Oliver

Un défilé, dans ma jeunesse, j'aurais peut-être aimé y assister, mais maintenant, je suis venue uniquement pour faire plaisir à Lee. Un défilé, dans ma jeunesse, j'aurais peut-être aimé y assister, mais maintenant, je suis venue uniquement pour faire plaisir à Lee. Haleessa est très belle et très attirante, mais les sentiments qu'elle éprouve pour moi ne sont pas réciproques. J'ai essayé de le lui faire comprendre gentiment, mais on dirait qu'elle espère toujours que les choses changent entre nous.

Peut-être que si je ne m'étais pas montré aussi gentil autrefois, aujourd'hui elle aurait été heureuse avec quelqu'un qui l'aime vraiment. Je ne veux pas être méchant, mais Lee peut se montrer très insistante parfois et ça me dérange.

Je suis assis à côté de Kika. Depuis son arrivée, elle évite mon regard, comme si elle avait fait quelque chose de mal. Je ne cherche pas à comprendre, car je sais que si elle avait voulu me le dire, elle l'aurait déjà fait. Alors, je lui montre les nouveaux jouets que j'ai commandés pour mon filleul.

– Sérieusement, Oly ? Tu as commandé tout ça ?

— N'exagère pas, Kika, ce ne sont que des jeux vidéo.

– Auxquels il ne jouera pas avant d'avoir au moins dix ans.

– Tu n'en sais rien. Ce bébé sera aussi intelligent que son oncle et tu verras qu'au bout de deux ans, il aura le comportement d'un gamin de dix ans.

– Ouah !

Et alors ? Les enfants n'ont jamais assez de jouets. En tout cas, moi, j'en avais plein. Et puis c'est le fils de mon meilleur ami frère, rien ne sera de trop pour lui.

— Il n'est même pas encore né et tu le gâtes déjà.

– Je serai son préféré, tu verras.

Elle me sourit avant de porter son attention sur la scène.

Lee est la première à défiler. C'est vrai qu'elle a un corps sublime. Le sourire aux lèvres, elle se déhanche jusqu'à l'autre bout de la scène. Quand elle passe auprès de moi, elle m'envoie un baiser, ce qui, je suis sûr, va attiser encore plus la curiosité des gens. Je lui fais un sourire en retour. Quand elle passe auprès de moi, elle m'envoie un baiser, ce qui, je suis sûr, va attiser encore plus la curiosité des gens.

À en juger par le sourire de Kika, je me dis que peut-être que ça lui manque de monter sur scène, mais je sais qu'elle n'a aucun regret concernant sa grossesse. Ça, c'est sûr. Ce bébé, qui va arriver, nous rendra tous très heureux.

Alors que dans ma tête, je me dis que c'est enfin terminé, je vois une fille portant un masque faire sa rentrée. Je ne savais même pas que c'était possible de se faire hypnotiser de cette façon par une fille avec la moitié du visage couvert par un masque en plus. N'en parlons même pas de cette robe qu'elle porte. Oh Bordel !

Elle prend plaisir à défiler. Même derrière son masque, on peut voir qu'elle a de très beaux yeux. Quand elle passe auprès de moi, j'ai des frissons qui me parcourent tout le corps. Non, ça ne peut pas être ce que je pense. Je me fais sûrement des idées. Reprends-toi, Oliver. Ce n'est pas elle. Ça ne peut pas être elle.

Avant de s'en aller, elle s'arrête, puis elle enlève son masque. Mes yeux me jouent des tours. Oui, c'est une hallucination. Putain, quand ce n'est pas auditif, c'est visuel. Quand va-t-elle enfin me laisser tranquille ? Elle est je ne sais où et je ne suis pas sûr qu'elle reviendra un jour, et peu m'importe. Elle fait partie de mon passé. Non, elle n'est pas réelle. Même si elle ne me lâche pas du regard

J'ai été très clair là-dessus, interdiction de citer son nom en ma présence. Quiconque osait le faire ranimait automatiquement ma colère et ma haine contre elle.

Tout le monde se lève pour applaudir Angela en compagnie de ces mannequins. Si c'est une hallucination visuelle, pourquoi est-ce que Kika regarde dans la même direction que moi ? Pourquoi arrive-t-elle à la voir elle aussi ? Je ne rêve pas, elles sont en train de sourire toutes les deux. C'est alors que Kika me regarde avec un air ingénu.

- Oly...

— Non, ne dis plus rien, Malika.

— Désolée, Oly, je ne voulais pas te le cacher.

— Arrête.

Comment ose-t-elle revenir ici et faire comme si de rien n'était en souriant devant tous ces gens après ce qu'elle m'a fait ? Non, mais quelle hypocrite cette femme...

Très bien Amara. Andrea Oliphant, apparemment, toi, tu vas parfaitement bien. Alors on va voir combien de temps encore tu vas garder ce petit sourire de sphinx.

Amara

Je ne pensais pas prendre autant de plaisir en défilant et ma surprise a été plus énorme en le voyant à côté de Kika. Je n'aurais jamais pensé qu'il serait venu. Mais bon, il a peut-être changé après tout...

J'ai entendu deux filles parler dans les coulisses. Apparemment, il sort avec l'une des mannequins, ce qui ne me surprend pas de lui.

Alors que Kika me félicite pour le défilé, je vois Angela et Oliver en train de discuter. Je le cherche du regard, alors que lui m'ignore complètement. D'accord, ça ne lui fait pas plaisir de me voir. En même temps, je m'y attendais. Ça ne durera pas longtemps, je pense. Enfin, je l'espère.

Non, mais d'accord, il m'en veut d'être partie, mais il ne peut pas m'oublier en si peu de temps, pas vrai ?

La fille arrive et l'enlace par derrière. Je détourne le regard en le voyant lui embrasser le front. Comme il le faisait avec moi. D'accord, Amara, elle est énORME cette première claque.

- Amy... Tu as été parfaite, ma chérie, comme d'habitude.

– Merci Angela.

Voyant le nombre de messages que vient de m'envoyer ma mère, je suppose qu'elle sait que je suis là. Je m'excuse auprès d'Angela pour retourner dans la loge me changer. Je me regarde dans le miroir un instant et je repense au regard glacial d'Oliver. J'inspire profondément, puis je me démaquille. Aller Amy, sois forte. Tu vas devoir l'affronter...

Oliver est enfin seul, mais il a la tête plongée dans son téléphone. Il fait tout pour ne pas croiser mon regard ou quoi ?

- ... Salut... Oliver

J'avance de deux pas dans sa direction. Oliver prend tout son temps pour lever sa tête de son téléphone. Je perds toute confiance en moi en croisant ses magnifiques yeux. Il sent ma gêne et fait exprès de laisser traîner son regard sur moi.

- Voyez-vous cela... Mademoiselle Oliphant est parmi nous. Dit-il sans me quitter des yeux.

- Oly...

– Je t'avais prévenu que tu ne devais pas revenir.

- Je sais...

— Tu ne m'as pas écouté. Alors, je te conseille de retourner d'où tu viens si tu ne veux pas que je te détruise.

Et c'est parti pour une deuxième claque en même pas dix minutes... Oliver qui menace de me détruire Ça ne devait pas me toucher, car il l'a déjà fait une fois, mais je suis obligée de me mordre la lèvre inférieure pour me retenir de pleurer avant d'arranger une mèche derrière mon oreille.

— Oly, on y va ? Dit-elle.

Elle se prend pour qui elle ? Personne ne lui a appris les bonnes manières ou quoi ? Soit elle est aveugle pour ne pas voir qu'on est occupé, soit elle le fait exprès.

– Allons-y.

Il me regarde une dernière fois avant de s'en aller avec elle accrochée à son bras. Dégouté, je rejoins ma meilleure pour lui dire au revoir avant de rentrer chez moi...

Je me pose une centaine de questions à propos de cette fille. Qui est-elle vraiment ? Est-ce qu'Oliver m'a vraiment remplacé avec elle ? Et ce regard froid qu'il m'a lancé. Éprouve-t-il autant de haine à mon égard ?

Mon portable qui sonne depuis la salle de bain me sort dans mes pensées.

Conversation téléphonique

- Coucou maman...

– Ma chérie, mais qu'est-ce qui se passe ? Depuis quand t'es rentrée ?

– Désolée, maman, mais j'avais prévu de vous appeler cet après-midi. Angela m'a embarquée dans son défilé...

Ma magnifique et compréhensive maman. Nous discutons encore un moment avant de raccrocher. Peu de temps après, je reçois un appel de ma meilleure amie insistant pour que je réactive mes comptes. Curieuse que je suis, j'attrape mon ordinateur pour suivre son conseil...

— Je te rappelle, Kika.

Oh mon Dieu... Bien que mon compte Instagram ait été inactif pendant plusieurs mois, mon nombre de followers a augmenté. Je me précipite vers la salle de bain pour prendre une photo dans le miroir, elle est juste superbe, je la poste sur Instagram avec juste « Hi... It's me » en légende. En à peine quinze minutes, j'ai déjà trois mille Likes et plus de deux mille commentaires. Je fais la même chose sur Twitter et sur Facebook avant de lire les différents Tweets annonçant mon retour. Mon poste a été retweeté par plusieurs personnes, et même Nate avec « Caption this », ce que je trouve amusant.

Il faut que je parle à Oliver. Je sais déjà que je ne peux pas demander à Alex de m'aider, j'admets que le fait de l'avoir vue embrasser le front de cette fille m'a fait de la peine. Je ne veux pas me faire de fausses idées, alors je ne vais pas juste me dire qu'ils sont amis. Mais j'ai besoin qu'il m'écoute et le connaissant, ça ne va pas être facile, mais je ne le laisserai pas tomber avant.

Je me réveille avec le sourire, après ma douche, je m'habille d'une robe rouge et des talons aiguilles et je monte dans ma voiture.

Après une demi-heure de route, je gare ma voiture et rentre à l'agence. Mon sourire s'agrandit quand je vois Isie.

- Amy... Je suis trop contente de te voir.

Toujours aussi chaleureuse, ma petite Isie. Elle me présente les quelques nouveaux employés, puis je me dirige vers mon bureau. Tout est à sa place, comme si je n'étais pas partie. Je respire un bon coup avant de m'asseoir sur ma chaise.

Isie m'apporte de nouveaux dossiers. Elle revient quelques minutes plus tard avec un air bizarre.

— Tout va bien, Isie ?

– Je dois te parler de quelque chose.

— Vas-y, je t'écoute.

Avant de partir, nous avions signé un papier toutes les deux, dans lequel je lui laisse libre champ de prendre toutes les décisions qu'elle juge nécessaires concernant l'agence. Et là, elle me tend un papier et le contenu me coupe littéralement le souffle.

- Amy... Je te jure que je n'ai pas eu d'autre choix.

— Pardon... Il a fait quoi ?

– C'était le seul à pouvoir m'aider. Sinon, ça aurait été un étranger et je sais que... Je suis vraiment désolée. Il ne l'a pas fait dans une mauvaise intention, je te le promets.

Elle ne peut pas être sérieuse. Non, je suis sûre que c'est une blague. Oliver va m'entendre. Oh que oui.

Je ne fais pas attention aux regards que me lancent les gens sur mon passage. Il faut aussi dire qu'à travers le bruit de mes talons sur le sol, on peut facilement comprendre que je ne suis pas d'humeur...