Chapitre 5 -Fin-





Chapitre 5

Depuis la discussion que j'ai eu avec mon supérieur chez moi, la distance qu'il y'avait entre nous devenait de plus en plus importante. Notre relation se dégradait. Beaucoup trop. On ne s'adressait presque plus la parole à part pour le travail.

Et même si c'est bien moi qui est mis un terme à notre "histoire", je me sentais vraiment mal. Rien qu'en sa présence, mon cœur s'emballait et souffrait. À un tel point que je pouvais à tout moment devenir fou.

Cette personne hantait mes pensées jours et nuits car elle me manquait affreusement même si on se voyait tout les jours.

C'est étrange le fait qu'une personne peut te manquer énormément alors qu'elle est tout près de toi. Pas loin. À tes côtés.

Je ne savais pas que l'amour pouvait faire aussi mal, je n'avais jamais ressenti ça avant de le rencontrer. Peut-être qu'au plus profond de moi, je m'interdisais d'aimer autrui.

Mais Haruhiko a tout chamboulé. Tout changé, tout détruit...

Mon amour à sens unique était horrible. Une des pires sensations que j'ai ressenti jusque là.

Je ne pouvais mettre un terme à ce sentiment en plus. Cela affecter beaucoup mon travail. Donc pour y remédier, j'ai décidé de démissionner. De tout abandonner. De tout quitter laissant derrière moi la personne que j'aimais le plus au monde.


***

Et quand je faisais ma valise pour m'apprêter à partir de la demeure, mon ex-patron fit son apparition dans la chambre dans laquelle j'étais.

  — Tu vas vraiment partir ? me demanda-t-il en fermant la porte pour que nous parlions seul à seul.

  — Oui, je n'ai plus ma place ici, répondis-je la boule au ventre.

Je fermai ma valise et pris mon manteau que je mettais sur moi.
Quand je m'apprêtais à passer devant lui pour sortir de la pièce, Haruhiko me barra le passage avec son bras.

  — Je n'ai pas envie que tu partes, commenta-t-il avec des yeux qui reflétaient une petite tristesse.

  — Ce n'est pas à vous de décider Usami-sama. C'est mon choix, respectez-le ! lui grognai-je.

Mais pourquoi ne me laissait-il pas partir ? Il voulait me faire souffrir davantage ou quoi ?! Cet homme me rendait fou.

— Je ne veux plus être ici, avouai-je, — Donc laissez-moi passer.

  — Pourquoi ?

  — Car je n'en ai plus envie, déclarai-je avec énervement.

  — Ce n'est pas la vrai raison.

  — ...

J'allais dégager son bras qui me barrait la route mais il me prit soudainement les poignets avec force pour venir me plaquer contre la porte.

Quand j'allais protester, je vis ses lèvres s'approcher rapidement et elles se posèrent sur les miennes.

Il m'embrassa langoureusement pendant que j'essayais de me défaire de sa poigne. Il avait la chance d'être plus fort que moi celui-là, j'étais complètement à sa merci.

Il se sépara de moi manquant d'air. Il pouvait alors constater que je versais des larmes de frustration.

  — C'est vraiment cruel et injuste de votre part Usami-sama, murmurai-je.

  — ?

  — M'embrasser alors que je ne suis qu'un substitut pour vous...

  — Un substitut ? questionna-t-il.

  — Oui un substitut. Et ce substitut a fait l'erreur de tomber amoureux de vous.

  — ... Tu ?

  — M'embrasser alors que vous aimez déjà Misaki.

  — Je n'aime plus Misaki.

  — ... mensonge...

  — Kaito, je n'aime plus Misaki, répéta-t-il.

  — Comment pourrais-je vous croire ?! pleurai-je à grosses larmes.

  — Parce que c'est toi que j'aime.

  — Mensonge...

  — Kaito, c'est toi que j'aime.

Il me prit doucement le menton du bout des doigts et il vint m'embrasser tendrement.

  — Je t'aime.

  — Vous êtes cruel... !

  — Je suis amoureux de toi.



Il reposa ses lèvres sur les miennes dans un long et tendre baiser plein d'amour. Comment pourrais-je résister ? L'homme que j'aimais m'embrassait suite à une déclaration. Il était trop cruel et dangereux.

— Kaito, m'appela-t-il discrètement au creux de mon oreille.

— J-Je vous... aime aussi, susurrai-je en passant mes mains dans son dos, m'abandonnant complètement à lui.

Voyant que je tremblais et pleurais en même temps, il décida de me serrer dans ses bras encore plus fermement. Quelle tendresse et quel réconfort. J'en perdais la tête mais c'est ce que je voulais. Depuis le temps. Il passa son pouce sur mes joues pour venir m'essuyer les larmes qui y perlaient encore.

— U-Usami-sama, reniflai-je.

— Tu peux à présent m'appeler par mon prénom, précisa-t-il en me faisant un sourire magnifique qu'il ne m'avait jamais affiché.

— ... Haruhiko-sama...

Mon cœur se réchauffait enfin grâce à son touché brûlant. Je l'aimais et je ne pouvais plus renoncer à cet amour. Et savoir qu'il partageait mes sentiments me comblait de joie et de bonheur.

Constatant que nous étions seuls dans la chambre et sûrement seuls à cet étage, il m'a porté jusqu'au lit où il m'a fait l'amour toute la nuit jusqu'au petit matin. Cela nous a manqué à tout les deux de ne pas pouvoir faire qu'un. Et en plus, cette fois était complètement différente des autres...


***

Le lendemain, j'ai ouvert les yeux dans ses bras. Il était déjà réveillé et apparement, jusque là, il me regardait dormir.

— ... Haruhiko-sama ? l'appelai-je.

— Bonjour Kaito.

Si c'est un rêve, faites que je ne me réveille jamais !

— Kaito~ , m'interpella-t-il avec sa voix que j'aimais tant.

Je passai ma main sur sa joue tandis que l'autre caressait son torse, puis je posai délicatement mes lèvres sur les siennes lui donnant ainsi un baiser du matin.

— Reste à mes côtés, dit-il comme pour me donner un ordre.

— Bien Haruhiko-sama, acceptais-je en souriant.

Et depuis ce jour, je suis l'amant de mon très cher supérieur et je suis redevenu son cuisinier. Nous vivions le parfaite amour.

Quant à Misaki, j'en ai appris un peu plus sur lui, étant curieux. Cela m'a bien soulagé quand j'ai su que Haruhiko était amoureux de lui avant mais qu'en fait, Misaki sortait déjà avec son petit-frère qui était Akihiko. Mon supérieur et lui ne s'entendaient point.

Et le sourire qu'avait affiché autrefois Haruhiko à Misaki quand ils déjeunaient ensemble, c'était parce qu'il pensait à moi d'après lui.

Bref, de toute façon, je sortais avec lui maintenant et seuls le présent et le futur comptaient. Mon passé non plus n'était pas jolie, jolie à vrai dire.

À présent, Haruhiko était le seul et l'unique à mes yeux et inversement.

Et c'est comme ça que se finit (commence) Junjou Unica, alias mon histoire.


Presque Fin...









Merci d'avoir lu mes très chers yaoistes ^3^

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