VII - Chapitre 39 : Juste après

C'était maintenant le petit matin. Les soins et les débuts de reconstruction étaient toujours en cours. Certains s'étaient aussi endormis de fatigue après l'adrénaline redescendue.

Amber alla voir Drago qui était enfin en train de se faire soigner ses bras brûlés dont un cassé et sa jambe fracturée.

Amber : Comment tu as fait pour te déplacer dans ton état ?
Drago : La douleur physique était insignifiante par rapport la douleur psychologique de t'avoir perdu.
Amber : Tu me fais culpabiliser là...

Il haussa les épaules.

Drago : Je m'en fiche au moins tu es là.

Il voulut se rapprocher d'elle pour l'embrasser mais il poussa un petit couinement de douleur.

Lincoln : Qu'est-ce que vous ne comprenez pas quand je dis qu'il ne faut pas bouger Drago ? Amber c'est pas que je t'aime pas mais tu peux t'éloigner s'il te plaît ? Sinon j'en ai pas fini avec celui-ci. Sans compter que je ne suis absolument pas habituée à te voir aussi proche d'un garçon donc je pourrais, par inadvertance bien entendu, détériorer l'état de ton ami particulier.
Amber : Mon ennui particulier tu veux dire ?
Drago : Eh !

Elle rigola.

Amber : Ça va je rigole. Repose-toi d'accord ? On se verra plus tard.
Drago : D'accord...

Elle se releva et à peine avait-elle fait un pas que Drago l'arrêta une nouvelle fois en l'interpellant.

Drago : J'ai oublié de te dire un truc : je t'aime.

Un sourire non-contrôlé s'étira sur ses lèvres.

Amber : Moi aussi.

Le cœur léger, elle rejoignit ses amis qui l'attendaient.

Harry : Alors ? Il va bien ?

Elle hocha la tête.

Amber : Il doit prendre du repos.
Ron : Je trouve bizarre que maintenant on s'inquiète autant pour Drago. Pendant des années on l'a détesté et maintenant c'est comme un ami proche.
Harry : Écoute, vu qu'il va potentiellement devenir mon beau-frère, faut bien que je m'entende avec lui non ?
Hermione : Finalement de Potter tu passeras à Malefoy Amber !

Pour une fois celle-ci rougit à peine et n'essaya pas de faire rabattre le clapet de ses amis. Elle haussa les épaules ce qui surprit ses amis.

Amber : Peut-être un jour on sait pas.
Hermione : Mais c'est que tu te projettes !

Elle rigola.

Amber : Tiens, en parlant de nom de famille... Il faut que je demande quelque chose à Abelforth. Vous l'auriez pas vu ?

Ils examinèrent la salle.

Ron : Il est avec Neville là-bas.
Amber : Merci, je reviens.

Elle se dirigea vers eux. A peine arriva-t-elle que Neville la serra dans ses bras.

Neville : Je n'arrive toujours pas à y croire... Je suis tellement heureux !
Amber : Moi aussi Neville.

Il se détacha d'elle et la regarda avec un sourire.

Neville : Je suppose que tu veux parler à Abelforth. Je vous laisse.

Et il partit plus loin. Elle s'approcha donc de son oncle.

Abelforth : On dirait que tu as trouvé toutes les réponses à tes questions.

Elle hocha la tête.

Amber : Merci d'avoir aidé la résistance... Sans vous je ne sais pas ce qu'ils auraient fait.
Abelforth : Sans toi tu veux dire ! Neville me disait souvent ce qu'il advenait de toi en me racontant ton comportement étrange. La petite Weasley commençait vraiment à croire que tu les avais rejoint, mais lui pas une seule fois il n'a cru ça.

Elle fit un mince sourire.

Amber : Et vous ? Vous y avez cru ?

Il la regarda avec étonnement.

Abelforth : Il me semblait strictement impossible que tu aies rejoint l'autre camp avec l'éducation que mon frère t'a donné. De plus, bien qu'ils aient fini par trouver où se cachait tout le monde, jamais ils n'ont découvert par qui ils se fournissaient en nourriture et autre. Et plus important encore... J'avais confiance en toi.

Elle ne put se retenir. Bien qu'elle ne lui avait jamais fait ça de sa vie, elle le serra dans ses bras. Il ne sût comment réagir. Gêné, il caressa doucement son dos.

Elle releva les yeux vers lui.

Amber : Merci oncle Abelforth...

Elle se détacha de lui voyant qu'il était mal à l'aise.

Amber : J'ai... j'ai quelque chose d'autre à vous demander.
Abelforth : Eh bien fait.

Elle se balançait d'un pied sur l'autre.

Amber : Voilà, comme vous le savez maintenant on sait tous que je suis une Potter. Alors je me demandais si ça vous dérangerait que...
Abelforth : Que tu abandonnes le nom de Dumbledore ?

Son visage était inexpressif.

Amber : Non justement ! Je me demandais si vous accepteriez que je le garde... J'ai... j'ai été élevée par un Dumbledore et j'ai grandi comme étant la fille d'un Dumbledore. Je ne veux absolument pas oublier cette part de moi. Je voudrais m'appeler Potter-Dumbledore. Mais ça c'est seulement si vous l'acceptez... Vous êtes le dernier vrai Dumbledore en vie il me semble donc primordial que j'ai votre accord.

Son visage resta insondable jusqu'à ce qu'il pousse un sourire.

Abelforth : Amber, rappelle-moi ce qu'il y a sur ton épaule.

Elle regarda. Fumseck était toujours perché là mais il s'était endormi sur elle. Elle se retourna vers son oncle.

Abelforth : Ne te considère plus jamais comme une « fausse » Dumbledore. Tu es un membre à part entière de notre famille, la présence de Fumseck à tes côtés te le confirme. Tu connais toute l'histoire de notre famille ainsi que nos valeurs et nos principes. Je me verrais mal te refuser ce que tu me demandes, surtout que je n'ai aucun droit de regard là-dessus.

Il ajouta avec un sourire :

Abelforth : J'aurais mal pris le fait de ne plus avoir de nièce pour tout te dire.

Elle se rejeta dans ses bras et cette fois-ci son oncle lui rendit son étreinte alors que des larmes de joie s'écoulaient de son visage.

***

Hermione : D'ailleurs Amber, tes jambes vont bien ? Tu t'étais quand même prise un énorme rocher...
Amber : Je pense que j'ai été guérie pendant mon « absence » par cette petite tête.

Elle donna un coup de tête en direction de Fumseck qui dormait toujours.

Hermione : Il est trop mignon...
Amber : Ne te fie pas aux apparences. C'est une véritable terreur quand il est réveillé, je suis son esclave !

Elle eut alors mal au lobe de l'oreille. Fumseck s'était réveillé quelques secondes juste pour la pincer.

Amber : Aïe ! Respecte moi un peu ! Sinon je te mets à la SPAM.
Hermione : La SPAM ?
Amber : Société Protectrice des Animaux Magiques.
Hermione : Ça existe vraiment ?
Amber : Non, mais faut bien que je le menace de quelque chose.

Hermione rigola. Harry et Ron qui étaient en train de discuter avec le professeur McGonagall arrivèrent alors.

Ron : Qu'est-ce qui te fait rire ?
Hermione : Rien. Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?

Harry regarda sa sœur.

Harry : Je pense qu'on devrait leur dire tout ce que Rogue nous a montré, tu ne crois pas ? Et puis... j'ai quelque chose à demander à quelqu'un.

Elle hocha la tête avec sérieux.

Ils partirent de la Grande Salle et pendant qu'ils se dirigeaient à leur destination Harry raconta son côté. L'amour de Rogue pour leur mère, le fait qu'il n'avait jamais été un traître et ce jusqu'au bout... Et ensuite ce qu'il s'était passé dans la forêt. En réalité il n'avait qu'une seule scène avec Rogue et Amber : celle où il changeait le lien. Amber révéla donc la promesse de Rogue et comment il l'avait protégée toutes ces années tout en contrecarrant les plans de Voldemort. Il leur raconta méticuleusement ce qu'il avait vu dans la Pensine et ce qui s'était passé dans la forêt. Ils n'eurent pas même le temps d'exprimer leur stupeur, leur effarement, car ils venaient d'atteindre la destination vers laquelle ils s'étaient dirigés, sans avoir besoin de la mentionner.

La gargouille qui gardait l'entrée du bureau du directeur avait été renversée sur le côté. Elle était de travers, l'air un peu sonnée. Jamais Amber ne l'avait vue dans un état aussi déplorable.

Amber : Betty ? Tu vas bien ?

La gargouille grogna.

Ron : Betty ?
Amber : J'ai donné un nom à chaque objet magique doué de parole, cherche pas. Betty, tu peux toujours ouvrir le passage ?
Betty : Allez-y...

Les escaliers se déplièrent. Une fois dans le bureau ils se firent applaudir par tous les anciens portraits des directeurs de Poudlard, mais Amber et Harry n'en avaient d'yeux que pour un seul. Fumseck se réveilla et cria en regardant le portrait de Dumbledore qui était souriant.

Dumbledore : Je savais bien que tu finirais par arriver Fumseck, tu en as mis du temps !

Il sauta de l'épaule d'Amber pour se mettre sur le bureau et il fit comprendre son mécontentement tout en se tournant plusieurs fois vers la rousse.

Amber : Il est venu plutôt tôt, c'est moi qui n'avais pas compris qui il était.
Dumbledore : Mais comment as-tu fait pour ne pas le reconnaître plus tôt ?
Amber : Mais il était tout déplumé ! D'ailleurs depuis tout le temps où il est apparu il n'a pas pris une seule plume !
Dumbledore : C'est normal. Il s'empêchait de grandir afin de le faire d'un coup, et ainsi réparer ta baguette.

Fumseck se tourna vers Amber en sautillant. Du bec il lui montrait son perchoir où il était installé d'habitude. Elle ouvrit donc sa main pour qu'il s'y pose et le déposa sur son perchoir. Il était tout joyeux. Amber se tourna vers ses amis.

Harry : Par où on commence ?

Amber se tourna vers son père.

Amber : Comment je fais pour te libérer du sortilège de Fidelitas ?
Dumbledore : Mais de quoi est-ce que tu parles ?

Il avait l'air sincère en lui disant ça, mais elle avait vu dans ses yeux qu'il savait exactement de quoi elle parlait.

Amber : Je sais que mon nom de naissance est Amber Pétunia Potter, que Rogue est mon parrain avec qui je partageais un lien du protecteur et que Harry est mon frère jumeau.

Il soupira, soulagé.

Dumbledore : Je suis heureux que tu le saches enfin Amber, ou dois-je dire Miss Potter ?
Amber : Qu'est-ce que tu me chantes ? Tu es toujours mon père je te signale ! Et puis si tu me permets je vais accoler le nom de Dumbledore à celui de Potter.
Dumbledore : Amber Potter-Dumbledore donc ?
Amber : Exactement.
Dumbledore : Je n'en trouve rien à redire !

Ron se rapprocha d'Amber.

Ron : Mais comment cela se fait-il que tu n'avais rien vu dans le miroir du risèD en première année ? Et pourquoi Harry ne t'a t'il pas vu non plus sachant que vous vouliez tous les deux voir votre famille ?
Dumbledore : Harry n'a pas pu voir Amber car elle était protégée par le sortilège de Fidelitas qui empêchait quiconque de savoir sa véritable identité. Par contre Amber, tu as dû forcément voir quelque chose que tu n'as pas remarqué.

Elle se remémora cette fameuse nuit.

Amber : J'avais vu Harry, mais juste parce que j'avais son reflet car il était derrière moi.

Le directeur fit un mince sourire.

Dumbledore : Il t'a montré ce que tu voulais voir, à savoir connaître au moins une personne de ta famille encore en vie.
Amber : Mais je voulais voir mes parents !

Il secoua gentiment la tête.

Dumbledore : Non Amber. Encore à ce moment là tu les détestais. Au fond de toi tu voulais voir si quelqu'un de ta famille était encore en vie. Tu as vu Harry dans le reflet, mais le miroir ne reflète que ce qui peut te rendre heureuse. Tu aurais dû ne rien voir, au lieu de ça tu as vu Harry. Le miroir t'a montré ce que Harry était véritablement pour toi : ton frère. A cet instant là le sortilège de Fidelitas était fragile car vous étiez proche tous les deux de la vérité, c'est pour cela que le miroir a pu te montrer Harry. Je suis certain que si tu t'étais mise à côté de Harry alors qu'il était justement en train de se regarder, alors tu serais aussi apparue dans le miroir pour lui.
Hermione : Tu étais toi-même la zone d'action du sortilège Amber, et Rogue en était celui qui détenait la clé...

Elle baissa la tête, retenant ses larmes en pensant à son parrain qui n'était plus.

Amber : Mon épouvantard, depuis tout ce temps je voyais le corps de mon père en train d'hurler de douleur... Vous le saviez, n'est-ce pas ?
Dumbledore : Remus m'en avait parlé, il était très troublé aussi. Il m'a dit qu'il connaissait cette voix sans s'en souvenir. En réalité il avait reconnu la voix de James. Severus dès que je lui ai raconté cet incident savait immédiatement ce quoi il s'agissait et il me l'a dit. Ta peur est de voir souffrir quelqu'un que tu aimes sans rien pouvoir y faire, et afin de te faire encore plus de mal l'épouvantard a choisi une situation qui s'était déjà produite, la situation à l'origine de ta peur.

Elle soupira un bon coup puis releva la tête.

Amber : J'ai tellement de questions mais je ne sais pas par où commencer...
Dumbledore : Ne t'inquiète pas, tu as encore toute ta vie pour me poser des questions. Pour l'instant ton cerveau doit digérer cette journée.

Elle hocha la tête.

Harry s'avança vers le portrait, l'air sérieux.

Harry : La chose qui était cachée dans le Vif d'or je l'ai laissée par terre, dans la forêt. Je ne sais plus exactement où, mais je ne vais pas aller la rechercher. Vous êtes d'accord ?
Dumbledore : Oui mon cher Harry.

Sa sœur n'avait aucune idée de quoi il parlait, mais elle savait qu'elle ne devait pas le demander et qu'elle ne saurait jamais de quoi il parlait.

Dumbledore : C'est une décision sage et courageuse, mais je n'en attendais pas moins de toi. Quelqu'un d'autre sait-il où elle est tombée ?
Harry : Personne.

Le directeur hocha la tête d'un air satisfait.

Harry : Mais je garderais le cadeau d'Ignotus.
Dumbledore : Bien sûr, Harry, la cape est à toi jusqu'à ce que tu la lègues à quelqu'un.
Harry : A nous deux.

Il s'était tourné vers Amber en disant ça. Elle ne comprenait décidément rien à ce qu'ils disaient.

Harry : Je t'expliquerai plus tard.

Elle hocha la tête. Il sortit ensuite une baguette de sa poche.

Harry : Il y a également ceci.

Amber écarquilla les yeux de surprise.

Amber : Qu-quoi ?! Qu'est-ce que tu fiches avec la baguette de mon père ?! Elle était dans sa tombe !
Harry : C'est la baguette de Sureau Amber.

Elle fronça les sourcils puis elle recula, effrayée.

Amber : Depuis tout ce temps tu utilisais une relique de la mort papa ?

Il hocha la tête.

Amber : Le rêve que j'ai fait avec Voldemort qui ouvrait ton cercueil était vrai ?
Harry : Oui, il l'a utilisée pendant notre combat. Mais elle ne lui obéissait pas à lui, son allégeance est à moi. Voldemort pensait que c'en était Rogue le maître, mais c'est Drago qui a désarmé ton père dans la tour d'Astronomie, il n'était pas nécessaire de tuer.

Elle déglutit. C'était donc à cause de ça que Voldemort avait décidé de tuer Rogue. C'était une mort inutile.

Harry : Ensuite chez les Malefoy j'ai arraché la baguette de Drago de ses mains, j'en suis donc devenu le propriétaire.
Hermione : Je suis sûre que Rogue savait pour Drago, il n'a rien dit pour le protéger...

Elle eut un rire nerveux.

Amber : Il savait pour tout... En plus de ça quoi qu'il arrivait il avait toujours six plans d'avance...

Harry hocha la tête.

Harry : Je ne sais pas s'il te la montrait dans son souvenir, mais c'est lui qui nous a amenés l'épée de Gryffondor.
Amber : Je m'en doutais, vous en auriez pas trimballé une fausse tout le long... Dire qu'on avait essayé de la voler !
Dumbledore : Tu ne pouvais pas savoir à quel point je priais Severus de tout mon être de revenir le plus vite possible. Je pense que j'aurais fait la même chose que vous si je ne savais pas le pourquoi du comment. Par contre quand j'ai appris que tu avais escaladé la volière pour passer par l'extérieur... Ce n'était plus du courage mais de l'inconscience.
Hermione : TU AS QUOI ?!

Elle était terrifiée.

Amber : Oui j'ai toujours eu un tempérament suicidaire, t'as oublié ? Mais sinon sans rire c'est du passé, pas la peine d'en faire tout un fromage.
Hermione : Au contraire je pense qu'il faudrait urgemment qu'on...
Ron : Mione, je pense qu'elle serait ravie d'en parler plus tard. En attendant il y a plus important. Comme l'avenir de cette baguette par exemple.

Il donna un coup de tête en direction de la baguette de Sureau. Harry hocha la tête.

Harry : Je n'en veux pas.
Ron : Quoi ? Tu es dingue ?
Harry : Je sais qu'elle est puissante, mais j'étais plus heureuse avec la mienne. Alors...

Il fouilla dans sa bourse accrochée à son cou et en sortit les deux morceaux de bois de houx, tout juste reliés par un mince filament de plume de phénix. En la voyant la rousse eut un serrement au cœur, ça lui rappelait quand sa baguette était elle aussi brisée, elle serra instinctivement la sienne pour se rassurer. Même Fumseck la regardait avec une certaine tristesse.

Il posa sa baguette brisée sur le bureau du directeur, la toucha avec l'extrémité de la Baguette de Sureau et dit :

Harry : Reparo.

Au même instant, une étincelle jaillit de la baguette d'Amber pour se déposer sur le filament de plume de phénix. Juste après sa baguette se reconstitua entièrement grâce au sortilège et des étincelles rouges en jaillirent.

Hermione : Qu'est-ce qui vient de se passer ?
Dumbledore : La baguette d'Amber a aidé sa jumelle à se reconstituer, voilà tout. Elle lui a redonné la flamme qu'elle avait besoin.

La principale concernée regarda sa baguette avec un sourire.

Amber : Merci !
Dumbledore : Amber, tu as besoin de le savoir mais ta baguette est plus puissante que jamais. Moins que la baguette de Sureau, mais puissante tout de même. Ce n'est pas une plume comme les autres, elle est enflammée grâce à Fumseck. Avec elle je pense que tu peux vraiment soigner n'importe quelle blessure. Après cela revient à toi de trouver ses limites. Tu es la seule en possession d'une baguette de ce genre là.
Amber : Je vois... Pour ces prochaines heures je pense que je vais aider Lincoln avec les soins en bas.
Hermione : Tu devrais pas dormir plutôt ?

Elle regarda son amie comme si elle avait perdu la tête.

Amber : J'ai assez dormi comme ça. Je veux me rendre utile. J'ai de la productivité à rattraper, j'ai été hors-jeu pendant bien trop longtemps. Je veux aider plus que tout autre chose.
Ron : De toute façon tu pourras pas m'en empêcher Hermione, laisse tomber. Nous par contre faudra vraiment qu'on dorme...
Harry : Tu m'étonnes. En parlant de dormir...

Il releva la tête vers le portrait de Dumbledore.

Harry : La Baguette de Sureau va reposer là où elle était. Elle peut bien y rester. Si je meurs de mort naturelle, comme Ignotus, son pouvoir sera brisé, n'est-ce pas ? Son dernier maître n'aura jamais été vaincu. Ce sera la fin.

L'ancien directeur approuva d'un signe de tête.

Ron : Tu es sûr ?

Il y avait une légère trace de convoitise dans sa voix, tandis qu'il regardait la Baguette de Sureau.

Hermione : Je crois que Harry a raison.
Amber : J'aurais même dit qu'on devrait la briser, mais ça m'étonnerait énormément qu'elle se laisse faire aussi facilement. Elle est pas comme une certaine baguette que je connais... Aïe !

La certaine baguette qu'elle connaissait venait de la brûler. Fumseck poussa un cri comme pour dire « bien fait ! ». Tout le monde rigola tandis qu'Amber grognait des excuses à sa baguette.

Harry : Bref... Cette baguette cause trop d'ennuis pour ce qu'elle vaut. Et très sincèrement, j'ai eu suffisamment d'ennuis pour le reste de mes jours.

***

Amber : Ça fait depuis une éternité qu'on n'a pas pu discuter seul à seul toi et moi, sans qu'il y ait une situation stressante derrière.
Dumbledore : C'est vrai.

Harry, Hermione et Ron étaient allés se coucher dans la tour Gryffondor. Amber avait décidé de rester un peu avec son père. Elle soupira.

Amber : Je me revois encore ici juste avant que l'on découvre que j'avais des pouvoirs magiques. J'étais frustrée à l'idée de ne pas pouvoir étudier ici et du coup ne pas pouvoir rencontrer Harry. Ah oui, n'oublions pas que je détestais mes parents.
Dumbledore : Et de colère tu m'as laissé en plan pour partir dans la Forêt Interdite où tu as utilisé pour la première fois tes pouvoirs.

Elle esquissa un sourire.

Amber : J'ai toujours trouvé Harry très colérique, mais je suis pas mieux...
Dumbledore : Après tout, pardonne-moi cette expression familière mais vous sortez du même trou.

Elle fronça les sourcils ne comprenant pas l'expression puis elle rigola.

Amber : Oui c'est vrai, t'as pas tort.
Dumbledore : Au niveau du caractère tu as beaucoup plus le côté doux de ta mère. Par contre quand on te cherche, c'est celui de ton père qui ressort. Ce que tu peux être têtue quand tu es en colère !

Elle baissa la tête.

Amber : Et j'ai eu le retour de bâton de mon mauvais caractère. La dernière fois qu'on s'est parlé toi et moi... Je t'ai traité comme un moins que rien alors que...
Dumbledore : Je t'arrête tout de suite. Ne t'en veux pas pour cela. Si j'avais été à ta place, j'aurais agi exactement de la même façon. Je déteste aussi quand je suis mis sur la touche alors qu'un proche s'apprête à faire quelque chose de dangereux. Je te comprends parfaitement. Alors je t'en prie, cesse de remuer ces idées noires. Et si cela peut te soulager, sache que je ne t'en prenais pas rigueur.

Elle fit un mince sourire.

Amber : D'accord, j'arrête.

Elle posa son regard sur Fumseck qui s'était endormi sur son perchoir. Lui vint alors une question.

Amber : Pourquoi je suis morte du sortilège de Voldemort ? Je n'avais pas la protection de ma mère ? Ni celle de Harry ?
Dumbledore : Deux sortilèges de protection aussi puissants ne peuvent pas se superposer l'un à l'autre, sans compter que ces deux sortilèges sont incompatibles l'un avec l'autre. Celui de Lily te protégeait seulement des attaques d'une seule et unique personne, alors que celui de James et Severus te protégeaient d'absolument tout du moment que vous étiez proches l'un de l'autre. Le lien du protecteur avait été créé avant, sans compter qu'il est plus puissant que celui mis en place par ta mère. C'est d'ailleurs lui qui t'a sauvé. Si tu n'avais pas eu le lien du protecteur Severus t'aurais ramené à moi mais tu serais morte de tes blessures pendant le voyage, si ce n'est avant...
Amber : Parce que le lien aide le protégé à guérir de ses blessures si le protecteur est juste à côté de lui...
Dumbledore : C'est exact.

Elle expira profondément puis se leva avec un sourire.

Amber : Aller. Je vais aider aux soins en bas. C'est la moindre des choses que je puisse faire.
Dumbledore : Excellente idée.

Fumseck se réveilla d'un coup.

Amber : Reste ici toi et dors. Je reviendrai te chercher une fois que j'ai fini.

Il hocha sa tête puis se rendormit. Elle releva la tête.

Amber : À plus tard papa.
Dumbledore : À plus tard ma chérie.

Ils se quittèrent avec un sourire.

***

Amber : Comment je peux t'aider ?
Lincoln : En dormant sans me faire croire que tu es morte.
Amber : Tu vas pas m'en vouloir éternellement quand même ! Et puis, j'aurais pu ne jamais revenir à la vie.
Lincoln : Ne me parle pas de malheur s'il te plaît... Bon d'accord, têtue comme tu es tu vas jamais aller dormir. Tu vas soigner les blessures superficielles, ils sont juste...
Amelia : PAPA !

Lincoln eut à peine le temps de réagir que le boulet de canon s'était logé dans ses bras pour lui faire un gros câlin.

Lincoln : Mais... comment tu as fait pour venir ici ma puce ?
Amelia : Les renforts que tu as appelé, je les ai harcelés pour qu'ils me laissent venir avec eux. J'obtiens toujours ce que je veux !

La rousse gloussa.

Amber : Et après c'est moi qui suis têtue.

A peine avait-elle fini sa phrase qu'Amelia sauta aussi dans ses bras.

Amelia : J'ai eu tellement peur pour toi... Tu avais toute l'école à dos alors que tu faisais tout pour protéger tout le monde ! Je voulais tellement leur rabattre leur clapet mais ton sortilège m'en empêchait !
Amber : Oui, mais tu as trouvé un ingénieux moyen pour le détourner d'après ce que ton père m'a raconté.
Amelia : Tu n'imagines pas toute la volonté que j'ai dû mettre rien que pour bouger un peu la tête ! Mais maintenant c'est fini ! Je suis trop heureuse de vous voir tous les deux en vie ! Je sais pas ce que j'aurais fait sans vous...
Lincoln : Assistée que tu es, probablement pas grand chose.
Amelia : Papa !

Elle lui frappa le bras.

Lincoln : Je rigole. Moi aussi je suis plus qu'heureux de te voir ma chérie.

Amber fit un demi-sourire. Elle était à la fois heureuse et triste. Heureuse de les voir réunit, mais triste parce qu'elle aurait voulu que son père soit là pour partager leur joie de savoir cette guerre finie ensemble.

Lincoln : Dis Amber.

Elle releva la tête.

Lincoln : C'est peut-être un peu tôt pour te proposer ça mais... Mais si tu veux un endroit pour te vider la tête de tout ça pendant un temps, ou même juste respirer, la porte de chez nous est grande ouverte.

Il se gratta la tête.

Lincoln : Et puis même si l'envie t'en prend... Tu peux y rester, euh... venir autant de fois que tu le veux. Et bien sûr ton frère est le bienvenu aussi !
Amelia : Ouais ! Comme ça j'aurais une grande sœur et un grand... attends... Tu as un frère ?!

Amber rigola à son expression faciale.

Amber : Je t'expliquerai ça plus tard. Concernant ta proposition Lincoln...

Elle hésita. Elle avait bien mériter de se reposer, mais elle avait peur de ce que cela signifier d'accepter la proposition de Lincoln. Après tout il lui proposait d'habiter chez lui pendant un temps, et même de façon définitive si elle le voulait. Elle qui pendant ces derniers mois avaient tout fait pour...

Amber : J'accepte avec joie !

Hein ? Il ne s'était même pas passé trois secondes avant qu'elle ne réponde par l'affirmative. Lincoln était tout aussi surpris.

Amber : J'en ai marre de sur-réfléchir à tout. Comme Hermione me l'a appris je suis mon cœur et je dis la première chose qui me passe par la tête. Donc pendant quelques temps... ça me plairait bien de m'éloigner de tout ce bazar, pour digérer.

Le guérisseur sourit.

Lincoln : Tu restes aussi longtemps que tu le veux. J'ai pas envie de te faire flipper en te disant ça mais... pour moi tu fais partie de la famille.

Un grand sourire s'étira sur les lèvres de la rousse.

Amber : Merci Lincoln. Lors de mon premier vrai réveil tu es la première personne en qui j'ai donné ma confiance, et franchement... c'est la meilleure décision que j'ai jamais prise de ma vie. Je ne te le dirais jamais assez mais merci, merci pour tout.

Et elle le serra dans ses bras de toutes ses forces. Quelques peu surpris au début, Lincoln lui rendit son étreinte comme pour lui faire comprendre que plus jamais il ne la perdrait.

***

Amber avait fini d'aider pour les soins, ou plutôt Lincoln lui avait ordonné d'aller prendre l'air et de se reposer. Elle lui avait donc obéit et maintenant elle était dehors assise juste en face du lac, sous l'hêtre. Elle regardait au loin, ses bras croisés sur ses genoux, son menton reposant dessus. Elle entendit des pas et se retourna, baguette en main.

Drago : Bon réflexe.

Elle baissa son arme.

Amber : Qu'est-ce que tu fiches ici ? Tu es censé te reposer.

Il s'assit à côté d'elle en couinant un peu de douleur. Elle leva les yeux au ciel.

Amber : Tu m'exaspères.
Drago : C'est pour ça que tu m'aimes bien non ?
Amber : On va dire ça hein...

Elle appuya une main sur son épaule.

Amber : T'as mal là ?
Drago : Non. Pourquoi ?

Pour lui répondre elle posa sa tête sur son épaule.

Drago : Ah d'accord, je suis qu'un coussin pour toi c'est ça ?
Amber : Sois déjà heureux d'avoir cet honneur.
Drago : Dis donc, tu deviens pas un peu... comme moi en fait ?
Amber : Tu déteins sur moi, pas ma faute.
Drago : T'es sûre que c'est pas ton toi profond qui ressort ?
Amber : Aussi. C'est génétique de toute façon, j'y peux rien !
Drago : C'est ça, trouve-toi des excuses.

Elle rigola et lui fit un bisou sur la joue.

Drago : D'accord, je veux bien être ton coussin. Mais personne d'autre n'aura le droit à cet honneur, on est d'accord ?
Amber : Mais si je le fais par inadvertance à Harry ou Hermione ?
Drago : Harry m'en fous. Par contre t'es devenue bisexuelle entre-temps ? Toi qui arrêtes pas de me dire qu'il y a que les filles qui te comprennent.
Amber : Non c'est bon, j'ai trouvé un mec qui peut me comprendre.
Drago : Oh ! Quelle chance il a !

Elle rit une nouvelle fois.

Amber : Rohhh... tais-toi !
Drago : Seulement si tu me refais un bisou.

Elle se tourna une nouvelle fois pour lui faire un bisou sur la joue mais au dernier moment Drago se retourna et son bisou se transforma en baiser qui dura bien plus longtemps que prévu. Une fois séparés ils se sourirent mutuellement.

Drago : Maintenant plus que neuf cent...

Elle lui mit un doigt sur sa bouche.

Amber : Ne casse pas cet instant...

Elle reposa sa tête sur son épaule, tournant sa tête une nouvelle fois vers le lac, les yeux mi-clos.

Drago : Tu ne veux pas aller dormir dans ta tour ?

Elle secoua doucement la tête.

Amber : Je suis bien là...

Elle se blottit un peu plus contre lui, ses paupières s'alourdissaient de plus en plus.

Drago : Tu peux dormir sur moi si tu veux, je t'en prêterai pas rigueur.
Amber : Non non... t'inquiète...

Il leva les yeux au ciel mais n'ajoute rien. Il se remit à regarder le lac aussi.

Drago : Donc... c'est quoi tes plans maintenant ?

N'obtenant aucune réponse au bout de cinq secondes il jeta un coup d'œil vers sa petite amie. Il remarqua alors qu'elle s'était endormie.

Drago : Eh bah... ça fait depuis longtemps que tu t'es pas endormie aussi vite...

Elle avait un air si serein sur son visage que ça lui paraissait presque irréel. Il sourit puis lui embrassa les cheveux.

Drago : Repose-toi Amy. Tu l'as bien mérité...

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Non ce n'est pas le chapitre final, c'est le prochain qui sortira demain à 12h.
Oui je sais que j'ai dit que le dernier était aujourd'hui, mais le prochain n'a rien à voir avec celui-là, pas la même ambiance en fait.
Mais le 1er août est aussi symbolique que le 31 juillet, après tout Amber a cru toute sa vie que son anniversaire était le 1er août non ? Bouclons la boucle comme on dit !
En plus ça fera 40 chapitres pour cette partie VII, tout rond et tout beau !
Cette note disparaîtra une fois le chapitre de demain publié, comme ça ça fera plus joli.

Bref, à demain midi !

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