V - Chapitre 3 : En sécurité

Amber dormit beaucoup. On en avait profité pour les administrer des soins, elle était maintenant dans un état stable. Ses amis avaient interdiction de venir dans sa chambre car le moindre microbe pouvait la rendre malade même si elle était endormie. Elle dormit comme cela deux jours d'affilée, avec toujours quelqu'un à son chevet pour vérifier que tout allait bien. La nuit où elle se réveilla, c'était Tonks qui était de garde. La jeune fille émergea donc de son sommeil avec un horrible mal de tête et des courbatures de partout. Ne sachant pas où elle était son premier réflexe fut de chercher sa baguette. Ce faisant elle examina la pièce et vit que quelqu'un était assise sur une chaise à côté de son lit en train de lire un livre, elle semblait ne pas l'avoir remarqué. Elle repéra alors sa baguette sur une table de chevet et une fois en main elle la pointa vers cette personne aux cheveux violets.

Amber : Qui êtes-vous ?

La dite personne lâcha son livre en sursautant de surprise. Une fois la surprise passée elle se tourna vers elle avec un grand sourire.

Tonks : C'est une joie de te voir enfin réveiller Amber !
Amber : Qui êtes-vous ?
Tonks : C'est vrai excuse-moi ! On a encore jamais eu l'occasion d'être présentée, mon nom est Tonks, je suis une Auror, depuis pas longtemps, mais une Auror quand même !

Amber n'avait toujours pas baissé sa baguette.

Tonks : Je sais que ça doit te faire bizarre de te réveiller dans un endroit que tu ne connais pas avec en plus une personne inconnue, mais tu pourrais baisser ta baguette s'il te plaît ? Comme ça je pourrais peut-être aller prévenir les autres si tu m'autorises.

C'est très lentement qu'Amber baissa sa baguette tout en la gardant toujours en main.

Amber : Mon père est là ?
Tonks : Malheureusement non, il a des affaires à l'extérieur, mais je peux t'assurer qu'il est venu tous les jours pour te voir, tu l'as loupé de peu d'ailleurs, il est parti il y a une demi-heure.
Amber : Mais on est où ? Où sont mes amis ? Sirius et Lupin sont là aussi ? Et Rogue ?
Tonks : Wohwohwoh, du calme ! Déjà je vais prévenir ceux qui sont là que tu es réveillée, ensuite tu pourras poser toutes les questions que tu veux, d'accord ? Ne bouge pas je reviens.

Elle se leva et partit de la pièce. Elle était à peine partie depuis deux secondes qu'elle entendit comme une chose qui se brise dans la direction qu'elle avait prise.

Tonks : Zut ! Faut vraiment que j'arrête d'être aussi maladroite...

Au loin elle l'entendit dire « Reparo » et elle continua son chemin.

Amber avait beau envie de lui faire confiance, elle avait quand même peur. Elle savait très bien ce qui aurait pu se passer si elle avait décidé de rester dans sa chambre à Poudlard au lieu d'aller se soulager aux toilettes. Là, elle ne connaissait même pas le lieu, une angoisse monta en elle, elle ne voulait pas rester ici. D'un mouvement presque convulsif, elle dégagea la couverture qui la recouvrait et se mit au bord de son lit. Elle essaya alors de se lever mais elle poussa un cri de douleur avant d'abandonner son idée. Elle serra sa cuisse en se mordant l'intérieur de la lèvre. Elle entendit alors des pas précipités dans le couloir. Un sorcier apparut une baguette à la main.

Sirius : Amber ! Tu vas bien ?!

La jeune fille le regarda en grimaçant.

Amber : Ça fait mal...
Sirius : Mais qu'est-ce que tu croyais ?! Tu crois que ça se guérit comme ça un sectum sempra ? Pourquoi est-ce que tu tentes de bouger ?!
Amber : Parce que j'ai développé un petit complexe à l'idée de rester enfermer dans une chambre dans un lieu que je ne connais même pas en ne sachant pas qui se trouve ici exactement.

Sirius soupira.

Sirius : Ouais, je te comprends, même si je sais exactement ce qui se passe ici cet endroit m'angoisse. Mais je te jure que tu n'as rien à craindre, seuls sont admis ici des personnes en qui Dumbledore a confiance. Et cette maison, c'est chez moi, alors...

Amber voulut dire quelque chose mais Tonks revint accompagner de Molly Weasley à cet instant précis.

Molly : Qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi tu as crié ? Tu vas bien ?
Amber : Ça pourrait aller mieux mais oui je vais bien... Et vous ?
Molly : Ne t'inquiète pas pour nous mais plutôt pour toi... mais c'est très gentil de ta part. Tu as encore mal quelque part ? Tu as encore mal à ton épaule ?

Elle bougea son épaule gauche.

Amber : En parfaite état, merci. Par contre j'ai encore mal à la jambe quand j'essaie de marcher.
Tonks : Bah on va éviter ça, hein ? L'effet de ce sortilège perdure maximum une semaine et demi sans soins réguliers. D'ici deux trois jours tu pourras gambader comme tu voudras.

Amber se retint de dire que ce ne serait probablement pas le cas avec elle. Elle prenait toujours plus de temps que tout le monde pour se remettre d'une maladie ou d'une blessure. Ça l'agaçait mais elle était habituée à force.

Amber : Où on est ?
Sirius : Chez moi, comme je te l'ai dit.
Amber : J'ai bien compris, mais où on est vraiment ?

Les trois adultes se regardèrent, gênés.

Molly : C'est à ton père de te l'expliquer, on ne peut pas sans son accord.

Amber sentit le rouge lui monter aux joues.

Amber : Il est hors de question que j'attende une seconde de plus qu'on m'explique ce qui se passe ! C'est parce que mon père était certainement ici que j'ai été attaquée à Poudlard. Alors j'exige une raison pour le fait qu'il n'était pas à mes côtés alors que j'ai failli me faire capturer voire tuer par des Mangemorts ! Merde quoi à la fin !
Sirius : Amber, je sais que tu es en colère mais...
Amber : Oui je suis en colère ! Vous ne savez pas ce que ça fait de se cacher pendant deux heures, avec l'angoisse à chaque instant que si vous faites le moindre bruit vous êtes morts. Si le professeur Rogue n'était pas apparu par miracle, je serais soit déjà morte en me vidant de mon sang, soit du côté de Voldemort sans aucune idée de ce qu'il aurait fait de moi. Donc je veux des explications, MAINTENANT !
Dumbledore : Tu es au QG de l'Ordre du Phénix.

Il venait d'apparaître au pas de la porte, comme cela était sa spécialité. Il se tourna vers Tonks.

Dumbledore : Merci de m'avoir prévenu aussi rapidement.

Elle hocha la tête d'un air sérieux.

Amber : Ça ne répond absolument pas à ma question. C'est quoi « l'Ordre du Phénix » ?
Dumbledore : Je vais t'expliquer. Alors, par où commencer...

***

Amber analysa tout ce qu'il venait de lui dire.

Amber : Donc en gros c'est une sorte d'organisation secrète pour déjouer les plans de Voldemort ?
Dumbledore : Exactement.
Amber : Génial, quand est-ce que je rentre dedans ?
Sirius : N'espère pas trop, interdit aux mineurs.

Elle se scandalisa pas.

Amber : Bien sûr, c'est évident. On sait bien jusqu'à où conduit la doctrine du « tu es bien trop jeune pour être mêlée à tout ça ».

C'était une petite pic implicite que tout le monde comprit très bien.

Dumbledore : Je sais que tu m'en veux, et je m'en veux aussi de ne pas te l'avoir dit plus tôt, je m'en voudrai même à jamais. Mais tu dois savoir que ce qui s'est passé cette nuit-là ne se reproduira plus jamais.

Elle retira l'expression indignée de son visage pour passer à une plus inquiète.

Amber : Comment ils ont fait ?
Dumbledore : C'est de ma faute. Lorsque je quitte Poudlard je retire le sortilège interdisant le transplanage dans mon bureau, mais juste pendant une très courte durée, il se remet automatiquement. Je ne vérifie jamais s'il a bien marché, car il marche toujours. Mais cette fois-ci seulement, il n'a pas marché. Ils l'ont bloqué juste sur un mètre carré, ce qui leur a permis de transplaner, cela requiert beaucoup de maîtrise mais aussi une connaissance totale de mes horaires. Ils savaient qu'on avait une réunion ce soir là, ils ont calculé l'heure à laquelle je partirais pour préparer le contre-sort en amont. Si j'avais été plus vigilant, il ne te serait rien arrivé. C'est pour cela qu'à partir de dorénavant, plus jamais je ne retirerai un de mes sortilèges, et si je dois partir, je marcherai jusqu'aux limites de Poudlard. Je suis vraiment désolé Amber...

Elle se mordit la lèvre inférieure. Elle voulait en vouloir à son père mais elle ne pouvait pas. Elle aurait pu lui crier dessus mais le cœur n'y serait pas. Il était sincèrement triste et désolé de ce qui lui était arrivé, il ne pouvait pas changer le passé.

Amber : Tu ne pouvais pas savoir, je te pardonne. Après tout, grâce à Rogue je suis toujours là. D'ailleurs, par quel miracle a-t-il pu arriver au moment où j'avais le plus besoin de quelqu'un pour m'aider ?
Dumbledore : C'est le plus prudent d'entre nous tous. Il a installé un système d'alarme pour savoir si quelqu'un prenait un objet de sa réserve. Mais il a pris du temps à arriver car son système est extrêmement sensible, nous ne pensions pas une seule seconde que tu étais en danger. Il se trouve que notre réunion se finissait dans quelques minutes. Une fois finie, il m'a demandé de retirer temporairement le sort pour vérifier ce qu'il s'était passé dans son bureau. Je l'ai donc fait et lorsqu'il est descendu de mon bureau, il a constaté que tu n'avais plus de porte à ta chambre. Il a fait le lien entre cela et son alarme et il est tout de suite parti dans les cachots.

Amber frissonna malgré elle.

Amber : Dis-moi que vous les avez rattrapé et enfermé...

Le regard de son père devint plus sombre.

Dumbledore : Même si nous savons parfaitement qui ils sont, nous ne pouvons pas les accuser. Comme tu le sais, le ministre fait tout pour me mettre des bâtons dans les roues, et il fait tout pour éliminer tous les indices en rapport avec le retour de Voldemort. Personne en dehors de l'Ordre du Phénix sait ce qu'il s'est passé à Poudlard.

Elle s'offusqua.

Amber : Tu veux dire que ces malades sont toujours en liberté ?!
Dumbledore : Oui, mais nous les surveillons, comme tous les Mangemorts dont nous avons la connaissance. Je sais que ce sera dur pour toi, mais je te demanderai de taire ce qu'il s'est passé à tes camarades d'école. En dehors de ceux qui ne te croiront pas, ils paniqueront en pensant qu'ils peuvent être attaqués à tout moment, or c'est impossible car Poudlard est plus sûr que jamais.

Sa fille se retint de protester en voyant bien qu'il avait raison, au lieu de ça elle soupira.

Amber : Tu as toujours raison...

Il eut un silence pendant quelques secondes avant qu'il ne soit rompu par Molly.

Molly : Tu as faim Amber ?

Juste après la fin de sa phrase, un gargouillement fut émis du ventre de la jeune fille qui acquiesça en rougissant. La mère de famille lui adressa un grand sourire.

Molly : Je vais te préparer quelque chose.
Amber : Merci Molly, c'est très gentil.

Elle partit.

Amber : Au fait, quelle heure est-il ? Et depuis combien de temps je dors ?
Sirius : Il est quatre heures du matin et tu dors depuis approximativement deux jours.

Elle écarquilla les yeux de surprise.

Amber : Je sais pas si je dois m'inquiéter d'avoir dormi aussi longtemps ou au contraire d'avoir si peu dormi.
Dumbledore : Tu avais besoin de temps pour récupérer. Tu étais dans un état déplorable lorsque le professeur Rogue t'a ramené, j'ai dû t'endormir de force afin que tu ne souffres plus.

Son regard se fit vide.

Amber : Combien de fois tu vas encore être obligé de faire ça ?
Dumbledore : Amber, c'était la première fois que je te le faisais.
Amber : Rogue me l'a déjà fait aussi une fois, mais j'ai l'impression d'avoir vécu ça plus de fois... Juste ce sentiment d'impuissance, de faiblesse... Pourquoi je ne peux pas être comme les autres ?

A la plus grande surprise de tout le monde, c'est Tonks qui prit la parole.

Tonks : Pourquoi tu voudrais être comme les autres ? C'est bien ennuyant je trouve ! Chacun est unique et spécial à sa façon, pas besoin de superflu. Peut-être que les autres sont meilleurs que toi sur le plan physique, mais ils n'ont des qualités que toi seule tu as.

Sirius hocha la tête.

Sirius : Ton empathie, le fait de voir toujours le meilleur côté des gens, ton amour des animaux, et d'après ce que j'ai entendu dire, ton talent pour les potions et pour la danse, et j'en passe ! Tu n'as rien à envier à personne Amber. Tu es très bien comme tu es, ne change pas.

Elle sourit timidement.

Amber : Merci vous deux...

Elle se tourna vers Tonks et changea de sujet de conversation.

Amber : C'était vous qui aviez un groin de cochon à la place du nez ?
Tonks : Tu as une mémoire infaillible ! En tout cas oui, c'est exact.
Amber : Vous êtes une métamorphage ? C'est génial !
Tonks : T'en connais des choses toi ! Encore une fois ce que tu viens de dire est vrai. J'adore amuser les autres en modifiant mon apparence. Demande-moi ce que tu veux et je te le fais !
Molly : Ça attendra, pour l'instant il faut qu'elle mange tranquillement.

Elle avait rapporté un plateau repas garni de mets plus appétissants les uns que les autres.

Dumbledore : Eh bien Amber une chose est sûre c'est que tu ne vas pas mourir de faim !
Amber : Merci beaucoup Molly ! Ça a l'air succulent !
Molly : Je t'en prie, mange autant que tu le veux.

Elle ne se fit pas prier malgré qu'elle était en compagnie, elle ne pensait pas aux bonnes manières lorsqu'elle était affamée.

Dumbledore : Bon, je vais vous laisser à présent, je dois vaquer à mes occupations. Je reviendrai souvent prendre de tes nouvelles Amber, en attendant repose-toi bien.

Elle essaya de lui parler alors qu'elle avait la bouche pleine, par conséquent c'était inintelligible. Son père lâcha un petit éclat de rire.

Dumbledore : Mange et ne t'inquiète pas, tu es en sécurité maintenant. Rien ne t'arrivera tant que tu resteras ici. Je te le promets.

***

Après avoir fini de manger, Amber demanda si elle pouvait visiter un peu la maison.

Molly : Ce n'est pas prudent avec ta jambe ma chérie.
Amber : Mais avec des béquilles je pourrais. Ma jambe gauche et mes bras vont très bien. S'il vous plaît ! Je vais faire un malaise si je reste trop longtemps au même endroit !

Elle regarda alternativement Molly et Sirius, Tonks étant partie. Les deux adultes se regardèrent pendant quelques instants.

Sirius : Ça ne lui fera pas de mal. Autant qu'elle s'habitue tout de suite parce qu'elle ne va jamais rester aussi longtemps de son plein gré dans cette pièce.
Molly : Je sais bien mais... ce sera juste les pièces dans lesquelles on est sûrs qu'il n'y a aucun danger. C'est d'accord ?

Elle se demandait comment une pièce pouvait représenter un danger potentiel mais elle acquiesça.

Sirius : Super, je dois bien avoir des béquilles en stock quelque part.

Il revint quelques minutes plus tard avec une paire de béquille.

Sirius : T'en as déjà utilisé ?
Amber : Oui, je me suis cassée la cheville un jour, et comme on voulait pas me soigner avec de la magie j'avais un plâtre. Résultat : deux mois à marcher avec des béquilles.
Sirius : Génial comme ça ça va être plus simple pour toi et pour nous ! Tu peux aller te coucher Molly, je vais lui faire visiter.

Amber avait complètement oublié qu'ils étaient en plein milieu de la nuit. En même temps, elle se sentait en pleine forme.

Amber : Oui allez-y, on se débrouille.
Molly : D'accord très bien, mais au moindre problème tu me préviens Sirius.
Sirius : Bien entendu.

Elle partit et Amber se mit au bord de son lit.

Amber : Je pense que je vais avoir besoin de votre aide pour me mettre debout par contre.
Sirius : Pas de soucis, il suffit de demander !

Il s'approcha de la rousse et passa ses bras sous ses épaules pour ensuite la soulever. Elle se tint en équilibre pendant deux secondes le temps que Sirius lui donne ses béquilles.

Amber : Parfait, merci beaucoup !
Sirius : Maintenant suis moi. On ne verra que les pièces du rez-de-chaussée, je me vois mal te faire monter les escaliers, c'est presque pire que Poudlard.
Amber : Tant mieux ! J'ai eu ma dose d'escaliers pour ces vacances !

Il esquissa un sourire.

La visite fut très rapide. Au niveau du couloir, il ne fallait absolument pas faire du bruit, sinon le tableau représentant la mère de Sirius se mettait à hurler en disant à tous les êtres impurs qu'ils étaient à sortir de chez elle. Sinon à part la chambre dans laquelle elle était et la cuisine salle à manger, toutes les autres pièces étaient en bazar. Ils discutaient tous les deux assis à la table de la salle à manger.

Sirius : Tu sais, la vie est bien monotone pour ceux qui restent ici. On nettoie et on range un peu plus tous les jours. Il y a des épouvantards qui traînent un peu partout et je te dis pas les nids de Doxys dans les rideaux ! D'ailleurs on doit s'attaquer à un aujourd'hui.
Amber : Je vais pouvoir aider comme ça !
Sirius : Ah ça non, n'y compte pas. Enfin, jusqu'à ce que tu sois complètement rétablie. Et puis t'es pas normale toi, j'ai jamais vu quelqu'un qui veut faire du ménage de bon cœur !
Amber : Alors vous allez me trouver bête, mais j'ai jamais fait le ménage de ma vie.
Sirius : Quoi ? Mais... C'est vrai suis-je bête ! Les elfes de maison font tout à Poudlard, c'est normal.

Amber acquiesça.

Amber : Hermione a raison quand elle dit qu'on se repose trop sur les elfes de maison. Si un jour j'ai mon propre chez moi je saurais pas comment me débrouiller seule ! Faut vraiment que j'apprenne. Et puis il vaut mieux apprendre en s'amusant, c'est pour ça que je m'enthousiasme à l'idée de faire le ménage !

Il rit.

Sirius : T'as vraiment pas changé Amber, toujours à voir le bon côté des choses ! Dès que tu seras sur pieds je te promets de te refiler toutes mes taches ménagères !
Amber : Eh ! J'ai beau être optimiste, mais je suis pas idiote non plus hein ? C'est quoi l'expression déjà ? Ah oui, « trop beau trop con ».

Ils rigolèrent tous les deux.

***

Ils restèrent là à discuter jusqu'au lever du jour. Ils entendirent des bruits à l'étage.

Sirius : Ah, quelqu'un est réveillé.

Quelques minutes plus tard en effet, une tête avec les cheveux longs et épais tout en désordre passa sa tête par l'entrebâillement de la porte. Elle avait les yeux mi-clos, elle était à peine réveillée.

Hermione : Sirius ? Mais depuis quand vous discutez si tôt le matin ?
Sirius : Depuis que ton amie a décidé que l'heure normale pour se réveiller était à quatre heures du matin.
Hermione : Quelle amie ?

Amber se pencha autant qu'elle le put pour qu'Hermione puisse la voir.

Amber : Moi par exemple ?

Elle ouvrit grand la porte et pendant quelques secondes elle ne put pas croire ce qu'elle voyait. Elle n'arrivait pas à analyser la situation de si bon matin.

Hermione : Tu es sortie de ton lit ?
Amber : Non, j'y suis encore. Ça se voit non ?

Hermione ne pinça l'arête du nez entre les deux yeux avec un sourire.

Hermione : Je sais pas si je dois apprécier le fait que tu sois assez en forme pour faire du sarcasme ou justement me vexer que je sois ta cible.
Amber : Dis-toi que tu as l'exclusivité, je ne le fais à personne d'autre.
Hermione : Je te hais.
Amber : Moi aussi je t'aime.

Hermione se précipita enfin sur son amie pour lui faire un câlin qu'elle lui rendit de bon cœur. Une fois qu'elles se soient lâchées, Hermione l'examina.

Hermione : Quatre heures du matin hein ? A ce que je vois ta jambe ne s'est pas totalement rétablie. Et puis tes vêtements sont bons pour aller à la poubelle, je vais t'en passer.

Amber se regarda et remarqua enfin qu'elle portait le même pyjama depuis cette fameuse soirée. Le tee-shirt avait des accros de partout et le pantalon c'était comme si on s'était amusé à découper des bouts de tissus dedans.

Sirius : Tu penses bien qu'on allait pas te changer sans que tu le saches. Même si ton père a dû changer tes couches, il s'est dit qu'à quinze ans tu ne voulais pas forcément qu'il te change. Par contre on a fait en sorte que ton visage et tes blessures restent propres. Donc il vaut mieux que tu ailles prendre une douche pour nettoyer le reste.
Amber : Ça vaut mieux oui en effet. N'empêche, je l'aimais bien moi mon pyjama...
Hermione : Il ne t'allait plus !
Amber : Oui mais quand même ! C'est sentimental ce genre de choses... T'as déjà vu des os pour chiens aussi bien dessinés ? Multicolores en plus !

Hermione pouffa.

Hermione : D'accord bébé. Quoi qu'il en soit il te faut autre chose en attendant.
Sirius : Va lui chercher des vêtements moi je l'accompagne à la salle de bain. Ça va pas être une partie de plaisir pour toi Amber.
Amber : Ô j'imagine bien oui. Autant en finir le plus vite possible. Allez, allons-y !

***

C'était une véritable galère. La jeune fille prit bien une heure pour se laver. Ce temps était dû au mal qu'elle avait en passant de l'eau sur sa jambe. Elle avait dû retirer ses bandages toute seule et les plaies étaient à peine cicatriser malgré ces deux derniers jours à dormir. En tout cas, elle en profita pour bien se décrasser. Au moins maintenant elle se sentait propre. Une fois fini, elle se refit elle-même le bandage, ce qui n'était pas bien compliqué, et enfila les vêtements de jour qu'Hermione lui avait prêté. Elle sortit de la salle de bain frais comme un gardon. Elle revint dans la salle à manger où elle remarqua que plus de monde était à présent réveillé.

Fred : Chouettes tes béquilles ! Dis, tu me les prêteras ? C'est pour une expérience.
Amber : Même pas en rêve, tu vas me les casser. J'ai toujours pas oublié la fois où je t'ai passé mon foulard pour tester sa résistance. A la fin j'en avais plus.
George : Ah non, ça c'était de ma part.
Amber : C'est la même chose !

Ils éclatèrent de rire. C'était bon de voir que quelque soit l'état d'Amber, les jumeaux se comportaient de la même manière avec elle.

Amber : Sinon, toujours pas réveillés les autres ?
Fred : Ron et Harry ne sont pas prêts de se réveiller j'ai l'impression.
Hermione : Ginny ne va pas tarder je pense. Tiens justement, bonjour Ginny !

Une petite rousse les cheveux encore ébouriffés apparut dans l'encadrement de la porte. En voyant Amber elle sourit de toutes ses dents.

Ginny : Génial ! Maintenant on sera trois dans notre chambre ! Tu dormiras sur le lit double avec Hermione et je prendrais un matelas sur le sol comme ça...
Sirius : Pas si vite ! Il faudra déjà voir ça avec ta mère, pas sûr qu'elle accepte trois personnes par chambre et en plus il faut de l'espace pour sa jambe.
Ginny : C'est bien pour ça que j'ai dit qu'elle prendra le lit double avec Hermione sachant qu'elle ne prend déjà pas beaucoup de place quand elle dort, en plus elle ne bouge pas contrairement à moi.
Sirius : Vois ça avec ta mère je te dis. Si je vous autorise elle va m'en vouloir en disant que je suis irresponsable comme d'habitude.
Ginny : D'accord d'accord...

Ils prirent ensemble joyeusement leur déjeuner. Amber mangea aussi bien qu'elle avait eu le droit à un repas complet quelques heures plus tôt. Être enfin avec ses amis lui avaient donné un regain d'énergie monstre. Comme quoi être entourée était le meilleur des remèdes.

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