V - Chapitre 7 : Dolores Ombrage

Hermione : Viens on monte.

Amber n'avait pas eu le temps de dire un mot qu'Hermione lui prit la main pour la faire remonter les escaliers, les garçons à leur suite. Une fois en haut elle lui demanda si elle voulait aller dehors.

Amber : Non, je vais bien maintenant, et puis je suis avec vous.
Hermione : Mais qu'est-ce qui...
Harry : C'est la pause déjeuner, allons manger, elle nous répondra dans la Grande Salle.
Ron : Ouais, on a toujours l'esprit plus clair après un bon repas !

Ils y allèrent.

Hermione : Maintenant tu peux nous dire pourquoi et comment exactement ta crise s'est déclenchée, comme ça on fera tout pour éviter que cela se reproduise.
Amber : Si vous voulez... Mais il faut que je vous raconte exactement ce qu'il s'est passé cette nuit pour que vous compreniez.

Amber regarda autour d'elle puis raconta en chuchotant. A la fin de son récit elle expliqua ce que son cerveau avait fait juste avant le cours de Potions, y compris lors de son altercation avec le professeur Ombrage.

Harry : Donc à partir de maintenant il ne faut plus qu'on te lâche d'une semelle, surtout quand on va en Potions.

Hermione et Ron acquiescèrent.

Hermione : Tu as études des Moldus cette après-midi non ? Je vais t'accompagner devant la salle, on est jamais trop prudent.
Amber : C'est gentil mais non Hermione, je dois le faire toute seule.
Hermione : Mais tu... *elle vit le regard intransigeant de son amie* Très bien, d'accord... comme tu veux.
Amber : De toute façon si je me sens vraiment angoissée j'ai ta potion que Rogue m'a donné.
Hermione : Alors c'était pour ça ! Tu sais, on t'a tous entendu crié « laissez-moi tranquille ». J'ai pris quelques secondes à comprendre que c'était toi, mais...
Ron : Rogue est sorti comme une furie en claquant la porte derrière lui. Je l'avais jamais vu aussi pressé de toute sa vie.
Hermione : Je pense que n'importe quel professeur ayant entendu un cri de détresse de la part de l'un de ses élèves aurait réagi comme lui.
Harry : A part si c'est moi bien entendu.
Amber : Je pense que même toi il t'aiderait. La preuve, il a beau te détester il t'a sauvé la vie la première année en Quidditch.
Ron : C'est vrai ça, l'événement de l'année quand on l'a su !
Harry : Il avait une dette envers mon père !
Hermione : C'est absurde ton raisonnement. Il ne te sauverait pas la vie en pensant qu'il règle sa dette quand même ! Non, c'est juste qu'il a agit comme tout bon professeur se doit de le faire.
Harry : Si vous le dites... D'ailleurs Amber, qu'est-ce qu'il t'a dit après le cours ?

Elle grimaça.

Amber : Que je suis en retenue dans son bureau demain à partir de cinq heures.
Ron : Ouch !
Hermione : En plus de ça il sait bien ce qui s'est passé là-bas non ? On t'accompagnera ne t'en fais pas.
Amber : Justement, vous ne devez pas. C'est une sorte de « thérapie ». Si vraiment je me sens pas bien j'utilise ta potion, mais si je le fais il me remettra une retenue le lendemain à la même heure et ce jusqu'à ce que j'arrête de l'utiliser.
Harry : Mais c'est horrible !
Amber : De prime abord j'ai aussi pensé ça, mais en fait c'est une brillante idée. Au moins j'ai une motivation pour arrêter de m'imaginer des choses pour rien !
Ron : Vraiment ? J'ai des doutes... Après tout, c'est pas toi qui nous a dit que tu adorais les Potions grâce aux retenues de Rogue ? Ça m'étonnerait même pas que tu boives exprès la potion pour continuer tiens !

Ils éclatèrent tous de rire.

Amber : T'as pas tort, mais je suis pas masochiste non plus ! D'ailleurs, on doit aller à nos options maintenant ! Allons-y !

Comme convenu, ils se séparèrent tous pour aller à leur cours. Amber commença un peu à paniquer en se retrouvant dans le couloir de la salle mais cela cessa bien vite lorsqu'elle eut rejoint des camarades.

Tout se passa extrêmement bien et ils se rejoignirent devant la salle de DCFM.

Amber : Elle va pas me louper par rapport à ce matin... En plus de ça elle me connaissait sans qu'on ne se soit jamais présentée !
Harry : Fudge lui a sûrement dit de garder un œil sur toi, surtout après la fin de l'année dernière avec ses insinuations.
Hermione : Le mieux c'est que tu te fasses discrète. Fudge veut contrôler tous les agissements de Dumbledore, par extension toi aussi.
Amber : J'y ai déjà pensé mais pour que je tombe sur la coupe du ministère de la Magie il faudrait déjà qu'il arrive à renvoyer mon père et qu'il soit jugé inapte à s'occuper de moi. Et comme je suis scolarisée et que j'habite ici, il devra me renvoyer aussi pour vraiment faire de moi ce qu'il veut. Donc il faudrait vraiment qu'il le veuille pour le faire...
Ron : Ne sous-estime pas Fudge. Harry nous a bien dit qu'il a réuni tout le Magenmagot juste pour son affaire ridicule. Il a échoué car plus de la majorité des juges était partiale, toi ton sort revient seulement à une seule et unique personne.
Amber : Pigée, je fais profil bas.

Ils entrèrent tous dans la salle de classe en silence. Ombrage les traita immédiatement comme des enfants de cinq ans et leur dit de ranger leur baguette et de sortir leur livre. Elle allait retourner aux principes de base. Elle afficha le programme au tableau.

1) Comprendre les principes qui fondent la défense magique.
2) Apprendre à reconnaître les situations dans lesquelles la défense magique se trouve légalement justifiée.
3) Replacer la défense magique dans un contexte ouvrant sur la pratique.

Ils écrivirent cela dans leur parchemin. Ensuite elle leur dit d'ouvrir leur livre et de lire le premier chapitre. Les deux amies se regardèrent, elles avaient toutes les deux remarqué qu'il y avait un problème. Hermione leva la main. Le professeur attendit bien longtemps, à tel point que tous les élèves s'étaient retournés vers Hermione avant qu'elle ne daigne lui laisser prendre la parole.

Ombrage : Souhaitiez-vous poser une question au sujet de ce chapitre ?
Hermione : Non, pas au sujet du chapitre.
Ombrage : Pour l'instant, nous sommes en train de lire. Si vous avez d'autres questions, nous attendrons la fin du cours pour nous en occuper.
Hermione : J'ai une question à propos de vos objectifs d'apprentissage.
Ombrage : Et vous vous appelez ?
Hermione : Hermione Granger.
Ombrage : Eh bien, Miss Granger, il me semble que ces objectifs sont parfaitement clairs si vous prenez la peine de les lire attentivement.
Hermione : Je ne le pense pas. Rien n'est indiqué au sujet de l'utilisation des sortilèges de défense.

Les élèves semblèrent enfin remarquer le problème en relisant les objectifs des cours. Chacun commença à s'indigner. Ron s'insurgea qu'ils ne pratiqueraient pas la magie, Hermione disait que les cours de DCFM étaient faits pour pratiquer les sortilèges de défense, et enfin Harry fit remarquer que cela ne les préparait pas s'ils sont attaqués. Dean leva la main.

Ombrage : Je vous écoute, Mr Thomas.
Dean : Harry a raison, non ? Si on se fait attaquer, les risques ne seront pas du tout absents.
Ombrage : Je le répète, craignez- vous de subir une attaque pendant mes cours ?
Dean : Non, mais...

Le professeur Ombrage l'interrompit :

Ombrage ; Je ne souhaite pas critiquer la façon dont cette école a été dirigée (Amber voulut s'insurger mais Hermione l'empêcha en mettant sa main devant sa bouche), mais vous vous êtes trouvés exposés dans cette classe à des sorciers irresponsables, totalement irresponsables même, sans parler (elle eut un petit rire féroce) de certains hybrides particulièrement dangereux.
Dean : Si vous voulez parler du professeur Lupin, c'est le meilleur qu'on ait jamais...
Ombrage : Votre main, Mr Thomas ! Comme je vous le disais, vous avez été initiés à des sortilèges complexes, inadaptés à votre âge et potentiellement mortels. On vous a fait peur en vous laissant croire que vous risquiez d'être attaqués tous les deux jours par des forces maléfiques...

Amber était rouge de colère, d'indignation devant ce qu'elle disait. Elle aurait tellement voulu lui dire qu'elle avait été réellement attaquée et que sans la pratique des sortilèges de défense elle ne s'en serait jamais sortie. Mais elle ne devait rien dire, rien. Juste prendre sur elle.

Ombrage continua en disant que tous les professeurs précédent qu'ils avaient eu avait été incompétent. Parvati leva la main et l'interrogea sur l'épreuve pratique des BUSE.

Ombrage : Si vous étudiez suffisamment bien la théorie, il n'y a aucune raison pour que vous ne puissiez pas exécuter l'un de ces sorts sous le contrôle attentif des responsables de l'examen.
Parvati : Sans jamais les avoir pratiqués avant ? Vous voulez dire que la première fois qu'on jettera ce genre de sort, ce sera le jour de l'examen ?
Ombrage : Je répète, si vous avez étudié la théorie suffisamment bien...
Amber : Alors on sera excellent sur la partie écrite et on priera le saint esprit pour qu'on réussisse la partie pratique. D'accord, pigée.

Hermione la foudroya du regard, mais Amber devait bien relâcher un peu du leste si elle ne voulait pas exploser. Le professeur sourit et lui parla avec une voix très douce mais empreinte d'ironie.

Ombrage : Avez-vous un problème avec cela ?
Amber : Oh, mais absolument pas professeur.

Elle avait répondu sur le même ton mais avec de l'insolence en plus. Elle s'apprêtait à lui dire quelque chose lorsque Harry prit à nouveau la parole.

Harry : Et à quoi nous servira la théorie dans le monde réel ?

Le professeur Ombrage leva ses yeux d'Amber pour les fixer sur Harry.

Ombrage : Ici, nous sommes dans une école, Mr Potter, pas dans le monde réel.
Harry : Alors, nous n'allons pas nous préparer à ce qui nous attend dehors ?
Ombrage : Rien ne vous attend dehors, Mr Potter.
Harry : Ah, vraiment ?

Sa mauvaise humeur qui avait bouillonné en lui tout au long de la journée atteignait à présent son point d'ébullition.

Ombrage : À votre avis, qui aurait l'idée d'attaquer des enfants comme vous ?
Harry : Mmm, voyons... Peut-être... disons... Lord Voldemort ?

Ron eut un haut-le-corps. Lavande Brown laissa échapper un petit cri. Neville glissa de son tabouret. Le professeur Ombrage, en revanche, ne manifesta aucune réaction. Elle fixa Harry avec une expression à la fois satisfaite et sinistre.

Ombrage : Dix points de moins pour Gryffondor, Mr Potter.
Amber : Pour quelle raison ? Avoir supposer quelque chose qui est totalement...

Elle dut s'arrêter pour retenir un cri de douleur. Hermione lui avait donné un grand coup dans son tibia.

Ombrage : Encore cinq points en moins. Et maintenant, je vais éclaircir certaines petites choses.

Le professeur Ombrage se leva et se pencha vers eux, ses mains aux doigts boudinés étalées sur le bureau.

Ombrage : On vous a raconté qu'un certain Mage noir était revenu d'entre les morts...
Harry : Il n'était pas mort et c'est vrai, il est revenu !
Ombrage : Mr-Potter-vous-avez-déjà-fait-perdre-dix- points-à-votre-maison-n'aggravez-propre-cas. Comme je vous le disais, on vous a raconté qu'un certain Mage noir est à nouveau en liberté. Il s'agit d'un mensonge.
Harry : Ce n'est PAS un mensonge ! Je l'ai vu, je me suis battu contre lui !
Ombrage : Vous aurez une retenue, Mr Potter ! Demain soir. Cinq heures. Dans mon bureau. Je le répète, il s'agit d'un mensonge. Le ministère de la Magie peut vous garantir qu'aucun Mage noir ne vous menace. Si vous continuez à éprouver des inquiétudes, n'hésitez pas à venir m'en parler en dehors des heures de classe. Si quelqu'un vous fait peur en vous racontant des mensonges sur le retour des Mages noirs, j'aimerais bien être mise au courant. Je suis ici pour vous aider. Je suis votre amie. Et maintenant, veuillez reprendre votre lecture. Page 5, « Principes de base à l'usage des débutants ».

Le professeur Ombrage s'assit derrière son bureau. Harry, en revanche, se leva. Tout le monde se tourna vers lui. Hermione essaya de lui tirer la manche pour qu'il se rassoit mais il se dégagea d'un geste brusque. Il parla d'une voix tremblante.

Harry : Alors, selon vous, Cedric Diggory est mort de son plein gré ?

Toute la classe eut le souffle coupé. À part ses amis, personne n'avait jamais entendu Harry parler de ce qui s'était passé la nuit de la mort de Cedric. Les regards se posèrent avec avidité sur Harry et sur le professeur Ombrage qui avait levé les yeux et le fixait sans la moindre trace de sourire. Amber restait pour une fois totalement silencieuse et immobile.

Ombrage : La mort de Cedric Diggory a été un tragique accident.
Harry : C'était un meurtre, Voldemort l'a tué et vous le savez très bien.

Le visage du professeur Ombrage resta sans expression. Mais, de sa voix la plus douce et la plus enfantine, elle dit simplement :

Ombrage : Venez ici, mon cher Mr Potter.

Il s'approcha sans aucune élégance. Ombrage sortit un parchemin où elle écrivit dessus et le scella une fois terminée.

Ombrage : Allez donc porter ceci au professeur McGonagall, cher Mr Potter.

Il prit le parchemin en silence et quitta la classe en claquant la porte, sans même accorder un regard à ses amis.

Il n'y avait plus un seul bruit dans la salle de classe.

Ombrage : Quelqu'un aurait-il quelque chose à ajouter ?

Amber était plus rouge que jamais. Ses mains étaient crispées sur sa table et elle faisait tout pour contrôler sa respiration.

Ombrage : Cela vous convient-il jeune fille ?

Elle ne dit rien et se contenta de la regarder dans les yeux avec une expression de haine.

Ombrage : Répondez à la question Amber.
Amber : Je vous appelle par votre nom de famille, alors je vous prierai de faire de même professeur afin que nous puissions nous respecter à un même niveau l'une et l'autre.

Elle prit un air désolé.

Ombrage : C'est un nom d'emprunt et non le votre jeune fille. Je ne puis donc pas utiliser ce nom qui ne reflète pas votre véritable identité, vous m'en voyez navrée.
Amber : Eh bien moi aussi Dolores.

Hermione cacha son visage dans ses mains de désespoir.

Ombrage : Cela nous vous autorise pas à faire cela Miss.
Amber : Vous non plus. D'après le règlement établi par le ministère de la Magie lui-même, tout professeur doit traiter ses élèves de la même façon. Or, vous utilisez le nom de chacun pour les appeler, mais lorsqu'il s'agit de moi vous utilisez mon prénom. Vous faites complètement preuve de discrimination. Je suis peut-être la seule orpheline sans nom de la classe, mais il se trouve que j'ai été adoptée, j'ai donc légalement le nom de mon père adoptif. Mais bon, je ne vous apprends rien, vous avez bien dû voir dans vos dossiers au ministère que mon nom légal est Dumbledore et non X ou je ne sais quoi. Alors si vous continuez par m'appeler par mon prénom alors que vous appelez les autres par leur nom, je ferai de même. C'est juste une question d'égalité, et de respect.

Hermione ne savait pas si elle devait être fière ou totalement désespérée de son amie. Tout en finesse et en diplomatie, elle avait réussi à la remettre à sa place sans être insolente, juste en exposant des faits et en trouvant une solution si elle devait continuer à faire cela. Le problème c'était qu'Ombrage n'allait certainement pas apprécier. Son teint avait légèrement rosie et elle arborait un sourire faux. Elle éructa avec difficulté :

Ombrage : Vous avez raison Miss Dumbledore.

Amber haussa un sourcil, jamais elle ne s'avouerait vaincu aussi facilement si elle n'avait pas une idée derrière la tête.

Ombrage : C'est pourquoi je vous donne une heure de colle demain à cinq heures avec Mr Potter.
Amber : J'en ai déjà une de prévue avec le professeur Rogue.
Ombrage : Alors ce sera aujourd'hui ! Pourquoi retarder à demain ce qui peut être fait maintenant après tout ? Ce soir, cinq heures dans mon bureau, pas de retard.
Amber : Pourrais-je savoir le motif ?
Ombrage : Insubordination.

Amber écarquilla les yeux de surprise. Elle s'apprêta a dire quelque chose mais Hermione lui donna un coup de pied et la regarda en sous-entendant « n'aggrave pas ton cas ».

Ombrage : Bien, maintenant lisez ce chapitre et je ne veux plus entendre un bruit !

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