Chapitre 4





Chapitre 4

Les jours passèrent...
Les semaines passèrent aussi...
Et les mois également...
Et depuis mon arrivée, je m'étais beaucoup rapproché de mon patron. Tellement qu'on pouvait dire qu'on était amis même si à l'extérieur, on ressemblait à un simple supérieur avec son serviteur. Notre complicité devait rester secrète même si je savais que quelques employés de la maison avaient deviné notre relation. Notre relation amicale et quelque peu sexuelle.

Mais plus je le côtoyais, plus mes sentiments pour lui changeaient. Ils devenaient de plus en plus forts et de plus en plus profonds chaque jour, chaque heure, chaque minute... contre mon plein gré.

Bien sûr, le servir me rendait heureux mais je n'étais pas satisfait.

Je ne voulais plus cet homme sexuellement, je le voulais entièrement. Et quand je dis entièrement, c'est ses pensées, son corps, son âme et surtout, son cœur.

Mais il y'avait quelque chose qui m'empêchait de le faire devenir mien et cette chose était un gros problème.

Ce fameux problème en question était que je ne connaissais toujours pas l'identité de ce mystérieux ou de cette mystérieuse "Misaki" et quelle était leur relation actuelle. Cela me dérangeait à un point...

Et en plus, en dehors de cette personne, je ne savais pas ce que Haruhiko pensait de moi. Celui-ci était du genre froid, neutre et sans émotion même s'il était très honnête quand il le voulait. Il était assez dure à cerner. Même ses proches ne pouvaient deviner ce qu'il pensait.

Tombé amoureux de lui n'était pas prévu mais je n'ai pas pu résisté car il était totalement mon genre. C'est comme demander à un enfant de refuser un bonbon. Presque impossible.

Et puis, un jour, j'ai enfin pu découvrir l'identité de la personne qui portait le nom de Misaki. Sauf que cette découverte m'a complètement détruit car j'ai appris que mon patron était en fait, très amoureux de cette personne.

J'ai appris ça quand je les avais espionné, ils partageaient à ce moment-là un repas. Pauvre de moi, je n'aurais jamais du faire ça.

Mon patron ne l'a pas dit à haute voix qu'il l'aimait mais cela se voyait.

Quand je les espionnais discrètement, en écoutant leur conversation, sans en entendre tout le contenu, j'ai aperçu les lèvres de Haruhiko s'étiraient. Il souriait. Il lui souriait. Pas le même sourire qu'il me faisait, il était plutôt apaisant et surtout amoureux. La jalousie et le malaise m'avait imprégné et j'ai quitté l'endroit en courant.

Savoir que le cœur de mon supérieur était déjà pris malgré notre relation me faisait mal. Je n'avais jamais ressenti ça, cette haine et cette jalousie. Je ne me reconnaissais plus car je maudissais ce très cher Misaki.

Mais bon, je ne pouvais pas vraiment blâmer ce jeune homme, ni lui en vouloir car il avait déjà volé le cœur de Haruhiko avant même que je n'arrive. Je suis juste en trop... Oui. C'est ça. En trop...

Pour mon patron, je n'étais qu'un substitut. Un bouche-trou. Un plan B.

Je me rappelle au début, je disais que je le voulais QUE sexuellement et rien de plus. Je me suis bien trompé.
À présent, je voulais TOUT de lui et pour moi seul. Cela me faisait souffrir. Atrocement. Tellement, qu'après ces événements, je ne pouvais plus être à ses côtés sans avoir le cœur lourd.

Donc, j'ai décidé de prendre de plus en plus mes distances. Je ne pouvais gagner contre Misaki, la preuve : ce sourire.


***

Et un beau soir, en congé, je suis allé danser en boîte de nuit pour oublier tout ce qui me tracassait depuis ces derniers jours.
J'ai dansé et bu jusqu'à ne plus pouvoir me tenir sur mes deux jambes.

Mais le principal, c'est que je m'étais amusé ce qui m'a permis de tout oublier pendant un instant. J'ai pu faire le vide.

Par contre le lendemain matin, tôt, je me suis réveillé chez moi avec la gueule de bois. J'ai pu voir qu'il y'avait un inconnu à côté de moi qui dormait. J'ai pu constater aussi que j'avais plein de suçons partout. La personne avait elle, pleins de griffures dans le dos, certainement de ma part. Ce qui m'a fait conclure qu'hier soir, on ne s'était pas ennuyé.

Je me suis levé de mon lit et je suis allé dans ma salle de bain pour pouvoir y me laver. Et après m'être douché, j'ai entendu ma porte d'entrée se refermer, l'inconnu venait sûrement de partir.
Bon débarras...

Soudain, la sonnerie de ma porte me fit sursauter. C'est en étant vêtu d'une simple serviette autour de la taille que je suis allé ouvrir. J'y vis alors mon patron qui me regardait avec étonnement et incompréhension. Il a du remarquer mes nombreuses marques sur mon corps et il a du croisé la personne qui était sorti de mon appartement... Facile de faire le rapprochement.

— Usami-sama ?

  — Kaito... ? commença-t-il vraiment choqué.

  — Vous pouvez entrer, disais-je las en repénétrant dans mon appart' le laissant ainsi seul dans l'entrée.

Mon patron entra après quelques secondes. Constatant qu'il y faisait chaud, il ôta sa veste qu'il porta ensuite à son bras.

Il restait sur place au beau milieu de mon salon. Pendant ce temps, je me préparais un petit chocolat chaud et malgré que je sois de dos, je pouvais sentir son regard insistant posé sur moi.

  — Voulez-vous quelque chose à boire ou à manger ? demandai-je mal à l'aise.

  — Non merci...

Mon chocolat chaud près, je me tournai et m'assis à ma table.
Lui, il restait là, debout, immobile, toujours en plein milieu de la pièce.

Pour la première fois, un malaise s'était créé entre nous. Par contre, je ne sais pas si lui, il le ressentait à ce moment-là.

Devrais-je engager la conversation ? Ou attendre ?

Enfin, personnellement, je n'avais rien à lui dire mais lui si apparement, puisqu'il était ici.

  — J'ai une question à te poser, annonça-t-il.

Bingo !

Je ne voulais pas passer par quatre chemins donc autant tout dire maintenant.

  — Si la question est celle à laquelle je pense, oui Usami-sama j'ai couché avec la personne que vous avez croisé tout à l'heure. Mais je ne la connais pas.

Je vis ses sourcils se froncer. Était-il jaloux ? Secrètement, cela me ferait plaisir qu'il le soit.

  — Ce n'était pas la question que je voulais te poser, avoua-t-il en remontant ses lunettes.

  — ... Ah bon ? m'étonnai-je,Alors quelle est la raison de votre visite ?

  — Je voulais savoir, m'évites-tu en ce moment ?

Touché !

  — Je ne vois pas de quoi vous parlez, répondis-je simplement.

Vu sa réaction, il n'a pas du s'attendre à ce genre de réponse, surtout que je lui ai répondu avec un ton sec et froid, ce que je n'avais jamais fait auparavant jusqu'à aujourd'hui. Cela lui a mis certainement la puce à l'oreille.

— Ai-je fait quelque chose de mal ? demanda-t-il tout bas.

  — Pas spécialement.

Il m'énervait à me faire espérer. Il était trop gentil malgré ses airs froids et neutres. Ne peut-il pas tout simplement s'en aller et m'adresser la parole seulement pour que je le serve. Cet homme me rendait fou. Il était dangereux. C'était dangereux. Tout chez lui faisait battre mon cœur. Mais lui, son cœur était déjà pris alors pourquoi il est là ? Ici ? En plus à un moment pareil ?

— Que cela soit bien clair entre nous Usami-sama, déclarai-je, — Je suis votre employé et SEULEMENT votre employé. Donc j'agis comme tel. Ne poser pas ce genre de question stupide, cela ne vous ressemble pas. De plus, je suis censé être en congé et vous, vous venez chez moi. Je vous demanderais alors de bien partir d'ici s'il vous plaît car voyez-vous, je suis occupé...

Je venais de mettre fin à notre relation amicale et sexuelle.

Suite à mes paroles, choqué, l'homme à lunettes quitta mon appartement sans un mot.

Cela me faisait un pincement au cœur de lui avoir parler comme ça, en plus sur ce ton mais il fallait que je prenne mes distances sinon je vais sûrement trop souffrir.

Il fallait que je refoule mes sentiments le plus possible car c'était inutile d'attendre ou d'espérer.


Fin du Chapitre 4

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