Une semaine après le début des vacances, Amber était en train d'écrire une lettre à son petit-ami tard le soir pour la lui envoyer le lendemain. Une fois fini elle se coucha tranquillement.
Mais à peine dix minutes après elle se leva en sursaut. La cause ? Son père venait de crier, de douleur. Elle se précipita alors dans son bureau situé juste au-dessus de sa chambre. Elle fracassa presque la porte et ce qu'elle vit la laissa pétrifier d'effroi. Son père était assis contre son bureau, se tenant la main, l'épée de Gryffondor reposant au sol à côté de lui avec un objet ressemblant à une bague qui était fissurée. Le plus inquiétant était son père, il semblait sur le point de défaillir. Elle se précipita à ses côtés.
Amber : Papa ! Papa ! Qu'est-ce qui s'est passé ?! Reste avec moi ! Reste avec moi je te dis !
Elle sortit sa baguette et elle regarda autour d'elle pour voir s'il n'y avait personne d'autre dans la pièce.
Amber : Qui est là ?! Montrez vous !
Dumbledore : Amber.
Il parlait d'une voix beaucoup trop calme pour être vraie. Elle se retourna vers lui.
Amber : Où est-ce qu'il est ?! Dis-moi !
Dumbledore : Personne. Il n'y a personne.
Elle lâcha sa baguette sachant qu'il n'y avait aucun danger pour l'examiner. Il tenait avec insistance sa main droite.
Amber : Montre-moi. Tout de suite !
Il dégagea sa main gauche et ce que vit Amber la laissa pétrifiée d'effroi. Son auriculaire était noir, comme brulé, pourri. Pire, elle avait l'impression que cette pourriture s'étendait.
Amber : Comment on stoppe ça ?! COMMENT ?!
Son père la regarda avec un mince sourire.
Amber : Fumseck aide le !
Mais il se contenta de pousser une plainte.
Dumbledore : Il ne peut pas. Maintenant écoute moi.
Jamais elle n'avait aussi bien obéit à un ordre de son père.
Dumbledore : Va à l'Impasse du Tisseur et trouve...
Amber : Comment ?
Il regarda la cheminée. Amber se leva immédiatement et prit la poudre de cheminette dans une main. Elle dit l'endroit que son père avait dit et jeta la poudre. Elle se retrouva dans une pièce presque laissée à l'abandon. Il était impossible de savoir dans quel état étaient les murs étant donné qu'ils étaient recouverts de livres. Par contre les meubles étaient vieux et éliminés, comme si l'endroit n'était habité qu'occasionnellement. Amber ne s'attarda absolument pas sur la déco pour crier à plein poumons :
Amber : IL Y A QUELQU'UN ?????
Elle entendit un bruit de pas précipités et vit le professeur Rogue débouler par une porte.
Rogue : M-mais ? Qu'est-ce que vous faites ici ?!
Elle n'essaya pas de comprendre non plus ce que son professeur de Potions faisait ici.
Amber : Papa ! Il faut l'aider !
Il ne réfléchit pas plus qu'elle et il la suivit sur le chemin de Poudlard. Il découvrit alors la scène à laquelle avait assisté Amber. Il alla au chevet du professeur et examina immédiatement sa main.
Amber : Par pitié, dites-moi que vous pouvez faire quelque chose !
Un échange silencieux sembla s'effectuer entre les deux hommes. Ils se regardaient dans les yeux, le père d'Amber fit un très léger non de la tête, seul Rogue semblait comprendre à quoi ce « Non » faisait référence. Il se tourna alors vers la Gryffondor.
Rogue : Ecoutez-moi attentivement. Je vais l'installer dans un des fauteuils et lui procurer les premiers soins nécessaires. Pendant ce temps vous allez courir à mon bureau prendre les ingrédients que je vais vous dire.
Il énuméra alors une douzaine d'ingrédient et dès qu'il eut fini Amber descendit à son bureau. Elle revint en cinq minutes.
Amber : J'ai tout ! Qu'est-ce que je fais ?!
Rogue : Vous faites en sorte de tenir votre père éveillé pendant que je fais la potion.
Amber : Non non non non non ! Dites-moi la recette je vais la faire et puis vous vous continuez avec vos enchantements pour éviter que cette chose ne s'étende trop vite !
Rogue : Ce n'était pas une demande mais un ordre Amber ! Vous êtes incapable de faire une potion dans cet état, aussi douée que vous êtes. Alors pour l'instant vous faites ce que je vous dis !
Elle faillit s'énerver mais si elle le faisait ils allaient perdre du temps. Elle obéit donc et s'agenouilla à côté de son père en prenant sa main valide. Les larmes retenues depuis si longtemps lui montèrent alors aux yeux.
Amber : S'il te plaît, s'il te plaît papa... ne meurs pas... S'il te plaît...
Dumbledore : Je ne vais pas mourir aujourd'hui, je te promets...
Cela la rassura et elle sécha ses larmes avec sa manche de pyjama. Mais il continua.
Dumbledore : Mais si un jour je dois mourir Amber, je veux que tu me rendes un service ma chérie.
Amber : Ne dis pas ça !
Dumbledore : Mais que tu le veuilles ou non un jour je vais mourir, et ce bien avant toi. Alors s'il te plaît, écoute moi.
Elle hocha la tête.
Dumbledore : Le jour de ma mort, je veux qu'en mon honneur tu fasses le plus beau Patronus que Poudlard n'ait jamais connu.
Amber : Et comment je pourrais, hein ?! Je ne sais déjà pas en faire un en condition normale, alors le jour de ta mort ? J-je serai bien incapable de faire ce que tu me demandes, je veux dire... je... je serais bien trop triste, ce serait impossible...
Il lui fit un sourire compatissant.
Dumbledore : Tu sais Amber, même lorsque les temps sont des plus sombres, il y a toujours un moyen de trouver de la lumière, il suffit de la chercher, elle n'est jamais bien loin.
Elle fit un rire nerveux.
Amber : Si j'ai bien compris ta métaphore je devrais chercher quelque chose de joyeux à ta mort ?
Dumbledore : Si tu le vois comme ça, c'est ton choix. Mais Amber, promets-moi de le faire.
Amber : Papa...
Son expression avait beau être légère, Amber pouvait voir que les yeux de son père exprimaient la tristesse, même une sorte de résignation. Mais quelque restait toujours : sa détermination. Elle ne pouvait pas lui dire non, elle ne voulait pas lui dire non.
Amber : Même si je n'ai jamais réussi à en faire un correctement, je te promets que le jour de ta mort je ferai le plus beau Patronus que Poudlard n'ait jamais connu.
Ils se regardèrent dans les yeux, c'était comme s'ils avaient passé un contrat rien qu'en se regardant.
Rogue : C'est prêt.
Il ramena une coupe remplit d'une potion dorée.
Dumbledore : Maintenant Amber je voudrais que tu ailles dans ta chambre sans faire d'histoire.
Amber : Quoi ?! Mais c'est hors de question !
Dumbledore : Je me disais bien que tu allais dire ça.
Rogue regarda Dumbledore.
Rogue : Je n'ai pas eu le temps de les prévenir.
Dumbledore : Ce n'est pas grave, que ce soit maintenant ou deux jours après ne change pas grand chose pour Molly et Arthur. Ce sera impoli c'est vrai, mais nous n'en avons pas le choix.
Amber : Il est hors de question que j'aille au Terrier alors que tu es dans cet état ! Tu ne m'obligeras pas à y aller si je n'en ai pas envie !
Dumbledore : Je crains bien que si Amber. Quand tu seras là-bas je te prie de ne pas t'étendre sur ce qui m'est arrivé, d'accord ? Même à tes amis.
Amber : Je ne vais nulle part, c'était pas assez clair ?!
Il lui fit un sourire désolé.
Dumbledore : Je te souhaite des bonnes vacances ma chérie.
Elle allait encore une fois contester lorsqu'elle sentit des serres lui agrippaient son tee-shirt. Elle eut en vision un mur de flammes avec une impression de douce chaleur. Elle s'écrasa alors dans le salon des Weasley. Elle prit quelques secondes à comprendre ce qu'il s'était passé et trouva Fumseck qui était en train de la regarder depuis le canapé.
Amber : Ramène-moi tout de suite là-bas !
Elle se jeta sur lui mais il disparut au dernier moment en poussant un cri qui ressemblait à un rire.
Amber : FUMSECK !
Mais il ne réapparut pas. Au lieu de quoi toutes les lumières s'allumèrent et on entendit des bruits de pas précipités dans les escaliers. Molly Weasley habillée en robe de chambre apparut la première.
Molly : Mais qu'est-ce que tu fais ici Amber ?! Et dans quel état en plus de ça !
En effet, Amber était toute décoiffée et ses vêtements sales après les deux voyages par la cheminée.
Amber : Je suis désolée Molly mais je n'ai pas le temps de vous expliquer.
Elle se dirigea vers leur cheminée et fit la même opération qu'elle avait fait chez Rogue, mais une fois devenue verte elles tournèrent au violet pour enfin revenir à leur couleur normale.
Amber : Mais c'est pas vrai !
Son père avait déjà pensé à couper l'accès à sa cheminée. Elle réfléchissait à un autre moyen d'y aller mais elle fut ramenée à la réalité par Molly qui la prit par les épaules pour la regarder droit dans les yeux.
Molly : Dis-moi ce qui se passe !
Amber : C'est papa il est...
Elle se rappela de ce que son père avait dit avant qu'il ne l'éjecte de force de Poudlard.
Amber : Il est malade et comme il a peur que ce soit contagieux il ne veut plus de moi ! Je ne l'ai jamais vu mal à ce point Molly, je veux juste m'occuper de lui !
Molly : S'il t'a envoyé ici c'est pour une bonne raison, alors non tu ne retourneras pas à Poudlard. C'est très honorable de ta part de vouloir y aller mais c'est non.
Amber : Molly, je t'en...
Hermione : Une semaine, il a suffit d'une semaine !
Amber regarda l'ensemble du salon et vit que l'ensemble de la famille Weasley était en train de descendre. Sauf qu'Hermione était devant.
Hermione : Qui t'a attaqué encore ?
Amber : Mon père est malade, j'ai pas été attaquée !
Ginny : Et pourquoi tu as de la suie partout alors ?
Amber regarda enfin son état.
Amber : C'est pas ma faute ! Comme je pouvais pas l'aider il m'a envoyé chercher Rogue chez lui, j'ai pris la poudre de cheminette et j'ai pas pris le temps de retirer tout ça avec une formule.
Ron : D'ailleurs elle est où ta baguette ?
Elle palpa ses poches mais ne trouva rien.
Amber : J'ai dû la laisser dans...
Une petite flamme apparut au-dessus d'elle et celle-ci fit s'échapper sa baguette.
Amber : Fumseck attends un peu que je t'attrape !
Mais la flamme disparut aussitôt qu'elle apparut.
Bill : Qu'est-ce qui se passe ici ?
Le fils aîné descendit à son tour accompagné d'une femme blonde ravissante. La rousse la reconnut et la blonde aussi.
Fleur : Ce n'est pas possible ! C'est Unbeur ! Je suis tellement contente de te revoir encore une fois !
La moitié Vélane la serra dans ses bras. Amber put voir la tête de ses amis qui avaient des visages dégoûtés.
Amber : Oui moi aussi Fleur. Mais prononce bien mon prénom s'il te plaît : Amber. Parce que si tu m'appelles Unbeur c'est pas hyper valorisant pour moi, surtout en français.
Fleur : Excuse-moi. Pourtant tu sais comme je travaille à...
Molly : Je suis sûre qu'Amber sera ravie de t'entendre parler demain. Bien, on ne s'attendait pas à ce que tu arrives aussi tôt Amber mais on va faire avec. Étant donné qu'il y a déjà Hermione dans la chambre de Ginny, tu iras dans la chambre des jumeaux vu que maintenant ils habitent au-dessus de leur boutique.
Amber : Mais jamais je ne pourrais dormir ! Est-ce que vous vous pourriez dormir en sachant que l'un de vos enfants était malade ? C'est la même chose pour moi !
Molly : Oui, peut-être, mais d'après ce que tu nous as dit ton père est entre de bonnes mains. Et même si tu ne dors pas tu vas me faire un plaisir d'aller dans la chambre de Fred et George pour te reposer. Pas de discussion !
Amber se pinça la lèvre. De toute façon elle savait bien que même si elle arrivait à sortir de là elle n'aurait aucun moyen de rejoindre Poudlard. C'est pour cela qu'elle abdiqua.
Mais alors qu'elle était dans le lit de Fred elle réfléchissait à ce qui s'était passé. Comment un tel maléfice avait donc pu atteindre son père à Poudlard ? D'ailleurs, pourquoi il y avait-il à côté de lui l'épée de Gryffondor et une bague fendue ? Pourquoi aurait-il utilisé l'épée juste pour casser une bague ? Et si cette bague était à l'origine de ce qui lui était arrivé, comment aurait-elle pu contenir un maléfice ? C'était absolument incompréhensible. Elle espérait juste que Rogue parviendrait à soigner son père.
Si elle le perdait, elle serait à tout jamais anéantie.
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