Chapitre XVII.
Amara
On est resté à l'hôpital jusqu'au petit matin. Kyle est si petit et si beau, je crois qu'il nous a tous conquis, ce petit bonhomme. Angela est restée avec sa fille, alors Alex est rentré à la maison se changer...
J'ai sommeil, mais je prends d'abord une douche avant d'enfiler un legging et un T-shirt large et de me glisser sous mes draps. J'ai à peine fermé l'œil que j'entends la sonnette. Putain, je vais tuer celui ou celle qui ose me déranger. J'ouvre la porte à Oliver avec plusieurs sacs de courses.
— Tu m'aides, s'il te plaît ?
Il me tend deux sacs avant de se diriger vers la cuisine.
— Oliver, je peux savoir ce que tu fais ?
– Ça ne se voit pas ? On va faire la cuisine, toi et moi.
Il est sérieux, lui ? Il croit que je lui ai pardonné pour se permettre de débarquer chez moi comme si de rien n'était ?
– Je vais bien. Je n'ai pas besoin que tu me babysittes.
– Je sais. Par contre, moi, j'ai besoin que tu m'occupes.
– Je ne suis pas une distraction, Oliver.
— Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire, Amy.
– Il faut croire que je suis douée pour ça, non ?
— Amy, ne nous disputons pas d'accord ?
— Alors dis-moi pourquoi tu débarques chez moi les bras chargés de courses pour me proposer à moi de cuisiner avec toi...
— Il se passe que j'ai trop aimé les plats que tu m'as préparés la dernière fois, alors je veux que tu m'apprennes...
– Vraiment ? C'est toi le chef pourtant.
- Amy...
– Quoi ? Ce n'est pas parce que tu m'as vue pleurer une fois que je vais mettre fin à mes jours, Oliver. Et puis, tu as beaucoup mieux à faire ailleurs. T'occuper d'Haleessa qui est si malade qu'elle est obligée de rester chez toi, par exemple.
Il s'approche de moi et les battements de mon cœur s'accélèrent.
- Amy...
– Non, ne t'approche pas de moi.
- Bébé...
– Je t'ai dit de ne pas t'approcher.
— Je suis désolé de la façon dont je t'ai parlé la dernière fois, c'est juste que... En voyant son visage, j'ai pris peur. Je ne voulais pas qu'elle te crée de problèmes, je connais Haleessa, elle serait capable d'en faire une affaire d'État.
- Je m'en fiche... Et puis, je crois que ce n'est pas ça le vrai problème... Tu as peur de ce que tu ressens tout simplement.
– Tu as raison. Tu m'as rendu fou amoureux de toi et puis tu es parti sans te retourner. Je ne sais pas si j'arriverai à te refaire confiance un jour, mais je ne peux pas nier ce que tu me fais ressentir.
— Et puis quoi encore ? Je t'ai demandé pardon, Oliver. Je sais que je t'ai blessé quand je suis partie, je n'ai jamais voulu te faire de mal. Jamais Parce que quand toi, tu souffres, je souffre également, alors s'il te plaît... Réponds-moi franchement. As-tu des sentiments pour elle ?
- Amara... Je connais Haleessa depuis qu'on est enfant. Et même si je l'apprécie beaucoup, elle n'a toujours été qu'une amie.
— Dois-je comprendre que tu couches avec toutes tes amies, Oliver ?
— Oh Amy, je t'en prie. Tu ne vas pas revenir là-dessus.
— Il faudra bien en parler un jour ou l'autre, Oliver...
– D'accord, Amy. Tu veux la vérité, non ?
– Je t'écoute.
– Ce n'est arrivé qu'une seule fois... Et c'était après ton retour...
— Et les autres fois dans ton bureau ?
- Elle simulait...
— Même lorsque je vous ai surpris...
– Les baisers étaient réels... Amy... Dis quelque chose, s'il te plaît.
– Ouah ! D'abord, tu m'as ignoré, puis tu m'as menacé de faire de ma vie un enfer pour ensuite coucher avec une autre... Cette même femme que tu as utilisée pour me faire de la peine encore et encore. Et comme par hasard, il s'avère qu'elle a toujours été amoureuse de toi...
— Tu peux me traiter de tous les noms si tu veux, Amy...
— Je t'ai demandé la vérité et tu me l'as donnée. J'aurais préféré que rien de tout ça ne se produise, Oliver...
— ... Écoute, arrêtons de parler d'elle. Je n'éprouve pas ce genre de sentiments à son égard.
— C'est vrai ce que tu dis ?
— Pourquoi je te mentirais ?
- Je ne sais pas... Peut-être que tu n'as pas oublié ce premier baiser avec elle.
– Amy, nous n'étions que des gamins.
— Oly, penses-tu qu'il est encore possible de nous redonner une autre chance ?
— Quand je t'ai vue à ce défilé, j'étais fou de rage, je ne pouvais pas accepter le fait de te voir aussi heureuse alors que moi, je souffrais. Je voulais que tu souffres aussi... J'ai beau essayer, mais je n'arrive pas à te regarder souffrir parce que ça me fait trop mal. C'est encore pire que si c'était ma propre souffrance.
— On a assez souffert tous les deux, tu ne crois pas ?
– Amy, ce ne sera pas facile. Je ne te promets pas que tout redeviendra comme avant parce que les cicatrices sont encore là et je ne pense pas qu'elles partiront un jour, mais... Je crois que je suis prêt à nous redonner une chance.
— Et Haleessa ?
-... Je te l'ai déjà dit, on n'a jamais été ensemble, elle et moi.
— Alors... T'es à nouveau mon chéri ? Dis-je en passant mes mains derrière sa nuque.
Il m'embrasse longuement avant de me serrer fort contre lui. Je crois que j'ai ma réponse.
— Je n'ai jamais aimé que toi, Bébé.
– Vraiment ?
- Hum. Tu seras à jamais mon ange, ma chérie.
Et j'ai un sourire de mille volts sur le visage. Il me soulève et me fait tourner dans les airs comme si j'étais une petite fille, ce qui me fait rire encore plus.
Ce ne sera pas facile, mais je ne pense pas refaire la même erreur. Je vais tout faire pour regagner sa confiance et son amour.
— Et si on cuisinait ?
– Tu es prête à me refiler tes recettes ?
- C'est parti...
Il me suit et on passe des heures dans cette cuisine à danser, chanter, cuisiner. Je veux que ce moment dure à jamais...
Amara
Trois semaines sont déjà écoulées. On a organisé un dîner la semaine suivante, notre décision pour l'annoncer à nos amis (es). Ils n'avaient pas l'air si surpris, car ils disent avoir douté qu'il se passât déjà quelque chose entre nous. Ils sont tous contents pour nous, mais nous ont quand même demandé de faire attention, car on a la fameuse tendance à se faire du mal, Oly et moi. Selon Nate et Kika,
Kika est rentrée à la maison trois jours après son accouchement. Le petit Kyle est un amour. Sa grand-mère maternelle en est complètement gaga. Elle a même pris un mois de congé pour passer du temps avec lui. Ce qui a surpris plus d'un. Angela ne prend jamais de vacances.
KiKa et Alex sont très heureux. Quant à nous, Oly et moi, on passe notre temps à le couvrir de cadeaux. On ne se cache pas des médias, autant vous dire que ça fait pas mal de bruit. Et du côté de ceux qui nous aiment et du côté inverse.
Haleessa est venue me voir à l'agence le lendemain, sûrement parce qu'Oliver lui a parlé de la distance qu'ils doivent mettre entre eux, car moi, je ne supporte plus de les voir aussi proches. Elle m'a fait comprendre qu'Oliver ne sera jamais à moi et bla bla bla. Depuis, elle est partie je ne sais où, ce qui arrange tout le monde.
— Amy
– Dans le salon, mon chéri.
Il arrive avec Kyle dans les bras et sa chemise pleine de vomi.
– Qu'est-ce qui s'est passé ? Ils sont où Alex et Kika ?
— Je ne sais pas, ils nous ont demandé de le garder pendant deux ou trois heures.
- Oliver...
– D'accord. J'ai peut-être un peu forcé, mais ils ont besoin de se retrouver sans le petit.
— Monte te changer, je m'occupe de lui.
Les pauvres, depuis l'arrivée de Kyle, n'ont pas un moment pour eux. J'adore m'occuper de Kyle, c'est un bébé très calme, je suppose qu'il l'a hérité de son papa, car selon Angela, Kika était un bébé bruyant, elle pleurait tout le temps.
Nous ne voulons pas précipiter les choses, du coup, j'ai fait de l'espace dans mon dressing à Oliver, il en a fait de même chez lui. Comme ça, si on dort chez l'autre, on n'aura pas beaucoup de mal pour aller directement au boulot le lendemain. Oly revient propre et surtout très beau. Il m'embrasse sur le front.
— Tu veux que je le prenne le temps que tu ailles prendre ta douche.
— Merci, mon chéri.
Je monte prendre ma douche et redescends une demi-heure plus tard. Je souris en voyant Oly en train de jouer avec Kyle. Un moment après, je décide de les rejoindre. Kyle finit par s'endormir sur le torse d'Oly, ce tableau est juste magnifique. Je prends une photo pour lui montrer.
— Tu es encore plus sexy avec un bébé, mon amour.
— Ça le sera encore plus quand nous aurons le nôtre.
Prise de panique, je passe ma main dans mes cheveux en reculant. Oliver pose le bébé dans sa coque et s'avance vers moi.
— He, ça va. Je ne voulais pas te faire flipper, mon Ange.
- Oly...
— Quand on sera tous les deux prêts, on aura un magnifique bébé, mon cœur... Peut-être même dix.
Il m'embrasse pour me rassurer et réveille par la même occasion cette sensation dans mon bas ventre. Je l'attire encore plus pour l'embrasser.
– Beurk, pas devant mon bébé.
On se retourne pour faire face à Kika et Alex.
– Vous êtes déjà rentré ? Leur demande Oliver.
– Mon bébé me manquait trop.
– Il a été très sage comme toujours.
– Merci à vous deux. On va rentrer... Et ne faites pas trop de bêtises, hein. Dit Kika.
Ils s'en vont et Oly et moi montons nous coucher...
Les vibrations de mon téléphone me forcent à me réveiller. Je regarde l'écran et je me lève discrètement pour aller à la salle de bain.
Conversation téléphonique
— Putain, tu sais à quelle heure il est là ?
— On a du nouveau, il faut qu'on se voie. Je te dirai où et quand.
Puis elle raccroche. Et moi qui croyais qu'on avait terminé avec ça. Je retourne me coucher et instinctivement, Oly passe ses bras autour de moi. J'aime tellement dormir dans ses bras.
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