Chapitre 3

Après avoir passé la meilleure nuit de ma vie jusqu'ici, au côté de mon patron qui portait le nom de Usami Haruhiko, le lendemain, je m'étais réveillé dans son lit avec un énorme mal au crâne. L'envie de dormir plus me prenait mais il ne fallait pas que je me recouche, surtout dans son lit.

Lui, il devait déjà être debout car je ne l'avais pas vu à côté de moi. C'est quand même un peu la honte de se lever plus tard que la personne que l'on doit servir.

Je suis sortis de sa chambre et je suis allé dans la mienne pour pouvoir me préparer correctement.

Puis, je me suis dirigé dans la cuisine pour y manger deux trois petites choses qui restaient. Et ensuite, je me suis mis à préparer un festin pour mon supérieur. Le timing était parfait car c'était l'heure du déjeuner.

Quand j'eusse fini de préparer le repas, je l'emmenai dans la salle à manger où il y'avait déjà mon patron. Celui-ci était assis tranquillement sur une chaise, attendant patiemment son déjeuné. Apparement, il a su que je lui préparais à manger et il était déjà près à être servis. L'homme à lunettes avait les yeux fermés et il avait dans sa main, sa tasse de café. Et quand je suis arrivé, il m'avait adressé un petit regard avant de replonger dans ses pensées.

Soudain, les souvenirs de la nuit dernière me reviennent.

Comment dois-je me comporter avec lui maintenant ?

Puisque je n'en avais aucune idée, j'ai décidé de rester purement professionnel car je risquerais peut-être d'être renvoyé de mon poste si je me mettais à me comporter trop familièrement avec lui.

— Kaito ? m'appela-t-il sèchement ce qui me fit sursauter.

— Oui, répondis-je bassement.

Il semblait réfléchir.

— As-tu aimé ? demanda-t-il sans plus d'explications.

— ... Euh... je ne suis pas sûr de comprendre, mentis-je.

— La nuit qu'on a partagé, l'as-tu aimé ?

Je rigolai intérieurement car voir quelqu'un te demandait une chose comme celle-ci était vraiment inattendu, surtout de sa part. J'ai beau avoir enchaîné les conquêtes, avoir couché à droite, à gauche, je n'ai pas du tout l'habitude qu'on me pose ce genre de question. En même temps, les matins, je quittais toujours le lit avant mes coups du soir. Et puis après, je ne les revoyais pas...

Pour ne pas créer un malaise ou un blanc, j'ai décidé de répondre sur le ton de la rigolade :

— Ah c'était pas mal Usami-sama !

— ... D'accord.

— Et vous ? questionnai-je curieux.

— Et bien... j'ai apprécié.

Cette réponse me laissait sans voix. Mais elle me fit sourire en coin. Savoir qu'il a aimé me satisfaisait grandement. Je m'avançai alors dangereusement vers lui et pris son menton entre mes doigts pour remonter sa tête vers moi, ce qui l'obligea à planter ses yeux dans les miens.

— C'est à recommencer alors~ lui murmurai-je suavement.

Je me reculai après ceci et lui affichai un sourire plutôt niais et heureux. Je devais être ridicule à afficher une expression comme celle-ci mais c'est ma façon à moi d'exprimer ma joie.

Cet homme me plaisait de plus en plus et j'étais vraiment content de pouvoir à l'avenir, rester à ses côtés pour le servir. Heureusement pour moi qu'il ne m'ait pas renvoyé, sinon je serais passé a côté d'une histoire spéciale et exceptionnelle.

Pendant que j'étais dans la lune, mon supérieur me porta soudainement pour m'assoir sur la table. Il se cala entre mes jambes et il passa ses mains dans mon dos ce qui me fit frémir. Il se mit ensuite à les descendre pour m'attraper les hanches. Pris au dépourvu, je laissai ma voix s'échapper dans un petit gémissement.

— Tu es sensible, commenta l'homme à lunettes.

— Vous étiez en train de manger Usami-sama. Est-ce vraiment le moment pour ce genre de chose ? osai-je lui demander en passant tout de même mes bras autour de sa nuque pour lui faire comprendre que je suis complètement consentant.

— La nourriture peut attendre, répondit-il en me faisant un léger baiser dans le cou.

— Contrairement à vous, rigolai-je, — Vous êtes plutôt impatient~

Mon supérieur quitta subitement mon cou pour venir plaquer ses lèvres sur les miennes dans un baiser langoureux. Nous nous sommes alors laissés aller. La pièce se remplissait de nos gémissements et elle montait en température pendant que nous nous embrassions et caressions passionnément.

Quand mon patron commençait à enlever mes habits qui me tenaient chaud, la sonnerie de la demeure se fit entendre. On s'est alors séparé dans des grognements d'insatisfactions puis on s'est arrangé du mieux que l'on a pu.

Heureusement qu'aucun d'entre nous n'avait d'érection.

Dans le silence absolu, Usami Haruhiko quitta la pièce sans un mot. Je fis de même plusieurs secondes après pour pouvoir moi aussi, accueillir la nouvelle personne entrant dans la maison.

Arrivé dans l'entrée, je vis l'inconnu qui était un grand homme aux cheveux noirs et aux yeux sombres. Il portait un habit élégant et soigné. Il semblait être plus âgé que mon supérieur.

Il salua tout le monde après s'être tourné vers moi.

  — Oh je vois qu'il y'a un nouvel employé, constata-t-il en me dévisageant avec un petit sourire.

  — C'est le nouveau cuisinier de la maison, lui expliqua mon supérieur.

  — Je vois...

  — Il s'appelle Kusama Kaito.

  — Bonjour, saluai-je le nouveau venu en me courbant, il fit alors de même à son tour.

  — C'est mon père, commenta à nouveau mon patron, — Usami Fuyuhiko.

  — Ton nouvel employé est très mignon Haruhiko !! remarqua soudainement l'homme qui s'approchait de plus en plus vers moi ce qui me fit paniquer un instant.

Cet homme me regardait avec des yeux intéressés. Et j'ai pu apercevoir aussi de l'amusement dans son regard quand il a remarqué la façon dont son fils m'observer. Fils qui ne prit pas longtemps à s'interposer entre nous deux, empêchant ainsi son paternel d'aller plus loin.

— Pourquoi rentres-tu si tard ? demanda-t-il froidement à son père, — N'étais-tu pas censé rentrer ce matin ?

  — Et bien, j'ai décidé de faire un petit coucou à Akihiko, ce qui m'a permis de voir Misaki en même temps, se justifia le plus vieux des deux pendant que le plus jeune le scrutait sans émotion.

  — Misaki... se répéta alors Haruhiko en chuchotant.

L'expression de mon supérieur changea suite à cette discussion. J'ai pu apercevoir une once de peine dans ses yeux. Cette vue m'affligeait et me déchirait.

Ce nom avait l'air de perturber mon patron qui pris ensuite congé me laissant alors seul avec son père et les autres employés de la maison.

D'ailleurs, ce nom... il l'avait déjà prononcé pendant la nuit qu'on a partagé ensemble ce qui me fit cogiter. Beaucoup cogiter...

Qui pouvait être cette personne ? Qui était-elle pour que mon patron puisse directement afficher une moue attristée juste à l'entente de son nom ? Quelle était leur relation ?

Ces questions sans réponses me faisaient réfléchir plus que je ne l'imaginais.

Mais même si j'ai couché avec lui, nous n'étions pas proches et puis, nous ne nous connaissions pas vraiment. Enfin pas encore. Donc, je ne pouvais lui poser des questions personnelles, ce serait trop indiscret de ma part.

Et puis, de toute façon, ce n'était pas mes affaires à ce que sache. Je ne pouvais me permettre de rentrer complètement dans sa vie pour la chambouler ou la déranger. Pour moi, nous n'avions qu'une relation professionnelle (et sexuelle s'il en a envie) mais je n'étais pas autorisé à aller au-delà car je suis et resterai son employé.

Je ne peux être plus !

De toute façon, je ne veux pas plus !

C'est ce que je m'étais dit au début...
C'est ce que je croyais...

Fin Chapitre 3

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