VII - Chapitre 38 : Rêve ou réalité ?
Lincoln : Mais qu'est-ce qu'il vient de se passer ?!
Il venait à peine de recouvrer la vue et de se lever. Il se tourna vers l'origine de l'éblouissement mais il ne vit que le corps d'Amber dont le drap qui la recouvrait avait volé au loin. Mais son regard fut capté par quelqu'un d'inconscient à dix mètres d'elle. Il se précipita vers lui.
Lincoln : Drago ? Drago ? Vous allez bien ?
Aucune réponse.
Tandis qu'il le retourna doucement pour l'ausculter le trio, qui était parti à la recherche du blond, était revenu en entendant du bruit ici. Les parents de Drago en voyant leur fils à terre s'étaient eux aussi précipités vers lui.
Narcissa : Il va bien ?! Qu'est-ce qu'il s'est passé ?! Tu m'entends mon chéri ?
Mais il ne bougeait toujours pas. Lucius fronça les sourcils en voyant ce qu'il avait dans la main.
Lucius : Mais à qui est cette baguette ?
Le trio était arrivé à leur hauteur. Hermione retint une exclamation de surprise.
Hermione : C'est celle d'Amber ! I-il a essayé de lancer un sort avec ?
Narcissa : Quoi ?! Elle est dangereuse ?!
Hermione : La baguette d'Amber attaque toute autre personne qui n'est pas son maître.
Lucius : Mais pourquoi aurait-il...
Il s'arrêta en voyant que Lincoln venait de poser ses mains au niveau de la poitrine de son fils.
Lucius : Qu'est-ce qu'il a ?!
Lincoln : Son cœur ne bat plus.
Ils ne comprirent cette information que lorsqu'il commença le massage cardiaque.
Narcissa : Drago mon chéri ! Je t'en prie réveille-toi !
Il n'obéit pas à la demande de sa mère. Lincoln se donnait de tout son saoul pour faire rebattre son cœur, mais rien y faisait. Tous les regards étaient tournés vers eux, plus personne ne regardait Amber. Personne ? Harry jeta un rapide coup d'œil dans la direction de sa sœur pour se recentrer sur Drago ensuite. Mais il fronça les sourcils et se tourna brusquement vers la position où devait être sa sœur.
Elle n'y était plus.
Harry : Il... il y a un problème...
Ron : Plus important que Malefoy qui est en train de perdre la vie ?
Hermione : Mais bon sang qu'est-ce que v—
Elle avait à peine eut le temps de se retourner que quelqu'un la poussa. Cette personne s'agenouilla à côté de Drago et lui arracha la baguette qu'il tenait dans ses mains.
Amber : C'est pas aujourd'hui que tu vas mourir espèce de crétin.
Tout le monde était complètement ahuri, sauf Lincoln qui était trop concentré sur son massage cardiaque qui n'avait pas remarqué qu'elle était là.
Amber : Pousse-toi de là Lincoln.
Il releva une fraction de seconde les yeux puis les replongea. Comprenant qu'il y avait quelque chose qui clochait il les releva.
Lincoln : Q-q-quoi ?
Elle laissa les explications pour plus tard et elle enleva les mains du guérisseur pour y placer sa baguette au niveau de son cœur. Elle ferma ensuite les yeux. Fumseck qui était sur son épaule descendit le long de son bras et se posa sur la poitrine de Drago. L'oisillon s'engouffra ensuite en dessous de son tee-shirt et se dirigea au niveau de son cœur où il commença à pleurer. Amber murmura alors :
Amber : Inpulsa...
Le guérisseur écarquilla les yeux de surprise.
Lincoln : Cette formule n'existe p...
Mais d'un seul coup la poitrine de Drago se souleva, il ouvrit alors les yeux et prit une grande bouffée d'air. Fumseck passa la tête tout joyeux de son col de tee-shirt et remonta le long du bras d'Amber pour se reposer sur son épaule.
Amber : Eh bah maintenant elle existe.
Le phénix confirma en émettant un petit cri joyeux.
Amber : Beau travail mon grand.
Il caressa sa tête contre sa joue en gazouillant.
Avec l'aide de sa mère le Serpentard se remit en position assise en toussant. Tout en s'étouffant à moitié il regardait Amber droit dans les yeux. Une fois fini il trouva la force d'aligner des mots.
Drago : T'es vraiment là ?
Elle sourit, les larmes aux yeux.
Amber : Je t'ai entendu Drago, tu as réussi à me ramener... Tu m'as sauvé la vie...
Comme pour vérifier si elle était réelle, il se rapprocha d'elle et mit une main sur sa joue. Avec son pouce il attrapa une larme qui avait commencé à couler.
Drago : Je suis en train de rêver ? Ou bien c'est moi qui imagine des choses dans ma tête ?
Elle pouffa.
Amber : Oh tais-toi...
Elle encercla son visage entre ses mains puis l'embrassa. Elle sépara leurs lèvres mais sa tête était toujours collée à la sienne.
Amber : Ça te paraît assez réel là ?
Ses yeux qu'elle fixait prirent un air rieur.
Drago : Je pensais que tu préférais cent mille fois plus ré-embrasser Harry que me ré-embrasser moi.
Elle sourit une nouvelle fois.
Amber : Tu as mal entendu. J'avais dit dix puissance moins cent mille fois.
Drago : Vraiment ? Eh bien ça nous fait encore quatre-vingt dix-neuf mille neuf cent quatre-vingt seize baisers à rattraper. Il n'y a pas de temps à perdre.
Et cette fois-ci c'est lui qui l'embrassa.
Ils se séparèrent une nouvelle fois et prirent enfin conscience qu'ils étaient entourés. Instinctivement Amber regarda en premier Lincoln.
Lincoln : Je ne sais pas si je dois mettre un poing dans la gueule de Drago, pleurer de joie, crier, te serrer dans mes bras ou bien juste... oh et puis merde.
Il la prit dans ses bras et c'est en sentant son corps en vie contre le sien qu'il commença à pleurer.
Amber : S'il te plaît, ne pleure pas... J-je vais pleurer aussi sinon...
Mais trop tard, des larmes coulaient déjà en abondance de ses yeux.
En se séparant d'elle il mit ses mains autour de sa tête juste pour la regarder.
Lincoln : Tu es vraiment là... en vie...
Elle lui sourit.
Amber : Je dois mon retour à beaucoup de personne. Mais je...
Lincoln : Je m'en fiche des explications. Tout ce qui compte pour moi c'est que tu es en vie.
Il lui embrassa le front.
Amber : Je crois que je ne te l'ai jamais dit mais... Merci Lincoln, merci du fond du cœur pour tout ce que tu as fait pour moi...
Il sourit à son tour puis lui mit une petite pichenette sur le bout du nez.
Lincoln : La prochaine fois tu préviens quand tu veux faire une fausse mort, d'accord ?
Elle rigola.
Amber : Promis.
Elle se releva. Elle put se rendre enfin compte à quel point elle était le centre de l'attention. Elle avait toujours détesté ça, mais là c'était pour la bonne cause. Elle chercha du réconfort en se tournant vers ses amis. Elle ne voyait pas Harry mais Hermione et Ron étaient juste en face d'elle. Cette première, à peine son amie retournée, se jeta dans ses bras en pleurant toutes les larmes de son corps.
Hermione : Il a réussi cet idiot ! Il a coupé le lien !
La rousse était surprise.
Amber : Qu'est-ce que tu veux dire ?
Hermione se détacha légèrement d'elle pour la regarder dans les yeux.
Hermione : Je suis allée dans le bureau de Rogue et j'ai ouvert la boîte. Sur le papier du lien du protecteur il y avait un schéma. On en a déduit que seul Drago pouvait le faire. On était donc parti à sa recherche, mais on dirait qu'il savait quoi faire sans qu'on lui dise.
Ron : On ? Tu es trop modeste Mione. Elle a tout déduit toute seule.
Il regarda son amie. N'y tenant plus il se rajouta à Hermione pour lui faire un câlin.
C'est à partir de là qu'elle ne comprit plus rien. Elle se fit serrer dans des bras et vit des larmes de joie d'une multitude de gens.
Toute la famille Weasley, tous les professeurs, tous ses camarades de classe la prirent au moins une fois dans leurs bras en pleurant de joie. Elle riait et pleurait en même temps.
Au bout d'un moment, et on ne sait comment, Harry était juste en face d'elle à deux mètres. Un silence se fit et tout le monde s'écarta. Ils se regardèrent droit dans les yeux. Elle trouva la force de dire quelques choses malgré l'émotion qui la submergeait.
Amber : Salut, grand frère...
Harry : On ne sait même pas qui est né en premier...
Elle haussa les épaules.
Amber : Je m'en fiche. Techniquement t'as trois mois de plus que moi alors...
Harry : Comment c'est possible ?
Amber : T'as pris tout l'espace disponible avec ton gros corps là.
Harry : C'est ça minimoys.
Ils se sourirent puis Amber se jeta sur son frère. Harry lui rendit son étreinte.
Harry : Tu es stupide... Je n'allais pas mourir si je recevais le sort, j'avais la protection de maman...
Amber : Peut-être mais... mais je devais le faire...
Harry : Pourquoi ?
Elle se détacha légèrement de lui pour le regarder dans les yeux.
Amber : Pour terminer la boucle, et prouver qui je suis.
Elle passa une main dans ses cheveux noirs.
Amber : Y'a pas à dire tu ressembles vraiment à James... euh... à papa je veux dire...
Il fit un mince sourire.
Harry : Je me rends compte à quel point cela doit être bouleversant pour toi, je n'en reviens toujours pas moi-même. Mais on va s'habituer, ne t'inquiète pas.
Il pencha la tête sur le côté.
Harry : Et toi tu ressembles vraiment à maman... Par contre à part les yeux...
Amber/Harry : On ne se ressemble pas du tout tous les deux.
Ils éclatèrent de rire ce qui les décompressa énormément. Hermione et Ron s'approchèrent. Le roux passa un bras autour du cou de Harry et Hermione passa son bras dans celui de la préfète-en-chef.
Ron : Finalement c'était pour ça que vous étiez aussi complémentaires.
Hermione : Je l'avais dit en plus ! Vous êtes des jumeaux en matière de stupidités ! Maintenant c'est plus que véridique !
Ron sourit.
Ron : Ils avaient raison en t'appelant Madame Potter Amber. Sauf que ça a toujours été ton nom de jeune fille.
Amber : Toi aussi tu avais raison Ron. Tu as été le premier à dire que mon cauchemar pouvait représenter mon père en train de me défendre de Voldemort. C'était complètement ça...
Ron : Oh tu sais... parfois j'ai des éclairs de génie.
Il ajouta à mi-voix.
Ron : J'avais complètement zappé que j'avais dit ça, c'était quand ?
Ils éclatèrent tous les quatre de rire.
Amber se tourna vers son amie.
Amber : On n'a pas eu le temps d'en parler, c'est depuis combien de temps vous deux ?
Hermione : Maximum trois heures avant Drago et toi.
Elle en fut surprise.
Amber : Pendant la bataille ?
Harry : Effectivement, ils ont trouvé que c'était le moment idéal pour s'avouer ENFIN leurs sentiments l'un envers l'autre.
Elle se retint de rire. Hermione lui donna un coup de coude.
Hermione : Eh ! Toi t'es pas mieux je te signale ! D'après ce que j'ai compris il y a eu trois fois avec Drago avant maintenant.
Amber : Il avait fait l'idiot dans la volière et j'ai cru qu'il allait mourir, c'est là que je me suis rendue compte que je ne l'aimais pas comme mon meilleur ami, mais bien plus que ça. C'est vraiment quand tu crois avoir perdu quelqu'un que tu te rends compte à quel point tu tiens à lui.
Ron : Non ! Sans blague Sherlock ? Rappelle-nous l'expérience que nous venons tous de vivre à l'instant.
Elle rougit de honte.
Amber : Désolée...
Hermione : Ron ne l'embête pas ! Elle ne voulait pas de ça non plus !
Ron : Ça va c'était de l'humour !
Hermione : Alors permets-moi de te dire que ton humour est plus que...
Ils commencèrent à se disputer. Les larmes vinrent naturellement aux yeux d'Amber sans qu'elle ne puisse les empêcher. Harry qui était en train de regarder le couple en train de se disputer d'un air amusé s'enquit de son état.
Harry : Ça va Amber ?
Ils arrêtèrent de se disputer et se tournèrent vers Amber qui continuait de pleurer.
Hermione : Qu'est-ce qu'il y a ?
Amber : C'est juste que...
Elle essaya d'essuyer ses larmes mais elles revenaient encore et encore.
Amber : C'est vraiment fini ? O-on reste ensemble pour de bon ?
Hermione hocha la tête. Ils avaient compris pourquoi elle pleurait. Elle n'en revenait pas que tout aller redevenir comme avant, leur groupe de quatre en train de discuter comme au temps où il n'y avait aucun problème.
Hermione : Oui Amber.
Ron : Pas de bol, tu vas devoir nous supporter comme avant !
Hermione lui donna un petit coup de coude en rigolant.
Harry : Plus jamais tu ne te sentiras seule à Poudlard. On ne se sépare plus. Pas vrai vous deux ?
Ils hochèrent la tête.
Amber les regarda tous un à un, n'y croyant toujours pas. Mais pourtant elle dut bien admettre la vérité : ils n'allaient pas repartir.
C'est en sachant cela qu'elle éclata en sanglots.
Hermione : Oh Amber...
Elle la serra dans ses bras. Ron et Harry se rajoutèrent à cette étreinte.
Et ensemble ils firent comprendre à Amber qu'elle ne serait plus jamais seule.
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