VI - Chapitre 9 : Le collier
Durant les semaines qui suivirent ils ne virent le père d'Amber que deux fois. Sa fille avait essayé de l'intercepter à ces moments là mais avant qu'elle ait pu le faire il avait déjà disparu de son champ de vision. C'était extrêmement frustrant.
Ils étaient maintenant mi-octobre le jour de leur première sortie à Pré-au-Lard. Au petit-déjeuner Ginny apporta un mot de la part de Dumbledore à Harry.
Harry : C'est le prochain cours de Dumbledore ! Lundi soir !
Amber grommela un peu.
Amber : Et à ce que je vois il n'est pas là aujourd'hui.
« Comme d'habitude » pensa-t-elle.
Ils allèrent donc à Pré-au-Lard sous le vent glacial. Ils se réfugièrent bien vite chez Honeydukes où Harry se fit intercepter par le professeur Slughorn qui était déçu qu'il ne puisse jamais venir à ses soirées à cause des entraînements de Quidditch. En réalité Harry faisait exprès de les programmer en même temps que les soirées du professeur. Ils décidèrent ensuite d'aller aux Trois Balais. Ils remarquèrent que deux hommes étaient devant le café, Amber les reconnut tous les deux : il s'agissait de son oncle et de Mondingus. Alors qu'ils s'approchaient les deux hommes se séparèrent et Harry reconnut enfin Mondingus qu'il interpela. Pendant qu'ils lui parlaient Amber en profita pour rattraper son oncle qu'elle attrapa par le bras. Celui-ci se retourna d'un geste brusque avec un air méfiant au visage, mais ses traits se détendirent en voyant qu'il ne s'agissait que d'Amber.
Abelforth : Qu'est-ce que tu veux ?
Amber : Je sais que vous n'aimez pas tellement me voir et que vous n'aimez pas entendre parler de votre frère. Mais est-ce que par le plus grand des hasards vous sauriez ce qu'il est en train de préparer ?
Abelforth : Comment ça ?
Amber : Il s'éclipse pendant des jours de Poudlard, je m'inquiète pour lui... Il ne me dit plus rien...
Abelforth : Et tu penses qu'il en dit plus à moi ?
Amber : Je sais pas ! Mais je ne sais plus vers qui me tourner... Aucun professeur ne semble savoir ce qu'il fait, alors je me suis dit que peut-être qu'il informe son frère...
Abelforth : Eh bien tu as tort, il ne m'informe pas plus que toi.
Amber soupira.
Amber : D'accord, c'est pas grave. Merci de m'avoir accordé de votre temps, je vais rejoindre mes amis à présent. Je vous souhaite une bonne journée.
Elle s'inclina légèrement puis elle alla rejoindre ses amis mais surtout un Harry en colère. Il suffisait toujours qu'elle s'éclipse deux secondes pour qu'elle rate toute l'action. Il était littéralement en train d'étrangler Mondingus contre le mur du pub, celui-ci était en train de devenir bleu foncé.
Harry : Vous avez pris ça dans la maison de Sirius ! Cette coupe portait les armoiries des Black.
Mondingus : Je... non... quoi ?
Harry : Qu'est-ce que vous avez fait, vous êtes retourné chez lui la nuit où il est mort et vous avez tout pillé ?
Mondingus : Je... non...
Harry : Rendez-moi ça !
Voyant que ses amis étaient beaucoup trop sur le choc pour essayer de retenir Harry, Amber décida de dégager Harry physiquement de Mondingus avant qu'il ne l'asphyxie complètement. Harry, ne s'attendant pas à ce qu'Amber le pousse, relâcha Mondingus qui en profita pour transplaner.
Harry : Amber mais qu'est-ce que... REVENEZ ESPÈCE DE VOLEUR !
Tonks : Ça ne sert à rien Harry.
La métamorphage qui avait vu la scène de loin venait d'arriver à leur côté. Elle dit à Harry que cela ne servait à rien, Mondingus était sûrement déjà à Londres. Mais Harry était complètement furieux qu'il ait pu voler des objets à Sirius.
Tonks : Oui, d'accord. Il n'empêche que tu ne devrais pas rester dehors par ce froid.
Et elle leur fit franchir la porte des Trois Balais. Dès qu'il fut à l'intérieur, Harry laissa exploser sa colère.
Harry : Il a volé des objets qui étaient à Sirius !
Hermione : Je sais, Harry, mais ne crie pas, s'il te plaît, les gens nous regardent. Allez vous asseoir, je vais vous apporter à boire.
Harry fulminait toujours et montra son désaccord quant au comportement d'Amber.
Harry : Tu aurais dû me laisser faire !
Amber : Mais oui c'est ça pour que tu te retrouves avec une mort sur la conscience ? Je peux comprendre que tu sois en colère Harry mais ça ne vaut pas le coup d'étrangler quelqu'un.
Harry continua de fulminer même lorsque Hermione revint à leur table quelques minutes plus tard avec quatre bouteilles de Bièraubeurre.
Harry : L'Ordre ne peut donc pas surveiller Mondingus ? Ils ne peuvent pas au moins l'empêcher de voler tout ce qui lui tombe sous la main quand il est au quartier général ?
Hermione lui pria de se taire en voyant que deux personnes dont Zabini les regardaient.
Hermione : Je te comprends, Harry, moi aussi, ça m'énerverait je sais que ce qu'il a volé t'appartient...
A la mort de Sirius Harry était devenu le nouveau propriétaire du 12 square Grimmaurd.
Harry : Oui, ça m'appartient ! Pas étonnant qu'il n'ait pas été très content de me voir ! Je vais raconter à Dumbledore ce qui se passe, il est le seul qui fasse peur à Mondingus.
Hermione : Bonne idée. Ron, qu'est-ce que tu regardes ?
Ron : Rien.
Il était en réalité en train de regarder Mme Rosmerta dont il avait toujours eu un faible.
Hermione : J'imagine que « rien » est partie derrière chercher d'autres bouteilles de whisky Pur Feu ?
En entendant son ton de voix irrité, Amber jeta un petit regard en coin à son amie qui le remarqua bien. Comprenant où elle voulait en venir elle se calma immédiatement et afficha même un sourire. Ils burent donc tous leur bouteille de Bièraubeurre et lorsqu'ils eurent fini ils décidèrent de rentrer à l'école.
Ils étaient juste derrière Katie et son amie Leanne, mais à mesure qu'ils avançaient les deux filles commencèrent à élever la voix l'une sur l'autre.
Katie : Tu n'as rien à voir avec ça, Leanne !
La poursuiveuse de Gryffondor avait un paquet dans la main. Alors que Harry essuyait ses lunettes Leanne voulut prendre de force le paquet de son amie. Celui-ci se déchira et d'un seul coup Katie s'éleva dans les airs. Ses cheveux tournoyaient autour de sa tête, fouettés par le vent féroce, mais elle avait les yeux fermés et son visage était vide de toute expression. Alors qu'elle était à deux mètres du sol elle poussa un horrible hurlement. Ses yeux s'ouvrirent et ce qu'elle voyait, ou ce qu'elle ressentait, lui causait manifestement une terrible angoisse. Amber se précipita vers elle très vite suivit par Leanne et elles essayèrent de la faire redescendre en lui agrippant les chevilles. Mais Amber dut bien vite la lâcher car elle ressentit une insupportable douleur dans son épaule. Les garçons arrivèrent à leur tour pour essayer de la faire redescendre mais au moment où ils voulurent lui prendre les chevilles elle retomba et ils la rattrapèrent. Mais elles se tortillaient toujours à tel point qu'ils avaient du mal à la maintenir. Ils l'allongèrent par terre où elle se débattit avec force en continuant de hurler, apparemment incapable de les reconnaître.
Harry : Restez ici ! Je vais chercher des secours !
Il partit en courant vers le château. Pendant ce temps Katie était allongée au sol et Amber aussi. Cette dernière avait horriblement mal à son épaule. Elle se força à se mettre en position assise et se pencha au dessus de Katie qui se tortillait toujours autant.
Amber : C'est de la... de la... de la magie noire... Rogue, il faut Rogue... Il sait com—
Elle ne put terminer sa phrase car d'un seul coup Katie se jeta sur elle en lui agrippant les deux épaules. La même douleur indescriptible réapparut au niveau de son épaule et elle se mit à hurler de douleurs tant c'était insupportable.
Amber : LÂCHE-MOI !
La douleur commençait à s'étendre tout le long de son corps. Ron essaya de dégager Katie de force mais il ne parvint pas à la détacher tant elle s'agrippait fort à la fille du directeur. Amber ne dut son salut qu'à Hagrid qui parvint avec sa force à la soulever et la mettre sur son épaule, Harry était allé le prévenir. Le demi-géant se mit à courir en direction du château, la Gryffondor se tortillant toujours sur son épaule.
Hermione : Amber ! Amber ! Tu vas bien ?!
Elle respirait avec difficulté mais elle hocha quand même la tête. Elle fit un signe de la tête en direction de Leanne, Hermione comprit. Elle se précipita vers elle et la prit par les épaules.
Hermione : Leanne, ça s'est passé d'un coup ou bien...
Leanne : C'est arrivé quand ce paquet s'est ouvert.
Elle montra d'une main tremblante un scintillement vert d'un collier dans la neige juste à côté d'Amber. Ron avança sa main, en voyant ça Amber rassembla ses forces pour le plaquer au sol à l'opposé du collier.
Harry : C'est pas vrai ! Heureusement que tu l'en as empêché Amber !
Harry s'accroupit a son tour mais juste pour regarder le collier.
Harry : J'ai déjà vu ça. Exposé chez Barjow et Beurk il y a très longtemps. L'étiquette disait que le collier était ensorcelé. Katie a dû y toucher.
Il leva la tête vers Leanne qui s'était mise à trembler de tout son corps.
Harry : Comment Katie l'a-t-elle eu ?
Leanne : C'est pour ça qu'on se disputait. Elle l'avait quand elle est sortie des toilettes, aux Trois Balais, elle a dit que c'était une surprise pour quelqu'un à Poudlard et qu'elle devait le remettre en mains propres. Elle paraissait bizarre quand elle m'a raconté ça... Oh, non, oh, non, je parie qu'on lui a jeté le sortilège de l'Imperium et je ne m'en suis même pas rendu compte !
Leanne fut à nouveau secouée de sanglots et Hermione lui tapota doucement l'épaule.
Hermione : Elle ne t'a pas dit qui le lui avait donné, Leanne ?
Leanne : Non... elle ne voulait pas... et moi, je lui ai répété qu'elle était idiote, qu'il ne fallait pas l'emporter à l'école mais elle refusait de m'écouter... alors, j'ai essayé de le lui prendre des mains... et... et...
Leanne poussa une plainte désespérée.
Hermione : On ferait bien de revenir à l'école. Nous irons voir comment elle va. Viens...
Harry retira son écharpe et enveloppa le collier. Pendant ce temps Ron se releva et tendit une main à Amber pour l'aider à se relever aussi. Une fois sur ses deux jambes sa tête se mit à tourner.
Amber : Tu vas devoir m'aider à marcher... J-je vais pas tenir...
Ron lança un coup d'œil inquiet à ses deux amis qui ne savaient pas pourquoi elle était dans cet état non plus.
Ron : Ok je te tiens, surtout ne me lâche pas.
Harry menait la marche tandis que Hermione réconfortait Leanne et que Ron aidait Amber à marcher. Son épaule lui faisait encore mal, mais beaucoup moins que lorsque Katie la tenait. Sur le chemin ils croisèrent le professeur McGonagall qui avait appris la nouvelle, il les emmena tous dans son bureau une fois après avoir pris le collier enveloppé par l'écharpe. Elle le posa sur son bureau en faisant bien attention à ne pas le toucher puis demanda à ses élèves de lui raconter exactement ce qu'il s'était passé. Amber n'avait pas besoin de l'aide de Ron pour tenir debout, elle s'appuyait sur une chaise juste pour être sûre de ne pas tomber. Une fois que Leanne eut raconté son côté de l'histoire elle l'envoya à l'infirmerie pour que Mme Pomfresh lui donne de quoi se calmer. Elle demanda aux quatre amis ce qu'il s'était passé une fois que Katie eut touché le collier.
Harry : Elle s'est élevée dans les airs. Puis elle s'est mise à hurler et elle est retombée par terre. Professeur, est-ce que je peux aller voir le professeur Dumbledore, s'il vous plaît ?
La porte du bureau s'ouvrît une nouvelle fois sur Rogue.
Rogue : Le directeur est absent jusqu'à lundi, Potter.
Le professeur McGonagall le regarda d'un air inquiet.
McGonagall : Comment va Miss Bell ?
Rogue : J'ai fait ce que j'ai pu mais elle a été conduite à Ste Mangouste. Il faut que je voie ce collier.
Le professeur de Métamorphose lui montra l'objet sur la table. Rogue sortit sa baguette et éleva l'objet dans les airs pour l'examiner.
McGonagall : Qu'en pensez-vous Severus ?
Rogue : Je pense que... Miss Bell a de la chance d'être encore en vie.
Harry : Elle a été ensorcelée. Je connais Katie, jamais elle n'aurait emporté ce collier avec elle pour l'offrir à quelqu'un en sachant ce qu'il faisait.
McGonagall : Oui, elle a été ensorcelée.
Harry : Par Malefoy.
Il n'avait pas pu se retenir. Les deux professeurs le regardèrent d'un air incrédule.
McGonagall : C'est une très grave accusation Potter.
Rogue : En effet, vous avez des preuves ?
Harry : Je le sais, c'est tout.
Rogue : Vous le savez et c'est tout ? Encore une fois Potter vous faites preuve de...
Il s'interrompit. La cause ? Amber venait juste de s'effondrer au sol sans aucune raison.
Hermione : Amber !
Elle serrait son épaule et respirait avec difficulté. Elle avait mal, très mal. Elle ne comprenait pas ce qu'il se passait. Les deux professeurs s'agenouillèrent à côté d'elle avec inquiétudes. Rogue regarda les amis de la rousse.
Rogue : Il y a-t-il eu des signes avant coureurs ou vient-elle juste de réagir comme cela sans aucune raison ?
Hermione : Elle a touché Katie juste après qu'elle ait touché le collier pour essayer de la faire redescendre. Après une fois à terre Katie s'est jetée sur elle et elle a commencé à hurler de douleurs dès qu'elle l'a touchée. Ron a dû l'aider à marcher pour qu'elle revienne avec nous.
Amber avait de plus en plus de mal à respirer et de plus en plus mal. La douleur s'étendait dans tout son corps. Elle dit la seule chose qui lui venait à l'esprit :
Amber : Papa... je veux voir papa...
Amber avait peur. Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Elle avait l'impression de se consumer de l'intérieur sans qu'elle puisse rien y faire. Tout ce qu'elle voulait c'était voir son père, voir quelqu'un qu'elle aimait par dessus tout, voir la personne qui était toujours là lorsqu'elle était malade. Elle pleurait de douleurs et de peur. Elle avait l'impression de mourir. Sa directrice de maison mit une main sur sa joue.
McGonagall : On va l'appeler, d'accord ? Il va venir pour toi.
Amber hocha la tête.
Amber : Et Drago... j-je suis désolée si... si... si je...
Rogue : Je sais exactement ce que tu es en train de faire Amber mais tu n'en as nullement besoin. Si tu as quelque chose à dire à quelqu'un ce sera en face.
Il se tourna vers sa collègue.
Rogue : Je vais devoir voir ce qu'elle a, pendant ce temps il faut que vous préveniez son père.
Le professeur McGonagall se leva et sortit de son bureau. Rogue dénuda alors l'épaule droite d'Amber.
Rogue : S'il te plaît Amber, enlève ta main.
Il l'avait dit d'un ton extrêmement calme. La Gryffondor s'exécuta. En voyant ce qu'il y avait les trois amis se retinrent d'hurler d'horreur pour ne pas effrayer leur amie. Sa peau était rouge vif et cette rougeur commençait à s'étendre tout autour de sa tache de naissance. Des cloques commençaient à se former. Amber avait tellement mal qu'elle commençait à tourner de l'œil.
Rogue : Je sais que tu n'aimes absolument pas cette idée Amber, mais tu dois aller à Ste Mangouste toi aussi.
Harry : Mais qu'est-ce qu'elle a ?!
Rogue : Quelque chose que je ne peux pas arrêter malgré mes compétences en magie noire. Je vais la conduire à l'hôpital. Dès que le professeur McGonagall reviendra vous lui expliquerez la situation. Je n'ai pas une seule seconde à perdre.
Il souleva Amber dans ses bras qui était dans un état second. Il utilisa la cheminée du bureau pour aller directement à Ste Mangouste. Mais avant que les guérisseurs ne la prennent en charge, Amber qui ne savait même plus si elle était encore consciente ou non lui agrippa sa robe de sorcier au niveau de son cœur et lui dit :
Amber : Je te fais confiance Sev... erus... Parce que jamais tu ne me... tu ne me...
Son bras tomba ballant le long de son corps. Elle avait atteint ses limites : elle sombra dans l'inconscience.
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