Chapitre XV.
Amara
En faisant le lit ce matin, j'ai retrouvé la montre d'Oliver. Je l'ai donc mis dans mon sac. Puis je suis parti à l'agence. Lors de ma pause-déjeuner, je décide alors de le lui rendre.
– Mademoiselle Oliphant, ça fait plaisir de vous revoir.
— Merci, Mademoiselle Forbs, c'est un plaisir partagé.
Elle me dit quelque chose, mais moi, je suis tellement excitée à l'idée de voir Oly que je ne l'écoute pas et fonce droit vers son bureau. Je pousse la porte et...
- Mon chéri... Dit-elle en se retournant.
Ouah ! Je ne sais pas si dois la féliciter pour le choix de ses sous-vêtements ou bien lui arracher les cheveux. Bon, je vous explique le tableau. Haleessa est debout devant moi, avec un ensemble rouge, ses talons aiguilles et son manteau qu'elle ne prend même pas la peine de fermer, même en voyant que je ne suis pas la personne qu'elle attendait de voir.
– Voyez-vous ça ? La meilleure amie qui attend dans le bureau à moitié nue.
— Qu'est-ce que vous faites là ?
– Pourquoi vous posez toujours les mêmes questions ?
— Parce que vous êtes toujours en travers de mon chemin.
– De votre chemin ? Vous me faites rire. Ne vous fatiguez pas, je sais que vous ne sortez pas ensemble.
— Donc, si je comprends bien, vous pensez que ça vous donne le droit de revenir dans sa vie pour foutre la merde ?
— Si je reviens ou pas dans la vie d'Oliver, ça ne regarde que nous deux, Mademoiselle Olmann.
— Ça vous amuse tant que ça de jouer avec ses sentiments ?
— Vous êtes qui au juste pour me poser ce genre de question ?
— Celle qui a été là, vous réparez les blessures que vous lui avez causées. Celle qui est restée à son chevet pendant que vous vous amusiez, je ne sais où, avec je ne sais qui.
– Faites bien attention à ce que vous dites...
— Pourquoi vous lui tournez encore autour, il vous a donné ce que vous vouliez, non ?
— He bien, he bien. On dirait que vous êtes en colère, Mademoiselle Olmann. Ça va vous donner des rides.
– Vous n'êtes qu'une femme sans scrupule. Vous êtes parti, vous lui avez brisé le cœur. Et quand enfin, il recommence à prendre goût à la vie, vous vous ramenez pour lui faire plus de mal.
– Vous êtes pitoyable. Vous accrochez autant à un homme qui ne vous voit que comme une amie d'enfance. Ou bien ça aussi, vous allez me le reprocher ?
— Nous allions bien avant que vous n'arriviez. Oly m'avait moi, ses sentiments pour moi commençaient à se révéler...
— Je n'ai pas le temps pour vos pleurnicheries...
— Je ne vous laisserai pas faire, croyez-moi, vous ne gagnerez pas contre moi...
– Désolée de gâcher votre petite surprise. Mais ne partez pas. Tout n'est peut-être pas encore perdu. Celui que vous rêvez de séduire en portant cet ensemble. Oliver peut arriver à n'importe quel moment... Après tout, c'est son bureau.
Mademoiselle Forbs assiste à la scène en souriant. Elle me fait un clin d'œil auquel je réponds avant de me retourner vers la porte.
— Ça ne me surprend pas de vous. Comme on dit, telle mère telle fille.
Je me fige en écoutant ses mots. Non, elle n'a pas osé. Je me retourne lentement vers elle.
– Répète pour voir.
– Quoi ? Vous êtes sourdes tout à coup ? J'ai dit, Telle mère...
Je ne la laisse pas finir que je l'attrape par les cheveux et la planque par terre. Je me mets à lui frapper au visage. Même lorsque je sens deux bras me soulever, je n'arrête pas de la frapper.
– Lâche-moi, Yann.
- Amara
— Je n'ai pas fini avec cette conne.
– Amy, calme-toi. Ça suffit.
Je la regarde par terre avant de me dégager de son emprise.
— Amy
– Laisse-moi tranquille, Yann.
— Mais attend.
Je ne l'écoute pas et je me dirige vers ma voiture. Les mains tremblantes, je conduis jusqu'au parc. Putain, mais qu'est-ce qui m'a pris ? Je ne suis pas comme ça moi. Je ne me montre pas aussi violente d'habitude. J'envoie un message à Kika qui ne tarde pas à me rejoindre. Je n'arrive pas à faire sortir ma rage, du coup, je me mets à pleurer. Cet idiot n'aurait pas dû parler de ma mère. Elle n'aurait jamais dû
– Bichette, mais qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu pleures ?
— Je crois que je viens de faire une belle connerie, Kika.
— Ça ne peut pas être si grave, si ? Raconte-moi.
– Je... J'ai frappé Haleessa.
Elle éclate de rire. Ce qui me laisse perplexe.
– Ce n'est pas trop tôt... Bichette, je sais que ce n'est pas dans tes habitudes de frapper les gens, mais cette fille rendrait dingue n'importe qui... Aller, sèche-moi ses larmes. Rentrons à la maison. J'ai quelque chose qui va te remonter le moral.
On arrive chez elle et elle attrape son ordinateur. Ce que je vois fait sortir mes dents blanches. Les photos de KiKa. Elle est tellement belle. Y a une photo où elle dépose ses mains sur celles d'Alex sur son ventre. Les photos sont magnifiques...
— Vous êtes trop mignon.
— Je sais, ma Bichette. Ma mère est très satisfaite également.
– Comment tu as fait pour convaincre Alex de poser avec toi ?
— Tu me connais, Bichette, ainsi que mon pouvoir de persuasion.
— En vrai, Kika, il a dit quoi ?
– Il a boudé un peu pour les photos où je ne cache que mes seins avec mes mains. J'ai dû négocier.
Bah voilà. Déjà qu'Alex est très jaloux, alors voir des gens, même si ce sont des professionnels, regarder sa fiancée nue comme un ver avec leur bébé dans son ventre ne lui enchanterait pas...
— J'ai trop hâte de rencontrer mon filleul.
– Tu n'es pas la seule. Tous les soirs Alex lui parle avant de s'endormir. Il lui demande de ne pas trop faire attendre son papa.
– Il sait que votre bébé te fatigue beaucoup plus ces jours-ci.
– Je sais, mais je suis très heureuse de savoir qu'il va bien. Ma mère appelle au moins deux fois par jour pour savoir si tout va bien.
– Elle ne veut sûrement pas rater la naissance de son petit-fils.
– Ça me stresse un peu, Amy.
— Tu vas assurer, ma Kika, je n'en doute pas.
Oliver
J'arrive à l'entreprise après le message de Yann et je trouve Haleessa en pleurant dans mon bureau avec mademoiselle Forbs assise auprès d'elle essayant de la consoler. Je me demande pourquoi, vu qu'Haleessa n'est jamais gentille avec elle. Alex me regarde et hausse les épaules.
– Oly. Crie-t-elle en se jetant sur mes bras quand elle me voit.
Je lui propose alors de la conduire à l'hôpital. Debout dans le couloir, je fais les cent pas jusqu'à ce que le médecin arrive et me dit que je peux entrer. Je pousse la porte quand elle me voit, elle se jette à nouveau dans mes bras en pleurant. Je lui caresse le dos pour la calmer.
— Je te jure que je ne sais pas pourquoi elle s'en est prise à moi, Oly. Cette femme est une vraie sauvageonne.
- Calme-toi...
– Qu'est-ce que je vais faire ? Regarde mon visage. Je ne pourrai pas défiler pendant au moins un mois, tu te rends compte ?
Les hématomes sur son visage ne sont pas si terribles que ça. Enfin, je suppose que ce n'est pas pareil pour une top-modèle comme Haleessa.
Elle s'est enfin endormie. Je prends ma voiture et conduis jusque chez Amy. Je sonne à la porte avec une telle agressivité. Quand elle m'ouvre, elle croise ses bras sur sa poitrine.
– Qu'est-ce que tu veux ?
— Non, mais t'es malade ou quoi ? Qu'est-ce qui t'a pris de la frapper comme ça ?
– Le voilà qui vient prendre la défense de sa petite amie.
— Ma petite amie ?
— Espèce de menteur, tu as dit que c'était fini, alors dis-moi ce qu'elle faisait en sous-vêtements en train de t'attendre dans ton bureau ?
— Comment veux-tu que je le sache, Amara ? Attends ! C'est donc ça ? Tu es jalouse ?
– N'importe quoi.
— Tu ne peux pas te mettre à frapper quelqu'un juste parce que...
— Parce que quoi, Oliver, hein ? Vas y, dis-moi. .
— Je n'arrive pas à croire que tu aies fait ça, Amy.
— He bien, oui, je l'ai fait.
— Il n'y a pas de quoi en être fière, Amara.
— Je m'en fiche, Oliver. Je ne permettrai à personne de me manquer de respect, tu m'entends ?
— Qu'est-ce qu'elle a bien pu te faire, dis-moi ?
— Ta petite amie l'a bien cherché.
— Arrête de te comporter en gamine.
– Moi une gamine ? Tu sais quoi, je ne regrette pas de l'avoir amoché...
— Tu devrais croire moi. Maintenant qu'elle ne pourra pas défiler avant au moins deux semaines selon le docteur...
– Bien fait pour elle. Elle n'avait qu'à ne pas parler de ma mère.
— Attends, tu l'as frappé juste parce qu'elle a parlé de ta mère ? Non, mais t'as quel âge, Amara ?
— Ça ne m'étonne pas que tu prennes sa défense, Oliver...
— Putain Amara, depuis quand t'es devenue aussi violente ?
— Pourquoi est-ce que tu me cries dessus alors que je t'ai dit que cette idiote m'a manqué de respect ?
— Juste pour que tu le saches, je l'ai convaincue de ne pas porter plainte contre toi.
— Quelle générosité ! Oliver... Tu lui as promis quoi en retour, hein ? Continuer à la baiser dans ton bureau ?
— Arrête avec tes crises de jalousie à la con Amara. On n'est pas ensemble. Je lui crache au visage.
Aussitôt que ces mots quittent ma bouche, je le regrette. Et pourtant, elle n'a pas l'air surprise. Pas du tout. Néanmoins, même si ça fait très mal, elle se dit sûrement qu'elle ne va pas me faire le plaisir de la voir pleurer.
- Amy,
– Oui, c'est exactement ça, Oliver... On ne fait que baiser tous les deux.
- Je suis désolé...
– Non, ça va. C'est bien ce que tu allais dire, non ? Mais tu sais quoi, c'est fini tout ça. Maintenant, dégage.
– Ça ne sert à rien de continuer à te parler. Putain, tu ne changeras jamais.
— Va te faire foutre Olivier...
Il faut vraiment que je dégage d'ici en vitesse, si je ne veux pas lui dire des choses que je risque de regretter...
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