Chapitre XXVI.
Oliver
Putain non, mais que suis-je bête. Cette idiote avait du rouge à lèvres, et elle m'en a mis dans le cou quand elle m'a embrassé.
- Amy...
– Non, ne me touche pas. Où étais-tu ? Réponds-moi.
- ... Dans un bar
— Ne me mens pas, Oliver... Qui c'était ? À qui appartient ce rouge à lèvres ? Tu la connais au moins ?
Je ne peux pas lui dire que c'est Haleessa, sinon elle va croire qu'on n'a pas arrêté de baiser ensemble et que j'ai continué à la voir dans son dos.
— Attends, ne me dis pas que... Non... Haleessa ? Franchement, Oliver ?
— Écoute-moi, s'il te plaît. J'ai fait une connerie. J'étais en colère et... Je voulais me défouler.
— Ah, et tu t'es dit que baiser ta soi-disant meilleure amie était la solution ? Hé bien, bravo Olivier.
— Non, ça ne s'est pas passé comme ça, je te le promets. Je ne l'ai pas touché. On n'a pas...
— Tu sais quoi ? Je ne veux même pas savoir.
– Non, écoute-moi. Je n'aurais pas dû aller chez elle. Mais... On a discuté et... quand elle m'a embrassé dans le cou, je te jure que je l'ai repoussé, puis je suis rentré. Amy, J'avais besoin de parler à quelqu'un et... Haleessa est une amie.
– Une amie qui ne rate jamais l'occasion de coucher avec toi.
— On n'a pas couché ensemble, il faut que tu me crois.
— Que je te crois ? Si tu y es allé, ce n'est pas pour discuter, Oliver. Tu t'es mis en tête que j'ai embrassée Kevin. Du coup, toi, tu voulais me rendre la pareille en couchant avec Haleessa. Tu as toujours été comme ça.
Qu'est-ce que je peux bien lui dire, sachant qu'elle a raison ? Je voulais lui faire mal et je suis allé voir Haleessa. Le pire, c'est que j'ai pensé à retourner la rejoindre dans ce canapé après. J'ai arrêté la voiture à quelques minutes de chez elle et c'est là que je me suis endormi. Mais je sais qu'Amy ne me croira pas.
- Amy s'il te plaît mon cœur... Ne t'en vas pas...
- Lâche-moi... Il serait temps que tu grandisses un peu, Olivier.
Elle quitte la salle de bain et quelques minutes plus tard, j'entends la porte d'entrée claquée. Elle est partie. Et moi, je ne peux rien faire pour la rattraper.
Amara
Pourquoi, hein ? Pourquoi faut-il toujours que l'ancien Oliver se ramène ? Pourquoi fait-il toujours tout pour me faire du mal ? Pourquoi est-ce que j'ai l'impression qu'il ne ment pas complètement ? Est-ce mes sentiments qui me rendent aveugle ?
Je hais cet amour parce que je ne compte plus le nombre de fois où il m'a mis les larmes aux yeux. Je le déteste, lui, parce que je ne peux pas m'empêcher de l'aimer et je me déteste de penser autant à lui quand il n'est pas là.
– Qu'est-ce qui se passe ?
– Joe, ce n'est vraiment pas le moment-là.
– D'accord.
Je sais, je suis sur la défensive. Énervée même...
Je remonte le drap sur moi avant d'éteindre ma lampe de chevet et de m'endormir...
- Andréa... Réveille-toi... Andrea
Ouf. C'était juste un rêve. Un simple rêve.
– Tu as rêvé de qui ?
– De personne, Joe
Pourquoi veut-elle toujours tout savoir ? Ça devient fatigant. Je me lève et récupère mon portable. Je réponds à mes messages avant de filer sous la douche.
— Je pensais qu'on pouvait faire du shopping cet après-midi.
– Quoi ? Toutes les deux.
— Bah oui.
— Joe, tu es sûre que ça va ?
– Ce n'est pas grave si tu n'as pas envie. J'irai toute seule.
– D'accord, je vais t'accompagner. J'ai d'abord un truc à faire. On se retrouve vers quatorze heures ?
- Parfait... Andrea... Je sais que je n'ai pas été cool avec toi et... En fait, ce que j'essaie de te dire, c'est que si tu as un problème, des ennuis, tu peux m'en parler.
— Quoi ? C'est à cause de la voiture ? Joe, tout va bien, ne t'en fais pas. On se voit plus tard.
Elle est vraiment bizarre. J'analyse les demandes pour l'agence, mais je ne suis pas tout à fait là. Le rêve de ce matin me perturbe encore. Je ne sais pas comment l'interpréter. Oliver a découvert ce que je faisais et il a décidé de me quitter pour épouser Haleessa. Je vous jure que j'ai failli hurler.
Un message me sort dans mes pensées. C'est Oliver. Il m'invite à déjeuner pour discuter. Il n'a pas compris ou quoi ? Je ne veux pas le voir. Mais d'un côté, il y a ce rêve flippant et de l'autre ce manque de confiance. Du coup, j'accepte son invitation.
Aux environs de douze heures, je le rejoins au restaurant de Pacino. Très élégant dans son costume noir. Si je ne le connaissais pas, je dirais qu'il a l'air d'aller bien. Mais son visage me dit le contraire. Il est préoccupé. J'espère vraiment qu'il a suivi les recommandations de son psychologue, je sais comment il peut être quand il est préoccupé et qu'il se met la pression...
Oliver
— Merci d'être venu.
Elle s'assoit en face de moi. Le serveur nous apporte deux menus. En vrai, je ne suis pas là pour le déjeuner, je n'ai même pas faim. En vrai, je ne suis pas là pour le déjeuner, je n'ai même pas faim.
- Amy... Avant tout, je veux que tu saches qu'il ne s'est rien passé. Je te le répète, Amara, c'est toi que j'aime, et c'est avec toi que je veux être. Mais je ne sais pas pourquoi je fais toujours des conneries et... Je sais que je t'aime, Oh Bordel, je t'aime tellement, mais... je ne sais plus comment vivre sans toi à mes côtés.
– Oliver, tu es trop compliqué... Cet amour est beaucoup trop compliqué. Et tu as toujours ce besoin de me blesser quand tu as mal. On dirait que tu prends plaisir à me faire pleurer, à me faire du mal. Ça, ce n'est pas de l'amour.
— Ne dis pas ça, s'il te plaît... Nous nous aimons très fort et c'est ce qui compte dans mon amour.
– Mais cet amour nous fait souffrir tous les deux.
— Tu savais depuis le début à quoi t'attendre, tu connaissais chacun de mes défauts.
— Et j'ai appris à aimer chacun d'eux, Oliver. Mais tu fais exprès et là, je commence à saturer... Je suis arrivée à un point où... Je te déteste. Je déteste ce que tu me fais sentir.
— Tu le penses vraiment ?
— Oui, Oliver.
– Tu vas me quitter ?
— C'est ce que je devrais faire pour notre bien à tous les deux.
Je me lève et je lui embrasse le front avant de prendre la sortie. Les sourcils froncés, je demande à Paul de démarrer la voiture.
Pourquoi ai-je l'impression que je suis sur le point de la perdre à nouveau ? Est-ce qu'elle pense vraiment tout ce qu'elle vient de me dire ? Elle a besoin de réfléchir, je vais lui donner un peu d'espace.
– Oly. Ça va ?
– Ouais.
— Ça s'est passé si mal que ça avec Amy ?
– Elle me déteste.
— T'es sérieux là ?
— C'est elle qui me l'a dit... Deux fois en plus. Elle est même sur le point de me quitter.
– Désolé, vieux.
On frappe, puis la porte s'ouvre sur mademoiselle Forbs.
– Mademoiselle Oliphant est là.
- Amy ?...
— Ça me blesse que tu me confonds avec ma demi-sœur, mais bon... Salut Alex,
- Salut Erine... Bon, j'y vais.
Il me lance un regard interrogateur avant de sortir.
– Je ne savais pas qu'on devait se voir.
— He bien, tu ne m'as pas appelé et je m'ennuyais chez ma sœur. Amy est encore plus chiante depuis que vous vous êtes disputés... Alors, tu as trouvé quelque chose ?
– À propos de quoi ?
— Du fait que ma sœur va bientôt te quitter,
– Quoi ? Elle t'a parlé ?
— Tu es désespérant, Oliver, je te parle de notre affaire.
Elle souffle avant de me montrer une photo.
– Qui est-ce ?
— C'est ce que tu vas m'aider à découvrir... Elle a rendez-vous avec ma sœur dans une demi-heure.
— Comment tu le sais ?
– J'ai regardé dans son téléphone...
– Pardon ? Tu as fouillé son portable.
— Déstresse, je n'ai pas regardé vos sextos...
Je sais qui va pouvoir nous aider. Je descends au bureau de CAM. Je lui donne la photo, je n'ai même pas besoin de lui dire, elle sait ce qu'elle a à faire. Cinq minutes plus tard, elle me tend une enveloppe qu'Erine s'empresse de récupérer à ma place. Elle l'ouvre et son sourire s'agrandit.
– Fais-moi voir.
Oh putain de merde. Dans quoi s'est-elle embarquée ? J'appelle aussitôt Georges.
Conversation téléphonique
– Georges,
— Oui, Oliver.
– Tu es où ?
- Devant l'agence...
– Où est Amara ?
– Elle vient de sortir.
— Ne la perdez pas de vue, je vais vous rattraper.
Je raccroche en quittant le bureau suivi d'Erine.
– Il faut dire qu'elle m'impressionne, la petite.
Je ne fais pas attention à ce qu'elle dit et je vais dans ma voiture. Ce serait trop lui demander de rester à l'écart. De toute évidence, elle ne m'écoutera pas.
Je ne peux pas décrire mon degré de colère. Je suis déçu. Amara m'a déçu. Elle ne m'a pas simplement menti, mais ce qu'elle fait dans mon dos... Mais pourquoi ?
— Ce n'est pas la peine de conduire n'importe comment non plus, hein ? Ce n'est pas de ma faute si ta copine...
— Est-ce que tu peux au moins te taire, Erine ?
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top