Chapitre XLIII.


Amara

Je regarde ma fille se brosser les dents comme une grande, je suis tellement fière de la famille qu'on a avec Oly. Il m'a laissé croire l'autre jour qu'il veut un autre enfant. On n'en a pas parlé clairement, mais ces suppositions en disent long.

Angel me fait un bisou sur la joue avant de poser sa tête sur ma poitrine. Oliver est en Espagne pour affaires depuis deux jours. Ils nous manquent beaucoup. Quand son papa n'est pas là, notre fille a l'habitude de dormir avec moi dans notre chambre. Mais des fois, elle nous fait des crises pour dormir avec papa et maman. On attend qu'elle s'endorme avant de la ramener dans son lit.

Maman ?

— Oui, ma puce

— Et si on appelait papa en vidréo ?

— On dit, vidéo, mon cœur. Et tu ne veux pas attendre demain ? Il sera là à la maison...

– Mais j'ai envie de lui parler maintenant, moi.

— D'accord, ma puce, on va l'appeler.

— Et en vidréo, s'il te plaît.

Je souris en appuyant sur l'icône Appel. Ma fille parle trois langues différentes et pourtant, il y a des mots qu'elle n'arrive toujours pas à prononcer correctement. Mais je ne me fais pas de soucis pour ça, elle est super intelligente. C'était l'idée d'Oliver, il voulait qu'elle apprenne plusieurs langues. Elle maîtrise le français, l'anglais et l'espagnol. D'ailleurs, quand ma mère appelle, elle ne lui parle qu'en espagnol.

Oliver décroche, ma fille ne me laisse même pas placer un mot, qu'elle se place devant l'écran.

Coucou papa.

— Coucou ma princesse, comment vas-tu ?

– Ça va, mais tu me manques beaucoup.

— À moi aussi, vous me manquez, maman et toi.

— Quand est-ce que tu rentres à la maison ? Tu me manques trop. Et maman, elle est un peu triste depuis qu'elle a vu le monsieur.

— Quel Monsieur ? Ma chérie, tu peux passer le téléphone à maman, s'il te plaît ?

Évidemment, elle raconte tout à son Papa.

Attends, mais je n'ai pas encore fini, moi.

— Tu lui parleras après mon cœur.

Elle boude, mais je n'y prête pas attention.

Coucou mon amour.

— Mon cœur, de quel monsieur parle-t-elle ?

— C'est mieux si on en parle à ton retour demain.

- D'accord... Tout va bien ?

— Oui, mon chéri. Tu nous manques.

— Je serai à la maison demain dans l'après-midi.

– J'ai hâte d'être à demain.

– Et moi aussi. Dit Angel en apparaissant sa petite tête devant l'écran.

Mon mari et moi, nous éclatons de rire. L'appel dure à peu près une demi-heure. Angel s'endort juste après avoir souhaité une bonne nuit à son papa. J'éteins la lampe de chevet et je m'endors à mon tour...

Les cris de ma fille et ces sauts sur le lit me sortent de mon sommeil. Elle n'arrête pas de dire que son papa rentre aujourd'hui. Il est huit heures. Je prépare le petit-déjeuner avec ma fille. Nous déjeunons toujours avec cette joie de revoir son papa dans quelques heures. Elle mange ces fruits sans me faire galérer. Oliver devrait partir plus souvent. Non, je plaisante.

Après lui avoir donné son bain et l'habiller, je la dépose chez mamie Em et papi Éric, puis je vais travailler.

Vers les seize heures, je la récupère et nous rentrons à la maison. Étant donné qu'elle a pris son goûter chez mamie ainsi que son bain, il ne me reste qu'à prendre une douche et à enfiler une jolie petite robe pour attendre Oliver.

On entend le bruit de la porte d'entrée et ma fille court dans les bras de son père.

Papa. Crie-t-elle.

— Ma princesse.

Il se baisse pour se mettre à sa hauteur et la prendre dans ses bras, en lui faisant tout plein de bisous. Elle remonte dans sa chambre, nous laissant tous les deux. Oliver me lance un salut sans même prendre la peine de me regarder, encore moins de m'embrasser. Je m'y attendais. Je m'y attendais. Quand je l'ai vu, j'ai directement pensé à lui.

Clark a été relâché pour bonne conduite, il n'avait personne pour le récupérer. Il m'a appelé et j'ai accepté. Je ne pouvais pas lui dire non, il n'a personne. Le problème, c'est que j'avais oublié que je devais récupérer ma fille chez Kika pour l'emmener manger une glace. Je savais que c'était une mauvaise idée, mais je ne voulais pas décevoir ma fille. Quelqu'un nous a pris en photo et maintenant...

Debout près de la fenêtre de la chambre, Oliver déboutonne sa chemise sans faire attention à moi.

On peut parler, s'il te plaît ?

— Pour dire quoi, Amy, hein ? Tu as emmené ma fille à ton rendez-vous avec ce fumier...

Ce n'était pas un rendez-vous, Oly. Il m'a simplement demandé un service. Il est rentré chez lui. Je ne le verrai plus, je te le promets.

Il continue à se déshabiller, toujours sans me regarder. Des fois, je suis vraiment trop stupide. Mais je ne pouvais pas le laisser comme ça non plus. Il a déjà assez payé pour ses erreurs, je pense. Mais ça, je ne le dirai pas à Oliver sous peine d'augmenter sa colère.

- Mon amour... Tu sais comment sont les médias. Toujours à faire une montagne d'un rien du tout.

Je l'enlace en posant ma tête contre son dos nu. Il souffle bruyamment avant de se retourner. Il m'embrasse le front avant de se diriger vers la salle de bain. Ma fille rentre dans la chambre au même moment.

Maman, ça ne va pas ? Pourquoi tu es toute triste ? Papa est rentré, ça va aller.

— Je sais mon cœur.

— Je vois, il t'a grondé... Alors fais-lui un bisou et dis-lui que tu es désolée. Ou tu peux même lui apporter du chocolat. En tout cas, c'est ce que Kyle fait toujours quand je me fâche contre lui.

Je ne pense pas qu'Oliver sera ravi d'entendre la dernière partie. Je souris avant de lui embrasser le front. Au moins, elle a bien dit le mot chocolat pour une fois.

Nous dînons tous les trois sur la terrasse. Notre fille n'arrête pas de nous faire rire avec ces histoires. C'est maintenant l'heure d'aller au lit. La princesse demande à son père de venir la border, bien sûr. Quand elle s'endort enfin, Oliver revient à la chambre. Il se couche dos à moi. Le message est clair, il est fatigué et il n'a pas envie d'en parler, alors je vais le laisser respirer. J'éteins ma lampe, puis je m'endors.

Je me réveille et je regarde par la fenêtre, il fait encore un peu nuit. Le réveil affiche cinq heures trente-deux. Oliver dort encore. Je me lève pour aller boire de l'eau dans la cuisine. Je prends un verre pour me servir. Ça me dérange d'être en froid avec mon mari. Je n'ai plus sommeil, du coup, je me mets dans le canapé et j'allume la télé...

Qu'est-ce que tu fais dans le salon ?

— Je n'arrivais plus à dormir du coup...

Il vient s'asseoir à côté de moi.

Je suis désolée. Je n'aurais pas dû accepter de voir Clark sans t'en parler avant...

Assise à cheval sur lui, je lui caresse le menton. Ma nuisette est super courte et je n'ai qu'une petite culotte en dessous. Il arrange une mèche derrière mon oreille.

Très souvent, tu me rends fou à te mettre en danger pour un rien, ou tu fais des trucs que tu sais d'avance qui ne me plairont pas. Mais je suis toujours aussi fou amoureux. Tu es ma femme et je me dois de vous protéger toutes les deux, Angel et toi. J'ai manqué à mon devoir dans le passé et regarde ce qui s'est passé...

- Hé... Je t'aime.

Je soulève son menton, puis embrasse ses lèvres qui m'ont tant manqué. Il se détend peu à peu, puis passe sa main sous ma nuisette.

On monte dans la chambre ?

— Ne t'en fais pas, elle ne se réveillera pas avant sept heures. Une grande dormeuse

— Comme sa mère quoi ?

Je lui donne une petite tape sur l'épaule, ce qui le fait rire.

Et dire qu'ils croyaient que c'est moi qui avais une mauvaise influence sur toi...

Il fait glisser ma culotte avant d'enlever son jogging. Je le chevauche en essayant de contrôler mes gémissements. Mais ces coups de reins sont beaucoup trop puissants et c'est tellement bon de l'avoir en moi comme ça.

- Han... Hannn

- Attention mon cœur... Tu vas la réveiller.

Je sais qu'au fond, il est mort de rire en me voyant me battre contre cette envie de me lâcher. Je jouis quelques minutes plus tard, puis nous continuons dans la chambre...

Je finis de mettre la table pour le petit-déjeuner. Je finis de mettre la table pour le petit-déjeuner. Ma fille essaie de négocier pour ne pas finir son assiette, mais son père lui fait comprendre qu'on ne cédera pas.

J'ai une idée. Ça fait longtemps qu'on n'a pas vu Mélissa. On pourrait lui rendre visite... Demain par exemple.

Attends, tu veux dire, au Mexique ?

C'est là qu'elle habite, si je me souviens bien. Répond Oly avec ce sourire craquant.

Ça va être trop super, Papa. Vamos a México. (Allons au Mexique.) Crie Angel. Empezaré à faire les malles. (Je vais commencer à faire mes valises.) Dit-elle en se levant.

Oye, siéntate. ( Hé assieds-toi. )... Fini d'abord ton assiette. Lui dit Oliver.

Elle ne prend pas le temps de s'asseoir et met le tout dans sa bouche.

Doucement ma puce, tu vas t'étouffer !

Elle avale tout puis boit son jus. Elle nous demande si elle peut y aller maintenant et son papa lui fait signe que oui...

Le lendemain, nous prenons le jet aux environs de midi. Ma fille est excitée comme une puce à l'idée de revoir son abuela et Pablo. Elle n'arrête pas de bouger dans sa chaise.

Nous atterrissons quelques heures plus tard. Tout le monde est là en train de nous attendre.

Abuela. (Grand-mère.) Crie Angel.

– Mi corazón. Eres tan bella. Te extraño mucho, mi amor. ( Mon coeur. Tu es si jolie. Tu m'as tellement manqué, mon amour)

Yo también te extraño, Abuela. (Tu m'as manqué aussi, Grand-mère.)

Ma mère la prend dans ses bras, puis l'a fait tourner dans les airs.

Amara, how was your flight ? I missed you so much. (Amara, comment était ton vol ?) Tu m'as tellement manqué.

Hi, Pablo. I missed you too. (Salut Pablo.) Tu m'as manqué aussi.

Je le prends dans mes bras. On salue tout le monde. Ils sont si contents qu'on soit tous là.

La nuit tombe et les autres arrivent. Même mes parents et ceux d'Oliver sont là. Ma mère est tellement émue, qu'elle ne s'y attendait vraiment pas. Elle se plaint souvent de ne pas voir assez sa petite fille. Mais maintenant, nous sommes là, et ceci pour plusieurs jours. Nous sommes assis autour d'une grande table tous ensemble à discuter et à partager un délicieux repas mexicain.

Oliver écoute l'histoire de Sébastien en riant. Je le regarde et mon cœur déborde de joie. Je prends sa main et la dépose sur mon ventre.

Félicitations, mon amour... Je lui chuchote.

Évidemment, il se lève et se met à crier comme un gamin tant qu'il est content. Quand je le dis aux autres, ils se mettent tous à nous féliciter.
J'espère que ce sera un garçon...

FIN

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