chapitre 6 Cassandra Fletcher

   
       Sirius Black vivait dans un modeste appartement, dans le coeur de Londres. C'était un loft, qu'il avait meublé avec sobriété. Deux chambres avec salle de bain, à l'étage, cuisine équipée, ouverte sur le salon, et terrasse.
   Il aimait la vie trépidante de Londres, les moldus qui marchaient rapidement, tête baissées sous la pluie fine, les taxis qui klaxonnaient sans fin, et Big Ben.
    Cet appartement était son hâvre de paix. Son refuge, lorsqu' il revenait de mission.
Il en aimait le calme, et le confort qu'il lui procurait. Aussi, l'idée de le partager avec une jeune fille de onze ans, lui déplaisait au plus haut point. D'autant plus que Lily Potter avait décidé de l'aménager pour la petite sorcière, et Sirius ne suportait pas ces changements.
Depuis le matin, des livreurs portaient et montaient des meubles, Lily et James portaient des cartons remplis de jouets et de linges.
- Par Merlin, Lily, tout ça est vraiment utile ? Elle ne va pas rester longtemps de toute façon. Je te l'ai dit, je ne suis pas fait pour m'occuper d'un enfant.
- Je sais tout ça. Sirius. Dit Lily, en posant sur la table basse, un énorme carton rempli de peluches. Mais mets toi à la place de cette enfant, cinq minutes. Elle vient de perdre sa mère, elle n'a plus personne, elle va être complètement perdue, elle aura besoin de toi, d'une épaule sur laquelle pleurer, de quelqu'un qui l'écoute, la rassure. Même si c'est provisoire.
- Je saurais pas faire ça.
- Bien sur que si. Tu verras, quand elle sera là, tu sauras. Et en attendant, elle trouvera ici, une chambre préparée pour elle, et grâce aux affaires que nous avons ramené de l'appartement qu'elle partageait avec sa mère, elle retrouvera un peu de son univers, elle sera moins dépaysée.
- Comment tu fais ? Demanda t'il.
- Comment je fais quoi ?
- Ça, t'occuper des gens, des enfants. Comment tu fais pour savoir ce dont ils ont besoin ?
Un sourire tendre se peignit sur son visage aux traits fatigués.
- J'aime les gens, c'est tout.
Sirius soupira.
- James a beaucoup de chance de t'avoir, Lily Potter.
- C'est moi qui ai de la chance. Dit Lily en reprenant le carton de peluches.
   
    Sirius entra dans la chambre d'amis. Lily avait fait un travail extraordinaire.
Cette pièce qui servait de débarras, était devenue une très belle chambre de fillette.
Un petit lit à baldaquin trônait au milieu de la pièce, une jolie commode de bois de rose lui faisait face.  Devant la fenêtre, il y avait un petit banc coffre du même bois, une armoire prenait un grand pan de mur, sur la gauche, à côté d'une bibliothèque remplie de livres écrits par des sorciers.
Un petit bureau d'angle occupait un coin de la chambre. Ignorant les goûts de l'enfant, Lily l'avait décorée d'un ton neutre. Sur les étagères, la sorcière,
avait déposé des figurines de verre, représentant des fées, des lutins, et des licornes.
Une malle ouverte débordait de jouets et de peluches.  La chambre dégageait une atmosphère chaleureuse et accueillante.
Il s'assit sur le lit, et se prit la tête dans les mains. Lily avait raison. Cette enfant aurait besoin de quelqu'un à ses côtés, comme les parents de James l'avait été pour lui.
     Une foule de souvenirs afflua à sa mémoire.
Il venait d'avoir seize ans, son frère Regulus en avait quinze , il était entré dans le bureau de son père, sachant que ça leur était formellement interdit. Il cherchait une relique ayant appartenu à Salazar Serpentard, pour se faire mousser par ses amis, à Poudlard. C'était la veille de Noël. En l'attrapant sur l'étagère, il avait renversé une figurine qui s'était brisée. Son père tenait beaucoup à ses babioles, Regulus était pris de panique. Les colères d'Orion Black étaient légendaires, autant que ses punitions. Sirius avait trouvé son petit frère accroupi, devant les morceaux de la figurine. Il lui avait dit de partir. Il avait ramassé les morceaux et Orion était entré. En découvrant son fils dans son bureau, en le voyant avec les morceaux de la figurine, il était entré dans une colère noire. Sans attendre la moindre explication, il avait ordonné à Sirius de retirer sa chemise. Il brandissait sa baguette, son regard était  dur, fermé, et ses yeux gris flamboyaient de rage. Sirius savait ce qu'il attendait. Son père s'apprêtait à lui jeter un sort, ce n'était pas la première fois, il lui avait jeté un endoloris lorsqu'il avait été pris à Griffondor, et un autre de dixitflagelocorpus, (un sort qui inflige des blessures de coups de fouet) lorsqu'il avait su que son meilleur ami était James Potter, pour des raisons obscures, les Black et les Potter se haissaient. Par la suite, les sorts avaient plu, à chaque bétises qu'il avait faite à Poudlard. Sirius encaissait, serrant les dents, et les poings. Mais, ce jour là, une révolte avait grondé en lui, il avait retiré sa chemise et s'était retourné, comme son père le lui avait demandé, l'endoloris le plia en deux, il tomba à genous, chaque parcelle de son corps le faisait soufrir. Mu par une volonté farouche, il avait réussi à saisir sa baguette, et lorsque la douleur s'était estompée, il s'était retourné et avait désarmé son père, qui s'apprêtait à relancer son sort. Jamais Sirius n'oublierait la surprise, dans les yeux d'Orion. Il n'avait pas l'habitude qu'on lui résiste, et moins encore son propre fils.
- Comment oses tu ? Avait il dit. D'une voix basse et glaciale, bien trop calme, annonciatrice de tempête.
Sirius n'avait rien répondu, lui même ne comprenait pas pourquoi il l'avait fait, et les conséquences le terrorisaient, mais la colère était toujours présente. Il l' avait regardé, il aurait voulu s'excuser, mais, il en était incapable.
- Donne moi ta baguette, et excuse toi, immédiatement. Avait reprit Orion.
Après quelques secondes d'hésitation, Sirius avait saisi sa chemise, et tenant sa baguette d'une main tremblante, il était passé devant son père, tête baissée.
- Reste ici ! Avait crié Orion.
Son cri avait alerté sa mère.
- Que se passe t'il ici ? Avait elle demandé. Son regard allait de son fils à son mari.
- Ton fils, avait dit Orion, d'une voix tremblante de rage contenue, viens de me désarmer. Il m'a humilité et manqué du plus élémentaire respect dû à son père dans ma propre maison. Dit il en detachant chaque mot.
Walburga avait lancé à son fils un regard à la fois incrédule et furieux.
- Tu n'as pas fait ça ? Avait elle dit, espérant, contre toute attente qu'il nierait.
Au lieu de ça, Sirius l'avait regardé droit dans les yeux.
- Si je l'ai fait. Et si tu veux savoir, je le regrette pas.
- Comment oses tu ? Après tous les sacrifices qu'on a fait
Pour toi ?
Sirius avait ricanné,
- Quels sacrifices ?
- L'éducation qu'on t'a donnée, avait reprit sa mère. Tu n'es qu'un fils indigne.
- Oui. Tu as raison, c'est pour ça que je pars. Avait il crié.
- Si tu pars de cette maison, ce sera pas la peine de revenir, on te reniera, tu ne seras plus notre fils. Prévint Walburga.
- Tant mieux. Avait il répondu.
Walburga avait sorti sa baguette, Sirius en avait fait autant.
- Laisse moi partir. Menaça Sirius.
- Va t'en. Va rejoindre ce traitre à son sang. Vous êtes bien assorti tous les deux.
- En effet, avait il répondu, la famille Potter vaut mieux que tous les Black réunis.
Orion, qui avait récupéré sa baguette lui lança un endoloris, mais Sirius avait prévu le coup, il lança un protego et quitta le 12 square Grimmaurd, pour ne plus jamais y revenir. Quatre ans plus tard, il avait appris la mort de son père, et s'était senti libèré. Quand à sa mère, il avait appris par Regulus qu'elle l'avait effacé de la tapisserie, représentant l'arbre généalogique de la famille Black, ce qui ne lui avait fait ni chaud, ni froid. Il s'était choisi une autre famille, chaleureuse, aimante, qui ne le jugeait pas, et l'avait accueilli comme un fils. Ils lui avait donné tant d'amour, qu'à la mort d Euphemia, la mère de James, décédée d'une maladie de moldu, un cancer, il avait ressenti autant de peine que s'il s'était agi de sa propre mère. Et lorsqu'à son tour, Fleamont, le père de James était décédé, deux ans plus tard, il avait ressenti une peine immense.
   Il n'oublierait jamais comment ils l'avaient accueilli, lorsqu'il était arrivé devant leur porte, à Godric's Hollow,  trempé, frigorifié, épuisé et affamé après ce long vol en balai, depuis Londres.
- Par Merlin, Sirius, d'ou viens tu ? Lui avait demandé Euphemia.
Le jeune homme leur avait alors raconté la dispute qui avait eu lieu chez lui.
Euphemia et Fleamont lui avait alors assuré qu'il pouvait rester chez eux, aussi longtemps qu'il le souhaiterait. Il avait passé Noël avec eux, et avait partagé la chambre de James. C'était de loin, les plus beaux mois de sa vie.
Euphemia avait envoyé un hibou chez les Black, pour leur dire que leur fils se trouvait chez eux. Il leur avait été répondu
- Bon débarras. C'est un bon à rien. Gardez le.

     Lorsque qu'il quitta la chambre, il avait prit sa décision, il allait faire en sorte que la petite Cassandra se sente chez elle, il le devait à la famille qui l'avait recueilli, sans jamais juger ni critiquer ses parents biologiques. Il le devait aux Potter.

   Le lendemain, il se rendit au bureau de Maugrey, James l'y attendait.
Ils transplanèrent jusqu'à Pré-au-lard, le village qui jouxtait Poudlard. Albus Dumbledore les attendait. Ils se rendirent ensuite dans son bureau, ou le professeur McGonagall se tordait les mains, nerveusement.
- Pauvre petite. Une élève si brillante, elle vient juste d'intégrer l'équipe de Quidditch.
Sirius sursauta.
- Mais, elle n'est qu'en première année.
- Eh oui, c'est ce que je disais, une élève brillante. D'ailleurs Potter aussi est dans l'équipe, comme attrapeur. Il est aussi doué que vous, monsieur Potter.
James sourit.
- Il l'est plus, professeur, bien plus.
- Hum, hum, intervint Maugrey, vous lui avez dit ?
- Non, nous avons préféré attendre que vous soyez là. Mais nous avons prévenu notre médicomage, madame Pomfresh. Elle sera là d'une minute à l'autre.
- Bien, il ne reste plus qu'à aller la chercher.
Tandis que Minerva Macgonagal quittait le bureau, Sirius le détaillait. Il avait passé tellement de temps, dans ce bureau, mangeant les sucreries que Dumbledore leur distribuait généreusement. Le vieux sorcier s'amusait follement des bétises de ses élèves. Il ne les avait jamais punis sévèrement.
En arpentant les couloirs de l'école, une foule de souvenirs lui était revenus. Aucun passage secret. Aucun recoin du château ne leur avait échappé.
Ici, ils étaient chez eux, ils demeuraient à jamais, les maraudeurs. Même si très peu de monde savait qui ils étaient réellement. S'ils savaient qu'ils étaient Aurors, maintenant. Cette réflexion amena un sourire sur le visage de Sirius.
- Quelque chose vous amuse ? Black, demanda  Maugrey.
Sirius secoua la tête.
- Non, rien, juste un souvenir d'enfance.
- C'est vrai que Potter et vous y avez fait les quatre cent coups, ici.
James sourit.
- Oui, c'était une belle époque, insouciante et heureuse.
- mouais fit Maugrey, pour certains, c'est toujours la cours d'école. Il lança un regard appuyé à Sirius qui prit un air offusqué, tandis que James éclatait de rire. Maugrey lui lança à son tour un regard menaçant.
- Pareil pour vous Potter.
Ce fut au tour de Sirius de s'esclaffer, Maugrey leva les yeux au ciel.
- C'est à se demander comment vous avez pu devenir Auror, soupira t'il. De mon temps les sélections étaient plus rigoureuses.
- Vous savez bien que nous sommes les meilleurs. Dit James.
- Quand vous n'êtes pas ivre. Rappela Maugrey.
- Vous avez oublié ce que c'est d'être jeune. Soupira Sirius.
Maugrey allait répliquer vertement, mais Dumbledore l'interrompit.
- Allons, allons, Alastor, ce n'est ni le lieu, ni le moment de morigéner vos troupes.

    Le cours de potion venait de commencer. Harry le redoutait, plus qu'il ne voulait l'admettre.
Lorsqu'il s'installa à côté de Ron, il surprit le regard du professeur Rogue, celui ci, le dévisageait avec une telle haine, qu'il blémit.
   Dès le début du cours, Harry comprit qu'il serait sa bête noire.
     Rogue fit l'appel, et lorsqu'il arriva à Harry, il ricanna.
- Ah, oui, Potter, j'espère que vous vous montrerez plus doué que votre père, vous verrez que dans ce cours, l'arrogance et l'agilité sur un balai, sera parfaitement inutile. Esperons pour vous, que vous avez hérité un peu de l'intelligence votre mère.
Malfoy s'esclafa. Harry rougit jusqu'à la racine de ses cheveux.
Rogue acheva de faire l'appel, puis, fixa ses élèves.
   Ses cheveux étaient noirs et gras, mais ses yeux, tout aussi noirs, étaient vides et froids, comme l'entrée d'un tunnel. A l'image de la salle de classe, située dans les dongeons.
- Vous êtes ici pour apprendre la science subtile et l'art rigoureux de la préparation des potions. Dit il.
Sa voix était à peine plus élevée qu'un murmure mais on l'entendait distinctement.
Tout comme le professeur McGonagall, Rogue avait le don de maintenir, sans effort, le silence, dans sa classe.
- Ici, on ne s'amuse pas à agiter des baguettes magiques, aussi, je ne m'attends pas à ce que vous compreniez la beauté d'un chaudron qui bouilonne lentement en laissant échapper des volutes scintillantes, ni à la délicatesse d'un liquide qui s'insinue dans les veines d'un homme pour ensorceler peu à peu son esprit et lui emprisonner les sens. Je pourrais vous apprendre à mettre la gloire en bouteille à distiller de la grandeur, ou même à enfermer la mort dans un flacon, si vous étiez autre chose qu'unede ces  bandes de cornichons à qui je dispense habituellement mes cours.
   Cette entrée en matière  avait été suivi d'un grand silence. Harry et Ron se lancèrent un regard en levant un sourcil. Hermione Granger était assise sur le bout de sa chaise, et avait hâte de prouver qu'elle n'était pas un cornichon.
- Potter ! Dit soudain Rogue. Qu'est ce que j'obtiens quand je mélange de la racine d'asphodèle en poudre à une infusion d'armoise.
  Poudre de quoi ? Infusion de quoi ? Harry jeta un coup d'oeil à Ron, qui parut aussi dépité que lui.
La main d'hermione s'était levée aussi vite qu'un boulet de canon.
- Je ne sais pas monsieur.
Rogue eut un ricrus méprisant.
- Apparemment, être doué au Quidditch ne suffit pas, dans la vie. Reprit il sans prêter la moindre attention à la main levée d'Hermione.
- Essayons encore une fois Potter, reprit Rogue. Ou irez vous si je vous demandais de me rapporter un Bézoard ?
Hermione leva de nouveau la main comme si elle essayait de toucher le plafond, mais Harry n'avait aucune idée de ce que pouvait être un Bézoard. Il essaya de ne pas regarder Malfoy, Crabbe et Goyle qui était secoué d'un fou rire.
- Je ne sais pas monsieur. Dit il.
- Vous n'alliez quand même pas vous donner la peine d'ouvrir un de vos livres, avant d'arriver ici, n'est ce pas, Potter ?
Harry se força à ne pas baisser les yeux devant le regard glacé du professeur.
En fait, il avait bien ouvert ses livres, chez lui, mais le professeur ne pouvait quand pas exiger qu'il les apprenne tous par coeur.
Rogue ne faisait toujours pas attention à la main frémissante d'hermione.
- Il a un problème celui là, ou quoi ? S'étonna Cassandra.
- Pfff, il a pas l'air de t'apprécier beaucoup fit remarquer Ron.
Harry ne répondit pas, il n'avait pas très envie de leur raconter les differents qui opposaient sa famille au professeur Rogue.
- Potter, quelle est la différence entre le napal et le tue-loup ?
Cette fois, Hermione se leva et tendit sa main au dessus de sa tête.
- Je ne sais pas, professeur, repondit Harry en plantant ses yeux verts dans ceux de Rogue. Mais je crois qu'Hermione le sait, vous auriez sûrement plus de chance avec elle.
Il y eut quelques rires, mais Rogue, en revanche, n'avait pas l'air content.
- Asseyez vous. Lança t'il à Hermione. Sachez, Potter, que le mélange d'asphodèle et d'armoise donne un somnifère si puissant qu'on l'appelle la goutte du mort vivant. Un Bézoard se trouve dans l'estomac d'une chèvre, c'est une pierre qui constitue un antidote à la plupart des poisons. Quand au Napal et au tue loup, c'est la même plante,qu'on appelle aussi aconite. Alors, qu'est ce que vous attendez pour prendre des notes ?
Il y eut soudain des bruissements de plumes et de parchemins
- Et votre impertinence  coutera un point à Griffondor
Il répartit alors les élèves deux par deux, et leur fit préparer une potion destinée à soigner les furoncles.
Il donnait ses explications, de sa voix glaciale.
- pourquoi il t'en veux autant ? Demanda Ron.
- Non content d'être un faineant et un ignare, dit soudain Rogue, Monsieur Potter se sent tellement plus malin que nous tous, qu'il se croit dispenser d'écouter mes conseils. Le digne fils de votre père.
Harry serra les dents, s'efforçant de contenir la colère qui bouillait en lui.
A ce moment là, on frappa à la porte.
Agacé par cette interruption, rogue dit d'une voix sèche.
- Entrez.
Le professeur McGonagall passa la tête dans l'embrasure.
- Pardonnez moi d'interrompre votre cours, Severus, mais j'aurais besoin, de vous emprunter mademoiselle Fletcher.
Cassandra fronça les sourcils. Qu'avait on à lui reprocher cette fois ? Elle n'avait pourtant fait aucune bêtise, en tout cas, pas depuis le cours de balai, la veille, et le professeur McGonagall lui avait assuré qu'il n'y aurait pas de suite.
A contrecoeur, et vaguement inquiète, elle se leva, prit ses affaires, et suivit le professeur McGonagall.
Lorsqu'elle se trouva devant la gargouille menant au bureau de Dumbledore, elle blémit. S'ils allaient dans le bureau du directeur, c'est que ça allait mal. Mais qu'avait elle donc fait ?
     Ils entrèrent dans le bureau.
Cassandra sursauta, en apercevant Maugrey.
Son oeil magique s'agitait dans tous les sens, il lui manquait la moitié du nez, et son visage était couturé de vilaines cicatrices. Il était grand et massif, et une grande force se dégageait de lui.
Cassandra se sentit minuscule.
Madame Pomfresh, l'infirmière, s'approcha de la jeune sorcière et l'entraina à l'écart.
Sirius ne pouvait détacher son regard de la fillette, elle était son portrait craché.
Une demi heure plus tard, Madame Pomfresh revint avec l'enfant. Des larmes roulaient sur ses joues. Elle tenait sa tête bien droite, tentant de faire bonne figure. Sirius  admira son courage.
- J'emmène Cassandra dans son dortoire, dit le professeur McGonagall, pour qu'elle puisse y prendre ses affaires.
   Elles sortirent et Sirius soupira, il ne lui restait plus qu'à lui apprendre qu'il était son père.

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