VII - Chapitre 16 : Une rebelle maussade
Après le cours de Botanique et le déjeuner, elle avait donc celui de Sortilèges qu'elle craignait. Elle venait de le remarquer, mais elle n'avait plus la baguette de l'imposteur qui s'était fait passer pour elle. Elle n'avait plus que sa baguette originelle, celle qui ne l'écoutait plus. Et bien entendu ils devaient s'exercer à lancer un sort qu'ils avaient appris l'an dernier, soit le sortilège pour faire animer un objet. Le professeur avait disposé un balai à chaque élève pour qu'ils essaient.
Amber prit sa baguette d'une manière mal assurée. Elle la pointa vers le balai, mais se ravisa au dernier moment. Elle était sûre qu'elle allait encore la brûler, et elle n'avait aucune envie de ne plus pouvoir écrire pour ces prochains jours. Sa main avait déjà pris un temps fou à guérir, elle n'avait pas envie de recommencer. Mais ce faisant, le professeur Flitwick vint la voir.
Flitwick : Je m'attendais à ce que vous ayez déjà réussi Miss Dumbledore. Un problème ?
Elle n'avait aucune envie de lui dire que sa baguette ne l'écoutait plus. Elle mentit donc.
Amber : Ce n'est pas ma baguette habituelle, et j'ai l'impression que celle-ci refuse catégoriquement de m'écouter.
Flitwick : Mais qu'avez-vous fait de la vôtre ?
Amber : Je l'ai cassée sans le vouloir il y a un mois.
Le professeur la regarda d'un air triste.
Flitwick : J'en suis désolée, c'était pourtant une baguette d'exception comme je n'en avais jamais vu auparavant ! En tout cas vous avez de la chance, l'école dispose de baguette de rechange en cas de souci depuis l'incident du professeur Lockhart. Elles sont plus dociles que celle que vous possédez, mais néanmoins vous n'obtiendrez pas les mêmes résultats que si c'était votre propre baguette.
Amber : Ce n'est pas grave. Du moment que j'arrive à lancer des sorts ça me va...
Il hocha la tête puis se dirigea vers une armoire où il prit une baguette et lui donna. Elle le remercia et commença à la prendre en main. C'était vraiment pas le mieux mais elle n'avait rien d'autre.
Le cours se termina ainsi et ils se rendirent au cours d'études des Moldus qui était en commun avec les Serdaigle. Devant la salle Amber retrouva l'une de ses camarades qui avait l'air stressé.
Lauren : Tu penses que ça se passera comment ?
Amber : Complètement différemment de ce que l'on a l'habitude.
Lauren : Mais où est passé le professeur Burbage ?
Amber : Je suis sûre que tu sais déjà ce qui lui est arrivé...
Lauren déglutit et se contrôla pour ne pas pleurer.
Lauren : Les monstres...
La rousse hocha lentement la tête.
Serdaigle et Gryffondor entrèrent donc tous dans la classe d'Alecto Carrow. Celle-ci commença directement en demandant qui avait pris cette option les années précédentes. Seuls six élèves, deux de Gryffondor et quatre de Serdaigle levèrent la main. Elle fit un rictus en voyant qu'Amber figurait parmi eux.
Alecto : Cela ne m'étonne pas. Quoi qu'il en soit sachez que tout ce que vous avez appris depuis que vous avez pris cette option est erroné. Étant donné que c'est votre dernière année, nous ne pourrons jamais rattraper le retard pris dans cette matière, mais je vais vous inculquer les idées principales.
Un élève de Serdaigle leva la main.
Kyle : Donc les moldus n'utilisent pas l'électricité pour alimenter leurs appareils électroniques ?
Amber : Penses-tu ! Ils sont bien trop sous-évolués ! Ils en sont certainement encore dans leur caverne à taper des cailloux les uns contre les autres.
Kyle se retint de ne pas éclater de rire.
Kyle : Ah oui, tu as certainement raison, suis-je bête !
Ce petit manège n'était pas pour plaire au professeur qui se planta devant Amber.
Alecto : Vous continuez votre cirque je vous sors expressément de ce cours pour ensuite vous donner une punition adéquate.
Amber ne répondit rien. Alecto se recula et continua son cours.
Alecto : Dans la forme ce que vous avez appris n'est pas faux, c'est le fond qui faut revoir. Les moldus ne sont pas des êtres fascinants, ce sont des êtres répugnants, indignes des sorciers que nous sommes. Ils sont inférieurs à nous, et nous nous devons de leur montrer et de toujours se le rappeler. En plus d'être bien moins intelligents que nous, ils sont beaucoup moins évolués, bien entendu pas au point que votre camarade la laisser suggérer. Mais un mode de vie à la moldue ne sera jamais encouragé, ce serait indigne d'un sorcier.
Amber voulait se taire, elle le voulait vraiment, mais elle voulait lui balancer une vérité en face.
Amber : Pourtant il y a bien un point où les moldus sont bien plus évolués que nous.
Le professeur se retourna très lentement vers elle avec un sourire faux.
Alecto : Plait-il ?
Amber : Oui, au niveau de la communication par exemple. Nous utilisons encore des lettres et des Patronus pour nous transmettre des messages. Selon la distance, nous recevons le message plus au moins rapidement. Et après pour faire parvenir notre réponse rebelote, encore un hibou à envoyer ! Ce qui fait que juste pour une réponse il faut au minimum dix minutes. Or les moldus arrivent à établir une communication en moins de dix secondes pour ensuite pouvoir dialoguer entre eux comme s'ils étaient en face. Je vous le donne dans le mil : ça s'appelle le téléphone. Juste à savoir le numéro de votre ami qui peut habiter à des kilomètres de chez vous et vous l'avez au bout du fil ! N'est-ce pas merveilleux ? Et ne me comparez pas ça avec les discussions par les feux de cheminée, il n'y a pas plus barbare de plonger sa tête dans le feu pour la faire apparaître dans la maison de l'autre. Quelle position inconfortable cela doit être ! Alors que là, vous pouvez être assis tranquillement sans prise de tête.
La plupart hochèrent la tête en murmurant.
Parvati : Elle n'a pas tort, j'ai déjà entendu parler des téléphones, ça a l'air révolutionnaire !
Amber : Après je suis d'accord que sur presque tous les autres point les moldus n'ont absolument pas les moyens les plus efficaces notamment au niveau des transports, bien que même si la voiture va beaucoup moins vite qu'un bon transplanage elle permet néanmoins de transporter beaucoup plus de passager à la fois tout en étant moins dangereux.
Alecto frappa sur la table de la rousse.
Alecto : Vous avez fini votre petit exposé sur ces êtres inférieurs ?
L'élève la regarda avec un sourire.
Amber : Non, j'ai oublié de dire que les Moldus ont une tête bien moins grosse qu'une certaine sorcière en face de moi.
Elle l'avait cherchée.
Ce n'était pourtant que son premier jour de cours et elle était déjà en retenue. Elle devait faire une dissertation sur en quoi les moldus étaient inférieurs aux sorciers et franchement elle s'en fichait. Elle avait adoré la défier ainsi pendant son cours, surtout en voyant que la plupart des élèves la soutenaient bien qu'ils ne disaient rien. Elle n'avait pas eu le droit à son dîner non plus, mais elle s'en fichait.
Elle fit donc son devoir très sérieusement. Mais en même temps qu'elle expliquait en quoi ils étaient inférieurs sur certains points, elle rajoutait très discrètement par quels moyens ils essayaient de palier à leur problème. Sans jamais le dire, elle disait qu'en gros que si la magie disparaissait du jour au lendemain, les sorciers ne vaudraient plus rien. Alecto ne la laissa sortir que lorsqu'elle jugea la longueur du parchemin suffisant. Amber se dirigeait donc vers la sortie mais celle-ci l'attrapa et enfonça ses ongles dans sa peau.
Alecto : Sachez bien une chose, nous arriverons à vous dompter. Alors continuez à faire la maligne, bientôt vous n'en aurez plus l'occasion.
Amber se dégagea d'un coup sec et sans dire un seul mot elle partit.
Amber : Tu vas voir que je suis pas à Gryffondor pour rien moi...
La lionne se rendit donc dans la volière. Elle aimait bien faire la rebelle mais bon il fallait bien se donner une limite par jour. Et qu'elle ne fut pas sa surprise en découvrant que Rogue était dans la volière.
Amber : Il est quoi, une heure du matin ? Vous avez pas mieux à faire que me surveiller ? Genre par exemple... dormir ?
Rogue : Je voulais simplement vérifier que vous respectiez votre punition. Je dormirai encore plus sereinement en pensant au fait que vous mourrez de froid.
Amber : Vous avez une obsession avec moi ou quoi ? Faut vous faire soigner. Et puis désolée le sadomasochisme c'est pas mon truc, en plus du fait que vous êtes bien trop vieux pour moi.
Elle s'allongea dans un des coins de la volière et passa son bras en dessous de sa tête pour s'en servir de coussin. Rogue était toujours là.
Amber : Vous allez me regarder dormir ? Parce que là on va atteindre le comble de la perversité.
Il soupira de lassitude puis se dirigea vers la sortie. Mais avant de partir il se retourna une dernière fois.
Rogue : Vous devriez vraiment faire... laissez tomber.
Et il partit sans avoir pu terminer sa phrase. Ce n'était pas ça le plus choquant, c'était de le ton de la voix qu'il avait employé. Il semblait... préoccupé, même, et elle n'osait y croire, inquiet. Mais elle secoua vigoureusement la tête.
Amber : C'est une ordure de la tête aux pieds.
Elle essaya ensuite de dormir mais elle n'y arrivait pas. Le vent était vraiment désagréable et elle avait froid. Elle garda les yeux ouverts et regarda les chouettes et hiboux qui partaient et revenaient avec leur butin de chasse. Certains la regardaient d'un air intrigué, se demandant certainement ce qu'elle faisait ici. Commençant vraiment à trembler Amber détacha sa cape pour s'en servir de couverture, mais ça ne changeait pas grand chose à la donne. Cette cape était tellement mince que c'était comme si elle ne l'avait pas. Elle entendit alors un battement d'ailes juste à côté de sa tête. Elle se tourna et vit qu'un hibou s'était posé juste à côté d'elle.
Amber : Hey... ça va ?
Elle lui caressa gentiment la tête et il se laissa faire en hululant de bonheur tout en se rapprochant.
Bientôt, plusieurs chouettes et hiboux se posèrent à côté d'elle pour se frotter contre elle.
Amber : Vous êtes mignons... mais vous inquiétez pas pour moi, repartez chasser c'est mieux pour vous.
Ils firent complètement l'inverse. Ils se collèrent à elle et ne bougèrent plus. Elle ne comprit pas pourquoi ils faisaient ça jusqu'à ce qu'elle se rende compte qu'elle ne tremblait plus de froid. Elle se sentait même plutôt bien niveau température. Elle sentit des larmes de reconnaissances aux coins de ses yeux.
Amber : Merci... vous êtes vraiment gentils...
Elle ferma les yeux et put enfin trouver le sommeil en se sentant entourée et aimée.
***
Amber se réveilla à sept heures. Elle en avait donc dormi six et elle avait encore deux heures avant le début des cours. Franchement c'était plutôt pas mal comme score par rapport à ces derniers temps.
Sa punition disait de dormir ici, pas de rester ici jusqu'au début des cours. La Grande Salle n'ouvrait pour le petit-déjeuner qu'à partir de huit heures moins le quart. Elle décida d'aller à la bibliothèque après avoir remercié les oiseaux. Elle s'assit juste à une table et profita du silence. En fermant les yeux, elle avait l'impression de se revoir avec Hermione en train de réviser et même débattre de ce qu'elles lisaient, avec les garçons qui faisaient les idiots à côté d'elles. Plus d'une fois ils ont failli tous se faire renvoyer par Mme Pince, mais comme elle aimait beaucoup Amber et Hermione elle les laissait. Cela semblait être il y a des années, alors qu'ils étaient encore là il y a quelques mois. Les choses changeaient trop vite...
Elle soupira et se leva. Cela la rendait triste de repenser à ça, sachant que maintenant que de leur quatuor il n'y avait plus qu'elle à Poudlard. Mais elle préférait largement être seule en pensant à ce qu'il aurait pu leur arriver s'ils étaient restés ici. Elle ne comprenait même pas comment elle s'en sortait aussi bien. C'était un mystère.
Elle décida d'aller prendre l'air. Elle était juste devant la porte principale de Poudlard. Une fois là elle ne savait pas vraiment quoi faire. Elle voulait aller dehors sans aucun objectif en tête. Elle commença à marcher sans but.
Elle se rendit alors compte qu'elle se dirigeait au pied de la tour d'Astronomie. Elle s'arrêta en prenant conscience de cela. Elle leva la tête pour voir son sommet.
Dumbledore : Severus... S'il vous plaît...
Rogue : Avada Kedavra !
Elle détourna son regard de la tour avec un sanglot. Même de loin, elle se revoyait en haut de la tour, voyant son père disparaître de son champ de vision alors qu'il tombait de la tour, déjà mort. Elle se revoyait se rapprochant de son corps, lui touchant le visage sans qu'il ne réagisse, sachant pertinemment qu'il ne réagirait plus jamais, mais ne voulant pas se l'admettre.
Elle regarda alors du côté du lac où au milieu de celui-ci sur un petit îlot, son cercueil en marbre blanc reposait.
Amber : Tu me manques...
Elle tourna les talons pour aller prendre son petit-déjeuner.
***
Ginny : Ça va ? T'as réussi à dormir ?
Elle hocha la tête.
Amber : Je préfère la volière aux cachots pour te dire la vérité...
Ginny : Parce qu'il y a les hiboux et les chouettes je parie.
Amber : T'as tout compris.
La plus jeune des Weasley esquissa un sourire.
Ginny : Sinon tu devrais faire plus attention à toi. Arrête de vouloir énerver les mauvaises personnes.
Amber : Je ne supporte pas Alecto, pas ma faute.
Ginny : Ouais mais demain tu as Amycus. Et si tu as une retenue avec lui je pense pas que ce sera une dissertation.
Amber : Comment peux-tu connaître mon emploi du temps ?
Ginny : J'ai demandé au professeur McGonagall. Pour que je puisse garder un œil sur toi.
Amber : Je peux garder un œil sur moi-même, je te remercie.
Elle haussa les épaules.
Ginny : Si tu le dis. Ah oui, je tenais à te prévenir. Rogue veut me voir ce soir dans mon bureau.
Amber : Pardon ?!
Elle avait arrêté toute activité pour la regarder droit dans les yeux.
Amber : Et pourquoi ??
Ginny : Je sais pas. Mais certainement pour me demander des nouvelles de Ron. Tu sais, il est atteint par l'éclabouille le pauvre...
Elle savait bien que ce n'était pas le cas mais par contre elle ne savait pas que c'était ça l'excuse officieuse. Elle joua le jeu.
Amber : J'espère qu'il va se remettre...
Ginny hocha la tête.
Ginny : Ouais... Bon, je te laisse à ta matinée préférée.
Amber : Comment ça ?
Elle leva un sourcil.
Ginny : Tu regardes ton emploi du temps des fois ? Tu n'as que Potions ce matin pendant trois heures.
Amber : Oh cool !
Ginny leva les yeux au ciel en souriant.
Ginny : Toi alors...
Elles se quittèrent et Amber rejoignit sa salle de Potions en profitant pour regarder son emploi du temps :
(NDA : je me suis trompée c'est pas DCFM mais Art de la magie noire, mais grosse flemme de refaire l'emploi du temps juste pour ça)
En fait cette journée était juste la meilleure de la semaine. Tous les autres jours elle tombait sur l'un des Carrow. Elle soupira et arriva devant sa salle. Elle était véritablement la seule Gryffondor. L'année dernière il n'y avait qu'elle et ses amis qui avaient décidé de continuer les Potions. Par contre elle retrouva Ernie McMillan l'un des seuls Poufsouffle.
Ernie : Salut.
Amber : Salut...
C'était assez étrange. Amber et Ernie se parlaient les années précédentes seulement parce que celle-ci sortait avec son meilleur ami, Justin Finch-Fletchey. Mais depuis qu'ils avaient rompu ils ne s'étaient pas adressés la parole. Elle prit la parole.
Amber : Tu as des nouvelles de Justin ?
Ernie : Aux dernières nouvelles vu qu'il est un né-Moldu il a décidé de se cacher lui et sa famille.
Amber : Il a bien fait...
Il hocha la tête.
Elle tourna la tête en entendant des gens arrivaient. C'était les Serpentard, parmi lesquels figuraient Blaise, Pansy, Théodore et bien entendu Drago. Ce dernier lui adressa un mince sourire en la voyant.
Slughorn : Tout le monde est là ? Entrez.
Ils s'installèrent comme l'an dernier, mais ce faisant sur un îlot il n'y avait que deux élèves.
Slughorn : Je voudrais faire des groupes à peu près équilibré. Quelqu'un parmi les Serdaigle ou les Serpentard veut-il se porter volontaire ? Sinon je désignerai moi-même.
Pansy : Mais franchement, qui voudrait aller avec cette minable ?
Drago : Je me porte volontaire.
Pansy : Quoi ?! Mais... Drago !
Slughorn : Très bien Drago allez-y. Et je vais faire comme si je n'avais rien entendu Miss Parkinson.
Il prit donc ses affaires pour s'asseoir juste à côté d'Amber avec Ernie en face qui le regardait d'un air méfiant. Le blond ne se préoccupa pas de lui et s'adressa à Amber.
Drago : J'ai décidé de ne plus faire semblant de ne pas être ton pote.
Amber : Tu pouvais pas choisir pire moment.
Drago : Pourquoi ?
Amber : Ils vont tous vraiment croire que je suis une Mangemort.
Drago : Alors tu découvriras tes vrais amis et les faux qui ne te connaissent pas.
Elle sourit, amusée.
Amber : T'as pas tort.
Drago : Dis carrément que j'ai raison. Ça flattera mon ego.
Elle pouffa.
Amber : T'es bête quand tu veux.
Il sourit en retour. Ernie qui était juste en face avait l'impression d'être dans un monde parallèle. Depuis quand ils s'entendaient aussi bien ?
Slughorn : Bien. Alors nous allons commencer cette année avec une potion qui me semble plus que nécessaire ces temps-ci. Je veux bien entendu parler d'une potion hilarante qui a les mêmes effets que le sort Rictusempra. C'est une potion qui est quand même assez compliqué à préparer. Alors je demanderai la plus grande concentration de votre part.
Il était à peine en train d'afficher la préparation au tableau qu'Amber avait déjà commencé à préparer ses ingrédients. Drago fit un sourire en coin sans rien dire. Décidément elle adorait vraiment les potions.
Elle se mit donc au travail sans même regarder le tableau. Elle devait travailler sa mémoire, chose qu'elle n'avait pas travaillé depuis bien trop longtemps.
Ainsi la potion prenait une heure à être préparée. Avec tous les feux des chaudrons il faisait vraiment chaud dans la salle. Le professeur leur avait donc fourni des verres d'eau afin qu'ils puissent se rafraîchir.
Amber finit donc avant tout le monde. Elle avait prélevé d'un échantillon dans un flacon mais elle avait utilisé un bêcher pour transvaser la potion à l'intérieur. Elle était en train de regarder son flacon sous toutes les coutures pour vérifier la couleur selon la lumière lorsqu'elle repéra un mouvement inhabituel. Drago était en train de boire quelque chose. Elle en lâcha son flacon qui se brisa au sol pour tenter de l'arrêter.
Amber : Non ne bois pas ça !
Mais trop tard. Il avait confondu son verre d'eau avec le bêcher d'Amber. Il la regarda en haussant un sourcil ne voyant pas le problème.
Drago : Qu'est-ce qu'il y a ? C'est quoi le problème ?
A peine cinq secondes plus tard ses lèvres s'étirèrent en un grand sourire.
Drago : Ah, je vois.
Il commença alors à pouffer en essayant tant bien que mal de se retenir, mais c'était impossible. Il commença alors à rire en se tenant les côtes. Il était tellement éclaté de rire qu'il dut s'allonger au sol et même se rouler par terre.
Slughorn : A ce que je vois il y a eu un petit accident.
Amber : Il a bu ma potion comme si c'était un verre d'eau.
Slughorn : Ah. Et comme je peux le constater elle est assez puissante. Je vais chercher l'antidote avant que le pauvre garçon ne meurt de rire. Les autres vous pouvez continuer.
Ce qu'il demandait était littéralement impossible. Les rires de Drago pouvaient s'entendre de l'extérieur de la salle. Il arrivait parfois à aligner des mots dans son hilarité.
Drago : Y'a... Y'a pas à dire Amber ! T'es trop forte !
Amber : Tu pouvais pas regarder ce que tu prenais ?
Drago : Pfffff... J'avais trop soif ! J'ai, j'ai pris le premier truc sous la main.
La rousse avait beaucoup de mal à garder son sérieux. Il parlait mais comme ses paroles étaient entrecoupées de rire c'était compliqué de ne pas rire aussi. Surtout qu'elle devait bien se l'avouer, Drago était plutôt mignon quand il riait.
Amber : Économise ton oxygène. Tu vas tomber dans les pommes.
Mais on aurait dit que Drago avait aussi avalé un clown.
Drago : T'imagine mon père ? « Qu'est-ce que tu fiches ici au sol ?! Et la réputation des Malefoy ?! ».
Il dut s'interrompre pour rire une nouvelle fois. Amber était vraiment sur le point d'exploser elle aussi.
Drago : Mais papa ? T'aimes pas ma reconversion en serpillère ?
Il n'y avait rien d'hilarant, mais il avait pris une voix d'un petit garçon fautif. Amber ne put pas se retenir plus longtemps. Elle éclata de rire à son tour sans parvenir à s'arrêter.
Le professeur Slughorn revint à ce moment-là.
Slughorn : Amber ? Vous en avez pris aussi ? Bon, chaque chose en son temps. Prenez ceci Drago.
Il fit boire à Drago l'antidote. Mais bien qu'il avait agi il continua de rire tout comme Amber.
Slughorn : Eh bien alors ? Qu'est-ce qui se passe ?
Amber essaya de retrouver son calme. Elle en pleurait.
Amber : Non, c'est juste que...
Elle repensa à la voix de Drago et elle était repartie pour un tour. Ce n'est qu'au bout de cinq longues minutes qu'ils se calmèrent.
Amber : Ouah... Pardon, mais j'ai pas ri comme ça depuis...
Elle grimaça.
Amber : Bref, vous savez.
Drago se redressa en se grattant la tête ne sachant quoi dire. Le professeur changea le sujet de la conversation.
Slughorn : Bien, en tout cas Amber je pense qu'il n'y aura aucune objection à ce que je vous donne la note maximale pour la préparation de cette potion. Si vous me permettez je vais en garder quelques fioles.
Amber : Mais faites.
Slughorn : Je vous remercie. Les autres vous devez avoir fini. Vous me prélèverez un échantillon de votre préparation que vous étiquetterez à votre nom.
Ils continuèrent ensuite sur de la théorie pendant deux heures puis ils sortirent de la salle.
Drago : Bon, on se voit la prochaine fois, bye !
Et il rejoignit sa bande.
Amber le regarda s'éloigner avec un petit pincement au cœur. Après tout, il était le premier à l'avoir fait rire depuis si longtemps, et ce n'était pas rien pour elle. En y repensant elle avait encore un sourire.
Il n'y avait vraiment que lui capable de ce miracle chez elle.
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