Chapitre 11 : Soleil, animaux et ...

Je ne vois pas sa voiture... Pourtant il a bien dit qu'elle était garée là devant.

- Vous permettez ? Dit il tout en m'ouvrant la porte d'un Porsche Cayenne noir de toute beauté.

- Merci c'est gentil. Mais vous n'aviez pas cette voiture hier soir il me semble .... Demandais je bien que je connaissais déjà la réponse.

Les voitures c'est ma passion. Pas que je sois mordue au poing d'acheter des magazines spécialisés ou d'aller dans les conventions automobiles mais je dois reconnaître que j'aime beaucoup les belles voitures. Même les anciennes.
Mes moyens ne me permettent pas de rouler dans ce genre de bolide hélas. Je n'ai qu'une vieille Opel Corsa de 20 ans d'âge mais je ne suis pas piétonne c'est déjà ça. Et puis une voiture reste une voiture. Du metal, du bois, et un moteur..... Mais purée quel voiture sublime !!!!

- Non effectivement Clémentine. Hier j'avais la Mercedes. Celle que je prends la semaine pour le boulot. Celle ci c'est plus pour les week end. Mon petit caprice. Vous savez ce qu'on dit ... que les hommes et les voitures c'est une grande histoire d'amour. Dit il avec un petit clin d'œil que je sens empli de fierté de mâle qui veut en mettre plein la vue.

- Oui c'est vrai que vous les hommes vous pensez qu'une belle voiture est signe de virilité. Alors que pas du tout.

- Ha bon ? Et qu'est ce qu'un signe de virilité pour vous Clémentine ? Je serai curieux que vous me l'expliquiez. Dit il en me regardant fixement.

Et merde. Il est exaspérant. Il a réussi à me prendre à mon propre piège. C'est de ma faute aussi. Qu'est ce que j'avais besoin de faire la maligne. Ça va nous sommes bientot arrivés. C'est que ça roule cet engin.

Le reste du trajet se fit en silence. Je regardais fixement devant moi. N'osant pas le regarder. Je sentais bien que quelquefois il jetait un œil rapide vers moi mais il se ravisait rapidement pour reprendre sa concentration vers la route. Le périphérique est très fluide. C'est normal pour un dimanche. Ce n'est pas le cas la semaine. Quelquefois on peut mettre 30 minutes juste pour faire 1 kilomètre. C'est terrible.
Nous voici arrivés. Il se gare sur le parking surveillé. Ce que je comprend fort bien au vue de la voiture. Moi je ne me gare jamais ici. Généralement je me gare le long de la Deule, le canal qui traverse Lille. Les places sont gratuites. La Citadelle est vraiment un endroit magnifique. C'est en plein cœur de Lille, à deux pas du vieux Lille et du centre ville. La citadelle abrite les militaires du 43eme régiment. On ne peut pas y entrer. Mais tout autour il y a le canal et d'un côté, donnant sur le Vieux Lille en face, il y a le zoo de Lille et le parc. C'est là aussi qu'en septembre à lieu la Braderie de Lille qui est une institution depuis plus de 200 ans. Et sur le parvis de la citadelle se trouve la foire aux manèges qui reste un mois en septembre et 15 jours en Avril.

- Nous y allons Clémentine ? Que voulez vous faire ? Le zoo de suite ou vous voulez vous promener dans le parc ? Me demanda t'il en chaussant ses rayban dernier cri qui lui vont à ravir.

- J'aimerai bien commencer par le zoo si cela ne vous dérange pas. Cela allégera mon sac. J'ai pris des cacahuètes pour les singes et du pain pour les oiseaux qui sont à l'entrée.

Je me rends compte que j'ai sûrement l'air ridicule. A 27 ans je me comporte comme une gamine avec mes cacahuètes ... Mais bon.. Avant il y avait un marchand à l'entrée et tout le monde achetait des cacahuètes pour jeter aux singes. C'était l'attraction de voir les chimpanzés et les bonobos casser les coques et manger. C'était presqu'une tradition.

- Le vendeur n'est plus là ? C'est vrai que j'adorais acheter des cacahuètes et les jeter aux singes. Je n'y ai pas pensé.

- J'y ai pensé, j'ai un kilo dans mon sac, je pourrais vous en donner une petite poignée si vous êtes sage ... Dis je en plaisantant et en me dépêchant d'aller voir les oiseaux de la volière et de leur donner le pain.

Julien me talonnait avec un sourire jusqu'aux oreilles. Il n'avait pas l'air de me trouver ridicule. Bien au contraire il avait l'air de passer un bon moment. J'ai bien remarqué que dès que quelqu'un prenait une photo il avait tendance à être sur la défensive ou à se mettre de dos à l'objectif mais rapidement il reprenait un air naturel. C'est vrai que cela doit être invivable de se sentir épié à longueur de temps. La rançon de la gloire comme on dit. Je n'ai pas ce problème moi. Je peux aller et venir comme je veux.
Nous arrivons à l'enclos des Hippopotames, plus loin se trouvent les girafes, les rhinocéros et les éléphants. Les gnous aussi. J'adore cette partie. La partie savane. J'ai toujours rêvé d'aller en Afrique.

- Regardez Julien !! Il y a un bébé girafe. Qu'est ce qu'il est beau !

Je sors de suite mon iPhone afin de prendre des photos. Je mitraille. Sans m'apercevoir que Julien fait la même chose de son côté.
Il se dirige vers une famille et demande au monsieur quelquechose. De où je suis je n'entend pas ce qu'il demande mais je le vois revenir en ayant laissé son téléphone au monsieur. Il vient se mettre tout prêt de moi, met sa main sur la rambarde qui se trouve derrière moi sans me toucher.

- Pour une fois que je peux me faire prendre en photo sans que cela soit du officiel ou du volé .... Cela ne vous dérange pas ?

- Non pas le moins du monde. Mais vous me l'enverrai sur mon téléphone alors .....

- Si vous promettez de ne pas la revendre à je ne sais quel magazine à scandales.

- Julien !?! Vous me vexez. Dis je en partant plus loin le temps qu'il récupère son téléphone.

- Je plaisantais Clémentine. Excusez moi. Venez allons voir nos ancêtres. Dit il tout sourire en me bousculant par un coup de hanches pas du tout classe.

- Mais enfin ... Monsieur Lenoir ... Ce n'est pas votre rang voyons. Je suis choquée..... Dis je dans un éclat de rire.

La visite du zoo se passa tout aussi agréablement. Les singes ont sauté sur les cacahuètes. Julien m'a pris le paquet des mains sans que je m'en rende compte et j'ai réussi à sauver une dizaine de cacahuètes pour moi leur donner.
Ensuite nous avons été nous promener au milieu des familles et des couples d'amoureux aux abords de la citadelle tout en mangeant une glace italienne. Pistache chocolat pour moi et vanille citron pour lui.
C'est vraiment une très belle après midi. J'ai de belles photos dans mon téléphone des animaux, du paysage, de moi que Julien a pris de mon portable devant les fleurs du jardin botanique et des perroquets. Vraiment très agréable. J'espère que cela lui a plu tout autant que moi. Nous avons très peu parlé de nos vies. Nous avons surtout parlé de ce qu'on voyait. Une fois il a évoqué le souvenir de ses visites ici avec son père quand il était enfant mais il a vite changé de sujet et par discrétion je n'ai rien demandé.

Je pense qu'il est l'heure de rentrer. Il est déjà 19h30. Le parc va fermer.

- Ne vous embêtez pas à me reconduire Julien. Vous êtes à 5 minutes de chez vous. Je vais prendre le bus.

- Hors de questions. Je vous raccompagne. Je suis venu vous prendre il est impensable que je ne vous ramène pas chez vous. Discussion close.

Oulaaaa qu'il est directif quand même. Chassez le naturel et il revient au galop. Il n'est pas patron pour rien ....

- Comme vous voulez Julien. C'est pour vous que je disais ça. Pour éviter de faire des allers et retours. Mais je ne refuse pas que vous me raccompagnez. Lui dis je avec un grand sourire qui ne laisse aucun doute sur la joie de remonter dans sa voiture. Et aussi d'être encore en sa compagnie....

Tout en conduisant il me demande de lui enregistrer mon numéro de téléphone dans son portable afin de pouvoir m'envoyer les photos qu'il a prise. Ce que je fais en notant "Clémentine - Boutique tél" après tout il connaît peut être d'autres clémentine. Même si je suis consciente que mon prénom n'est pas aussi commun que Nathalie ou Isabelle par exemple.
Nous voici arrivés devant mon appartement. Il est temps de rentrer chez soi.

- Je vous remercie beaucoup pour cette sortie Clémentine. Je ne regrette pas de m'être imposé auprès de vous. Cela m'a fait le plus grand bien. Je vous souhaite une bonne soirée. Demain j'ai une réunion très tôt. Je ne vais pas traîner.

- Je comprend bien Julien. Moi aussi ce fut agréable. C'est toujours mieux de visiter en compagnie de quelqu'un que seule. Je vous souhaite une bonne soirée et une bonne réunion pour vous demain. Lui dis je en tendant la main pour lui dire au revoir.

Il refusa la main tendue et se pencha vers moi pour me faire la bise. Je sortis de la voiture non sans m'être retournée afin de lui faire signe quand il a démarré pour repartir. Il klaxonna et me fit signe également par la fenêtre ouverte avant de la remonter et d'être invisible.

Je rentrais chez moi, enleva mes chaussures dans l'entrée, me jeta sur le canapé et pris mon ordinateur afin de me documenter sur cet homme plein de surprises .... Alors, qui êtes vous réellement Monsieur Lenoir !!!

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