Chapitre 49 : Le vide.

- Tu me manques ma belle. J'en peux plus de ces soirées de merde.

- Monsieur Lenoir !!!! Comment osez vous parler ainsi ?! C'est honteux. Si je ne me retenais pas j'appellerai votre mère .....  me répondit elle toute sourire.

Cette femme arrive à m'apaiser à des milliers de kilomètres de distance.
J'ai profiter d'un moment où personne n'avait besoin de moi à ce gala de charité pour m'éclipser un instant afin de recevoir le Skype de Clémentine. Vive la technologie. En plus ce soir elle a respecté, pile à l'heure. Ce matin elle m'a téléphoné à 10h à la place de 9h30. Je commençais à faire les 100 pas. Mais elle m'a expliqué avoir eu des soucis de réseau. Là ce soir elle est pile à l'heure. Dès que je suis sortie sur le parking elle m'a Skypé.

- Je dois retourner avec les pingouins ma belle. Je suis désolé. Ils vont se poser des questions si je m'absente trop longtemps. Vu que je préside la soirée .... je t'embrasse. À demain matin. Salue Fred pour moi. Bisous.

- Bisous mon cœur. À demain matin. File voir tes pingouins.

Allez .... quand faut y aller, faut y aller. J'en ai marre en plus. Et pour couronner le tout je dois me farcir en plus de ma mère adorée, sa copine et sa fille. La Marie Camille de mes deux. Mais cette fois ci elle ne m'aura pas comme la dernière fois. J'ai vu les journalistes et les photographes Et j'ai pris les devants. Si un d'eux publie une photo compromettante ou laissant penser que je pourrais avoir une relation autre que amicale avec qui que ce soit de la soirée je les attaque immédiatement. Ils savent que je ne plaisante pas avec ma vie privée.

Nous allons demander à notre président d'honneur de monter sur scène afin de commencer la vente aux enchères au profit des papillons blancs.
Monsieur Julien Lenoir ......
mesdames et messieurs, applaudissements pour lui.

A moi de jouer. Il faut bien que je fasse ce pour quoi je suis là. C'est pour la bonne cause. Une belle association.
Le temps de remettre en place ma cravate, d'embrasser ma chère mère du bout des lèvres sur la joue, pour faire bonne figure et me voilà sur scène.

- Mesdames, messieurs, c'est un honneur pour moi de présider cette soirée de charité pour une association qui me tient à cœur. Vous n'êtes pas sans savoir que les papillons blancs étaient chers à mon défunt père Édouard Lenoir. Je suis ravi que vous m'ayez choisi pour prendre le relai. Afin de récolter des fonds je vous demande donc de sortir vos chéquiers ..... et pour commencer je propose une semaine pour deux personnes en all inclusive au Bahamas au Resort Palazio. Mise à prix 1000€ !
Maitre ...... à vous l'honneur pour gérer les enchères.

Je redescend afin de regagner ma place. Les enchères partent bien. Je suis content. J'ai adore voir ma mère déglutir à l'annonce du prénom de mon père. Elle ne s'y attendait pas le moins du monde. Elle n'a jamais aimé les galas de charité. Elle n'a jamais supporté qu'on puisse donner de l'argent à des associations.

- 3500€ Maitre !! Dis je en me levant d'un coup.

- Mais que fais tu Julien ?  Laisse les autres donner voyons. Tu ne vas pas te rabaisser à enchérir là dessus ? En plus tu connais les Bahamas non ?

- 3700 € Maitre. Faisant mine de ne pas écouter un mot de ce qu'elle peut raconter.

- Julien s'il te plaît. Assieds toi. Arrête de faire l'enfant gâté. Me dit ma mère en me prenant le bras afin que je me rassois. Si tu veux inviter Marie-Camille tu n'as pas besoin d'enchérir voyons ....

- Haaa mais non, mère. Ce n'est pas du tout ce que tu penses. Désolé Marie Camille dis je en me retournant vers miss frigide. Clémentine ne connaît pas les Bahamas. Je suis sûr que cela lui plaira.

Et là je vis ma mère devenir aussi livide que les nappes. Plus blanc que blanc comme dirait Coluche. Prend ça dans les dents. Et la Marie truc a compris qu'il ne fallait pas qu'elle insiste de trop. Et oui cocotte. J'ai quelqu'un dans ma vie. Une femme formidable à qui tu n'arrives pas à la cheville.

L'enchère m'a été attribué. J'ai gagné un voyage au Bahamas. Je n'ai pas spécialement prévu d'aller aux Bahamas dans l'immédiat c'est vrai. Mais rien que d'avoir vu la tête de ma mère ça m'a remonté le moral.

- J'espère que vous avez passé une bonne soirée ? Je dois vous laisser. Il faut que je rentre. Mère ..... dis je en l'embrassant. Angèle.... Marie Camille. Bon retour.

Je ne leur laisse pas le temps de dire quoi que ce soit que je suis déjà sur le parking afin de récupérer ma voiture. Je ne rentre pas chez moi ce soir. Je vais dormir chez Clémentine. Georges a du amener Chacha dans l'après midi. Je me sens de plus en plus chez moi, chez elle. Aussi étrangement que cela puisse paraître, je me sens mieux dans son petit appartement que dans mon loft sans âme. Vivement qu'elle rentre qu'on puisse redécorer mon appartement. J'avais bien ma petite idée derrière la tête quand je lui ai proposé cela. Une fois qu'elle aura mis sa patte chez moi je compte bien lui demander de venir plus souvent. Pas vivre ensemble car c'est beaucoup trop tôt je pense. Surtout pour elle. Mais elle pourrait venir dans la semaine. Ou les week end et puis après .... on avisera.
3h24 ?? Pfiouuuu demain grasse mat. Dimanche égal rien à faire. En plus je n'ai rien à faire. Avec Laurent nous avons bouclé le dossier Boston. Delphine m'a fait un rapport complet de ses 15 jours dans le sud. D'ailleurs plus complet que ça il n'y a pas. Et cet aprèm j'ai eu le temps d'aller voir mon éditeur pour l'auto biographie et ne reste que 3 chapitres à écrire et c'est bon. Donc demain farniente !

Oulaaa c'est quoi ce bordel ? Elle m'avait dit que c'était tranquille comme HLM apparemment ce n'est pas le cas. Deux voitures de gendarmerie toute lumière allumée. C'est gai. Je suis fatigué moi. Il est plus qu'urgent que je la convainc de venir vivre chez moi ou au pire de déménager de cet endroit.

- Messieurs .... bonjour. Il y a un soucis ? Mon amie vit dans ce bâtiment ... j'allais rentrer justement.  Je garde son appartement. Dis je au gendarme posté devant l'entrée.

- Monsieur Lenoir ? Vous venez ici ? Il y a eu un cambriolage. Nous attendons un serrurier chargé de sécuriser l'appartement. La locataire est absente aux dires de la voisine.

- Ha mince. Oui je vais au numéro 12. Bonne soirée alors. Enfin bonne nuit.

- Un instant ! Le numéro 12 est celui qui a été cambriolé. Madame Renan Clémentine. Vous la connaissez ?

- Oui bien sûr. C'est ma petite amie. Dis je inquiet en me dirigeant vers l'appartement.

C'est une horreur. La porte a été littéralement arraché de ses gonds. Le palier est empli de détritus, de papiers arrachés. Les meubles sont tous retournés et leur contenu est éparpillé partout sur le sol. Ils ont tagué les murs d'obscénités. C'est incompréhensible. Par bonheur Chacha a été récupéré par la voisine.
Mon dieu quel désastre. Encore heureux qu'elle n'était pas là. Il va falloir que je la prévienne. Mais avant je vais appeler Georges.

- Georges ?! Désolé de l'heure. Il y a eu un problème à l'appartement de Clémentine. Oui Ok. À tout de suite.

- On sait qui a fait ça ? Demandais je aux gendarmes ?

- Non Monsieur. Sûrement des petites racailles qui ont eu vent de l'absence de la locataire. C'est habituel ici vous savez.... vous avez la possibilité de la prévenir ? Il faudrait qu'elle vienne pour la déposition.

- Oui je l'appellerai demain matin. Elle est en Crète. Pas la peine de l'affoler.

- Parfait. Ce qui est curieux est qu'ils n'ont rien pris. L'ordinateur est encore là et des bijoux aussi. La télé ils n'y ont pas touché non plus. Ils devaient chercher quelquechose.....

C'est bon j'ai compris. Je sais qui a fait ça.....

- Est ce que cela peut être de l'intimidation ?

- Vous pensez à quelquechose en particulier Monsieur Lenoir ? Votre amie a des ennuis ?

-Oui ... peut-être. Est ce que je peux ne pas la prévenir ? Vous me dites que rien n'a été volé ... je viendrais demain à la brigade. Je pense savoir qui a fait le coup.

- Comme vous voulez Monsieur. Si c'est votre petite amie je n'y vois pas d'inconvénients. Essayez de voir si des choses ont disparu. Mais elle devrait prévenir son assurance. Au moins pour la porte et les tag. Me dit le gendarme.

- Je m'en occupe dès demain. Au revoir Messieurs.

Je raccompagne les gendarmes pendant que Georges qui est arrivé fait le tour de l'appartement de Clémentine.
Bon et bien demain cela ne sera pas un dimanche de repos apparemment.

- Tu en penses quoi Georges ?? Tu penses à la même chose que moi ?

- Pour moi on a voulu l'intimider. Je m'occupe de tout. J'ai déjà appeler les serruriers pour la porte. Et une équipe de nettoyage pour l'appartement. Ils arrivent d'ici 1 heure. Je reste avec eux. Vous pouvez aller chez vous Monsieur.

- Non je reste ici. Je ne dormirai plus. Autant être utile. Et arrête de me vouvoyer. Qu'est ce qu'on a convenu ?! Tu es un ami. Pas mon employé. Même si c'est le cas. Dis je à Georges tout en enlevant ma veste de smoking et en allant dans la salle de bain afin de passer un pantalon de jogging et un t-shirt.

Je ne vais rien dire à Clémentine. Ca ne sert à rien de l'inquiéter. On va tout remettre en ordre avec Georges et son équipe et elle n'y verra que du feu. Par contre il est hors de question qu'à son retour elle reste vivre ici. Il va falloir que je trouve une astuce pour la convaincre.
J'entends du bruit. Apparemment l'équipe de choc dégotée en pleine nuit est là. Il faudra qu'il me dise comment il fait pour trouver une solution à tout en un temps record.

- On y va Messieurs ? Merci d'avoir répondu présent aussi vite. Y'a du boulot comme vous le voyez. Surtout pour les murs. Vous allez réussir à tout effacé ?

- Ne vous inquiétez pas Monsieur. Une fois que nous serons partis vous ne verrez même pas qu'il y a eu un cambriolage. C'est notre métier.

- Julien ?! Viens voir .... me dit Georges en regardant par la fenêtre de la chambre de Clémentine.

Quand je me suis approché de la fenêtre j'ai vu un véhicule de la société de l'autre taré passer dans la rue et ralentir.

- Ca fait deux fois qu'il passe. Me dit Georges.

- Au moins on a la confirmation de ce qu'on pensait. Bon et bien mon cher Georges il va falloir qu'on s'occupe du cas Nicolas.

- Compte sur moi Julien. Je vais me faire un plaisir ...., me dit Georges tout en frottant ses mains et esquissant un sourire que je connais que trop bien.

- Bordel c'est quoi ce merdier ?! T'as voulu redécorer son appart ??!

Laurent. J'ai reconnu sa voix immédiatement. Mais qu'est ce qu'il fait ici celui la.

- Ben qu'est-ce que tu fiches ici toi ?? Qui t'a prévenu ?

- Personne. J'étais chez Nathalie. Elle vit à Annoeullin n'oublies pas. Je suis passé devant quand j'ai vu les flics. Suis venu voir ce que c'était tout ce ramdam.... merde ils ont deconné ceux qui ont fait ça. On sait qui c'est.

- On dira qu'on a une petite idée.... on en discutera demain. Au calme. Merci d'être passé c'est sympa.

- Tu me chasses bellot ?? Je vais pas rentrer. Allez au boulot. File moi ton balai tu vas te blesser avec ça.

Si je le tenais en face de moi ce naze .......... attend mon grand. Demain je m'occupe de ton cas. Pauvre type.

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