapper avec Oliver, je ne contrôle plus rien. Je suis censée regagner sa confiance, mais à la place, il est en train de perdre la mienne. Je suis censée regagner sa confiance, mais à la place, il est en train de perdre la mienne. En-tout-cas, j'essaie de m'en convaincre. Je ne veux pas rompre, non, je ne le veux pas. Mais je ne peux pas continuer à lui mentir et à avoir des doutes sur ce qu'il dit. Ce n'est pas la relation que je veux pour nous deux. Je sais qu'il m'aime pourtant.

Je gare ma voiture, j'arrête le moteur. Je me regarde dans le rétroviseur avant de descendre de la voiture. Sérieusement, elle abuse, elle choisit toujours des endroits flippants pour nos rendez-vous.

Je suis là.

– Salut Amy,

- Salut... C'est quoi l'urgence ?

- C'est Thomas... Le bureau lui met la pression, ils veulent résoudre cette affaire au plus vite.

— Ce n'est pas censé être lui, le directeur ?

– Oui, mais cet ordre vient de nos supérieurs.

Je m'assois sur l'une des marches. Maraline s'assoit à côté de moi.

Ça va ? Tu tiens le coup ?

– Oui, je vais bien.

On entend des pas arrivé, elle me regarde en mode « as-tu été suivie », j'aurais dû lui répondre que non mais je ne peux pas car j'ai été un peu dans mes pensées en venant ici.

- Je fais toujours attention. Dis-je en chuchotant

On se lève toutes les deux prêtes à se battre.

- Alors sœurette, on fait des cachotteries

Oh non. Pas elle

- Joe ?... Tu m'as suivie ?

- Oh putain. Ce n'est pas vrai.

- Ouah ! On se calme les ninjas.

- Attends ? Elle n'est pas seule.

- Joe tu as emmené qui avec toi ?

Ma sœur me fait un sourire en coin et mon cœur est littéralement sur le point de s'arrêter lorsque je vois apparaître Oliver. Son visage ferme et son regard me dit que je suis dans la merde. Jusqu'au cou.

- Alors c'est donc ça que tu me caches depuis tout ce temps ?

- Elle, je peux comprendre, mais toi Oliver, je n'arrive pas à croire que tu m'aies suivie

- Donc tu bosses pour le FBI maintenant Andréa ?

- Amy, ne dis rien s'il te plaît.

- Agent Carter Maraline...

- Attendez, comment savez-vous que c'est un agent ?

- Oh Andréa on sait bien plus encore... C'est vrai qu'il n'y a aucune ressemblance, tu ne trouves pas Oliver ?

– Quoi ? De quoi tu parles Joe ?

- Amara, tu connais ta sœur...

- Eh, mais ce n'est pas gentille ce que tu t'apprêtes à faire. Ici la menteuse et manipulatrice, c'est toi...

- Qu'est-ce qu'elle te force à faire ?

- Rien. Elle ne me force à rien du tout Oliver.

- Attends... Noooon... Ne me dis pas que c'est elle qui t'a demandé de la rechercher.

- Tais-toi Joe.

- De rechercher qui ? Me demande Oliver

- Oups, j'ai oublié que tu n'étais pas au courant Oliver. Désolée sœurette, mais c'est à toi de lui dire maintenant.

- Tu es complètement cinglée. Dit Maraline à ma sœur

- C'est moi qu'elle traite de cinglé là ?

— Qu'est-ce que tu as fait, Amara ? Parce que je sais comment ils fonctionnent, ils te rendent un service et à ton tour, tu dois les aider. Alors dis-moi pourquoi ? ... Pourquoi tu t'es mis dans cette situation ?

Par où commencer ? Comment lui dire que j'ai fait tout ça pour lui, alors qu'hier encore, je lui criais que je le déteste, que je le hais. Je le regarde et aucun mot n'arrive à sortir de ma bouche.

Dans quoi tu t'es fourré, Amara ?

— T'a-t-elle dit pourquoi elle voulait que c'est toi qui retrouves ta mère au moins ? Ou devrais-je plutôt dire... Votre mère

- Pardon ?... Maraline...

— Donc, je suppose qu'elle ne t'a rien dit... Cette femme, c'est ta demi-sœur Amara... Ça, je parie qu'elle s'est gardé de te le dire, hein. Dit Oliver.

Dis-moi que ce n'est pas vrai, Maraline.

— Dis-lui, Maraline. L'encourage Joe.

Ma tête se tourne automatiquement vers elle, et comme elle sait si bien le faire, son visage reste de marbre. Aucune expression. Oliver n'inventerait pas une chose pareille. En même temps, pourquoi m'aurait-elle menti ?

Quelques mois plus tôt

Mon avion vient d'atterrir. Durant tout le vol, je répétais dans ma tête ce que j'allais pouvoir dire à Oliver quand je le verrai. Personne n'est au courant de mon arrivée. À vrai dire, j'ai un peu peur de voir sa réaction quand il me verra.

Après avoir récupéré ma valise, j'ajuste mes lunettes de soleil et je range ma casquette avant de me diriger vers la sortie. À peine que je passe le pas de la porte, une femme habillée en noire s'approche de moi.

Amara... Amara Oliphant

— Géniale, une journaliste, vous n'avez pas perdu de temps, vous...

– Je ne suis pas une journaliste... Agent spécial Carter Maraline du FBI. Dit-elle en me montrant discrètement sa plaque.

– FBI ?

-... Suivez-moi, s'il vous plaît, nous avons quelque chose à vous montrer.

Pourquoi est-ce qu'un agent du FBI viendrait vers moi ? Personne n'est au courant de ma venue, comment ont-ils fait ? Je suppose que je n'ai pas d'autre choix que de la suivre. Elle se dirige vers une camionnette. À l'intérieur, il y a pas mal de caméras et deux hommes habillés de la même couleur. Ils ont quoi à toujours s'habiller comme s'ils allaient à un enterrement ? En même temps, ça me rappelle Oliver...

Mademoiselle Oliphant... Je vous présente mon chef, le directeur Thomas.

– Bonsoir. Dit-il en me serrant la main.

– Qu'est-ce qui se passe ?

— Mademoiselle Oliphant, selon nos données, vous êtes parti il y a à peu près trois mois, c'est exact ?

– Oui, c'est ça.

Avez-vous prévenu quelqu'un de votre retour ?

– Non, personne. Je n'ai pas eu de nouvelles de mes amis (es) ni de ma famille depuis à peu près un mois... Pourquoi ces questions ?

Carter regarde Thomas et ils partagent un regard que je n'arrive pas à déchiffrer. Non, mais sérieusement ?

Veuillez vous asseoir, je vous prie... Vous dites ne pas avoir été en contact avec vos proches depuis un mois. Donc vous n'êtes pas au courant de ce qui est arrivé à monsieur Hale ?

– Au courant de quoi ? Qu'est-ce que je dois savoir sur Oliver ?

— Calmez-vous, Mademoiselle Oliphant... Voilà, il y a plus d'une semaine qu'il est porté disparu. L'affaire a été amenée à nos bureaux parce qu'elle coïncide avec une autre affaire sur laquelle nous travaillons l'agent Carter et moi depuis plus de trois ans.

— Nous avons une piste pour le retrouver.

— Et qu'attendez-vous alors ? Pourquoi perdre votre temps pour me parler ?

— Parce qu'on a besoin de vous, Mademoiselle Oliphant. Pour sauver Monsieur Hale, on a besoin que vous nous aidez à retrouver quelqu'un.

– Mais qui est-ce que je dois vous aider à retrouver ?

– Quelqu'un qui est très attaché à vous... On vous dira tout au moment venu. Mais d'abord, dites-moi, puis-je compter sur votre coopération ?

— Si ça peut aider Oly, je suis partante.

– C'est une très bonne décision. On vous fera signe, mais pour l'instant, on va vous mettre en sécurité quelque part. Personne ne doit savoir que vous êtes de retour.

– Mais pourquoi ?

Alors que Carter me conduit dans son endroit sécurisé selon elle, je regarde défiler le paysage en pensant à Oliver.

Ne vous en faites pas. Notre équipe est plus que motivée. On va le ramener chez lui, sain et sauf.

– Je l'espère.

– Je sais ce qui s'est passé entre vous. Et même l'histoire avec votre sœur.

– Le contraire m'aurait étonné.

– Dites-moi, vous n'avez jamais pensé à retrouver votre mère ? Je veux dire votre mère biologique.

– Non, pas vraiment.

- Je vois... Je peux peut-être vous aider. Enfin, si vous voulez

– Pourquoi m'aideriez-vous ?

— Mes parents se sont séparés quand j'étais petite, j'ai dû grandir sans ma mère... Enfin, je veux dire que ça ne me dérangerait pas de vous donner un coup de main, si ça peut vous aider à retrouver le vôtre.

Retour dans le présent

La menteuse, elle m'avait dit que sa mère était morte. Qu'elle n'avait aucune famille. Je n'aurais jamais dû lui faire confiance. À quoi je m'attendais ? Logique, cette femme a été entraînée pour mentir et manipuler les gens comme bon lui semble.

C'est vrai. Ils ont raison... Je suis ta grande sœur. Et Tom est mon père.

- Espèce de...

– Non, écoute-moi. Je ne pouvais pas te le dire. Il me l'a interdit.

— Allez vous faire foutre, toi et ton père.

— Amara attend, je suis désolée, mais il le fallait.

Me mentir ? Me faire croire que tu n'avais plus aucune famille ? Je te considérais comme une amie, Maraline. Alors que toi, depuis le début, tu savais que... Tu sais quoi ? C'est fini. Ne comptez plus sur moi pour votre enquête de merde là.

— Amara ne fait pas ça, on y est presque.

– Je n'en ai rien à foutre.

– Andréa, attends.

Je monte dans ma voiture sans faire attention aux appels d'Oliver et de Joe. Je n'ai jamais conduit de cette façon. Je ne fais même pas attention pour savoir si je dépasse les limites ou pas même.

Ça fait un moment que je ne vois plus la voiture d'Oliver derrière moi. Je l'ai semé. Ça ne m'empêche pas de mettre les gaz pour autant. Je n'ai pas la moindre idée d'où je vais, je prends un dernier virage et la voiture rentre en collision avec une autre voiture. Ou bien devrais-je plutôt dire que l'autre conducteur a fait exprès de me foncer dessus. Je passe ma main sur mon front et je vois du sang. J'entends des pas, ma vision devient floue, puis c'est le trou noir...

Quand je me réveille, ma tête me fait mal. Je suis dans une chambre. Elle est toute blanche. C'est sûr que ce n'est pas chez moi... Suis-je à l'hôpital ?

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