Chapitre VIII.


Amara

Troisième semaine à Hale Corp, trois semaines depuis que je supporte les sauts d'humeur et les cris d'Oliver. Je fais tout mon possible pour ne pas craquer. J'ai failli lui envoyer se faire foutre plusieurs fois, mais à chaque fois que je pense à ce que j'ai accompli avec mon agence, je prends sur moi et encaisse non sans broncher.

Il n'a aucune pitié de cet homme. Quand je pense à notre histoire, je me demande s'il a toujours été aussi rancunier ou si c'est mon départ qui a causé ce changement chez lui.

Ma Coccinelle, je n'arrive pas à croire que tu bosses avec lui depuis plus de deux semaines maintenant. Dit Nate.

— Et crois-moi, il ne l'aménage pas du tout. Dit Alex en se servant.

— Courage, ma Bichette, tu y es presque. Ajoute Kika.

Ils croient qu'Oliver me martyrise et ils n'ont pas tort. À chaque fois que j'essaie de faire un pas vers lui, il recule de dix. J'ai fini par me faire à l'idée que je l'ai perdue pour toujours, que jamais il ne me pardonnera.

Oliver n'est pas venu à notre dîner et c'est beaucoup mieux comme ça, je le vois déjà assez au bureau. Je connais par cœur son emploi du temps, puisque c'est moi qui l'organise. Du coup, je suis sûr qu'il n'est pas au bureau à l'heure qu'il est. On entend sonner à la porte. Nate et Lois disent qu'ils n'attendent plus personne, alors je me lève pour aller ouvrir.

Oliver se tient devant la porte accompagné de sa copine ou meilleure amie d'enfance. Je ne sais même plus ce qu'ils sont l'un pour l'autre et je m'en fiche. D'accord, je suis à mon troisième verre de vin et je n'ai pas l'intention de m'arrêter là.

- Oui...

— Tu nous laisses entrer, s'il te plaît ?

— On ne t'attendait plus et ce n'est pas cool de venir en retard à un dîner... Et tu es venu accompagner en plus.

Je vous jure que je n'ai bu que trois verres de vin. C'est nouveau ça, il a l'air gêné tout à coup. Ou bien, il se moque de moi.

- Ah Oly, c'est toi... Et Haleessa. Entrez donc. Dit Lois.

Nate se lève pour aller leur chercher des assiettes. Je ne daigne même pas le regarder. J'ai développé une sorte d'admiration pour le vin, particulièrement ce soir. Je vais chercher une autre bouteille pour me servir un autre verre.

Amy, ça va ? Me demande Alex.

– Nickel

— Bichette, vas-y mollo sur le vin.

Kika connaît l'effet qu'a le vin sur moi, et Oliver aussi d'ailleurs. Je commence à avoir chaud, donc je m'excuse pour aller me passer de l'eau sur le visage. Déjà que je vais bientôt avoir mes règles, la sensibilité de mes tétons et mon taux d'alcoolémie dégradent encore plus la situation. J'ai tellement chaud qu'une fois dans la chambre, j'enlève ma robe. Maintenant, je ne porte que mon string rouge. Je fais tout pour ne pas avoir un quelconque contact avec ma peau. J'ouvre une fenêtre pour laisser rentrer un peu d'air frais dans la chambre. Oh, putain, ça fait du bien. Les yeux fermés, je profite de chaque brise.

Soudain, la porte s'ouvre dans mon dos, je me retourne et je vois Oliver. Il entre et ferme la porte. Il s'approche de moi, et mon premier réflexe a été de poser mes mains sur mes seins dénudés. Ce qui le fait rire. C'est un peu bête, j'avoue, car je peux avancer avec certitude qu'Oliver connaît mon corps mieux que moi-même qui suis la propriétaire.

Les autres se demandent ce que tu fais.

— Toi, qu'est-ce que tu fais là ?

– Pourquoi t'as enlevé ta robe ?

– Parce qu'il fait trop chaud putain, j'ai l'impression qu'il faut genre 100 degrés.

Et il continue de rire de plus belle, l'enfoiré. Oliver s'approche de moi alors que moi, je marche à reculons jusqu'à ce que je sente mon dos contre le mur froid de la chambre. Et sans demander la permission, il se jette sur mes lèvres. Je devrais le repousser, et même lui crier dessus, mais non, à la place, j'attrape sa nuque pour approfondir notre baiser. Il me soulève de façon à ce que mes jambes soient autour de sa taille. Rien qu'au contact de sa peau, j'ai envie de jouir. Il me mordille la lèvre inférieure, ce qui me fait gémir de son nom. Oh non, Amara, un peu de retenue, jeune fille. Je dois dire que l'alcool me donne un certain pouvoir, et j'aime ça.

— C'est vrai que tu es brûlante, mon ange. Dit-il en posant la paume de sa main dans mon cou.

Oliver me prend le menton et m'embrasse à nouveau. Oh putain, pourquoi mon corps réagit encore de cette façon pour lui ?

Haaann. Je gémis lorsqu'il entre un doigt en moi.

- Chut...

Les autres ne peuvent pas nous entendre, ou peut-être que oui. Mais là maintenant, avec ses deux doigts en moi, je n'en ai strictement rien à faire. Oliver me dépose délicatement sur le lit et se met entre mes jambes. Notre baiser devient de plus en plus fougueux et ce va-et-vient de plus en plus vite. Oh, Mon Dieu, c'est si bon.

Tu aimes ça, Amy ?

- ... Hmmm

– Tu veux jouir ?

Je lui fais signe que oui, alors il enlève ses doigts pour y mettre sa langue. Oliver est toujours aussi doué pour me donner du plaisir. Et mon corps n'a pas oublié cette sensation. Il me donne encore un dernier coup de langue. Alors que je suis sur le point de jouir, il lève la tête pour me regarder, et moi, je n'ai qu'une envie, c'est de lui crier de continuer.

Pas ce soir, Bébé. Me chuchote-t-il avant de me mordiller le lobe.

Quoi ? Il me lance un sourire avant de se lever et de se diriger vers la porte. Ce n'est que lorsque j'entends le claquement de la porte que je réalise la bêtise que je viens de faire. Le pire, c'est que j'en ai encore envie. Je sens encore ses doigts en moi. Pour me calmer, je file tout de suite sous la douche me nettoyer et prendre une douche...

Oliver

Je n'arrive pas à croire que je me suis laissé emporter de cette façon. Encore moins que j'ai été assez fort pour ne pas la prendre contre ce matelas alors que j'en mourais d'envie. J'ai constaté que le corps d'Amy réagit toujours aussi bien à mes caresses. Elle était prête et en avait envie tout comme moi. Qu'est-ce qui m'a pris au bordel ?

Je prends le soin d'arranger ma chemise avant de rejoindre les autres.

– Ça va ? Me demande. Haleessa

- Oui...

— Oly, elle est où, Amy ? demande Alex.

– Amara s'excuse, mais elle ne va pas trop bien. Elle préfère rester là-haut, se reposer.

– Je savais qu'elle n'aurait pas dû boire autant de vin. Dit Kika.

— Attendez, je vais la voir...

— Non, Nate, ce n'est pas la peine, elle s'est endormie.

Nate s'assoit et on continue à discuter. Je la connais assez pour savoir qu'elle ne va plus redescendre après ce qui vient de se passer. Je souris en me remémorant cette image d'elle sur le point de jouir. Je suis méchant, je le sais. Vous allez me dire que ça ne se fait pas de chauffer une fille et de la laisser en plan, mais c'est justement ce que je voulais. Qu'elle se retrouve dans cette position. Je sais comment elle est quand elle boit, et détrompez-vous, je n'ai pas abusé d'elle, j'ai très envie d'elle, et je lutte encore pour ne pas monter terminer ce qu'on a commencé...

J'arrive au bureau et je lui demande de venir à mon bureau. Lorsque la porte de mon bureau s'ouvre sur Amy, mes lèvres se déforment avec un petit sourire. Elle porte des lunettes de soleil, ce n'est pas que je trouve ça sexy, mais... Putain, qu'est-ce qu'elle est belle.

Je me racle la gorge avant de lui faire signe de se rapprocher.

Pourquoi portez-vous des lunettes de soleil à l'intérieur, Mademoiselle Oliphant ? Vous trouvez qu'il y a trop de lumières ?

– Non, non. Ce n'est pas ça.

— Alors ça ne devrait pas vous poser de problème pour les enlever.

Elle souffle comme une gamine avant de faire ce que je dis. Je souris en voyant sa gêne. C'est elle qui a voulu jouer en me provoquant avec son string. Pourquoi elle était à moitié nue d'ailleurs. Est-ce qu'elle s'apprêtait à se donner du plaisir toute seule ? Non. Amy n'aime pas se masturber. En tout cas, pas quand elle est toute seule, même après que je lui ai montré comment faire. Je trouve que la masturbation n'a rien de malsain, une femme doit connaître son corps, et il n'y a pas de meilleur moyen.

Ce sera tout ?

– Appelle mademoiselle Olmann et dis-lui que je ne pourrai pas venir à Milan pour son défilé demain.

Elle est si pressée de quitter mon bureau que ça me fait rire.

Pourquoi Amy a l'air si pressée ?

— Comment veux-tu que je le sache, Alex ?

— Oly, il s'est passé quoi hier soir quand t'es monté la chercher ?

– Rien du tout. Que voulais-tu qu'il se passe ? Je vous l'ai dit, elle ne se sentait pas bien.

- Mais bien sûr... Considère ceci comme un conseil. Arrête ce que tu es en train de faire, sinon tu sais comment ça peut finir pour tous les deux.

Pourquoi faut-il toujours qu'il m'accuse de tout ? Je n'ai encore rien fait. Enfin, je veux dire maintenant que je sais qu'elle est toujours aussi réceptive à mes caresses...

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