Chapitre 36 : Explications.

Il n'est que 18h, il faut encore tenir une heure avant de fermer et ensuite il faudra ranger un peu. Il n'a pas rappelé comme il m'avait dit par SMS. Il doit certainement penser au mensonge à me dire... Ou peut être que sa médecin est venu le voir.... Je n'en reviens toujours pas de m'être laissé avoir aussi bêtement. J'avais pourtant promis après mon histoire malheureuse que jamais plus un homme ne me manquerait de respect ou profiterait de moi et voilà que Julien a réussi à passer ma méfiance. Il va vraiment falloir que je me construise des barrières plus imposantes.

Hoo mon téléphone vibre dans ma poche. Cela doit être lui. Oui c'est lui ... Marc me regarde avec insistance. Ainsi que Fred. Je ne me sens pas la force de décrocher. Non je ne peux pas. Il vaut mieux que cela se finisse comme ça. Il a sa vie avec sa médecin, son travail, sa famille. Je préfère arrêter tout ça. Ça ne sert à rien. Être une maîtresse n'est vraiment pas le but de ma vie. Pourquoi est il venu à la boutique ce soir là ? Pourquoi l'ai je servi ? Pourquoi avoir accepté de le revoir surtout ??
Je vais éteindre mon téléphone.

- Quoi ??? Dis je exaspérée à Fred et Marc qui me font de grands yeux

- Pourquoi fais tu ça Clém' ? Tu préfères ne pas savoir ce qu'il a à te dire ? Me demande Marc.

- Décroche ou appel le ma grande. Autant savoir. Et puis on est là. On reste avec toi si tu veux. Me dit Fred en me serrant dans ses bras.

- Non. Et c'est bon arrêtez de faire ça. Ce n'est pas grave ok. C'est pas comme si cela faisait des années qu'on était ensemble. Dites vous que ce n'est qu'un mec comme ça et c'est tout.

- Si tu le dis ...... Mais tu vas regretter de ne pas savoir. Me dit Fred.

Ce soir je vais aller me délasser à la piscine. Ca va me faire du bien. J'aime beaucoup aller nager quand j'ai un coup de stress ou que je ne suis pas bien moralement. Ça m'aide à penser à autre chose. Mais tout d'abord je vais retirer et aller jeter les prospectus et les pubs. À partir de demain nous commençons les nouvelles offres. Cela sera ça de moins à faire demain matin en arrivant.

J'étais occupée à décrocher la grande affiche derrière le comptoir que je ne me suis pas retournée quand j'ai entendu la clochette de la porte du magasin. Qu'est ce qu'ils ont à venir presque à la fermeture les clients ?! C'est pas croyable. Ils savent que nous avons une vie privée ou pas ? Ok ma vie privée est un peu la bataille de Waterloo en ce moment mais ce n'est pas une raison. Merde à la fin. Il est bientôt 19h. Je vais l'envoyer bouler ça va pas faire un pli.

- Nous fermons je suis désolée. Il faudra revenir demain. Dis je au client sans même me retourner.

- Je viens te chercher Clémentine ....

Cette voix !! Je la reconnaîtrais entre mille. Qu'est ce qu'il fiche là ? Il avait dit qu'il appèlerait. Pas qu'il viendrait. Je n'ai pas envie de le voir du tout. Par téléphone je peux gérer ma colère. En face non. Ne pas le regarder. Faire comme si il n'était pas là. Fred va revenir. Il va pouvoir s'en occuper. Ou l'envoyer paître. Ça sera selon la tête que je ferai quand il reviendra de la réserve. Mais qu'est ce qu'il est long.... Cela fait 10 minutes qu'il est parti stocker les affiches. Ce n'est pas le moment de faire du rangement.... Fred s'il te plait .... Remonte de cette putain de réserve.

- Bonsoir Julien. Comment vas tu ?? Tu désires quelquechose ? Lui demande Fred tout innocemment après qu'il ai vu la tête déconfite que je dois faire.

- Bonsoir Fred, je suis content de te revoir. Je suis venue voir Clémentine. Elle ne daigne pas me répondre au téléphone. Répondit Julien a Fred.

Je sens le regard de Julien sur moi. Je suis toujours sur mon escabeau dos à lui. Faisant semblant de décrocher l'affiche pour avoir une certaine prestance et ne pas montrer que j'ai juste envie de l'étriper. Mais c'est de plus en plus dur de garder mon calme. Il a un culot monstre.

- Tu n'es pas avec ta médecin ?

Je ne tiens plus. Il faut que je l'affronte et qu'il sache que je déteste les menteurs. Je suis descendu de l'escabeau et je suis maintenant face à lui. Chacun d'un côté du comptoir. On dirait deux boxeurs prêt à se battre. Enfin surtout moi. Je sens le rouge me monter aux joues. Je fais un signe de tête à Fred pour lui faire comprendre que ça va. Il repart comme si de rien était vers la réserve avec des affiches que j'avais décroché.

- De quoi parles tu Clémentine ?

- Arrête Julien s'il te plait. Tu sais très bien de quoi je parle. Comment as tu osé ? Tu es en couple avec une médecin et tu m'emmènes en week end. Et avec mes amis en plus ? Peut être que dans ton milieu ça se passe comme ça. Mais pas dans le mien. Dans le mien on respecte les gens. Quand tu me faisais l'amour tu pensais à elle aussi ? Et ton ami. Ton meilleur ami ... Il dit quoi de tout ça ? En même temps c'est normal aussi pour lui vous avez grandi ensemble donc élevés de la même façon. C'est écœurant. Tu me dégoûtes en fait. Tu .... Tu es ..... C'est ....

Je n'arrive pas à finir ma tirade. Je lui ai tout envoyé d'un trait sans réfléchir. Et lui il est là, les bras croisés sur le torse à me regarder sans rien dire. Il m'agace encore plus. Et ce qui m'énerve c'est qu'il à cette prestance ... Il est beau. Il est en costume. Un beau costume marron clair. Il a une chemise en lin blanc en dessous. Un côté décontracté chic qui lui va à merveille. Une petite barbe de 3 jours mais tailles au millimètre. Et ses yeux ..., ses yeux qui me fixent. Je ne saurai dire s'il est triste, en colère ou autre. Ne pas craquer. Je suis en colère. Vraiment en colère.

- Ca y est ? Tu vas m'écouter maintenant ? Je vais pouvoir t'expliquer ou pas ? Me demanda t'il tout calmement alors que Fred et Marc arrivent dans la boutique.

- Rebonsoir Fred, Marc c'est bien ça ? Enchanté. Désolé de faire ce scandale je n'aime pas ça mais je voulais voir Clémentine et il n'y a qu'ici où elle ne peut pas me claquer la porte au nez.

- Je n'allais pas te claquer la porte au nez !! Je t'écoute. Parle. Dis moi tes mensonges. Lui criais Je à la figure.

- Clém' laisse le parler s'il te plaît. Tu veux qu'on parte ou qu'on reste ? Me demanda Marc tout en mettant sa main sur mon épaule.

- Restez. Vous verrez le grand Julien Lenoir à l'œuvre comme ça. Dis Je tout en toisant Julien qui esquisse un petit sourire.

- Clémentine .... Je t'avais prévenu après les photos volées de Boston que j'étais un personnage public et qu'hélas ce genre de publications tu risquais d'en revoir. C'est faux peut être ?? Je mens aussi là ? Me demanda Julien.

- Oui c'est vrai. Et alors ? Tu étais bien avec une femme la veille de notre week end. Désolée.

- Clém' tais toi ! Me gronda Marc. Laisse le finir.

- Vas y. Continues. Lui vociférais je.

- Effectivement la veille de notre week end j'ai été manger avec ma mère. A la Bastide. Elle avait demandé à me voir. Elle voulait un rendez vous pour samedi soir. Mais je ne pouvais pas car je voulais passer le week end avec toi ....

- Oui c'est ça. Une femme te suffit pas. Le coupais Je.

- Tais toi clémentine. Ou demain on y est encore. Me dit Fred sèchement.

- je reprends .... Donc je suis allé au rendez vous de ma mère. Sauf qu'en arrivant il y avait sa meilleure amie et la fille de sa meilleure amie. En fait ma mère m'a fait un traquenard. Elle a appris notre liaison par Carine. Et je ne rentrerais pas dans les détails de suite, mais ma mère est spéciale. Bref, j'ai écourté cet entretien. Sauf que jai du raccompagner Marie machin, là médecin comme tu dis, jusque chez elle. Quand je l'ai déposé elle m'a proposé de monter à son appartement. J'ai refusé. Je lui ai fait la bise pour lui dire bonsoir et ensuite je suis rentré chez moi. Sauf que des photos ont été prises. Tout comme les photos du Touquet. Toi et moi. Et je sais qui est là dessous. Mes avocats s'en occupent. C'est ma vie Clémentine. Je n'y peux rien.

- C'est tout ce que tu as à dire ? Lui dis je les bras croisés ? Tu ne crois quand même pas que je vais me contenter de ça ?

- Je te dis la vérité. Crois moi ! Je ne t'en ai pas parlé car je ne pensais pas que tu aurais vu les photos. Je sais que tu ne lis pas ces torchons. J'ai eu tort c'est vrai. Mais c'est le seul tort. Le reste je n'y suis pour rien et je n'ai rien à me reprocher.

- Oui c'est ce que tu dis.

- Crois moi s'il te plait. Je ne te mens pas. Me dit Julien tout en s'approchant de moi.

- Reste où tu es. Si tu crois que je ne suis plus en colère parce que tu m'as sorti tes belles phrases apprises par cœur et sorties à tes conquêtes, tu rêves !

- Comme tu veux. Je comprends que tu ne me crois pas. Tout est contre moi de toutes façons. Mais je te dis la vérité.

- Sors. Laisse moi tranquille. J'ai besoin de réfléchir. J'ai mal à la tête en plus.

- Je te reconduis chez toi si tu veux. Tu ne vas pas prendre le bus ? Laisse moi te raccompagner.

- SORS je t'ai dit !! Dégage. Dehors !!! Fiche moi la paix. Je veux être seule. Criais je sur Julien.

Fred et Marc s'approchent de moi en me tenant par les épaules. Je suis lasse. Je n'ai pas envie de savoir si ce qu'il me dit est vrai ou pas. Ce soir je ne veux pas réfléchir. Je veux rentrer chez moi. Prendre mes affaires de piscine et nager.

- Je suis en voiture. Fiche moi la paix Julien s'il te plait. Je t'ai entendu. Bonne soirée.

- Ok. C'est ton droit. Marc, Fred, je suis désolé. Bonne soirée. Clémentine ?....

- Dégage ! .... Lui dis je d'une voix lasse à la limite de pleurer. Sors de ma vie.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top