chapitre 8 La forêt Interdite
Cassandra rejoignit les Griffondor en cours de botanique. Lorsqu'elle entra, tous les regards convergèrent sur elle. Tête baissée, elle se dirigea d'un pas pressé vers Hermione qui lui faisait signe. Près d'elle, Harry et Ron se débattaient avec une plante vorace, qui tentait de les mordre.
Sur son passage, les chuchotements et les murmurs, allaient de pairs avec des regards, tantôt curieux, tantôt peinés.
Elle s'efforça de garder son calme. Elle détestait être le centre d'attention, et plus encore, quand cette attention s'accompagnait de pitié. Elle n'avait pas besoin de leur pitié.
Heureusement, le regard d'hermione Ron et Harry était amical. C'est pourquoi elle prit place à côté de la jeune sorcière.
- Heureusement que tu es là, dit Harry, Dubois nous fait vivre l'enfer. Le premier match aura lieu dans deux semaines, on va rencontrer les serpentards.
Cassandra sourit.
- Tant mieux, j'ai besoin de me défouler.
- Si tu veux, dit Hermione, je t'aiderais à rattraper tes cours.
- C'est sympa, merci.
A ce moment là, Neville hurla, la plante carnivore lui avait attrapé la main et refusait de la lacher.
Le professeur Chourave sortit sa baguette et lança un Lachlabask retentissant. La plante s'ouvrit, et le garçon récupéra sa main, rouge et gonflée à l'endoit ou la plante l'avait mordue. Le professeur le conduisit à l'infirmerie.
Aussitôt, un brouhaha indescriptible retentit.
Soudain, Malfoy interpela Cassandra.
- Hé, Fletcher, parait que t'es la fille du traitre à son sang ?
Cassandra serra les dents. Elle allait répondre vertement. Lorsque Hermione se tourna vers lui.
- Et toi Malfoy, parait que tu es le plus grand imbécile de la terre, c'est vrai ?
- Ferme la Granger, on t'a pas sonné.
- Mais moi je te sonne, répondit Hermione, normal, pour une cloche.
- je parle pas au sang de bourbe.
Aussitôt, Ron, Harry et Cassandra sortirent leur baguettes et les dirigea vers Malfoy, Crabbe et Goyle, lesquels sortirent aussi leurs baguettes. Ils se défièrent du regard. La porte de la serre s'ouvrit soudain. Les trois serpentards rangèrent aussitôt leurs baguettes. Rogue entra, et un silence de plomb s'abbatit sur la serre.
Le regard du professeur se posa sur les trois Griffondors.
- Potter, j'aurais dû m'en douter. Que comptiez vous faire, avec cette baguette ?
- Rien professeur. Répondit Harry, d'une voix ou perçait l'irritation.
- Vraiment, alors pourquoi l'avez vous sorti ?
- Il voulait me jeter un sort, Professeur. Intervint Malfoy, un sourire sournois sur les lèvres.
- vous savez, bien sûr qu'il est formellement interdit de sortir sa baguette sans l'accord d'un professeur, hors, je ne pense pas que le professeur Chourave vous y ait autorisé.
- C'est Malfoy qui a commencé. Intervint Hermione.
- Miss Granger, nous connaissons tous votre irresistible envie d'ouvrir la bouche et de vous faire remarquer, mais je ne crois pas que votre intervention soit d'une quelconque utilité.
- Il m'a traité de sang de bourbe. Répliqua très vite la jeune sorcière.
Les yeux de rogue se rétrécirent pour ne former qu'un seul trait glacial. Il se tourna vers Hermione.
- C'est une accusation très grave, Granger, qui pourrait vous avoir de gros ennuis.
- C'est vrai, professeur. Il l'a dit. Je l'ai entendu. Dit Harry fermement.
- cela ne me surprend pas outre mesure, Potter, toujours solidaire, n'est ce pas. Vous voulez jouer au chevalier servant ? Grand bien vous fasse, vous partagerez la punition de votre amie.
- Je l'ai entendu aussi. Affirma Ron.
- Moi aussi, reprit Cassandra.
- Dans ce cas, vous subirez tous les quatre la même punition.
- Alors il faudra aussi me punir. Dit Parvati Patil.
Tous les Griffondors se rangeant du côté de leurs camarades, Rogue n'eut pas le choix, il se tourna vers Malfoy, qui n'en menait pas large.
- Vous aurez sans doute mal entendu, dit il en dardant sur le Serpentard un regard encore plus glacial que d'habitude. Car Malfoy sait ce qu'il en coute de proférer une telle insulte dans l'enceinte du château, et quel châtiment terrible il lui en coûterait si il se laisser aller à la prononcer.
- Oui, professeur. Admit Malfoy, en baissant la tête.
- Bien, dans ce cas, l'affaire est réglée. Cependant, j'enlève 10 points par personne, aux trois contrevenants, que j'ai surpris avec leurs baguettes. Potter, Weasley et Fletcher, vous viendrez me voir après les cours, dans mon bureau.
- Alors il faut aussi me punir. Insista Hermione, car ils l'ont fait pour me défendre.
Rogue, qui se dirigeait déjà vers la sortie, soupira, leva les yeux au ciel et gronda.
- Vous a t'on déjà dit qu'en plus d'être une insuportable je sais tout, vous étiez aussi une exaspérante effrontée ? Par conséquence, j'accederais à votre souhait, vous serez punie aussi. Je vous attends, vous et vos camarades dans mon bureau, après les cours.
Hermione était effondrée, elle n'avait jamais été punie, de toute sa courte vie.
La journée passa à la vitesse de l'éclair, Hermione n'était que l'ombre d'elle mème.
Après les cours, ils se retrouvèrent dans le bureau de Rogue, il n'y était pas, à sa place, ils y trouvèrent Lupin.
- Ah, bonjour les enfants.
- Bonjour Professeur. Dirent ils en coeur.
Remus soupira.
- Alors Harry, déjà puni ? Tu suis les traces de ton père, à ce que je vois.
- C'était pas ma faute. Se défendit Harry.
- C'était la mienne, professeur. Dit Hermione
- Pour ce que j'en sais, c'est celle de Malfoy. Par conséquent, j'ai convaincu le professeur Rogue de me laisser vous punir à sa place.
Puisque vous aimez l'aventure, vous irez voir Hagrid, il a besoin d'aide, dans la foret interdite.
Ron blémit.
- La forêt, Professeur ? Mais, il parait qu'il y a des animaux
Très dangereux la bas. Murmura Ron.
- Il parait, oui, reconnut Lupin, d'ailleurs, je vous recommande de ne jamais perdre Hagrid de vue, ce pourrait être dangereux, de vous perdre dans cette forêt.
Ron déglutit.
- Oh, et couvrez vous, les nuits sont fraîches à cette époque de l'année.
Ron sembla sur le point de défaillir.
- La nuit ? Dans la forêt ? Murmura t'il d'une voix pleine d'angoisse.
Aucun d'eux ne vit le sourire amusé de Remus.
- je croyais que le professeur Lupin était un ami de tes parents ? Grogna Ron
- C'est le cas. Répondit Harry.
- Bein dis donc, qu'est ce que ce serait s'ils étaient ennemis.
- Tu préférerais avoir affaire à Rogue ? Demanda Harry avec humeur.
- Fred et Georges m'ont parlé de la forêt interdite, il y a des monstres sanguinaires, la dedans, des araignées géantes, des centaures, et j'en passe.
- tu devrais arrêter d'écouter tes frères, ils te racontent des histoires. Mon père et mon parrain se sont promenés dans cette forêt pendant des années, ils n'ont jamais parlé de monstres, ni d'araignées géantes.
- Parce qu'il ne voulait pas te faire peur.
- De toute façon, on sera avec Hagrid, il peut rien nous arriver avec lui.
Ron ne trouva rien à redire à cet argument.
Hermione était enthousiaste à l'idée de pénétrer dans la forêt, elle avait hâte de voir si ce qu'elle en avait lu était exact.
Cassandra ralait qu'une balade nocturne n'arrangerait pas ses affaires, avec tous les cours qu'elle devait rattraper. Hermione se proposa de l'aider, à son vif soulagement.
Rusard les accompagna chez Hagrid, alors que la nuit commençait à tomber. Ils allumèrent leurs baguettes et s'enfoncèrent dans la forêt.
Elle était noire et silencieuse.
Ils marchèrent longtemps, hagrid discutait, sans se rendre compte que les enfants étaient inquièts, Ron, surtout, jetait des regards affolés autour de lui. Le garde chasse les avait félicités pour avoir tenu tête à Rogue et défendu Hermione.
Il marchait à grands pas, les enfants avaient du mal à le suivre. Crocdur marchait devant, le molosse gardait le museau collé au sol.
Ils marchèrent longtemps, l'obscurité rendait les déplacements difficiles, ils se prenaient les pieds dans les racines, se cognaient aux branches, les ronces déchiraient leur peau.
Soudain, Hagrid s'arrêta et leur fit signe de se taire.
Ils avaient débouché dans une clairière, au coeur de la forêt. Le croissant de lune argenté se reflétait dans l'eau noire d'un petit étang.
Une paroi rocheuse cernait un côté de l'étang et une cascade naturelle s'y déversait. En plein jour, cet endroit devait être splendide, mais à présent, c'était plutôt sinistre. Soudain, Hermione saisit le bras de Ron. Il lui lança un regard surpris et elle retira aussitôt sa main.
Dans la lueur de la lune, une licorne blanche venait d'arriver.
Les enfants l'observèrent, facinés.
Sa crinière était soyeuse et aérienne, elle était parsemée de fils d'argent, sa robe d'une blancheur éclatante luisait sous la clarté de la lune. Elle leva la tête, et sa corne dorée scintilla. Puis, elle hennit doucement. Une autre licorne apparut, près d'elle, un poulain trotinait, aussi blanc que ses parents. Ils s'abreuvèrent.
- Elles sont magnifiques. S'écria Hermione.
- C'est les plus belles choses que j'ai jamais vu. Admit Cassandra.
- C'est pour ça, que je vous ai amené ici, pour que vous les voyez.
- Merci Hagrid. Dit Harry.
- Oui, merci. Approuva Ron, plus ému qu'il n'aurait voulu l'admettre.
Soudain, la première licorne leva la tête. Elle remua ses oreilles, cherchant un bruit insolite. Elle hennit soudain, et les trois licornes s'enfuirent au galop.
- Quelque chose les a fait fuir. Dit Hagrid. Restez là, les enfants, je vais voir ce qui se passe.
- Vous n'allez pas nous laisser ? Gémit Ron que la panique gagnait.
- J'en ai pas pour longtemps
- Mais...
Hagrid disparut, hapé par la nuit.
- Il nous laissé, pleurnicha Ron. Pourquoi il nous a laissé ?
- Ron, le rassura Harry. Il va revenir.
- Tu crois ?
- Bien sûr. Ajouta Hermione.
Cassandra secoua la tête.
- Quel froussard.
Au mème moment, un bruit épouvantable résonna dans la forêt endormie. Ron hurla de terreur. Crocdur, qui était resté avec eux, poussa un long hurlement et s'enfuit
Au loin, ils virent des arbres s'arracher, et s'envoler, pour retomber lourdement, des arbres centenaires, qui avaient vécus des miliers de tempêtes, soufflés comme des fétus de paille. C'était impressionnant, et effrayant.
- Regardez ! Cria Hermione.
Ils aperçurent au loin, un étrange nuage noir.
- C'est lui qui fait ça ? Demanda Cassandra.
- Mais qu'est ce que c'est ? Demanda Harry.
- Quoi que ce soit, ça fout la frousse. Dit Ron.
- Je sais ce que c'est, dit Hermione, mais...C'est impossible.
- Quoi ? Lui demandèrent ils, en coeur.
- c'est un obscurus.
- Un quoi ?
- Un obscurus. Ca vous arrive de lire vos livres ?
- Je lis, répondit Cassandra. Irritée, mais j'ai pas les mêmes lectures, apparemment.
Hermione soupira, excédée par l'ignorance de ses camarades.
- C'est dans le tome 1 de soins aux créatures magiques de Norbert Dragonnaux. Expliqua t'elle. Un obscurus, c'est le concentré de pouvoir d'un sorcier, en principe un enfant en souffrance et qui n'a pas la possibilité d'exercer sa magie, il est engendré par la frutration et la colère. Et il est très tres dangereux.
- Mais ou elle trouve le temps de lire tout ça ? Demanda Ron.
Comme pour appuyer les dire d'hermione, le nuage se dirigea vers eux.
Ils s'enfuirent en criant, poursuivit par l'obscurus.
Ils couraient sans savoir ou ils allaient, Ron trébucha sur une racine, et Harry qui le suivait de près le heurta de plein fouet, ils tombèrent comme une masse. Un peu plus loin, un arbre s'arracha du sol et en retombant, sa trajectoire le conduisait droit sur les deux sorciers. Tandis que Cassandra tentait de les aider à se relever, Hermione brandit sa baguette et devia l'énorme tronc.
Ils reprirent leur course.
Enfin, ils arrivèrent dans le parc du château, essoufflés, et épuisés.
- Hermione, tu nous as sauvé la vie. Dit Harry.
- Tu as été incroyable. Reconnut Ron.
- Toi, t'es une sacrée sorcière. Admit Cassandra.
Ils gagnèrent la cabane D'Hagrid, inquièts pour le garde chasse. Crocdur était assis devant la porte, le demi géant n'était pas là.
Les suppositions allèrent bon train, chacun y allant de son imagination. Mais, fatigués, ils finirent par s'endormir, serrés les uns contre les autres, dans la cabane. Le molosse se coucha contre eux. C'est lui qui les réveilla en sursaut, à l'arrivée d'Hagrid. Celui ci fut soulagé de les trouver là.
- C'était un obscurus. Affirma Hermione. Hagrid eut l'air gêné.
- non, je, tu te trompes Hermione, il faisait nuit, vous avez eu peur, tu t'es monté la tête.
Hermione se campa devant Hagrid, assis devant la table de la cabane.
- Je sais ce que je dis. Insista la jeune sorcière.
Le garde chasse semblait de plus en plus gêné, tandis qu'Hermione poursuivait sa diatribe.
L'arrivée de Rusard l'interrompit et Hagrid, visiblement soulagé, les reconduisit à la porte.
Il en fallait d'avantage pour impressionner la jeune fille.
Après Hagrid, elle se mit en tête de prévenir le professeur McGonagall, bien sûr, celle ci refusa de l'écouter, aussi décida t'elle d'en parler à Dumbledore, mais lui non plus, n'accorda pas de crédit à la jeune sorcière.
Cependant, les élèves ne devaient pas tarder y remarquer des mouvements suspects devant la forêt.
En effet, une semaine plus tard, Le professeur Binns donnait son cours, dans l'indifférence générale, lorsque Seamus s'écria.
- Hé, venez voir. Il y a du monde dehors.
Les élèves se précipitent à la fenêtre. Dans la cour, le professeur Dumbledore faisait face à une dizaine de sorciers.
- Ce sont des Aurors. Dit Harry. Neville, c'est pas tes parents la bas ?
Neuville acquiesça.
- Cassandra, ton père est là. Reprit Harry.
En effet, la haute silhouette de Sirius Black se découpait nettement, il était le seul homme à arborer une longue chevelure noire.
Malgré elle, Cassandra se sentit fière d'être sa fille. A ce moment, elle réalisa qu'elle n'avait pas pensé à sa mère, depuis l'épisode de la serre. Elle s'en voulut un peu.
Harry s'agita en reconnaissant son père. James se tenait près de Sirius, les deux hommes discutaient avec animation.
Le professeur McGonagall fit irruption dans la salle de classe, mais les élèves étaient si absorbés par le spectacle des Aurors dans le parc, qu'ils ne l'entendirent pas arriver.
- Hum, hum.
Ils se retournèrent d'un seul bloc.
- bien, je vois que vous êtes déjà au courant. Potter, Fletcher, Weasley et Granger, avec moi, je vous pries.
Ils la suivirent jusque dans une salle vide. A l'intérieur, se trouvait James, Sirius, Maugrey et les Londubat.
- Harry.
James serra son fils dans ses bras.
- Tu vas bien ?
- Oui papa, ça va. Et lui c'est Ron, je t'en ai parlé c'est mon meilleur ami.
Intimidé et fier, à la fois, Ron serra la main de James.
- Content de te connaître Ron. Harry m'a beaucoup parlé de toi.
Sirius vint le saluer.
- Alors c'est toi, Ron, dit il. Harry t'a bien décrit, je t'aurais reconnu entre mille.
Ça va gamine ? Demanda t'il ensuite à Casandra qui se tenait en retrait.
Elle hôcha la tête.
- Et toi, tu es surement Hermione Granger. Dit Alice Londubat.
La petite sorcière acquiesça. Elle n'avait jamais vu d'Auror. Et était impressionnée
- D'après Neville, tu es la sorcière la plus intelligente de l'école.
Hermione rougit jusqu'aux oreilles.
- J'aime la magie. C'est sûrement parce que je suis née moldue.
Alice sourit.
- Ma meilleure amie est aussi née moldue, et elle aussi était, est la sorcière la plus intelligente que je connaisse.
- Je confirme, aprouva James.
- Mais j'ai jamais compris ce qu'elle trouvait à ce nigaud de James Potter. Dit elle avec un soupir de commisération, démentit par le sourire tendre, qu'elle posa sur le jeune homme.
Sirius pouffa.
- Bon, on est pas là pour faire salon, grogna Maugrey. Vous quatre, dites nous ce qui s'est passé dans la forêt ?
Ils se lancèrent un regard entendu et Hermione prit la parole. Lorsqu'elle eut fini, Maugrey la regarda droit dans les yeux.
- Ecoutez moi bien, et c'est valable pour vous aussi. Personne ne doit savoir que vous avez vu cette chose, nous allons nous en occuper, mais il est inutile de créer un vent de panique dans l'école. Le professeur Dumbledore va insister sur le fait que personne ne doit entrer dans la forêt. Compris ?
Hermione hôcha la tête.
Puis, après avoir embrassé son père et son parrain, Harry quitta la pièce, suivit de Ron et Hermione. Cassandra se contenta d'un vague signe de la main à James et Sirius.
- Salut gamine, fais attention à toi.
Elle haussa les épaules.
- C'est pas moi, qui vais affronter un nuage tueur.
Sirius sourit, tandis qu'elle fermait la porte derrière elle.
Il ne l'entendit pas murmurer
- Fais attention à toi.
Quelques minutes plus tard, les Aurors s'enfoncaient dans la forêt interdite, guidés par Hagrid.
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