VII - Chapitre 24 : Sombre Noël

Étonnamment elle fut un peu mieux traitée chez les Malefoy, et elle en comprit la cause. Les Carrow avaient dit qu'elle était maintenant très docile, il n'y avait donc plus besoin de la restreindre la nourriture ou autre pour qu'elle se sente en position d'infériorité. Elle n'essaya pas de montrer le contraire, elle se comporta en toutou bien gentil.

Mais malgré tout, plus le réveillon était proche, moins elle se sentait bien. L'année dernière pendant cette période elle était avec son père, qu'est-ce qu'il penserait en la sachant chez des Mangemorts ? Il paniquerait, c'était sûr. C'était le premier Noël qu'elle passerait sans lui, même en cinquième année il était venu au 12 square Grimmaurd. Et il aurait pu faire la même chose l'an dernier, mais il avait préféré qu'ils soient seuls tous les deux et jamais elle n'avait autant profité de lui que ce Noël. Une pensée lui vint à l'esprit.

Amber : Il savait que c'était son dernier Noël ?

Elle secoua la tête. Bien sûr que non il ne le savait pas. Il n'avait pas prévu de se faire tuer par Rogue à la fin de l'année. Mais malgré tout une larme coula le long de son visage.

Le matin du réveillon Drago vint la voir. Il n'avait que très peu parler depuis qu'ils étaient ici. Ils étaient encore en froid à cause de leur dispute.

Drago : Je dois te prévenir : ce soir on organise une petite sauterie. Des amis de mes parents seront là. Il faut donc que tu sois sous ton meilleur jour.
Amber : Ça signifie quoi « sauterie » chez les Malefoy ?
Drago : Fais comme si c'était le bal de Noël en quatrième année, mais en plus mondain.

Elle leva les yeux au ciel.

Amber : Bah bien sûr... Et tu m'expliques avec quoi je m'habille ? Aux dernières nouvelles toutes mes tenues qui correspondent sont à Poudlard.
Drago : Rogue les a rapportées. Elles sont rangées dans ma chambre. Viens en choisir une.

Elle était scandalisée.

Amber : Rogue fouille dans mes affaires en plus ?! Et puis il est hors de question que je porte un truc qui a touché ses sales mains !

Drago soupira.

Drago : Fais pas d'histoire s'il te plaît et suis-moi. C'est pour ton bien. Moi m'en fous si t'es pas habillée pour ce soir je crains rien. Par contre toi tu vas retourner à la case départ.

Finalement elle se leva en grognant et suivit Drago jusqu'à sa chambre. Elles étaient toutes sur son lit. Il y en avait trois, toutes a elle. La bleue qu'elle aurait dû porter au bal, une noire et enfin la fameuse robe magique vert pin. Elle se regarda dans le miroir en mettant les robes devant elle une à une. Mais elle n'avait vraiment pas le cœur à ça. Elle adorait s'habiller pour une soirée d'habitude, mais elle détestait cette soirée.

Amber : Choisis laquelle je prends.
Drago : Pardon ?
Amber : Tu préfères laquelle ?

Il était un peu décontenancé.

Drago : Bah... la noire ça te fait trop stricte. La bleue est plutôt bien, mais le vert pin c'est ce qui va le mieux avec tes cheveux. Et puis j'ai comme l'impression que pour la bleue il faudrait faire des retouches.
Amber : Va pour la verte alors.

Elle se tourna vers lui en fronçant les sourcils.

Amber : T'es très au courant des goûts et des couleurs en matière de vêtement toi.

Il haussa les épaules.

Drago : L'une des premières choses qu'on m'ait apprise c'est la première impression que tu donnes, et tout se base sur les vêtements que tu portes. En un regard tu peux déterminer de quelle classe sociale vient la personne et si elle a du goût.
Amber : Et à quel âge on t'a appris ça ?
Drago : Quatre, cinq ans dans ces eaux-là.
Amber : C'était quoi après ?
Drago : Comment bien te comporter en société. Les bonnes manières et tout ça. Sans oublier savoir danser sur tout.

Elle pencha la tête.

Amber : Comment se fait-il que tu t'es retrouvé dans ce club de danse Moldu ?
Drago : Aucun sorcier ne propose ce genre de service. Donc mes parents ont décidé de prendre le meilleur du meilleur pour compenser le fait que ce soit Moldu.

Elle resta silencieuse.

Drago : Et toi tu arrives comme une fleur un mois après mon inscription, pile quand on étudiait les slows ! Et comme t'avais mon âge on nous a mis ensemble directement.

Oui, c'était vraiment une coïncidence...

Drago : Tous mes indicateurs me disaient « Ne fréquente pas cette fille, danger ! ». Donc comme mes parents me l'avaient appris je ne te respectais pas.
Amber : Sans blague ! Tu crois que je ne l'avais pas remarquée ? Je me suis effondrée en larmes quand je suis rentrée chez moi. J'ai dit à mon père que je ne voulais plus jamais...

Elle venait de se rendre compte de ce qu'elle avait avoué.

Drago : Vraiment ? Je... je suis désolé de ce que je t'ai fait subir...

Elle fit un geste vague de la main.

Amber : Le plus important c'est que ça se soit amélioré au fil du temps. Mais si mon père ne m'avait pas forcé à y aller j'aurais abandonné au premier cours. D'ailleurs c'était bien la première fois qu'il m'obligeait à faire quelque chose... Avant ça j'avais fait des milliards de sport et comme je lui disais que j'aimais pas il arrêtait et me cherchait un autre sport. Mais cette fois-ci il avait été strict en me disant que je devais faire un effort. Maintenant que j'y pense c'était bien la seule fois que je ne me plaignais pas du sport en lui-même mais plutôt de ceux avec qui j'étais.

Il fit un mince sourire.

Drago : S'il n'avait pas insisté on ne serait jamais devenu amis.
Amber : Ça c'est sûr...

Ils se regardèrent puis Amber s'avança vers la porte.

Amber : A ce soir alors.
Drago : Ouais, à ce soir...

Elle partit. Pendant ce temps Drago s'assit sur son lit et se frappa le crâne.

Drago : Mais quel imbécile j'étais ! Tout ça parce que je...

Il s'arrêta dans sa phrase et secoua la tête.

Drago : C'est pas le moment de penser à ça... Pense à la soirée de ce soir.

***

Pour ne pas être en retard Amber se fit prête une heure en avance. Elle n'avait vraiment fait aucun effort, elle avait juste mît sa robe et coiffer ses cheveux avec une brosse. Elle était devant son miroir en train d'arranger ses cheveux lorsque quelqu'un toqua à sa porte.

Amber : Entrez.

Elle se tourna en même temps que la porte s'ouvrît et elle eut la surprise de voir que c'était Narcissa qui était présente.

Narcissa : Tu es...

Elle l'observa de haut en bas et ne put s'empêcher de faire un mince sourire d'émerveillement.

Narcissa : Bien sûr que tu es prête, et ravissante en plus de ça.

Elle la remercia bien qu'elle était surprise de recevoir un compliment de sa part. La mère de Drago s'approcha d'elle et l'observa plus attentivement.

Narcissa : Il manque juste un collier pour mettre en avant ton décolleté.

Amber fit non avec ses deux mains en reculant.

Amber : Mais je n'ai aucune envie de mettre en avant mon décolleté !
Narcissa : Ne bouge pas.

Elle partit et revint deux minutes plus tard avec un écrin.

Narcissa : Qu'est-ce que tu penses de ça ?

Elle ouvrit l'écrin et Amber manqua de souffle. Il contenait un magnifique collier en argent dont a son bout pendait une topaze impériale taillée en poire.


Amber : Ça... ça a dû vous coûter une fortune ! C'est pas donné les topazes impériales...
Narcissa : Tu t'y connais en pierre précieuse à ce que je vois.
Amber : Vu que mon prénom en est une c'est normal que je me renseigne sur ce sujet.
Narcissa : Tu as raison.

Elle le sortit de l'écrin.

Narcissa : Tourne-toi.

Elle prit quelques secondes à comprendre ce que ce « tourne-toi » voulait dire.

Amber : Quoi ? Non ! Il est hors de question que je porte cette merveille !
Narcissa : Fais-moi plaisir.

C'était juste une demande sans arrière-pensée. En cet instant-là Narcissa Malefoy lui faisait penser à Molly Weasley. En se pinçant la lèvre elle se retourna et se laissa faire.

Narcissa : Magnifique...

La Gryffondor se regarda aussi dans la glace et ne sut pas quoi dire. Le collier lui allait à merveille, il ajoutait de la lumière à sa tenue.

Narcissa : Je ne peux pas le porter car je ne peux pas le mettre en avant avec mes cheveux blonds, mais avec tes cheveux roux c'est parfait. Sans compter cette robe ! Tout s'accorde magnifiquement bien. C'est décidé, tu le porteras pour cette soirée.
Amber : Non ! Je... je peux pas... Ce n'est pas le mien...
Narcissa : Je te le prête, tu as juste à me le rendre à la fin. Et puis c'est complètement sans contrepartie, je te l'assure !

Amber mit la topaze sur sa main puis se regarda une nouvelle fois dans le miroir. Elle voulait vraiment voir ce que ça faisait de porter quelque chose de si beau pendant une soirée.

Amber : D'accord...
Narcissa : Parfait ! Et pourrais-tu me rendre un service ?
Amber : Bien sûr.
Narcissa : Peux-tu aller voir où en est Drago ? Il faut que je finisse de me préparer moi-même et comme tu es déjà prête...
Amber : Il n'y a aucun souci, j'y vais.
Narcissa : Merci.

Amber se rendit donc dans le chambre de Drago où elle toqua. N'obtenant aucune réponse elle entrebâilla la porte et vit de la lumière en dessous de la porte de sa salle de bain. Elle entra donc et toqua à celle-ci.

Drago : Oui ?
Amber : C'est moi, ta mère veut savoir si tu es prêt.
Drago : J'arrive, je viens juste de finir.

Il joignit le geste à la parole en ouvrant sa porte se retrouvant ainsi juste devant Amber.

Drago : Oh... Hum... tu es... ravissante !
Amber : Merci, toi non plus t'es pas mal.

Elle avait dit ça en regardant son costume, par contre elle ne put retenir un sourire en voyant sa tête. Il avait exactement la même coupe qu'en première année, tout aplati vers l'arrière.

Amber : Mais c'est pas vrai ! Tu mets toujours une couche astronomique de gel ! En plus si c'est pour les aplatir au maximum tes cheveux c'est bien moche...
Drago : Je dois paraître soigné.
Amber : Soigné ou coincé du cul ? Regarde.

Elle passa une main dans ses cheveux, relevant ainsi quelques mèches.

Amber : C'est déjà plus cool comme ça !

Drago se retourna pour se regarder dans la glace.

Drago : Tu te rends compte du temps que j'ai mis pour les coiffer parfaitement ?
Amber : C'est normal que ça fait bizarre, j'ai pas fini.

Cette fois-ci elle s'y mit a deux mains et elle ébouriffa tous ses cheveux. Drago mit beaucoup trop de temps pour réagir et s'éloigner. Tout son travail capillaire précédent avait disparu sous l'action de la jeune fille. Il ressemblait à présent à un hérisson.

Drago : Mais tu te fiches de moi ?! C'est encore pire !
Amber : Arrête de partir toutes les deux secondes alors ! Il faut que je réarrange encore une dernière fois ! Fais-moi confiance !

Elle le fit asseoir de force sur le bord de sa baignoire et elle finit son travail. Elle fit faire à ses cheveux un mouvement sur le côté avec du volume sur le dessus au lieu de les aplatir vers l'arrière.

Amber : Voilà ! Au moins t'es soigné et cool, pas soigné et coincé du cul.

Il se leva et se regarda dans le miroir.

Drago : Tu t'es améliorée c'est vrai...
Amber : Comment ça ?
Drago : Quand on était petits tu t'amusais avec mes cheveux en me disant que t'allais me faire un truc « plus cool ». Sauf qu'à la fin ça donnait l'impression que je venais juste de sortir de mon lit.

Elle sourit.

Amber : C'était l'époque où je m'amusais à reproduire des coupes vues dans des magazines moldus. Et le problème c'est que je n'ai pu m'exercer que sur des cheveux longs, t'étais la seule personne avec des cheveux courts que je connaissais et qui acceptait !
Drago : J'acceptais pas du tout !
Amber : Bah alors t'étais ma grosse victime. Tu préfères quelle version ?
Drago : En fait c'est vrai mais je viens de me rappeler que je voulais bien te laisser faire !
Amber : Eh bah voilà !

Ils se regardèrent en souriant.

Amber : Bon, on descend ?
Drago : Ouais allons-y.

Mais au niveau des escaliers Drago la prévint :

Drago : Il y aura beaucoup de Mangemorts, certains ne le sont pas mais soutiennent leurs actes. Alors fais vraiment attention à ce que tu dis.
Amber : Je m'en suis sortie jusqu'à là, c'est pas une soirée qui va tout foutre en l'air.

Il fronça les sourcils en se retenant de sourire.

Drago : C'est quoi ce langage ?
Amber : Roh tais-toi !

Et elle amorça la marche.

***

La « petite sauterie » n'avait rien de petit ni d'une sauterie. Comme l'avait dit Drago c'était très, très mondain. Tous les hommes étaient en noirs et la plupart des femmes aussi. Elle était bien la seule à avoir une robe verte, et en plus de ses cheveux roux elle sortait bien du lot. Ce faisant, elle fut invitée plus d'une fois à danser. Cela la répugnait au plus au point de danser avec des adeptes de la magie noire mais elle prit sur elle. Et plus elle dansait, plus on remarquait son talent et plus on avait envie de l'inviter. Elle en avait plus que marre et elle commençait vraiment à être fatiguée. Heureusement pour elle Drago la sauva d'une énième invitation.

Drago : Je suis sûre qu'elle serait ravie d'accepter votre invitation, mais je dois m'entretenir avec elle d'une chose des plus importantes.

Et le prétendant à être son cavalier parti.

Amber : Merci.
Drago : Mais je t'en prie. Champagne ?

Elle prit la flûte qu'il lui tendait. Elle n'avait encore jamais bu de ce liquide doré qu'elle savait cher. Elle trempa ses lèvres et elle le trouva extrêmement bon.

Amber : Pas mal.
Drago : Tu fais l'affront à ce champagne de juste lui dire qu'il est « pas mal » ? Franchement tu pourrais...
Astoria : Drago !

Sortie de nulle part, la Serpentard de cinquième année se jeta dans les bras de Drago.

Drago : Astoria ! Je ne pensais pas que ta famille et toi alliez venir.
Astoria : Ouais on est désolés on est un peu en retard. Je suis tellement contente de te voir le jour de Noël !

Elle mit ses mains de part et d'autre de la tête du blond et la rapprocha de la sienne pour l'embrasser.

La flûte que tenait Amber éclata dans ses mains.

Drago interrompit le baiser pour se tourner vers elle.

Drago : Ça va ?!
Astoria : Par Merlin ! Rien ne t'est rentré dans les doigts j'espère ?!

Elle ne comprenait pas elle-même comment elle avait fait. Elle regarda sa main et retira délicatement un morceau de cristal qui s'était planté dans sa main. Elle se retint de toutes ses forces d'émettre un bruit pendant qu'elle le retirait. Par contre une fois retiré ça saignait toujours.

Amber : C'est où que vous rangez vos bandages ?
Drago : Laisse-moi faire.

Il sortit sa baguette et exécuta un sortilège de soin qui referma sa blessure. Astoria prit sa main pour vérifier qu'elle n'avait plus rien.

Astoria : C'est parfait Drago ! Par contre Amber maintenant il faut que tu fasses gaffe à ta poigne, ça casse facilement le cristal.
Amber : Ouais ouais pas d'inquiétude.

C'est alors qu'un jeune homme de vingt ans fit son apparition. Il était châtain clair avec des yeux gris.

Robert : Vous vous prénommez Amber si je ne m'abuse ? Le mien est Robert Hawking. Me feriez-vous l'honneur de m'accorder cette danse ?

Drago fronça les sourcils. Comment ses parents avaient-ils pu l'inviter malgré sa réputation ?

Drago : Tu m'en vois navré Robert mais je ne pense pas que...
Amber : Avec plaisir.

Elle prit la main qu'il lui tendait. Drago ne put même pas lui dire un mot qu'elle était déjà sur la piste de danse avec lui.

Elle ne savait pas ce qu'il lui avait pris. Elle avait accepté le premier venu juste pour ne pas rester avec les deux amoureux. Elle voulait tout sauf tenir la chandelle.

En tout cas Drago ne la quittait tellement pas des yeux depuis qu'elle était partie avec lui qu'Astoria s'agaça.

Astoria : Laisse-la s'amuser un peu Drago ! Elle n'a pas besoin d'un chaperon.

Drago espérait sincèrement que tout ce qu'il avait entendu sur ce Robert Hawking était faux. Il se retourna vers sa petite-amie et tâcha d'arrêter de penser à elle.

***

Amber n'arrêtait pas de danser avec Robert. A la première pause elle alla se désaltérer. Elle avait prévu de prendre un verre d'eau mais Robert lui tendit une flûte de champagne.

Robert : Tenez.
Amber : Non merci. Quand j'ai soif je préfère de l'eau.
Robert : Autant allier la soif avec le plaisir de boire quelque chose d'aussi bon non ?
Amber : Non vraiment. J'ai pas envie de...

Mais quelque chose capta son regard. Drago et Astoria en train de danser mais aussi en train de s'embrasser. Elle changea d'avis et prit la flûte de champagne qu'elle vida d'un coup.

Robert : Eh bien ! Vous avez une bonne descente !

Amber commençait déjà à avoir un peu mal à la tête. Elle était à présent un peu plus décontractée. Cette fois-ci c'est elle qui tira Robert sur la piste de danse.

Si Amber avait bu sa potion d'Instinct elle n'aurait jamais fait ça et elle aurait arrêté de danser avec lui.

Maintenant à chaque pause elle buvait une coupe entière de champagne sans aucun remord étant donné qu'elle était encouragée à chaque fois par Robert. Elle avait à présent l'esprit tellement embrumé qu'elle disait tout ce qu'il lui passait par la tête.

Amber : Tu ressembles un peu à mon ex... Sauf que lui il avait de beaux yeux bleus perses ! Toi c'est gris nuageuuuxxxx...
Robert : Vraiment ? Je suis flatté.
Amber : De rien de rien ! Et puis avant qu'on se mette ensemble on a aussi dansé comme ça et on a failli faire ça !

Et elle l'embrassa. Une fois qu'elle eut repris son souffle elle fit un sourire moqueur.

Amber : Y'a pas que Drago qui peut embrasser des personnes mignonnes quand il le veut !

Robert fit un sourire en coin.

Robert : Tu te débrouilles bien mieux que lui. Tu veux le rendre jaloux ?
Amber : Nan m'en fiche de le rendre jaloux. De toute façon pourquoi il serait jaloux ?
Robert : Très bien très bien. Alors que dirais-tu de lui montrer que tu es bien meilleure que lui ?
Amber : Ah ouais vu comme ça... Je veux bien ! Comment on fait ?
Robert : Suis-moi.

Il l'emmena hors de la piste de danse et continua son chemin jusqu'à un couloir qui débouchait sur une pièce déserte.

Amber : S'il n'est pas là Drago comment il peut voir que je suis meilleure que lui ?
Robert : Tu n'auras qu'à lui raconter.

Elle secoua la tête.

Amber : Nul ton plan, il me croira jamais. Je préfère encore danser. Allez on y va.

Elle allait partir mais il était devant la porte.

Robert : Allez quoi ! Tu veux pas jouer à un jeu ?
Amber : Quel jeu ?

C'est alors qu'il la souleva et l'embrassa à pleine bouche. Il l'assied sur une table toujours en l'embrassant et faisant en sorte d'empêcher ses jambes de se refermer en mettant les siennes entre. Bien qu'Amber se laissait faire au début là elle ne voulait plus. Elle rompit le baiser et fronça les sourcils.

Amber : Je suis pas assez bourrée pour me laisser faire à ce point. Dégage avant que je m'énerve.
Robert : Ah oui et qu'est-ce que tu vas faire ?
Amber : Faire ce que mon père m'a dit de faire si un garçon m'embête.
Robert : Vas-y si tu...

Elle venait de lui donner un énorme coup de poing dans les parties génitales. Il se plia en deux sous la douleur ce qui permit à Amber de pouvoir sauter du bureau et de se diriger vers la porte de sortie.

Robert : Tu t'arrêtes ici.

Elle s'arrêta et se retourna vers lui sans pouvoir s'en empêcher. Il avait sorti sa baguette qui était pointé vers elle.

Robert : Maintenant approche-toi.

Il ne remuait pas une seule lèvre. Et encore une fois, elle obéit. Elle était sous le sortilège de l'Imperium mais elle était bien trop saoule pour mettre toute son énergie pour résister. Une fois en face de lui il lui mît une énorme gifle qui la fit tomber à terre. Cette gifle réveilla son subconscient qui commença à combattre le sortilège interdit.

Robert : Relève-toi.

Elle se releva. Mais alors qu'il voulait lui donner une nouvelle gifle elle réussit à reculer légèrement, ses ongles griffèrent donc son visage.

Robert : A ce que je vois tu parviens quand même à résister hein ?

Il prit sa gorge avec une main et la plaqua contre le mur.

Avec toute sa volonté elle glissa une main dans les plis de sa robe. Sa main rencontra ce qu'elle cherchait. Elle pointa cette chose vers Robert sans avoir aucune idée de quoi faire, toute sa concentration étant accaparée par le simple fait de la pointer vers lui. Mais elle agit toute seule, il se retrouva expulser à l'autre bout de la pièce.

Elle reprit une grande inspiration. Elle avait retrouvé le contrôle d'elle-même. Elle regarda sa main qui tenait sa baguette. Sa baguette en bois de saule, pas celle de l'école qu'elle n'avait pas le droit d'emporter en dehors de l'établissement. Sa baguette venait d'utiliser un sort sans qu'elle ne le demande et sans la brûler.

Robert : Je. Vais. Te. Tuer.

Il s'était relevé bien plus vite qu'elle ne l'imaginait et se dirigeait vers elle à une vitesse ahurissante qu'elle n'avait pas calculé. Il était en face d'elle avant qu'elle ne le comprenne. Elle ferma les yeux s'attendant à recevoir un coup qui allait lui faire perdre conscience. Mais il ne se passa rien. Enfin, elle ne comprenait pas pourquoi il y avait toujours autant de bruit dans la pièce. Elle ouvrit les yeux et la première chose qu'elle vit c'est une énorme droite venant d'un homme qui s'abattait sur le visage de son agresseur l'étalant au sol pour de bon.

Ce sauveur se tourna alors vers elle et se rapprocha.

Rogue : Vous allez bien ?

Elle avait beau voir et revoir sa tête et repasser en boucle ce qu'il lui avait dit elle ne pouvait toujours pas croire que c'était Severus Rogue en face d'elle. Elle fit la seule chose qu'elle put faire avec l'alcool qu'il lui restait dans le sang.

Amber : Hein ?

Voyant qu'il n'obtiendrait rien d'elle il prit sa main et l'emmena en dehors de cette pièce. Ils allèrent jusqu'à la salle de fête mais bien à l'écart des autres.

Rogue : Est-ce qu'il a tenté de... de faire quelque chose ?

Elle essaya de se frotter les yeux pour vérifier qu'elle ne rêvait pas mais elle se fit mal en le faisant. Elle se parla à elle-même.

Amber : Il n'est pas là... Je n'ai pas embrassé l'autre qui a tenté de me violer ni de me tuer... Je n'ai rien fait de tout cela. Je suis en train de dormir. Oui c'est ça, je suis en train de dormir. Dodo, l'enfant do, l'enfant do dormira bientôt...

Mais Rogue était toujours à côté d'elle.

Amber : Ok je rêve pas... Qu'est-ce que vous faites ici ?
Rogue : Et vous ? Qu'est-ce que vous étiez en train de faire avec ce type ?! Je vous croyais assez intelligente pour repérer des hommes qui ont d'autres intentions derrière la tête lorsqu'ils sont gentils avec une femme !
Amber : Et vous alors ? C'est quoi vos autres intentions ? Pourquoi vous faites semblant de faire comme si vous vous foutiez de moi alors que c'est totalement l'inverse ?
Rogue : Lord Voldemort veut que...
Amber : Vous lui avez menti lorsque vous lui avez dit que vous vous fichez de moi ! Alors ne me mentez pas à moi Severus !

Des larmes incontrôlées lui montèrent aux yeux.

Amber : Et moi c'est la même chose ! Je vous fais confiance parce qu'elle me dit de le faire ! Et je la crois ! POURQUOI VOUS NE POUVEZ PAS ÊTRE MÉCHANT POUR DE VRAI ?!

Elle explosa en larmes devant lui laissant l'ancien professeur de Potions complètement décontenancé.

Rogue : Tu... tu as raison... Je...

Il déglutit.

Rogue : Je ne voulais pas... Mais je devais...

Il soupira.

Rogue : Oui je tiens à toi Amber.
Amber : Mais pourquoi ?!

Il la regarda puis rebaissa la tête.

Rogue : Je sais que je suis un monstre, mais pas au point de ne pas vouloir sauver à tout prix un bébé d'un an de la mort... Ce qu'il a fait... À la seconde où je t'ai vu je...

Il serra les poings.

Amber : Est-ce que... est-ce que vous êtes de son côté ?
Rogue : Pourquoi cette question ?

Elle regardait dans le vide.

Amber : De toute façon demain je ne me souviendrai de rien et je continuerai à vous détester. J'en n'ai pas l'air mais je suis complètement déchirée. Le mélange entre l'alcool, les coups que j'ai reçues ainsi que l'expérience traumatisante que j'ai vécu sont bien assez pour tout me faire oublier cette nuit. Alors je me dis... autant soulager votre conscience.

Elle le regarda droit dans les yeux.

Amber : Est-ce que mon père serait mort du maléfice de la bague quoi qu'il arrive ?
Rogue : Oui.
Amber : Vous a-t-il, en sachant cela, demandé de le tuer pour que vous soyez toujours crédible auprès de Vous-Savez-Qui ?

Il prit quelques secondes.

Rogue : Oui.

Il ajouta.

Rogue : Comment en es-tu parvenue à cette conclusion ?

Elle le regarda avec un sourire. Elle s'approcha de lui et déposa sa main sur sa poitrine, au niveau de son cœur.

Amber : Parce que je sais que jamais tu ne m'aurais trahi Severus, jamais. J'ai confiance en toi même si... même si tu n'es qu'un sale connard parfois. Mais un connard qui ne me trahira jamais...

Avec la main qui était sur sa robe de sorcier elle serra de toutes ses forces son vêtement.

Amber : Je te crois Severus Rogue quand tu me dis que tu n'es pas méchant.
Rogue : Je n'ai jamais dit ça.

Elle sourit.

Amber : Vraiment ? Pourtant tes yeux si.

Et elle lâcha tout, complètement tout. Mais Rogue la rattrapa avant qu'elle ne s'écrase au sol. Alors qu'elle était inconsciente dans ses bras il la regarda avec tendresse.

Rogue : Merci Amber...

Et il lui embrassa affectueusement les cheveux.

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