Chapitre 35 : Reglement de compte

Elle va m'entendre ! Je suis en colère mais à un point ! De quel droit se permet elle de gérer ma vie ? Je suis majeur et vacciné et ce n'est pas elle qui  interviendra dans ma vie. Je n'ai pas envie de perdre Clémentine. Pour une fois que je trouve une femme qui n'en veut pas à ma condition ou à mon portefeuille .... Et puis je me sens bien avec elle. Elle est tellement naturelle. Elle est pleine de fraîcheur. Elle est cash, directe. Elle ne joue pas. Et je n'ai pas envie de jouer avec elle.
Par chance elle ne lit pas ces torchons. J'espère juste qu'une de ses amies ou connaissances ne lui en parlera pas car je ne suis pas certain qu'elle prendra cela avec le sourire. Déjà que l'épisode des photos de Boston ne lui a pas plus, là je crains le pire si elle tombe sur un magazine.
Je l'appellerai après que j'ai été voir ma mère. Elle doit être dans le bus pour son travail là. Il est 13h. Il va falloir que je trouve une solution pour qu'elle arrête de prendre le bus. Elle a eu beau me dire que c'était plus facile pour elle je n'aime pas savoir qu'elle soit tenue par des horaires de bus. Et puis il peut tout arriver dans les transports en commun. On ne sait jamais. Surtout qu'elle n'est déjà pas tres prudente. J'ai encore le souvenir de sa recherche de son chat à minuit passé dans la rue un samedi soir.

- Bonjour, prévenez ma mère que je veux la voir immédiatement s'il vous plaît. Dis je à la gouvernante de ma mère.

- Bien monsieur. Je la préviens tout de suite. Je vous laisse aller dans le petit salon ... Désirez vous un café ?

- Non merci. Je suis déjà assez énervé je n'ai certainement pas besoin d'un café.

Je déteste cette maison. Les beaux quartiers de Roubaix .... Grande maison, jardin immense. Une gouvernante, un majordome, un jardinier .... Ca pue le fric. Ca pue ma mère. Plus elle en met plein la vue, mieux elle se sent. Profites en bien. Dans peu de temps tu descendras de ton piédestal.

- Mon fils !!! Quelle surprise .... Tu ne viens jamais ici. Tu dois avoir quelquechose à me dire ....

- Ne commence pas avec tes grands airs. Tu sais très bien pourquoi je suis ici. Lui dis je en claquant les deux magazines sur la table basse devant elle.

Elle me regarde avec un petit sourire qu'elle essaye de cacher avec un faux air indigné. Elle aurait été une piètre actrice. Elle chausse ses lunettes, tout en prenant le magazine qui me montre avec Marie truc dans ma voiture. Elle n'aurait pas pris l'autre .... Biensur. C'est mieux de faire comme si elle etait agréablement surprise. Quelle conne. Et c'est ma mère ça ..... Quand on dit qu'on ne choisit pas sa famille c'est bien vrai.

- Ne fais pas l'innocente. Tu es au courant depuis le début. Tu as tout manigancé. Mais je te préviens, je ne me laisserai pas faire. Attend toi à des retombés.

- Menacerais tu ta mère, Julien ?! Me dit elle tout en me toisant.

- Ce n'est pas une menace. C'est un conseil. J'ai pris contact avec mes avocats. C'est fini. Tu vas arrêter ton cirque. Lui dis je en la pointant du doigt.
J'ai juste envie de l'étriper. Oui je la déteste. Déjà après ce que j'ai appris sur mon père je n'avais envie que d'une chose c'est qu'elle disparaisse de ma vie, mais là ça en est trop.

- Je ne comprends pas cette colère. Vous êtes très bien sur ces photos. Un beau couple. Elle est si charmante. Et de notre rang en plus. Bien mieux que cette fille. Cette vendeuse ....

- Tu es vraiment .... Le mots me manquent. Ne touche pas à un cheveux de Clémentine ou je te promets sur la tombe de papa que tu vas regretter d'avoir raté ce que tu avais prévu ma chère mère.

Je suis parti juste après avoir vu ma mère déglutir et devenir aussi pâle que le marbre blanc de son hall d'entrée.
Et oui, je sais ce que tu as voulu faire ..., mais on en reparlera le moment venu. Et là .....

Il faut que j'appelle Clémentine. 14 heures. Elle devrait pouvoir décrocher. J'espère ...

" Bonjour, je suis indisponible pour l'instant, laissez moi un message je ne manquerais pas de vous contacter dès que possible"

Messagerie. Merde. Je réessayerai plus tard. Elle doit être occupée avec des clients.

" Coucou ma belle, peux tu me rappeler dès que tu peux s'il te plait ? Rien de grave. Je voulais juste te parler de quelquechose. Travailles bien. Tu me manques. Je t'embrasse. "

Mais qu'est ce qu'il m'arrive ? Je deviens romantique. Ça ne me ressemble pas ça. Mais je ne veux pas qu'elle se méprenne sur les photos. Ces journalistes de bas étages ont tellement vite fait de faire croire ce qu'ils veulent bien .... Je vais téléphoner aux avocats dès que je serai au bureau.

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Clémentine.

Il rêve ! S'il pense que je vais lui répondre ... Monsieur se prend du bon temps avec moi alors qu'il a quelqu'un dans sa vie. J'ai lu l'article. Une médecin, bonne famille, amie des Lenoir depuis longtemps ... Il n'y a pas photo. Je ne lui arrive pas à la cheville.
Elle avait bien raison Claire. J'aurai dû l'écouter et ne pas imaginer qu'un homme comme Julien s'intéresserait à une fille comme moi. Nous n'avons rien en commun. Mais quand je dis rien, c'est rien. C'est vraiment deux mondes différents.

Mon après midi se passe assez bien étant donné que nous avons eu beaucoup de clients cela m'a permis de ne pas trop y penser. Sauf une fois .... Une cliente apparemment m'a reconnu et a voulu que je lui signe un autographe. Si je n'étais pas aussi en colère après Julien peut être que ça aurait pu me faire plaisir et sourire mais là ce n'était pas le moment. De ce fait, je lui ai répondu sèchement presque en l'envoyant balader et donc Marc alerté par Fred a pris le relais en me demandant d'aller à l'arrière boutique faire le tri.

- Alors ma grande. Raconte moi tes malheurs. Me dit tout gentiment Marc.

- Il n'y a rien à dire. Les photos parlent d'elles même. Lui dis je tout en lui montrant les magazines.

- J'ai vu les photos. Pour moi tu ne devrais pas en tirer des conclusions trop hâtives. Il te l'a dit déjà quand il y a le problème à Boston. Il t'a dit quoi lui de tout ça ?

- J'en sais rien. Je ne l'ai pas vu ni eu au téléphone depuis ce matin qu'il m'a déposé chez moi. Répondis je a Marc très énervée.

- Tu le sais que c'est un homme publique, et je pense qu'il faut t'attendre à ce genre de photos montées. Tu penses vraiment qu'il aurait proposé d'aller dans sa villa, de rencontrer son meilleur ami et de voir les tiens si il avait quelqu'un ? Et de plus, penses tu qu'il aurait pris le risque de se faire prendre avec toi en photo ? Au risque que sa copine donc le sache ? Franchement ??....

Il a en parti raison Marc. Depuis ce midi je pense comme lui. Mais le fait est que la veille, il a bien été pris en photo embrassant cette médecin dans sa voiture. Je n'ai rien inventé !

- Désolée Marc mais la photo où il embrasse cette femme est bien réelle elle !

- Je suis d'accord avec toi. Mais tu as regardé la photo ? Vois tu vraiment qu'ils s'embrassent ? Moi je vois deux personnes penchées l'une vers l'autre comme pour se faire la bise. Rien de plus.

Il m'agace car il a raison. En regardant la photo de plus près on ne voit pas qu'ils s'embrassent sur la bouche. Mais il était avec elle. Le problème est là. Et ce n'était pas un rendez vous d'affaire puisque c'est noté que c'est une amie de la famille. Et il ne me l'a pas dit de tout le week end. Je sais qu'il ne me doit rien. Apres tout nous ne sommes pas officiellement ensemble. Du moins nous n'en avons pas discuté. Donc nous dirons que nous sommes une relation sexuelle. Même si je n'aime pas me dire que je ne suis qu'un sex-friend, pour l'instant c'est ce que je suis. Ce que nous sommes l'un pour l'autre.

- Je ne sais plus Marc.... Je ne sais plus quoi penser. Je n'aurai jamais de chances en amour et puis c'est tout. Lui dis je en pleurant dans ses bras.

- Allons ma grande .... Ton passé aussi douloureux et moche qu'il soit est derrière toi. Tu es une femme intelligente. Et tu mérites un homme bien. Laisse Julien t'expliquer. Je suis sure qu'il y a méprise. Et si ce n'est pas le cas, on va s'occuper de son cas moi et Fred !!! Me dit il en me faisant un clin d'œil.

- Merci Marc. Tu es bien plus qu'un patron pour moi tu le sais. Lui dis je en l'embrassant sur la joue.
Il m'a téléphoné en début d'après-midi. Il voulait que je le rappelle.
Lui confiais je.

- Alors appelles le et tu sauras enfin le fin mot de cette histoire.

- Ok. Je le ferais ce soir en sortant de la boutique.

- Ho non. Tu le fais maintenant. Je veux savoir de suite si je dois demander à Laurence de m'apporter ma batte de baseball. Dit il en s'éloignant tout sourire.

Je passe un coup d'œil dans la boutique et je vois que mis à part Nathalie qui est occupée avec une cliente, la boutique est vide. Fred lit d'ailleurs les fameux magazines....
Bon et bien je vais le rappeler. Je veux savoir de toutes façons. J'ai besoin d'une explication.

Mince c'est son répondeur. Il doit être occupé. C'est logique. C'est un grand patron. Si moi je suis occupée en tant que vendeuse, lui en tant que big boss il ne faut pas demander. Et bien tant pis. C'est peut être mieux comme ça après tout.

" Ma belle ? Tu m'as téléphoné ? Ça va ? Je te rappelle dans 20 minutes. Je finis ma conf-call " SMS reçu à l'instant de Julien.

Sauf que dans 20 minutes je serai dans ma voiture et que je ne décrocherai pas. Je n'ai pas de kit main libre installé dans ma voiture moi. La médecin l'a certainement elle. Enfin .....

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Julien Lenoir

- Oui c'est bien cela. J'ai le nom du photographe. Tout à fait. Je compte sur vous Maitre. Il ne faut pas laisser passer cela. C'est une atteinte à ma vie privée mais à la vie privée d'autres personnes. Et je ne supporte pas les termes employés. C'est de la diffamation.
Tout à fait. Je compte sur vous. Merci Maître. Au revoir.

Voilà. Cette fois ci elle a été trop loin. Qu'elle s'en prenne à ma vie privée c'est déjà beaucoup. Mais qu'elle se permette de rabaisser Clémentine je ne le supporte pas.  Le magazine aura des dommages et intérêts à payer mais ce n'est pas ça que je veux. Je veux un écart dans leur magazine pour qu'ils s'excusent de leur publication envers Clémentine. Et ma mère ... Je m'en charge. Et bien plus vite qu'elle ne le pense. Dans un mois tout au plus mon autobiographie est finie. Et avant les fêtes, cela sera sortie.
Elle paiera sa méchanceté. Jai mis du temps à rassembler les preuves. Mais l'argent permet aussi de retrouver des preuves soient disant perdues. Tout est bien organisé. Premièrement la sortie du livre. Ensuite la descente aux enfers de madame Lenoir mère. Et pour finir ma tranquillité.
C'est pour Carine que ce sera le plus difficile. Mais quand elle saura la vérité elle comprendra.

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