Pour LauraHe5

Par où commencer? C'est une si longue histoire je ne saurais même pas quels éléments raconter ou omettre. Depuis le début Ron et moi ça a été compliqué, une évidence certes mais compliqué. Ses amis n'approuvaient pas notre relation, les miens non plus et ils nous le firent comprendre rapidement. Si Harry et Hermione se contentèrent de battre froid à Ron, les Serpentards furent beaucoup plus durs avec moi. Ils se mirent à me harceler, à voler mes affaires, à gribouiller mes parchemins... J'en prenais pour mon grade et ne pouvais rien faire. Je me doutais que ces sévices étaient de la bande à Draco mais ne pouvais ni le prouver ni en parler à Ron, cela l'inquièterait. Ainsi, je gardais le silence. Pendant de longs mois je ne soufflai mot de ce qu'ils me faisaient subir afin de préserver Ron. Nous étions si heureux ensemble, nous nous aimions, nous entendions bien... Je ne voulais pas briser cette harmonie, ce bonheur. Alors je pris la décision de tout garder pour moi le plus longtemps possible. Malheureusement ce ''longtemps'' fut en vérité très court. Au bout de deux mois, Ron remarqua que quelque chose ne tournait pas rond puis peu après découvrit le pot aux roses. Évidemment cela ne lui plut pas du tout que je lui ai caché tout cela:

"Écoute Laura, il faut qu'on parle."

Je levai les yeux de mon ouvrage et fronçai les sourcils. Tout le monde savait que les conversations lancées de cette façon étaient de très mauvaise augure. Je pris une profonde inspiration, espérant calmer toutes les hypothèses qui venaient tempêter sous mon crâne et répondis simplement:

"Je t'écoute."

Il sembla surpris par cette réponse et passa nerveusement une main à travers ses cheveux roux. C'était plutôt à moi d'être anxieuse! J'attendis patiemment qu'il ait rassemblé ses esprits et il commença enfin:

"Je sais tout. Je sais ce que te font vivre les Serpentards. Figure-toi que c'est même Harry et Hermione qui me l'ont appris."

Je restai interdite, ne sachant que dire. Il en profita pour continuer d'un ton grave:

"Tu n'aurais pas dû garder tout ça pour toi Laura. Il fallait que tu m'en parles ça ne peut pas continuer comme ça!"

Pourquoi en faisait-il toute une histoire? Ce n'était pas la fin du monde simplement des adolescents immatures, je pouvais y survivre. Toutefois il ne parut aucunement satisfait de la réponse au contraire cela l'inquiéta encore plus:

"Tu ne comprends pas hein? C'est dangereux de les laisser continuer ainsi!

-Mais non, si je ne réagis pas ils se lasseront c'est logique arrête de te ronger les sangs pour rien.

-C'est toi qui prends tout à la légère! s'écria-t-il désespéré. Je ne veux pas que tu subisses ça à cause de moi!"

Je me retins de lever les yeux au ciel et gardai un calme olympien :

"D'accord admettons et comment remédie-t-on à cette situation? Vas-y dis-moi ça m'étonnerait que tu aies une solution cependant."

Il y eut un silence embarrassé et Ron souffla:

"Peut-être que si nous n'étions pas ensemble il n'y aurait pas de problème...

-Tu plaisantes j'espère? Tu veux me quitter pour me sauver?! Es-tu conscient de l'absurdité de ta proposition?"

Ron m'adressa un sourire ravi qui me coupa court:

"Je te testais Laura!"

J'arquai un sourcil sceptique. Voyant mon air peu convaincu il posa une main sur mon genou et reprit d'une voix douce:

"C'est sincère, je n'ai aucune envie de te quitter. Je t'aime et ne laisserai pas les Serpentards nous séparer."

J'acquiesçai lentement et poussai un soupir irrité:

"Si tu savais comme je brûle de les envoyer paître... À chaque fois je me retiens de les décalquer contre le mur tout autant qu'ils sont! Seulement j'aime à penser que je suis plus intelligente que ça."

J'étais en train de m'énerver toute seule en repensant à tout ce que ces idiots m'avaient faite traverser. Voyant mes joues colorées, Ron proposa d'aller prendre un bol d'air ce que j'acceptai avec joie. Il faisait un si beau temps qu'il aurait été un crime de ne pas en profiter! Il prit ma main et m'entraîna vers la cour. Une douce effluve florale vint chatouiller mon nez, et avec le ciel bleu, avec le soleil brillant j'oubliai momentanément tous mes tracas. Tout ce à quoi je pouvais penser était la beauté du printemps et à l'apaisement que me procurait cette vue.

"Tiens mais qui voilà! Notre couple préféré!"

Je me raidis à cette voix que je ne connaissais que trop bien .

"Qu'est-ce que tu veux Malfoy?" grondai-je en lui faisant face.

Il nous fixa Ron et moi d'un air moqueur. Au fond, j'étais persuadée qu'il était juste jaloux car lui était inéluctablement seul.

"Oh la petite Laura décide enfin de se rebeller.

-La ferme.

-Pour que je me taise il faudrait que tu quittes ce Weasley. Nous les Serpentards on ne fricote pas avec des Gryffondors encore moins avec des roux."

Je m'apprêtai à lui conseiller d'aller se faire soigner mais à ma plus grande surprise, Ron fit un pas vers Malfoy et répliqua d'une voix vibrante de colère:

"Elle t'as dit de la fermer alors tu obéis et si tu crois que tes petites menaces ridicules vont nous effrayer tu te fourres le doigt dans l'oeil jusqu'au coude."

À ces mots il te prit la main et t'entraîna loin de Malfoy, loin de la cour...

"Quel abruti ce type, si je pouvais je lui ferais manger le mur, fulmina Ron."

J'éclatai de rire et il me jeta un regard perdu ne comprenant pas ce qu'il pouvait y avoir d'amusant dans notre situation:

"C'est rare de te voir si énervé et ta réaction de tout à l'heure m'a prise de court!"

Ron s'empourpra:

"Là il m'a vraiment mis hors de moi à te parler comme il l'a fait. Je ne sais pas pour qui il s'est pris mais je ne pouvais décemment laisser passer ça!

-Je me demande s'il croyait vraiment que cela marcherait. Je ne comprends vraiment pas cette obsession avec la séparation Serpentard Gryffondor... Les élèves devraient s'ouvrir un peu plus et surtout ne pas nous intégrer dans leurs idioties!"

Ron hocha la tête avec conviction et m'assura fermement:

"Crois-moi le prochain qui te fera une quelconque remarque désobligeante je lui ferai regretter d'être né."

Je souris avec amusement, imaginant difficilement Ron frapper ou insulter qui que ce soit mais j'appréciais son geste. Je déposai un baiser sur sa joue et ses yeux verts s'illuminèrent lorsqu'il s'enflamma:

"Je t'aime Laura. On est bien ensemble et je ne laisserai pas une bande d'abrutis mettre en l'air notre couple! On est plus forts que ça j'en suis persuadé."

Il était vraiment adorable. En plein milieu du couloir, il posa ses mains sur ma taille et captura doucement mes lèvres des siennes dans un long baiser amoureux. J'enroulai mes bras autour de son cou et répondis à son étreinte. Ce n'était pas tous ces idiots qui allaient nous séparer, sûrement pas!

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