VII - Chapitre 30 : Juste une dernière fois
Drago, le moins touché, par l'explosion fut le premier sur les lieux.
Drago : Amy je t'en prie non ! Non ! NON !
Il la secouait comme un prunier mais elle ne réagissait pas. Percy, Ron, Hermione et Harry arrivèrent à leur tour. Drago était en larmes.
Drago : AMBER !
Hermione se plaça à côté de lui et examina le corps de son amie. En tremblant elle lui prit son pouls au niveau du poignet.
Hermione : Elle... elle est en vie... Mais il faut la soigner, et vite...
Elle avait une énorme plaie à la tête qui ne cessait de déverser du sang. Elle en avait aussi une énorme au niveau du ventre qui créait une énorme tache rouge autour d'elle.
Ron : Fred ! Fred ! Non ! Fred !
Percy : Réveille-toi !
Ils s'escrimaient tous les deux à réveiller leur frère, mais il ne bougeait pas non plus.
Ron : S'il te plaît Fred... Pas toi... PAS TOI !
Il commença à pleurer.
Fred : Ma-man s'est gourée... On a deux filles dans la famille...
Percy et Ron le regardèrent. Ils n'y croyaient pas leurs yeux.
Fred : Amber ? Où est-elle ?
Ils se tournèrent dans sa direction. Fred tenta de se lever mais il n'y parvint pas.
Percy : Ne bouge pas ! Tu pourrais aggraver ton cas !
Fred : Je m'en bats les reins. Si elle n'était pas intervenue je serai mort.
Avec le peu de force qu'il avait il rampa vers elle. Elle ne s'était toujours pas réveillée et elle perdait toujours autant de sang.
Harry : Il nous faut Madame Pomfresh ! Tout de suite !
Il se retourna et stupéfixa deux Mangemorts qui étaient apparus au bout du couloir comme si ce n'était qu'un petit dérangement. Hermione et Drago avaient sorti leur baguette mais tous les sortilèges de soins qu'ils lui prodiguaient n'avaient presque aucun effet sur elle. Ils étaient désespérés. Au comble du malheur la voix de Voldemort recommença à résonner dans le château.
« Lord Voldemort est miséricordieux. J'ordonne à mes forces de se retirer immédiatement. Vous avez une heure. Occupez-vous de vos morts avec dignité. Soignez vos blessés. Maintenant, je m'adresse à toi, Harry Potter. Tu as laissé tes amis mourir à ta place au lieu de m'affronter directement. J'attendrai deux heures dans la Forêt interdite. Si, lorsque cette heure sera écoulée, tu n'es pas venu à moi, si tu ne t'es pas rendu, alors la bataille recommencera. Cette fois, je participerai moi-même au combat, Harry Potter, je te trouverai et je châtierai jusqu'au dernier homme, jusqu'à la dernière femme, jusqu'au dernier enfant qui aura essayé de te cacher à mes yeux. Deux heures. »
Après la fin de cette annonce ils entendirent un gémissement. Ils ne comprirent pas d'où il venait jusqu'à ce qu'ils regardent Amber.
Amber : N'y vas pas...
Elle recommença à gémir.
Amber : Severus...
La voix de Voldemort résonna à nouveau.
« A présent je m'adresse à toi Amber, ma chère fille. Je veux que tu reviennes en même temps que Harry Potter. Ta place est parmi nous. Nous t'attendons et nous célébrerons cette victoire ensemble. »
Drago : Connard.
Drago n'en pouvait plus. Il prit Amber dans ses bras et se leva.
Drago : Il a arrêté les combats non ? Alors ils vont tous se réunir dans la Grande Salle. Quelqu'un pourra la soigner là-bas.
Harry : Vas-y, cours.
Il hocha la tête et partit devant.
A peine fut-il entré dans la Grande Salle que tout le monde le regarda mal, encore plus en voyant qu'il transportait Amber. Neville vint à sa rencontre.
Neville : Madame Pomfresh ! Vite c'est Amber !
Elle arrêta de réparer un bras cassé pour courir vers eux. Elle retint un cri d'effroi.
Pomfresh : Allongez-la tout de suite ici !
Il s'exécuta et l'infirmière commença immédiatement à découper sa robe au niveau de sa blessure au ventre. Elle était béante, mais ce qu'ils n'avaient pas vu c'était qu'un énorme morceau de verre s'y était aussi logé. Hermione mit une main sur sa bouche pour s'empêcher d'hurler.
Pomfresh : Que quelqu'un aille immédiatement me chercher le contenu de tous mes placards.
Drago s'apprêtait à y aller mais des élèves lui bloquèrent le passage.
Drago : Vous déconnez ?! Laissez-moi passer !
Ernie : Tu penses vraiment qu'on va vous laisser la soigner aussi facilement ? C'est la fille de Voldemort ! On a un atout dans la poche ! Il veut la revoir on lui fera donc du mal par ce biais !
Hermione le plaqua au mur.
Hermione : Elle est peut-être la fille de Voldemort, mais jamais elle n'a été de son côté pauvre con. S'il ne révèle que maintenant que c'est sa fille c'est pour mieux nous manipuler ! Il s'en fiche d'elle, sinon il n'aurait jamais dit ça en sachant très bien qu'elle était dans le château. Elle lui est inutile à présent, il préfère qu'elle meurt de nos mains !
Ernie : C'est facile de dire ça pour toi ! Tu n'as pas vu ce qu'elle a fait cette année !
Neville : Et toi aussi tu ne l'as pas vu Ernie.
Il ne s'adressait pas seulement à lui, mais à toute la salle.
Neville : C'est elle qui m'a donné la planque pour la résistance ! C'est elle qui a demandé à Abelforth de nous fournir en nourriture ! C'est elle qui faisait le devoir des plus jeunes lorsqu'ils s'endormaient dessus, pas seulement aux Gryffondor, mais à toutes les maisons !
Ils étaient décontenancés.
Terry : Et pour Amelia hein ?! Ses cris étaient réels !
Il était pris au dépourvu.
Neville : Elle déteste autant que moi ce sortilège, je suis sûr qu'elle a trouvé un autre moyen.
Terry : Ah oui ? Et quoi hein ?
Lincoln : Le sortilège de l'Imperium.
Ils se tournèrent tous vers l'entrée de la Grande Salle. Le guérisseur s'y trouvait. Il s'approcha d'Amber et posa son sac à côté d'elle tout en l'examinant. Bien que celle-ci ne parlait pas elle entendait et comprenait tout. Elle sourit en le voyant.
Amber : Comment...
Lincoln : Amelia est venue me trouver à l'hôpital. Malgré le sortilège elle a trouvé un moyen pour me faire comprendre que tu ne lui avais jamais rien fait.
Il continua de parler tranquillement tandis qu'il sortait son matériel.
Lincoln : Elle arrêtait pas de me répéter « Amber est une Mangemort ! ». Mais tu sais ce qu'elle faisait en même temps de me dire ça ?
Il secoua négativement la tête de gauche à droite.
Lincoln : Elle résistait comme elle le pouvait au sortilège. Donc après je lui ai demandé si elle était sous le sortilège de l'imperium. Elle m'a répondu un franc « mais absolument pas ! » alors qu'elle hochait vigoureusement de haut en bas la tête. Donc j'ai mis fin au sortilège et elle m'a tout expliqué de A à Z.
Amber : Qu'est-ce que... ici ?
Lincoln : J'ai fait une promesse, celle de garder en vie la première patiente que j'ai jamais eu de ma vie. Au cas où ton sens de la déduction serait altéré je parle de toi fugueuse.
Elle sourit.
Amber : Tu dis ça... juste pour pas que je...
Elle poussa un cri de douleur qui déchira l'air. Lincoln venait de lui retirer le morceau de verre.
Lincoln : Désolé...
Il lui mit immédiatement du dictame sur sa blessure tandis que Mme Pomfresh exécutait une incantation. Ensemble ils réussirent à refermer la plaie. Mais les yeux d'Amber commençaient à regarder partout et nulle part à la fois, elle perdait conscience. En le voyant Lincoln prit son visage entre ses mains et la regarda droit dans les yeux.
Lincoln : Regarde-moi Amber, regarde-moi ! Si tu ne le fais pas je ne te donnerai pas de chocolat !
Elle cligna plusieurs fois fortement les yeux. A chaque clignement elle avait du mal à les rouvrir. Mais finalement ses yeux se stabilisèrent sur le guérisseur.
Amber : Mes préférés ?
Lincoln : Oui, mais tu ne le diras à personne, ok ?
Elle émit un long gémissement. Il sortit alors sa baguette et réalisa une incantation pour refermer la plaie sur sa tête.
Pomfresh : Lincoln, tu as de la Globuline ?
Lincoln : Non, il faut que quelqu'un aille en chercher à l'infirmerie.
Drago se tourna vers ceux qui bloquaient encore le passage.
Drago : Même si pour vous elle est une Mangemort vous n'allez pas vous rabaisser au niveau de Voldemort quand même ! Si vous ne dégagez pas c'est moi qui vous dégage et je m'en fous de votre état à la fin.
McGonagall : On va faire plus simple que ça Mr Malefoy. Accio Globuline !
Ils attendirent. Cinq secondes étaient passés mais aucune bouteille.
Drago : Vous êtes sûre que...
Mais c'est alors que la bouteille traversa la porte d'entrée et se logea dans la main du professeur de Métamorphose. Elle la donna à Lincoln puis elle se tourna vers les élèves.
McGonagall : Il ne faut pas que nous nous retournions les uns contre les autres. Je suis tout aussi choquée que vous d'apprendre qu'elle est la fille de notre pire ennemi, mais elle n'est pas de son côté. J'ai eu la sottise de le croire comme vous, je m'en veux énormément. Elle n'a pas arrêté de vous protéger, de nous protéger depuis tout ce temps. Je sais bien que certains détails vous paraissent flous encore, d'ailleurs c'est aussi mon cas, mais pour qu'elle puisse tout expliquer il faut qu'elle se rétablisse. N'utilisons pas les mêmes moyens que Voldemort, cela nous rendrait aussi mauvais que lui.
Les élèves baissèrent la tête de honte et arrêtèrent de bloquer le passage. Drago siffla entre ses dents :
Drago : Ça me sert vachement maintenant, merci !
Il se retourna et se remit à la hauteur d'Amber. Lincoln essayait de lui faire boire la Globuline mais elle détournait à chaque fois la tête en gémissant.
Lincoln : S'il te plaît Amber ne fais pas l'enfant. Tu n'as plus six ans.
Amber : Je veux dormir...
Elle se tourna sur le côté et commença à tousser à en cracher ses poumons.
Lincoln : Tu ne me laisses pas le choix.
Il la replaça sur le dos puis lui boucha le nez. Il lui fit boire de force la Globuline. Il arrêta une fois après qu'il était sûr qu'elle en avait pris deux gorgées. Elle essaya de cracher mais la potion était déjà bien descendue. Une fois cette toux calmée elle demanda :
Amber : Je suis morte ?
Elle disait ça en regardant Hermione qui était accroupie à côté d'elle. Celle-ci fit un mince sourire.
Hermione : Tu t'appelles Amber non ?
La rousse esquissa un sourire.
Amber : Immortelle, ouais...
Hermione : Et éternelle.
Amber : Même chose...
Et elle ferma les yeux. Hermione regarda Mme Pomfresh et Lincoln. Ce dernier hocha la tête de manière rassurante.
Pomfresh : Tout risque est écarté, maintenant il faut qu'elle récupère.
Drago : Combien de temps ?
Lincoln : Pas assez pour qu'elle participe aux derniers combats.
Il regarda la jeune fille.
Lincoln : Je ne sais même pas comment elle a survécu tout ce temps à ses blessures...
Pomfresh : Elle doit avoir un ange gardien...
Il y eut un petit silence qui fut interrompue par le cri de Molly Weasley.
Molly : Fred !
Celui-ci venait enfin d'arriver, il était soutenu par ses deux frères. La mère se précipita vers son fils.
Molly : Qu'est-ce qui t'es arrivé ?
Fred : Elle m'a sauvé la vie...
Il donna un coup de menton vers Amber.
Fred : Elle... elle va bien ?
Molly : Oui, elle est tirée d'affaire. Mais maintenant il faut qu'elle se repose.
Lincoln s'était levé pour se diriger vers lui.
Lincoln : Et vous il faut qu'on vous soigne.
Il fronça les sourcils.
Fred : Qui êtes-vous ?
Lincoln : Lincoln Fox, guérisseur à Ste Mangouste dans le département de la Pathologie des Sortilèges. D'habitude je m'occupe des enfants mais je peux tout aussi bien m'occuper d'adulte.
Fred : Lincoln ? LE Lincoln ?
Le guérisseur était quelque peu interloqué.
Lincoln : Je ne sais pas du tout de quoi vous parler.
Fred : Quand on l'a connu Amber elle n'arrêtait pas de nous dire nous sortir des « Lincoln fait ci, Lincoln fait ça, Lincoln m'a dit que... ». J'avais juste envie de trouver ce Lincoln pour lui demander où était le bouton pause.
Le docteur fit un mince sourire.
Lincoln : Il n'y en a pas.
Fred : Ouais je m'en suis rendu compte à force...
Le sourire de Lincoln se fit plus triste.
Lincoln : Comment est-ce que j'ai pu croire une seule seconde qu'elle était passée de l'autre côté ?
Drago : C'était exactement ce qu'elle voulait. Elle voulait que tout le monde la déteste pour encore mieux protéger les élèves de l'école. Les Carrow lui faisaient confiance pour la discipline, mais jamais une seule fois elle n'a donné une punition. Tout le monde est tombé dans le panneau, même Ginny à qui elle avait tout dit. Je ne l'ai jamais vu aussi effondrée que quand elle a vu qu'elle ne lui faisait plus confiance, et c'était encore pire après vous avoir vu. Mais elle a tenu son rôle, même si ça lui faisait mal. Elle... elle était prête à se faire tuer par son propre camp si cela permettait de sauver plus de monde...
Ils regardèrent Amber qui semblait dormir paisiblement.
Drago : Je pense que c'était ton dernier coup d'éclat pour aujourd'hui Amy...
***
Les soins commencèrent donc à s'organiser. Un groupe était parti en exploration du château pour trouver d'éventuels blessés qui ne pouvaient plus bouger. Lincoln et Mme Pomfresh s'occupaient des cas les plus graves tandis que les professeurs s'occupaient des blessés plus superficiels.
Amber avait été déplacée dans un coin plus calme de la Grande Salle et il n'y avait maintenant autour d'elle plus que Drago, Hermione, Harry et Ron qui discutaient.
Ron : Vous pensez qu'elle va se réveiller dans combien de temps ?
Hermione : Lincoln a dit pas avant demain matin, enfin... pas avant ce matin.
Harry : Vous savez bien que c'est la pro pour défier tous les pronostics non ?
Hermione : Peut-être, mais elle ne se réveillera jamais avant que tout cela ne soit fini.
Harry regarda Amber.
Harry : Si tu le dis...
Au fond de lui il était persuadé qu'elle se réveillerait bien plus tôt que prévu. Drago changea le sujet de la conversation.
Drago : Elle m'a dit que casser le diadème affaiblirait Voldemort. Je vous demande pas comment c'est possible mais je vous demande juste s'il y a d'autres trucs à casser pour le rendre encore plus vulnérable.
Les trois amis se regardèrent.
Harry : Oui. Son serpent, il faut le tuer.
Il avait décidé de faire confiance à Drago.
Drago : Et vous savez où il est ?
Harry : Je pense que je peux le savoir.
Hermione hocha la tête.
Hermione : Il doit être avec lui. Tu dois regarder ce qu'il se passe dans sa tête.
Cela se fit bien plus facilement que prévu. A peine avait-il fermé les yeux qu'il était dans sa tête.
Il vit Lucius Malefoy dans un état déplorable.
Lucius : Maître... Maître... s'il vous plaît... Mon fils...
Voldemort : Si ton fils est mort, Lucius, ce n'est pas ma faute. Il n'est pas venu se joindre à moi, comme le reste des Serpentard. Peut-être a-t-il décidé de devenir ami avec Harry Potter ?
Lucius : Non... jamais...
Voldemort : Il faut l'espérer, cela vaudrait mieux pour toi.
Lucius : Ne... Ne craignez-vous pas, Maître, que Potter meure d'une autre main que la vôtre ? Ne serait-il pas... pardonnez-moi... plus prudent de mettre un terme à la bataille, d'entrer dans le château et de le chercher v... vous-même ?
Voldemort : Ne fais pas semblant, Lucius. Tu veux que la bataille cesse pour savoir ce qui est arrivé à ton fils. De plus, j'ai déjà ordonné de cesser les combats. Il viendra à moi dans deux heures. Mais en attendant...
Voldemort baissa à nouveau le regard sur la baguette qu'il tenait entre ses doigts. Il était troublé... et les choses qui troublaient Lord Voldemort devaient être remises en ordre...
Voldemort : Va chercher Rogue.
Lucius : Rogue, M... Maître ?
Voldemort : Rogue. Maintenant. J'ai besoin de lui. J'ai un... service... à lui demander. Va.
Effrayé, titubant un peu dans la pénombre, Lucius quitta la pièce. Voldemort resta là, debout, continuant de rouler la baguette entre ses doigts, les yeux fixés sur elle.
Voldemort : C'est le seul moyen, Nagini...
Il se retourna et il était là, le grand serpent au corps épais, suspendu dans les airs, ondulant avec grâce dans l'espace ensorcelé, protégé, qu'il avait créé pour lui, une sphère transparente, étoilée, quelque chose qui ressemblait à la fois à une cage scintillante et à un aquarium.
Avec un haut-le-corps, Harry s'arracha à cette vision et rouvrit les yeux.
Harry : Il est dans la Cabane hurlante. Le serpent est avec lui, entouré d'une protection magique. Il vient d'envoyer Lucius Malefoy chercher Rogue.
Hermione : Voldemort est dans la Cabane hurlante ? Pourquoi il n'est pas dans la forêt interdite ?
Harry : Il veut voir Rogue avant ça. Il ne faut pas perdre de temps et aller à la cabane hurlante.
Ron : Très bien. Il n'est pas question que tu y ailles. Donc, tu restes ici pour t'occuper d'Hermione et Amber et moi j'irai le chercher...
Harry lui barra le chemin.
Harry : Vous deux, vous ne bougez pas. Je vais y aller sous la cape d'invisibilité et je reviendrai dès que je...
Hermione : Non. Il serait beaucoup plus logique que je prenne la cape et...
Ron : N'y pense même pas, tu restes avec Amber.
Drago intervint.
Drago : Écoutez, d'après ce que j'ai vu de vous vous fonctionnez beaucoup mieux en équipe. Alors allez-y tous les trois et moi je m'occuperai d'Amber, ça vous va ? Et par pitié ne mourrez pas sinon elle va m'en vouloir à tout jamais de vous avoir laisser y aller.
Ron : J'aurais jamais cru dire ça un jour mais il a raison.
Ils approuvèrent donc l'idée de Drago. Mais avant de partir Hermione voulut parler à Drago en privé.
Hermione : Vous êtes toujours au stade de meilleur ami ?
Drago : Qu'est-ce que tu veux dire ?
Hermione : Qu'est-ce qu'il y a au-dessus de meilleur ami à ton avis ?
Drago : Super méga meilleur ami ?
Elle mit une main sur son front d'un mouvement désespéré.
Hermione : Pourquoi vous êtes amis de base déjà ?
Drago : Parce que...
Hermione : C'était une question rhétorique Drago. On n'a pas plus de temps pour discuter de ça, donc en tant que meilleure amie je te dis que t'as intérêt à faire gaffe à elle.
Drago : Tu me prends pour qui Granger ? Je la connais depuis deux fois plus longtemps que toi.
Hermione : C'est bien pour ça que je t'ai posé la question d'avant. Vous avez réussi ce que j'ai échoué avec Ron.
Drago : C'est-à-dire ?
Hermione : Une amitié garçon-fille.
Elle se leva, mais Drago la retint.
Drago : Tu sais qu'elle va mal le prendre si elle est la dernière au courant que tu es en couple avec Weasley ?
Hermione : Ne lui dis pas alors.
Elle réfléchit deux secondes à ce qu'il venait de dire.
Hermione : Attends mais tu as parfaitement compris ma question de...
Harry : Hermione, je suis censé me livrer dans une heure et demie on n'a pas de temps à perdre.
Hermione : On en rediscutera plus tard.
Et elle partit avec les garçons.
Bien entendu qu'il avait compris sa toute première question, il avait fait exprès de faire l'imbécile. Il n'avait pas envie de penser à ça, elle était juste sa meilleure amie, rien de plus.
Il remit une mèche de cheveux qui traînait sur son visage sur le côté.
Drago : Je préfère encore que tu te réveilles et que tu participes aux combats plutôt que tu sois une cible facile si jamais ils parviennent à entrer en douce. Donc réveille-toi, s'il te plaît...
Mais elle ne fit aucun mouvement pouvant lui faire comprendre qu'elle allait se réveiller. Il soupira.
Drago : D'accord très bien... Je vais garder la baguette de ma mère alors, vu que celle de l'autre connard est resté dans la salle sur Demande.
En effet il avait perdu sa baguette dans la bataille. Il avait donc pris celle d'Amber pour pouvoir la soigner dès que l'explosion avait eu lieu.
Il était là à côté d'elle tranquillement mais trois minutes après que le trio soit parti, George arriva en transportant un blessé sur son épaule.
George : J'en ai un salement amoché ici !
Lincoln vint à sa rencontre tandis que Drago releva la tête.
Lincoln : Quelqu'un s'est acharné sur lui on dirait... Mais... Fred ? Je viens juste de vous soigner qu'est-ce que vous faites debout ?
George : C'est George moi, son frère jumeau. Et vous qui êtes vous ?
Lincoln : Lincoln Fox, guérisseur à Ste Mangouste.
George : Celui dont Amber n'arrêtait pas de... Attendez, Fred est blessé ?!
Molly : Il va très bien ne t'inquiète pas mon chéri.
Elle s'était rapprochée en le voyant. Elle grimaça en voyant l'état du blessé.
Molly : On l'a complètement défiguré... il faudrait l'installer par ici.
Ils se dirigèrent à l'extrême opposé d'où se situait Drago. Mais alors que George le déposait à terre, il put enfin voir de qui il s'agissait. Son sang ne fit qu'un tour. Il se leva et se dirigea vers eux. George, qui ne savait pas qu'il était de leur côté, le vit arriver complètement furieux. Il sortit sa baguette. Molly prit son bras pour le baisser.
Molly : Il est de notre côté.
George : Hein ? Un Malefoy de notre côté ?!
Avant que George ne puisse comprendre la situation Drago passa à côté de lui et faillit se jeter sur Robert, mais il fut retenu par George qui par réflexe l'avait pris à bras-le-corps.
Drago : Laisse-moi lui en remettre !
George : Tu le connais ? C'est pas un Mangemort ! Il n'a pas de tatouage !
Lincoln se tourna vers les garçons.
Lincoln : Drago, c'est vous qui lui avez fait ça ?
Drago : Il l'avait cherché ! Il a fait du mal à Amber !
Lincoln : Comment ça ?
Sa voix si calme était à présent tendue. C'est alors que Robert commença à rigoler tout en crachant du sang.
Robert : J'espère qu'elle est morte cette salope. N'empêche j'aurais bien voulu profiter d'elle avant un peu. C'est qu'elle est quand même bien foutue cette...
Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase. Lincoln venait de lui en mettre une tellement puissante qu'un craquement sinistre se fit entendre au niveau de sa mâchoire.
Lincoln : « Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément. » Crois-moi sale connard que je voudrais aussi transgresser cette dernière phrase de mon serment d'Hippocrate. En attendant va bien te faire foutre.
Il était retombé encore une fois complètement inconscient mais Lincoln le retourna et fit apparaître des liens afin de le lier pieds et poignets. Il lia ensuite les deux liens ensemble.
Il se tourna vers les garçons.
Lincoln : Bien, quelqu'un d'autre à soigner ? C'est pas vraiment une priorité pour moi ce mec. Justement Drago, je ne vous avais pas examiné. D'après ce que je vois vous avez de sérieuses traces de brûlures.
George avait relâché Drago dès que Robert avait parlé d'Amber. Il voulait aussi lui en mettre une mais il s'était arrêté en voyant que le guérisseur l'avait pris de vitesse.
Drago : Ce n'est rien, il y en a d'autres plus blessés que moi. Je retourne surveiller Amber.
Il se retourna et marcha dans sa direction. Mais alors qu'il relevait la tête pour localiser l'endroit exact où elle était il s'arrêta.
Drago : Elle... elle n'est plus là.
Lincoln se releva d'un bond.
Lincoln : Quoi ?!
Drago courut à l'autre bout de la salle là où il avait laissé Amber. Il n'y avait plus aucune trace d'elle nulle part.
Lincoln : Mais on aurait forcément vu quelqu'un en train de l'emmener !
Drago : Mais... si elle était seule ? On ne le remarquerait pas...
Lincoln : Tu ne penses tout de même pas qu'elle...
Le blond regarda le guérisseur en hochant lentement la tête.
Drago : Elle s'est réveillée.
***
Amber entrouvrit les yeux en ayant qu'une seule envie : aller dans la cabane hurlante. Et cette fois-ci ce n'était pas son instinct qui le lui disait, c'était son cœur.
Elle ne savait rien de ce qu'il se passait autour d'elle. Elle voulait juste se lever et partir.
Elle se retint de crier en se mettant debout. Comme elle était dans un coin de la salle elle se servit du mur pour parvenir jusqu'à la porte. Absolument personne ne la vit sortir à l'extérieur et se diriger vers le saule cogneur.
Elle boitait. Elle se tenait le ventre car elle avait encore mal à cause de sa blessure. Mais au fur et à mesure qu'elle avançait, un malaise se créait en elle.
Le saule cogneur n'essaya même pas de l'empêcher d'entrée. Au niveau du trou elle n'arriva pas à descendre prudemment. Elle se fit emporter par la pente et tomba à plat ventre en bas de celle-ci.
Elle se releva et continua. Elle était obligée de légèrement se baisser pour que sa tête ne tape pas le plafond.
Elle était à la moitié du chemin lorsqu'elle tituba. Elle dut s'arrêter et se retenir avec les deux mains contre le mur. Elle avait mal, mal au cœur. Elle regarda devant elle.
Amber : Severus...
Elle continua et arriva au trou de la cabane hurlante. Elle s'y engouffra en rampant.
Ses amis étaient là.
Rogue aussi.
Il avait une blessure à son cou qui saignait sans interruption.
Elle avait mal, mais elle s'avança.
En entendant du bruit derrière eux, Hermione en larmes se retourna.
Hermione : Amber tu...
Elle arriva à la hauteur du professeur. Elle mit une main sur sa blessure afin que le sang cesse de s'écouler aussi vite, mais ça ne servait à rien.
Amber : Je peux... soigner ça... Je peux préparer une potion. Il suffit que... que j'aille chercher mon sac et...
Rogue fit non de la tête.
Rogue : Tu ne peux pas Amber... Je... je ne peux pas te...
Les larmes montèrent aux yeux d'Amber. Avec la main qui n'était pas sur son cou elle la mit sur son cœur à elle.
Amber : Ça fait mal... Pourquoi ?
Rogue : Je sais Amber... cela dure depuis presque dix-sept ans maintenant...
Il toussa.
Amber : Qui... qui êtes vous ?
Elle renifla.
Amber : Qui suis-je pour toi ?
Il la regarda droit dans les yeux.
Rogue : Mon monde.
Des larmes vinrent à ses yeux aussi. Avec le peu de force qu'il avait il mit une main sur sa joue.
Rogue : Tu... vas tout savoir... Je l'ai promis mais... il faut que tu saches. Dans mon ancien bureau, il y a une boîte... Tu dois l'ouvrir avec un code... ta date d'anniversaire...
Avec son pouce il essuya une larme qui coulait le long de la joue d'Amber.
Rogue : Tu trouveras toutes tes réponses... Qui je suis et... qui tu es vraiment... Je suis désolé de... de...
Sa main retomba.
Amber : Non s'il te plaît Severus ! Ne meurs pas s'il te plaît ! S'il te plaît ne pars pas !
Il avait les yeux mi-clos mais toujours en la regardant. Il fit un mince sourire.
Rogue : Regarde-moi...
Elle releva les yeux. Son visage était inondé de larmes.
Rogue : Ça va faire mal mais... Amber, regarde-moi.
Elle avait rebaissé les yeux ne supportant pas de le voir dans cet état. Elle les releva. Il lui sourit.
Rogue : Je le peux... juste une dernière fois...
Et il ferma ses yeux pour ne plus jamais les rouvrir.
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