VII - Chapitre 28 : Oiseau et peurs
Les jours suivants elle persévéra à s'entraîner à marcher. Lorsque Drago était en cours elle demandait à Madame Pomfresh de l'aider. Mais la plupart du temps Drago était là. Il venait tout le temps lors des récréations mais aussi lors de la pause déjeuner. Ses progrès furent en tout cas fulgurants. Au bout de quatre jours elle parvenait à marcher avec des béquilles.
Pomfresh : Si tu continues comme ça tu pourras retourner en cours d'ici une semaine !
Drago : T'es sûre que tu veux pas te péter une jambe finalement ?
Elle le frappa avec sa béquille en rigolant.
Cinq jours plus tard, le jeudi 23 avril, elle parvint finalement à se passer des béquilles. Elle boitait très légèrement mais rien de très grave.
Pomfresh : Tu pourras rentrer lundi. Tu marcheras aussi normalement que d'habitude d'ici là. Trois jours te suffiront largement à te réhabituer.
Elle aura donc passé deux semaines à l'infirmerie pour qu'elle puisse remarcher correctement. On était bien loin de l'an et demie.
Ces trois derniers jours elle s'en servit pour faire du renforcement musculaire notamment en faisant des squats, montées de genoux, talons fesses et pas chassés. Lundi 27 avril elle avait donc retrouvé ses pleines capacités.
C'est avec joie qu'elle descendit prendre son petit-déjeuner avec ses camarades de Gryffondor qui la détestait toujours autant, enfin, ce qu'il en restait. Comme lui avait dit Drago la plupart des Gryffondor de son année avaient déserté. Et d'après ce qu'elle voyait elle était à présent seule dans son dortoir le soir. Lavanda et Parvati n'étaient pas là.
Ils avaient donc été très heureux de ne pas la voir pendant trois semaines, mais maintenant c'était fini. Elle remarqua aussi l'absence de Ginny. Ses parents avaient décidé de ne pas la renvoyer à Poudlard depuis que les Mangemorts avaient découvert la supercherie de la fausse maladie de Ron. Il ne restait maintenant plus que Neville qui savait ce qu'elle faisait, et encore, c'est s'il croyait encore qu'elle était du bon côté. Elle se demandait même par quel miracle il était encore accepté ici.
Rien ne pouvait perturber son petit-déjeuner. A part bien sûr un hibou de l'école qui se posa sur son épaule et commença à lui tirer l'oreille.
Amber : Eh doucement ! Qu'est-ce qui se passe ?
Il continuait de la pincer. Elle décida de se lever et de quitter la Grande Salle sous les yeux interrogateurs de tout le monde. Elle tendit son bras et le hibou se posa au bout de celui-ci.
Amber : Qu'est-ce qu'il y alors ?
Il hulula puis il s'envola. Il se posa quelques mètres plus loin en regardant Amber.
Amber : Ok je te suis.
Amber suivit donc l'oiseau jusqu'à la volière. D'habitude les oiseaux étaient censés se reposer, mais ils étaient tous bien réveillés et excités.
Amber : Mais qu'est-ce qu'il y a ?
Ils étaient tous au sol regroupés en un seul et même point. Amber s'approcha et les oiseaux lui laissèrent le passage. Ce qu'elle vit lui fendit le cœur. Il s'agissait d'un petit oisillon tout rabougri qui semblait très mal en point. Il était sur le coussin qu'elle avait confectionné lors de ses nuits dans la volière.
Amber : Qu'est-ce qui t'est arrivé mon petit bonhomme ?
Elle déposa son sac et s'agenouilla à côté de lui. Il était vraiment extrêmement petit et sans aucune plume. C'était comme s'il venait à peine de sortir de son œuf. Il était tout rose et ses yeux n'étaient même pas encore ouverts. Elle remarqua bien vite qu'une de ses pattes semblait anormale.
Amber : Tu t'es cassé quelque chose ? En même temps c'est une sacrée chute... Où sont tes parents ?
Elle regarda les oiseaux autour d'elle mais aucun ne se manifesta plus qu'un autre.
Amber : Aucun d'entre vous ne sait s'occuper d'un oisillon ?
Aucun mouvement.
Amber : Vous savez au moins chasser des vers ?
Toujours rien.
Amber : Je sais que vous préférez la viande mais quand même ! Bon... je vais en chercher c'est pas grave. En attendant faites attention à lui, d'accord ?
Là ils hululèrent tous mais tout en douceur.
Amber alla donc dans le parc du château et elle commença à creuser dans la terre avec ses mains. Elle en trouva bien vite une dizaine qu'elle amena à la volière.
Amber : Regarde ce que je t'ai amené ! Ouvre le bec !
Elle approcha le ver et l'oisillon ouvrit son bec en grand. Elle le glissa dans le fond de sa gorge et il gazouilla joyeusement. Elle lui donna ainsi tout ce qu'elle avait ce qui suffit à le rendre repu. Après se posait encore la question de sa patte cassée. Elle sortit la baguette de l'école.
Amber : Il faut bien tenter...
Elle dit la formule pour soigner les os cassés mais il ne se passa absolument rien du tout.
Amber : Je suis sûre que si ma baguette était encore en un seul morceau ça aurait marché...
Elle réfléchit et ses yeux s'illuminèrent.
Amber : Mais peut-être qu'avec une potion... Mais oui c'est ça ! Cette baguette ne m'écoute qu'à moitié mais j'arrive toujours à faire des potions !
Elle regarda sa montre.
Amber : Par Merlin j'ai cours dans cinq minutes ! Je reviens à la pause déjeuner avec la potion. Occupez-vous de lui et cachez-le. On ne sait jamais quel genre de personne peut venir ici.
Elle reprit son sac et partit en courant à son cours de DCFM. Amycus fut ravi de la revoir et elle fit semblant de l'être autant. De loin on aurait pu croire qu'elle était extrêmement concentrée, mais en réalité elle écrivait sur son parchemin la recette de la potion qu'elle allait devoir réaliser le cours suivant.
Le cours suivant était donc celui des Potions. Ils étaient censés devoir préparer une potion de bien-être mais elle alla voir le professeur Slughorn avec son parchemin en main.
Amber : Monsieur excusez-moi, mais pourrais-je plutôt préparer une potion pour réparer les os ?
Slughorn : Mais... pourquoi ? Et puis c'est bien au dessus du niveau des ASPIC !
Amber : Je sais mais... vous savez comme j'ai envie de travailler là-dedans je préférerais m'avancer un peu. Et puis après avoir pris deux semaines à pouvoir remarcher correctement je pense à ceux qui se sont cassés une jambe. Ça irait tellement plus vite avec cette potion ! S'il vous plaît...
Il lui fit un petit sourire puis lui donna son accord.
Ils avaient une heure et demie de potion, mais la sienne prenait deux heures à faire. Elle resta donc bien après la fin du cours avec le professeur qui l'observait de loin. Une fois qu'elle eut fini il s'approcha.
Slughorn : Vous savez que même les plus grands potionnistes de notre époque ont appris à préparer cette potion deux ans après avoir passé leurs ASPIC ?
Amber : C'est parce qu'ils n'ont pas tenté de la faire avant, voilà tout.
Slughorn : Vous connaissiez quand même la recette par cœur !
Amber : Je retiens tout ce que je lis, même les choses les plus inutiles. J'avais pas grand chose à faire quand j'étais petite ici, alors dès que j'ai appris à lire je traînais tous les jours dans la bibliothèque.
Il sourit.
Slughorn : Si vous me permettez je vais en prendre une grosse quantité afin d'en donner à Madame Pomfresh, cela pourrait lui être utile.
Amber : Très bonne idée. Moi je vais en prendre une fiole.
Elle joignit le geste à la parole. Elle prit aussi une pipette Pasteur. Elle salua le professeur et partit en direction de la volière.
Amber : Je suis là ! Où est-ce que vous l'avez mis ?
Deux chouettes descendirent lentement un coussin depuis les combles.
Amber : J'avoue que là personne ne pouvait le trouver. Bien joué !
Elle s'approcha de l'oisillon et fouilla dans son sac pour trouver le flacon. Il s'était un peu enfoncé dans ses affaires, donc elle dut en sortir quelques-unes avant de mettre la main dessus. Elle ouvrit la fiole et préleva de la potion à l'aide de la pipette.
Amber : Une goutte devrait suffire, en espérant que je n'ai pas fait d'erreur...
Elle s'approcha de l'oisillon mais depuis qu'elle était en train de fouiller dans son sac il s'était agité. Il semblait vouloir descendre du coussin.
Amber : Eh ! Bouge pas !
Mais il n'y avait rien à faire. Très délicatement le prit donc dans sa main de sorte à ne pas lui faire mal mais pour que sa tête dépasse.
Amber : Allez, ouvre le bec. Miam miam !
Il l'ouvrit plus dans un objectif de gazouiller mais elle en profita pour lui mettre une goutte de potion. Il arrêta de couiner. Elle prit peur.
Amber : Non ! C'est pas possible ! J'ai fait une erreur ?!
Elle le déposa au sol, mais il ne bougeait toujours pas.
Amber : Non non non non !
Elle avait les larmes aux yeux mais au bout de dix interminables secondes il se secoua et se remit à gazouiller.
Amber : Ne me refais plus jamais ça !
C'est alors que l'oiseau ouvrit enfin les yeux. Il semblait complètement perdu, mais il regardait Amber avec insistance et il poussa un petit cri. Il essaya de se mettre sur ses pattes.
Amber : Je ne pense pas que tu devrais tenter de...
Mais avant qu'elle ne puisse finir il était déjà sur ses pattes et il se déplaçait petit pas à petit pas.
Amber : T'es vachement en forme dis-moi !
Il tourna la tête vers elle et repoussa un petit cri. Elle sourit. C'était plutôt amusant de voir ce petit être tout rose en train de découvrir le monde. Il s'avança alors vers elle en ouvrant grand le bec.
Amber : Tu as faim ? Ne bouge pas alors je reviens dans dix minutes.
Elle lança un regard entendu aux oiseaux adultes puis elle descendit une nouvelle fois dans le parc pour y prendre des vers. Une fois de retour dans la volière elle le trouva en train de se batailler avec un morceau de tissu.
Amber : Qu'est-ce que tu fais ?
Il poussa un petit gazouillis puis sa tête disparut en dessous du pli. Lorsqu'elle déplia le mouchoir elle se rendit compte que c'était en réalité celui qui enveloppait sa baguette. Il était en train de picorer l'un des deux morceaux de celle-ci.
Amber : Eh ! Ne mange pas ça ! C'est pas bon le bois pour toi. Viens plutôt ici.
Elle le prit dans ses mains mais à peine fit-elle cela qu'il poussa des cris horribles.
Amber : D'accord d'accord ! J'ai compris !
Elle le re-déposa au niveau de sa baguette. Tout content il se mit dessus et la regarda en gazouillant. Il ouvrit grand le bec.
Amber : Oui maître...
Elle lui donna donc ce qu'il demandait.
Amber : T'es un petit tyran dans le fond toi...
Elle s'était allongée à plat ventre pour lui donner à manger en l'observant de plus près. Elle devra attendre d'ici la fin de la semaine pour voir les plumes qui lui poussent et ainsi déterminer de quel oiseau il s'agit.
Amber : Tyrannique et sans gêne que tu es t'es peut-être un coucou gris.
L'oiseau arrêta de manger et se déplaça vers elle. Ses cheveux roux traînaient au sol il en prit donc avec son bec et tira dessus.
Amber : Eh ! Je tiens à mes cheveux tu sais ?! C'est bon ça va je m'excuse, t'es pas un vulgaire coucou gris et j'arrête de pronostiquer à voix haute.
Il gazouilla puis re-alla au niveau de sa baguette pour jouer avec.
Pendant qu'il jouait elle en profita pour sortir son livre de Botanique et voir ce qu'elle avait raté ces dernières semaines. Elle était tranquillement en train de lire lorsque quelque chose de suspect la fit relever la tête vers l'oiseau.
Amber : Attention !
Elle souleva précipitamment l'oiseau. Celui-ci était en train de mordiller au niveau de la rupture de sa baguette et elle avait commencé à dégager une fumée. Elle soupira de soulagement en voyant qu'il n'avait rien de brûler. Elle le déposa derrière elle et prit les deux morceaux délicatement dans ses mains. Elle osa même toucher au niveau de la rupture mais rien ne se produisit. Elle décida tout de même de la ranger dans son mouchoir. L'oiseau commença à brailler.
Amber : Ah non ! Ne me fais pas de caprices ! C'est trop dangereux de jouer avec le feu !
Il commença à lui picorer les doigts.
Amber : Je m'en fiche. Je ne cède plus alors tu peux toujours continuer.
Pourtant il lui faisait quand même mal et elle se retenait de grimacer. Au bout d'un long moment il abandonna la partie, alla sur son coussin et s'y roula dedans.
Amber : Bien. Et pas de bêtises hein ? Je reviens après mes cours avec ton dîner, d'accord ?
Il ne répondit rien parce qu'il s'était endormi. Elle fit un geste aux chouettes qui le ramenèrent dans les combles.
Amber : C'est pas tout ça mais il faut aussi que j'aille manger moi !
Et elle se dirigea vers la Grande Salle.
Il ne se passa pas grand chose les jours suivants à part le fait que l'oisillon était toujours aussi tyrannique voire même de plus en plus agaçant. Il avait véritablement une obsession pour sa baguette. Elle avait beau lui donné d'autres morceaux de bois il ne voulait que celle en saule. Plus d'une fois il était entré dans son sac juste pour jouer avec. Une fois même il avait presque réussi avec ses maigres forces à rapporter un bout jusqu'à son coussin. Mais elle était toujours vigilante et à la fin l'oisillon faisait comme d'habitude : il lui tournait le dos en faisant son caca boudin. Mais elle avait appris à être autoritaire donc elle le laissait bouder dans son coin.
Elle en avait presque oublié les problèmes que les élèves de Poudlard avaient avec elle grâce à lui. Il fallait dire que ce bébé lui prenait tout son temps. Mais jeudi 30 avril tout revint à la charge lors du cours d'art de la magie noire. Elle sût que ça allait mal se passer rien qu'en voyant que des élèves de première année tous sang-mêlés étaient aussi présents.
Amycus : Voici un cours qui va faire particulièrement plaisir à notre préfète-en-chef !
Amber : Ah oui ?
Elle souriait mais intérieurement pour elle c'était une grimace.
Amycus : Vous allez vous exercer sur le sortilège de Doloris en les prenant comme cobaye.
Un grand silence s'ensuivit.
Amycus : Il vaut mieux faire souffrir que souffrir soi-même. Vous devez montrer votre supériorité ! Je vais faire passer en priorité ceux que je sais n'avoir pas assez de courage et d'estime de soi. Alors, voyons voir... Neville Londubat !
Jamais Neville ne le ferait, elle le savait bien. Même sous menace de mort jamais il ne ferait subir à quelqu'un ce qu'a subit ses parents. Elle s'attendait au pire.
Amycus : Allez, lève toi Londubat.
Il se leva et se rapprocha.
Amycus : Tu sais ce qu'il te reste à faire.
Neville : Bien entendu. Mais vous êtes bien naïf pour croire que je vais le faire.
Le professeur fit un rictus.
Amycus : Fais-le, ou c'est toi qui va le regretter.
Neville le défia du regard.
Neville : Allez vous faire voir.
Amber se retint de crier d'effroi avec les autres lorsqu'Amycus lui donna une droite en plein visage. Il ne tomba pas seulement parce qu'il se rattrapa à une table. Il se redressa et se mit encore une fois devant lui.
Amycus : Tu vas le faire maintenant Londubat ?
Le Gryffondor cracha à ses pieds. Il s'en reprit une. Il arrivait à peine à tenir debout. Elle ne voyait pas comment le sortir de là.
Amycus : Dernière chance.
Cette fois-ci il avait sorti sa baguette. Neville ne clignait pas des yeux et continuait encore de le regarder. Jamais elle n'avait été aussi impressionné par lui. En le regardant se prendre coup sur coup pour défendre ses principes, cela lui donna le courage d'intervenir.
Amber : Professeur. C'est tout de même un Sang-pur, une mauviette certes, mais un Sang-pur quand même. Il vaut mieux garder ce sang intact, en attendant de pouvoir trouver un moyen pour le faire fléchir. Tel que c'est parti vous allez le tuer avant, pas que ça m'en déplaise, mais ce serait un vrai gâchis. Il a un bon potentiel vous ne trouvez pas ?
Au bout de dix insoutenables secondes il hocha la tête en souriant et rangea sa baguette.
Amycus : Votre camarade a raison. On remettra ça une autre fois Londubat.
Son camarade ne lui jeta aucun regard le temps qu'il regagne sa place. Elle ne savait pas quoi y penser. Est-ce qu'il pensait comme Ginny qu'elle était passée de l'autre côté ou bien il continuait de croire en elle ?
Amycus : Vous savez quoi ? Afin de vous motiver et montrer l'exemple l'un des préfets en chef va le faire. Qui de vous deux se dévoue ?
Drago était déjà en train de se lever avec l'objectif de lui éviter ça qu'elle hurla presque :
Amber : Mais moi bien sûr ! Ça me manque trop de les voir se tortiller à terre !
Jamais elle ne s'était sentie aussi haïe par sa propre maison mais adorée par la majorité des Serpentard.
Par contre un problème se posa très vite : elle était absolument mauvaise en sortilège informulé avec cette baguette. Déjà que la moitié des sorts qu'elle réalisait était médiocre, elle n'allait pas réussir à la perfection celui de l'Imperium même si elle le prononçait à haute voix. Elle était à présent devant l'élève et elle essaya de lui lancer mainte fois le sortilège sans que personne ne le voit, en gardant son bras collé à son corps tout en le visant.
Malheureusement rien ne se produisit. Elle jeta un coup d'œil à la salle de classe et surtout vers Drago. Il baissa les yeux et elle suivit son regard. Sa baguette était sortie et il visait l'élève en question. Il releva le regard et lui fit un clin d'œil. Elle sentit un poids se libérer de sa poitrine. Elle regarda l'élève en question et vit qu'un voile était passé pendant une fraction de seconde dans ses yeux. Elle leva sa baguette.
Amber : Fais tes prières. Endoloris !
L'élève de Serdaigle s'effondra au sol en hurlant.
Amycus : Stop ! Cinq secondes !
Amber : Oh... déjà ?
Elle disait ça mais elle était bien plus pâle que d'habitude. Sa tête tournait même. Contre Amelia cela avait duré bien plus longtemps et la situation était bien plus horrible, pourtant là elle se sentait encore plus mal. Cette fois-ci elle ne connaissait pas l'élève c'était juste pour un cours. Il manquait vraiment une case à Carrow.
Amycus : Bien, tout le monde va y passer. Chaque jour cinq personnes vont le faire. Aujourd'hui Amber et Neville sont passés. Qui veut le faire maintenant ? Drago ? Vas-y.
Il se leva et se plaça à côté d'Amber qui ne s'était toujours pas réveillée de sa réflexion.
Drago : Hem hem. Amber je sais bien que t'as envie de recommencer mais faut savoir partager tu ne crois pas ?
Elle reprit ses esprits et retourna à sa place. Drago fit donc subir la même chose à l'un des cinq élèves de première année. Les seuls autres élèves qui passèrent furent Crabbe et Goyle et malheureusement les élèves ne simulaient pas, ce qui atteignit encore plus Amber. A la fin du cours elle se rendit aux toilettes pour passer de l'eau sur son visage. Elle espérait que tout allait bientôt se finir. Elle ne supporterait pas de voir d'autres véritables Endoloris.
En sortant des toilettes elle tomba sur Astoria.
Astoria : Tu tombes bien ! Drago a besoin de toi.
Amber : Comment ça ?
Astoria : Je sais pas. J'ai essayé de lui parler en toute amitié en voyant qu'il n'était pas dans son assiette mais il m'a dit qu'il voulait être seul. Peut-être que toi tu auras plus de chance.
Amber : Il est où ?
Astoria : Une fois dans la salle commune il a foncé dans son dortoir.
Amber : J'ai le droit d'y aller ?
Astoria : T'es préfète oui ou non ? L'inverse serait impossible mais là t'as qu'à sortir l'excuse du « je dois parler à mon collègue ».
Amber : D'accord. Merci Astoria.
Astoria : Je t'en prie.
Avant de s'en aller elle posa une dernière question.
Amber : Je sais que c'est vachement indiscret, mais pourquoi vous vous êtes quittés ?
Astoria : Disons qu'on s'est disputé lorsqu'il a fait exprès de tomber dans les escaliers. J'ai vraiment paniqué et je suis allée chercher Madame Pomfresh. Ce n'est que plus tard qu'il m'a dit que c'était pour te créer une diversion. J'ai pas vraiment apprécié tu comprends ?
Amber : Vraiment ? Je... je suis désolée... c'est ma faute...
Astoria : Absolument pas ! Il est juste idiot il aurait pu juste faire semblant et me dire d'aller chercher l'infirmière en me précisant pourquoi. Mais il a voulu que ce soit réaliste. Et puis franchement notre histoire n'allait pas tarder à se finir même s'il n'avait pas fait ça.
Amber : Pourquoi ?
Elle se rendit compte que là elle était vraiment indiscrète.
Amber : Oublie ce que j'ai dit. Je vais...
Astoria : Il en aime une autre.
Amber se retourna brusquement vers elle.
Amber : Quoi ?! Tu es sûre ?!
Astoria : Non. Mais si ce n'est pas ça alors je le déclarerais officiellement le garçon le plus bizarre que je n'ai jamais vu de ma vie.
Amber : Et c'est réciproque ?
Astoria : Je ne sais pas. Je ne côtoie pas assez la fille pour savoir.
Amber : Mais de ce que tu en as vu, tu en penses quoi ?
Elle garda le silence pendant quelques secondes.
Astoria : Je pense qu'elle l'aime aussi.
Amber soupira de soulagement.
Amber : J'espère que tu as raison. J'ai pas envie de le voir se faire rejeter par la fille qu'il aime. J'aime pas le savoir triste.
Astoria sourit.
Astoria : Toi qui n'aimes pas le savoir triste, tu y vas ?
Amber : Yes, tout de suite cheffe ! Et merci encore de m'avoir prévenue !
Astoria : Je t'en prie.
Alors qu'Amber et Astoria se séparèrent, cette dernière repensa à la discussion qu'elles avaient eu et ne put s'empêcher de rire.
Astoria : Franchement...
Elle sourit en levant les yeux au ciel.
Astoria : Ces idiots...
***
Amber arriva dans la salle commune des Serpentard. A peine était-elle entrée que Blaise vint à sa rencontre.
Blaise : Dis-moi que tu viens pour le blondinet.
Blondinet ? Elle retint un sourire.
Amber : Oui.
Blaise : Suis-moi. Même moi il veut pas me parler j'espère que t'auras plus de chance.
Il la laissa devant la porte de son dortoir. Elle entra en même temps qu'elle toqua.
Drago : Blaise, je t'ai déjà dit de me laisser tranquille.
Amber : C'est moi.
Lui qui était enroulé dans sa couverture se redressa aussitôt.
Drago : Mais qu'est-ce que tu fais là ?
Amber : Ils s'inquiètent pour toi, et moi aussi. Qu'est-ce que tu fiches enfermer dans ta chambre ? C'est moi qui suis censée faire ça normalement.
Pendant qu'elle disait ça elle s'était assise au bord de son lit.
Amber : Alors ?
Il ne voulait pas répondre.
Amber : Est-ce que... ça a quelque chose à voir avec une fille ?
Elle se sentit extrêmement mal à l'aise d'aborder ce sujet. Savoir qu'il aimait potentiellement quelqu'un ne la mettait pas à son aise, elle se sentait bizarre.
Drago : Non. Enfin... oui, en quelques sortes. Mais c'est pas ce que tu crois.
Amber : Alors dis-moi et je pourrai mieux comprendre.
Il se pinça la lèvre.
Drago : En fait, tout à l'heure ça m'a... Laisse tomber.
Amber : En art de la magie noire ? Quand Amycus nous a obligés à utiliser le sortilège de Doloris ?
Il hocha la tête.
Amber : Je sais, c'est horrible... Mais on peut rien faire d'autre à part...
Drago : Ça m'a rappelé mon impuissance quand tu as reçu toi-même le sortilège de Doloris par Bellatrix.
Elle s'arrêta. Pour la première fois elle ne savait plus quoi lui dire.
Drago : Je ne pouvais rien faire pour t'aider. Absolument rien, alors que tu étais en train d'hurler à la mort. Leur supplice à eux a duré que cinq secondes, mais je t'ai vu toi qui a subi ça pendant de longues minutes sans que je puisse rien y faire.
Elle sourit nerveusement.
Amber : C'est du passé. Maintenant il faut qu'on leur évite ça aussi. Il faut qu'on les préserve le plus possible.
Drago : Tu vas finir par mourir en faisant ce que tu fais Amber...
Il détourna le regard et passa sa manche sur ses yeux.
Il était en train de pleurer.
Il se contrôla pour la regarder droit dans les yeux.
Drago : Je ne veux pas te perdre...
Un sentiment encore non-identifié naquit dans la poitrine d'Amber. C'était la première fois qu'elle se sentait aussi... aussi... En fait elle n'avait aucune idée de ce que c'était.
Elle se rapprocha de lui et mit ses mains dans les siennes.
Amber : Je ne mourrai pas Drago.
Il sourit tristement.
Drago : Tu ne peux pas me le promettre...
Elle secoua doucement la tête.
Amber : C'est vrai, et toi non plus d'ailleurs. Alors... quoi qu'il arrive... Restons ensemble jusqu'au bout, ok ?
Il soupira puis releva la tête avec un sourire.
Drago : D'accord. Ensemble, jusqu'au bout.
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