V - Chapitre 9 : Une passion dévorante
Bonne année !!!!
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Lorsqu'elle se réveilla, elle remarqua que le soleil était déjà haut dans le ciel et qu'Hermione n'était plus là. Elle se mit en position assise et se frotta les yeux.
Pomfresh : Te voilà enfin réveillée ! Tu as bien dormi dis donc, il est midi !
Elle mit quelques temps à se rappeler des événements d'hier. Elle ne constata qu'une seule chose :
Amber : J'ai raté des cours...
Pomfresh : Je sais bien mais il valait mieux que tu te reposes. Tous tes professeurs sont au courant que tu es dispensée de cours pour la journée. D'ailleurs il me semble que tu avais une retenue avec le professeur Rogue ce soir, n'est-ce pas ?
Elle acquiesça.
Pomfresh : Eh bien en sachant ton état il est passé me voir pour me dire de te dire qu'elle est reportée demain à la même heure et avec les mêmes conditions que tu dois certainement déjà savoir vu qu'il ne m'en a pas parlé.
Amber : Je vais mieux, je peux la faire ce soir.
Pomfresh : Si tu avais mon autorisation oui, mais tu ne l'as pas. Il faut que tu retrouves une horloge biologique stable, et je sais très bien que les retenues de ton professeur de Potions ne sont pas vraiment faites pour ça. Donc ce soir tu te coucheras à des heures normales dans ton dortoir et tu reprendras les cours demain.
Amber soupira.
Amber : Et dire qu'hier ce n'était que ma première journée de cours... Qu'est-ce que vont me réserver les autres ?
Pomfresh : Ne vois pas les choses comme ça. Dis-toi plutôt que c'était la seule fois que tu venais ici de l'année. Vois ça comme un défi, tu ne reviendras pas.
Elle esquissa un sourire.
Amber : Vous avez raison. Je sais bien que je suis dispensée de cours, mais je peux sortir pour manger ?
Pomfresh : Je vérifie d'abord que tu as retrouvé un taux normal de sang et après tu peux.
Elle prit son poignet et agita sa baguette puis elle hocha la tête, satisfaite.
Pomfresh : Parfait, tu peux sortir. Mais ne tente rien d'extravagant pendant quelques temps. Je ne sais toujours pas comment tu as pu perdre autant de sang sans blessure visible, alors fais attention à toi.
Amber : D'accord merci !
Elle se leva donc et comme elle était encore revêtue de ses affaires de la veille elle descendit directement dans la Grande Salle sans prendre la peine de passer par son dortoir. Lorsqu'elle entra dans le réfectoire quelques têtes se tournèrent mais ils reprirent vite leurs occupations. Amber pensa avec un certain sarcasme que ça ne devait plus être étonnant pour eux de la voir revenir de l'infirmerie. Par contre elle ne remarqua la présence d'Hermione que lorsque celle-ci lui fit un presque plaquage pour la serrer dans ses bras.
Hermione : Je suis tellement contente que tu ailles mieux !
Amber : Moi aussi, et d'ailleurs je ne t'ai pas remercié comme il se doit de m'avoir...
Hermione : Je m'en fiche de tes remerciements. Si tu veux me faire plaisir alors vient manger un bout avec nous.
Amber : Mais ce sera avec joie !
Elle s'apprêtait à suivre son amie lorsque son regard fut capté du côté de la table des professeurs. Son père lui faisait signe de s'approcher.
Amber : Je vous rejoins dans deux secondes, mon père veut me parler je crois.
Hermione acquiesça et Amber partit rejoindre son paternel. Elle contourna la table des professeurs pour se mettre entre sa chaise et celle de la directrice de sa maison.
Dumbledore : Tu te sens mieux ?
Amber : Ça va beaucoup mieux, ne t'en fais pas.
Dumbledore : Mais comment cela a-t-il pu être possible ? Qu'as-tu fait hier soir ?
Elle parla à mi-voix pour que la principale intéressée n'entende pas.
Amber : J'étais en retenue avec le professeur Ombrage.
Dumbledore : Mais pourquoi tu... On parlera de ça plus tard. Qu'est-ce qu'elle t'a fait faire ?
Amber : Des lignes, des lignes et des lignes. J'en ai encore mal à la main.
Dumbledore : De quelle heure à quelle heure ?
Amber : Cinq heures du soir à une heure et demi du matin, dans ces eaux là.
Dumbledore : Huit heures et demi ?
Elle acquiesça.
Dumbledore : Et tu n'es même pas allée dîner. Écoute, va manger et nous en reparlerons tout à l'heure dans mon bureau. Ça te va ?
Amber : D'accord.
Elle le laissa donc et rejoignit la table de ses amis. En s'asseyant elle rejeta un coup d'œil vers la table des professeurs et vit que son père ainsi que la directrice de sa maison était en train de discuter, Rogue situé à côté d'elle écoutant ce qu'ils disaient. En ramenant son regard vers sa table elle vit que le professeur Ombrage était en train de l'observer avec un petit sourire.
Amber : Je dois réfléchir avant d'agir et respecter mes aînés, hein ? Tu vas voir combien je vais réfléchir...
Harry : Qu'est-ce que tu dis ?
Amber : Qu'elle ne perd rien pour attendre cette Ombrage.
Hermione : On a dit discret Amber !
Amber : C'est bien ce que je dis, je vais discrètement, sans insolence aucune, lui compliquer la vie. Elle ne va rien remarquer.
Elle soupira de désespoir avant de la regarder la plus sérieusement du monde.
Hermione : Si tu continues dans ton projet je n'hésiterai pas à en informer ton père.
Amber prit une tête scandalisée.
Amber : Tu n'oserais pas quand même !
Hermione : J'ai l'air de plaisanter ?
Elle grogna de mécontentement.
Amber : D'accord, très bien. J'ai compris ça va...
Ron : N'empêche Hermione, c'est quoi cette manie de menacer les gens en leur disant que tu vas écrire à leurs parents ?
Amber : Parce que je suis pas la première ?
Ron secoua la tête.
Ron : Hier soir elle a menacé mes frères d'écrire à notre mère à propos de leurs expériences qu'ils font sur les premières années.
Hermione : Excuse-moi mais je n'avais pas d'autres solutions pour qu'ils arrêtent, d'ailleurs tu m'as vachement aidé sur ce coup là Ron, merci !
Ron : J'ai pas vraiment envie d'intervenir dans les affaires de mes frères. Et puis ils étaient quand même d'accord les premières années quand ils ont fait ça !
Hermione : Ce n'est pas une raison !
Amber : Sinon, comment ce sont passés les cours de ce matin ?
Voyant que la discussion allait une énième fois dégénérée entre ces deux-là, elle préférait éviter ça en changeant le sujet de la conversation. Harry comprenant sa manœuvre lui répondit avec un enthousiasme feint.
Harry : Super bien, à part que tu vas devoir te coltiner la montagne de devoirs qu'on a sans avoir rien entendu du cours en classe.
Hermione oublia alors ce qu'elle voulait dire pour expliquer à Amber les sortilèges de Disparition qu'ils devaient faire en Métamorphoses et ceux d'Attraction en sortilèges.
Amber : Je verrai bien ça. Vous devriez pas aller en cours là ?
Harry : Si, maintenant que tu le dis... Soins aux créatures magiques sans Hagrid et avec les Serpentard, quelles perspectives réjouissantes !
Amber fit un sourire en coin.
Amber : Allez, vous allez bien survivre avec Gobe-Planche. Je vous souhaite un bon cours, on se voit tout à l'heure.
Ils se séparèrent donc. Elle resta un peu pour manger plus pendant que les autres partirent à leur cours. Elle avait une grosse bouchée de pommes de terre lorsqu'elle sentit un contact sur son épaule ce qui l'a fit se retourner.
Amber : Ham... ch'arriv' pawpaw deux checondes...
Dumbledore : Ne parle pas la bouche pleine, j'aurais très bien pu attendre ta réponse.
Elle mâcha correctement puis avala.
Amber : Pardon, excuse-moi. C'est juste que c'est tellement bon et que j'ai tellement faim ! Je ne veux pas en perdre une miette !
Il leva les yeux au ciel d'un air mi-amusé mi-exaspéré.
Dumbledore : Quand il s'agit de nourriture toi alors... Tu as fini ?
Amber : Oui, je te suis !
Elle se leva et suivit donc son père dans les couloirs jusqu'à ce qu'ils arrivent devant la gargouille à laquelle il fallait donner le mot de passe pour pouvoir déployer l'escalier.
Dumbledore : Je l'ai changé : « tarte aux framboises ».
La gargouille laissa place à l'escalier.
Amber : T'as juste changé « confiture » pour « tarte ».
Dumbledore : Il est quand même changé non ?
Elle leva les yeux au ciel puis elle emboîta le pas à son père. Mais une fois devant les escaliers, elle se figea, ses yeux fixant la porte de sa chambre.
Amber : Tu... l'as réparé ?
Il hocha la tête puis lui fit signe de monter les escaliers, il ne voulait pas parler de ça ici. Ils montèrent donc et une fois dans le bureau il insonorisa la pièce.
Dumbledore : On ne sait jamais, Dolores Ombrage laisse un peu trop traîner ses oreilles.
Il s'assit alors dans l'un des fauteuils devant sa cheminée et invita sa fille à faire de même.
Dumbledore : Je sais que tu n'aimes pas te rappeler de ça mais sache que tu as de la chance qu'ils aient explosé ta porte.
Amber : Comment ça ?
Dumbledore : Eh bien sans ça tu n'aurais pas fait immédiatement demi-tour pour aller te cacher. S'il en avait été autrement tu te serais servi sur un plateau d'argent, n'ayant rien entendu.
Il fit une petite pause de deux secondes.
Dumbledore : Tu as tenu pendant très longtemps Amber, je suis toujours aussi impressionné. Je ne pense pas que j'aurais fait mieux à ton âge. Tu as su garder ton sang-froid jusqu'au bout et mettre à profit tes connaissances pour te sauver.
Amber : Ils m'ont eu au final.
Dumbledore : Malgré que tu te sois reçue un sort, tu es allée jusqu'au bout pour te cacher. Si tu ne l'étais pas le professeur Rogue n'aurait pas pu les faire fuir aussi facilement. Ce que tu as fait est équivalent à un coup de maître. Tu es plus que débrouillarde Amber, tu peux te sortir des situations les plus difficiles si tu as les moyens à ta disposition.
Elle était quelque peu gênée.
Amber : Oui, peut-être... si tu le dis...
Dumbledore : Je ne te le dis pas, je le confirme.
Il regarda sa fille droit dans les yeux.
Dumbledore : Je sais bien que cela a été une expérience traumatisante pour toi Amber, mais je sais aussi que tu es capable de passer outre. Tu tombes peut-être plus souvent que les autres, mais tu te relèves beaucoup plus rapidement.
Elle sourit à cette dernière phrase.
Amber : C'est la deuxième fois qu'on me dit ça.
Dumbledore : Et bien cela prouve que je ne suis pas le seul à penser ça ! On m'a rapporté que tu as fait des crises d'angoisse à cause de ce qui s'est passé. Je sais bien que tu ne peux pas t'empêcher de repenser à ça en te promenant dans les couloirs, mais dis-toi que tu connais ces couloirs par cœur et que ce sont eux qui t'ont permis de tenir le plus longtemps possible. Poudlard est ton ami Amber, il t'aidera toujours si jamais tu as des problèmes. Tu pourras toujours user d'un moyen x ou y pour t'en sortir, car après tout, tu es chez toi.
C'était vrai. Si jamais elle se refaisait poursuivre, ce qu'elle ne souhaitait pas, elle pourrait encore mieux s'en sortir. Elle ne referait pas les mêmes erreurs. Ici, elle pouvait faire face à tous les dangers. Alors pourquoi devrait-elle paniquer lorsqu'il n'y en a pas ?
Amber : Tu as raison, c'est ridicule. Je ne dois pas paniquer pour quelque chose qui ne risque pas de se reproduire.
Son père hocha la tête.
Dumbledore : Parlons d'autre chose maintenant. Par exemple : comment as-tu fait pour avoir une retenue dès le premier jour ? Et surtout avec quelqu'un d'autre que Severus.
Elle lui expliqua.
Dumbledore : Je suis à moitié d'accord pour ton comportement. Tu avais parfaitement le droit de t'indigner pour le fait qu'elle ne t'appelle pas par ton nom, mais par contre tu aurais dû te contrôler la première partie et Harry aussi.
Amber : J'ai fait tout mon possible !
Dumbledore : Pas assez. Harry est plutôt du genre impulsif mais toi tu es capable de te maîtriser, je le sais. Ces derniers événements t'ont chamboulé mais ce n'est pas une raison pour te décharger sur Ombrage. D'ailleurs c'est un bien mauvais calcul. Tu sais bien qui l'envoie et à qui elle fait ses rapports.
Elle grogna.
Amber : On dirait Hermione ! Elle arrête pas de me dire de faire profil bas sachant qu'elle ne cherche qu'une seule chose : se débarrasser de toutes traces de Dumbledore à Poudlard.
Dumbledore : Elle a parfaitement raison. Amber, on pourrait très bien me retirer ta garde s'il est prouvé que je m'occupe mal de toi ou bien que je t'inculque de mauvaises idées. Après tu sais bien, il ne reste plus qu'une seule étape pour qu'on t'éloigne de moi.
Amber : Qu'on me renvoie.
Dumbledore : Et ce sera d'autant plus facile que si tu te comportes mal pendant les cours de Défense contre les Forces du Mal. Donc il faut que tu restes discrète et que tu la respectes même si je sais que tu n'en as aucune envie.
Amber : D'accord... j'abandonne mes projets pour lui rendre la vie difficile...
Il sourit, à moitié exaspéré.
Dumbledore : J'en suis heureux. Tu m'as dis qu'elle t'a fait copier des lignes mais Pompom m'a dit que tu souffrais d'une perte de sang. Comment est-ce possible ?
Amber : Je sais pas... J'ai juste écrit pendant des heures.
Dumbledore : Quelque chose de particulier s'est produit ?
Amber : Non, à part que j'ai paniqué en sortant de la salle tellement je me sentais fatiguée.
Dumbledore : C'est étrange...
Il passa la main sur sa barbe.
Dumbledore : En attendant n'essaie pas de te retrouver seule avec elle.
Amber : Tu penses que c'est sa faute ? Mais alors...
Dumbledore : Ne t'emballe pas. Le seul moment où il a pu t'arriver quelque chose c'est quand tu étais avec elle. Mais il se peut très bien qu'elle n'y soit pour rien et que cela soit un simple concours de circonstances. En fait, essaie juste de ne pas être seule le soir.
Amber : Ça tombe mal, je suis en retenue avec le professeur Rogue demain. Et comme tu le sais bien...
Dumbledore : Il sait ce qui t'est arrivé, ça m'étonnerait qu'il ne te raccompagne pas jusqu'à ta tour.
Amber : En même temps dans l'état semi-comateux que je serai j'irai pas bien loin...
Il eut un demi-sourire.
Dumbledore : Mais au moins tu ne seras pas surprise de ce que tu auras à faire. Et puis d'après ce que j'ai compris, tu adores les Potions.
Amber : Tu ne peux pas t'imaginer à quel point ! Savoir que si tu mets un certain ingrédient avec un autre ça donne à ta potion un effet totalement différent de leur propriété individuelle je trouve ça passionnant ! Encore plus si tu cherches pourquoi ! Tiens par exemple j'ai appris que...
Dumbledore : Oh oh Amber calme-toi un peu voyons ! Ça faisait depuis longtemps que je n'avais pas vu quelqu'un me parler d'une manière aussi passionnée des potions pour tout te dire ! Ça me fait plaisir de voir que tu aimes autant cette matière, mais je sais de source sûre qu'on va y passer deux heures. Or j'ai du travail et toi une bonne sieste à faire.
Amber : T'es pas drôle... Tu es la seule personne avec Hermione avec qui je peux parler Potions, et encore des fois même elle je la perds.
Dumbledore : Tu as essayé avec le professeur Rogue ?
Elle le regarda comme s'il était un extraterrestre.
Amber : Et comment tu m'expliques ? Il me répond à peine quand je lui pose une question, et encore j'ai l'impression que c'est au prix d'un grand effort. Alors avoir une conversation sans que cela soit pour me reprocher quelque chose ça relèverait du miracle ! D'ailleurs je trouve ça vraiment nul... je suis sûre que j'apprendrai encore plus de chose s'il me parlait à cœur ouvert sur les potions... Mais bon, je peux toujours rêver !
Dumbledore : Tu peux toujours essayer.
Amber : J'ai essayé une fois, lors de mes premières retenues avec lui. Il m'avait fait étudier quelque chose et il se trouve qu'il réagissait avec un autre ingrédient dont les propriétés étaient absolument incroyables. J'ai voulu lui en parler mais il m'a dit : « ce n'est pas le sujet, travaillez et ne posez des questions que si c'est réellement utile ».
Dumbledore : Et pourtant, tu sais il n'a pas toujours été comme ça...
Amber : C'est-à-dire ?
Dumbledore : Disons que quand il avait ton âge il pouvait se montrer tout aussi passionnée que toi, mais il avait quelqu'un avec qui il pouvait en parler qui s'y connaissait tout aussi bien.
Amber : Comme Hermione et moi !
Dumbledore : On peut dire ça comme ça...
Ils s'étaient perdus dans ses pensées une fraction de secondes en regardant sa fille.
Dumbledore : Allez, assez discuter ! Va te reposer autant que tu peux pour ta journée de demain. Quand tes amis auront fini les cours essaient d'en rattraper le plus possible si tu te sens en forme.
Amber : C'est ce que je comptais faire. Je ne t'embête pas plus longtemps.
Elle se leva, embrassa son père puis partit en direction de son dortoir.
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