Amara

Kyle a maintenant cinq ans et il a hérité du charme de son papa et de l'élégance de sa maman et de sa grand-mère qu'il adore. Et devine quoi ? Il a déjà commencé à poser pour les marques d'enfants. Ça ne plaît pas trop à Alex, mais comme Angela a l'habitude de le dire, c'est un mannequin né.

Emma et Angel jouent à la poupée dans sa chambre pendant que Nate et moi discutons dans le salon. Il me dit à peu près les mêmes choses que ma sœur à propos de mes craintes, ce qui finit par me rassurer.

– Papa, est-ce que tu peux venir jouer avec nous ? demande Emma.

— Désolé, mon cœur, mais papa et Tata Amy ont une conversation très importante.

Elle remonte l'air déçue. Apparemment, elles réclament toutes les deux leurs papas. Nate et Emma repartent chez eux vers les seize heures.

Je sors ma fille de son bain pour la sécher et l'habiller d'une petite robe noire qu'elle a choisie ainsi que ces jolies baskets offertes par sa tante Maraline. Tout comme son père, Angel aime s'habiller en noir, ce qui plaît énormément à Oliver.

On s'assoit dans le salon, elle m'aide à choisir la décoration pour mon prochain événement. Bien sûr, je fais toujours ce travail. J'aime trop. J'ai plus de demandes maintenant, du coup, j'ai ouvert plusieurs agences que je supervise. Tout va très bien. Les clients sont toujours satisfaits et moi, ça me fait toujours autant plaisir qu'avant. Avec Oliver, on n'a pas eu trop de mal à s'organiser. Bien qu'au début, il était contre l'idée, mais il a fini par comprendre.

Georges a pris sa retraite il y a un an, mais il vient régulièrement nous voir tous les deux à trois mois. Il nous manque beaucoup, surtout à ma fille qui l'aime comme son grand-père. Paul est toujours à notre service. Mais là, il est en congé. Il est devenu un très bon ami.

— Maman, est-ce qu'on peut faire ces grooki que papa adore ?

– Ma puce, on dit des cookies et oui, on peut en faire si tu veux.

– Avec du zocholat.

– Chocolat, mon cœur.

– Yayyy

Elle fait sa danse de la joie et prend ma main pour qu'on aille dans la cuisine. Je lui lave les mains en lui enfilant son petit tablier, avant d'en faire de même.

Quelques minutes plus tard, les cookies sont prêts, je les range dans une assiette. Je nettoie et remets tout à sa place. Soudain, on entend le moteur d'une voiture s'arrêter, et comme d'habitude, Angel ne m'écoute pas et sort en courant. Elle revient une minute plus tard accrochée au cou de son papa.

— Hum, dis-donc, ça sent extrêmement bon par ici.

— Maman et moi, on a fait des groopi pour toi, papa.

— Ah ouais ?

— Des cookies, ma puce, des cookies

Oliver prend un cookie dans l'assiette et prend une bouchée. Il ferme les yeux en le mâchant, disant que c'est délicieux. Notre fille est toute contente. Son papa dépose un bisou sur sa joue avant qu'elle ne monte dans sa chambre.

— Salut mon cœur !

– Salut,

— Je suis désolé pour tes appels, j'étais en réunion, puis j'ai eu un truc à signer, puis est arrivé un autre et j'ai oublié de te rappeler.

— Tu aurais pu répondre à mon texto au moins, Oliver.

— Mon amour, tu as raison, pardonne-moi... Est-ce que je peux quand même avoir mon bisou ?

Je monte dans la chambre de ma fille pour voir ce qu'elle fait. Je n'ai vraiment pas envie de me disputer avec lui.

Oliver

Il est vingt-deux heures passées et nous rentrons à peine du dîner de chez Alex et Kika. Lois et Nate étaient là eux aussi. On ne voulait pas les réveiller, alors Emma et Angel sont restés dormir chez leur tante.

Amy est distante depuis cet après-midi. Elle ne m'a jeté aucun regard, et pourtant, elle rigolait avec nos amis (es) pendant le dîner. Dès qu'on a repris la route, elle est redevenue silencieuse. Je sais que j'aurais dû l'appeler ou même répondre à son message, je sais comment peut être Angel quand elle me réclame. Je lui ai laissé gérer toute seule, j'avoue que ce n'est pas cool. Je dois me faire pardonner.

Conversation téléphonique

– Oly, ça va ?

— Bonjour Maman, Désolé si je t'ai réveillé.

— Non, ça fait une heure que je suis debout.

- Ah d'accord... Est-ce que tu peux garder Angel aujourd'hui, s'il te plaît ?

— Quelle question, mais bien sûr que oui. Ça fait deux jours qu'on n'a pas vu notre petite fille, Éric et moi en plus.

– Là, elle est chez Alex et Kika...

— Aucun problème, je vais la chercher. Ne t'inquiète pas, elle a des affaires à la maison.

— Merci, maman. Je la récupérerai ce soir.

— Non, elle reste dormir. Je vous la ramène demain matin, de préférence.

Amy est déjà partie au boulot. Elle ne voulait sûrement pas me voir, le mot sur le frigo confirme ce que je pense. Elle me demande de récupérer Angel, car elle ne rentrera pas avant 20 h.

Amara

Je suis épuisée et affamée. Avec tous ces va-et-vient, je n'ai pas eu le temps de dîner. Il est déjà vingt-et-une heures, Isie m'annonce qu'elle va rentrer. Je range les dossiers sur mon bureau avant de gagner la sortie.

J'arrive à la maison, elle est très silencieuse. Ils sont passés où ? Oly devrait être déjà rentré avec notre fille. Je vais dans la chambre d'Angel, elle n'est pas là, il n'y a personne dans la nôtre non plus. Alors, j'appelle Oliver. Comment ça se fait que j'entends son portable sonner ? Je suis la sonnerie jusqu'à la terrasse. Oh Mon Dieu. Une table pour deux est bien rangée, des lumières accrochées aux arbres. Oliver se tient près de la porte avec un très beau costume noir. Il est trop beau cet homme. Je reprends mon air sévère et j'avance vers lui.

— Salut, mon cœur. Ça a été ta journée ?

– Salut. Oui, merci. Où est Angel ?

– Chez ses grands-parents... Mon amour, je sais que dernièrement, je ne suis pas très présent et je te laisse tout gérer toute seule alors qu'on s'était promis de tout faire à deux.

– C'est vrai.

– Te voir aussi malheureuse en revenant du dîner hier soir m'a fait prendre conscience que je m'éloignais de ce qui est vraiment important... Angel et toi, mon cœur

- ... Je ne sais pas, Oliver, dernièrement, je ne sais même plus si je te plais encore.

— Amy, je t'avoue que ça me blesse qu'après toutes ces années, tu doutes encore de mon amour pour toi. Mais quelque part, c'est ma faute. Alors nous allons y remédier. Tout d'abord, il faut me faire pardonner. Assieds-toi, je t'ai préparé un bon dîner.

– Hmm... Ça a l'air délicieux.

Il prend place sur la chaise en face et déploie sa serviette de table.

– Laisse-moi deviner, Paccino est passé ?

– Quoi ? Évidemment que non.

Je le regarde en mode « vraiment. »

– D'accord, je l'ai appelé pour qu'il me donne la recette des Stomboli de sa grand-mère.

Je lui souris. Ça me fait toujours plaisir de le voir s'investir autant quand il s'agit de cuisiner ces plats italiens que j'adore. Je me rappelle de la première fois qu'il a essayé de cuisiner les Stromboli. Ce n'était pas mauvais, mais pas comparable à ceux que prépare Paccino. Mais cette fois, il les a réussis. Ils sont délicieux. Tout comme chaque plat sur la table. Nous dînons en discutant et en rigolant. Je ne sais pas pourquoi j'ai pensé qu'il s'éloignait parce que je ne l'intéressais plus. Rien qu'à voir le mal qu'il s'est donné pour préparer ce dîner, j'ai honte d'avoir pensé comme tel.

– Désolée de m'être fâchée, Oly... Angel pleurait et elle ne voulait que toi. Je me suis même demandé si elle ne t'aimait pas plus que moi.

- Mon cœur...

— Je te promets d'être plus compréhensive la prochaine fois.

On passe au dessert. Un gâteau aux citrons juste au milieu, avec deux fourchettes. Je prends une première bouchée et ferme les yeux pour le savourer. C'est trop bon.

– Merci pour le dîner.

— Approchez-vous, madame Hale.

Il me sourit, puis m'embrasse tendrement. Aucun d'entre nous n'a envie d'y mettre fin. Alors, je commence à déboutonner sa chemise et elle s'attaque à la fermeture éclair de ma robe. Un trait, Oliver pousse tout ce qui y avait sur la table. J'ai bu assez de vin pour éclater de rire alors que, normalement, je devrais le gronder.

Il me fait monter sur la table et commence à me caresser les seins tout en m'embrassant. Et dire qu'il y a tout juste quelques minutes, nous étions assis tranquillement autour de cette table. Maintenant, je suis allongée dessus nu comme un ver en train de profiter du plaisir que me procure la langue d'Oliver.

Je ne me retiens pas, nous sommes seuls à la maison et nous n'attendons personne. C'est pour cela que je laisse sortir mes gémissements lorsqu'il commence à entamer ces va-et-vient qui m'emportent au septième ciel. Oly s'allonge à côté de moi avec ma tête sur son torse. Soudain, une idée me vient, je me lève.

– Qu'est-ce que tu fais ?

– Attrape-moi.

Puis je me mets à courir jusqu'à la piscine, poursuivie par Oliver. On ne se préoccupe pas de notre nudité.

- Non, ne fais pas ça... Non, mon amour...

Sans le laisser finir, je plonge dans la piscine. Il n'a plus le choix maintenant, alors il plonge à son tour et nage jusqu'à moi.

— Alors, Madame Hale, votre course s'achève ici.

Ses bras autour de mon cou, je l'embrasse amoureusement. Mes pieds autour de sa taille, il m'embrasse à son tour avant de me pénétrer à nouveau. Nous faisons l'amour dans l'eau une fois de plus avant de rejoindre notre chambre...