V - Chapitre 2 : De l'aide

Au QG de l'ordre du phénix, la réunion était sur sa fin lorsque quelque chose se fit entendre. Comme un son de cloche.

Tonks : Mais qu'est-ce que c'est que ce bruit ?

Tout le monde se tourna vers Rogue, là d'où venait l'origine du bruit. Celui-ci sortit alors un grelot de sa robe de sorcier qui sonnait tout seul.

Rogue : Ça, c'est mon signal d'alarme pour me dire que quelqu'un est en train de voler dans ma réserve personnelle de Poudlard.
Arthur : Comment fonctionne-t-il ?
Rogue : Il est relié à un autre qui est dans ma réserve. Dès que quelque chose est bougée le premier grelot bouge ce qui entraîne celui-ci.
Maugrey : Très bon système je dois bien l'admettre.
Dumbledore : Doit-on s'en inquiéter ?
Rogue : Le problème c'est qu'il est très sensible, un insecte qui se poserait sur un de mes bocaux le ferait bouger. Je vérifierai une fois la réunion terminée.

Ils ne s'inquiétèrent donc pas plus que ça. La réunion se termina cinq minutes plus tard et tout le monde partit faire ce qu'il avait à faire. Rogue et Dumbledore parlaient tous les deux.

Rogue : Vous rentrez ?

Il secoua négativement la tête.

Dumbledore : Je dois encore m'occuper de certaines choses avant le lever du jour. Mais vous pouvez transplaner dans mon bureau si vous souhaitez vérifier ce qui s'est passé dans votre réserve.
Rogue : Ce serait très aimable en effet.
Dumbledore : Vérifiez par la même occasion si ma fille dort bien.

Il acquiesça puis sortit.

Il venait à peine de franchir la porte que son grelot émit un son horrible, le son le plus puissant qu'il n'ait jamais émis.

Rogue : Mais qu'est-ce que...

L'angoisse qu'il avait au début de la réunion revint alors à la charge. Il ne prit même pas le temps de réfléchir à une explication de ce phénomène qu'il transplana dans le bureau du directeur. Une fois dedans il se précipita dans les escaliers pour descendre. Il se glaça d'effroi en voyant la porte de la chambre d'Amber : elle était explosée en mille morceaux.

Rogue : Non non... ce n'est pas possible...

Elle était plus maligne que ça, jamais elle ne se serait faite avoir sans se défendre. Sans réfléchir il courut en direction de son propre bureau.

***

Amber attendait son heure. Elle était en train de se vider de son sang à cause de la plaie causée par le sortilège. Même si par miracle ils n'arrivaient pas à la retrouver, elle mourrait ici parce qu'elle ne pourrait pas se soigner seule.

Apparemment la soeur s'était relevée car elle l'entendait la maudire.

Alecto : Cette sale gosse ! Dès que je l'aurais retrouvé je vais bien lui faire voir ma façon de penser...
Amycus : Et ça va se faire plus tôt que tu ne le penses. J'ai reçu à la blesser, il ne reste plus qu'à suivre ses traces de sang et le tour est joué !

Ils arrivèrent au tournant. Soudain, des bruits de pas précipités se firent entendre dans les escaliers. Des renforts ? Amber était complètement fichue... Mais son cœur fit un bond dans sa poitrine lorsqu'elle reconnut la voix de cette personne.

Rogue : Amycus et Alecto ! Mais qu'est-ce que vous faites ici ?!
Alecto : Toi, qu'est-ce que tu fais ici ? Tu es censé être avec ces minables de l'ordre !
Rogue : La réunion est terminée et mon système d'alarme m'a prévenu que quelqu'un était entré dans ma réserve, je suis venu vérifier par moi-même. Et vous, qu'est-ce que vous fichez ici ?
Amycus : Le seigneur des Ténèbres nous a ordonné de capturer la fille de Dumbledore.
Rogue : Et vous ne l'avez toujours pas ? Vous êtes des incapables !

La soeur grogna.

Alecto : Elle est plus retorde que l'on ne le pensait, j'aurais bien aimé t'y voir. Pendant deux heures elle a joué à cache-cache avec nous et elle nous a fait exploser un chaudron en pleine face. Mais c'est bon, Amycus a réussi à la blesser à la jambe, plus qu'à suivre ses traces de sang, elle n'a pas pu aller bien loin.

Il y eut un petit silence avant que Rogue ne reprenne la parole.

Rogue : Je suis désolé de vous le dire, mais vous avez failli à votre mission. Dumbledore arrive dans dix minutes, et encore c'est la version optimiste. Jamais vous n'aurez le temps de la retrouver et de vous enfuir avec elle.
Amycus : Non ! On est trop près du but ! Nous ne pouvons pas décevoir le seigneur des Ténèbres !
Rogue : Je pense qu'au contraire vous devriez partir tant qu'il est encore temps. Une fois que Dumbledore se rendra compte que la porte de la chambre de sa fille a été explosée, il bloquera toutes les issues possibles et il vous sera impossible de sortir. Or, son seigneur ne peut pas se permettre de perdre des atouts tels que vous. Partez et j'expliquerai à Dumbledore que je vous ai fait fuir, ce qui renforcera ma crédibilité auprès de lui.
Alecto : Et la fille ?
Rogue : Je ferai comme si je l'avais sauvée, elle me vouera donc une confiance aveugle et je pourrais même au final un jour l'amener à Voldemort.

Ils prirent quelques secondes à réfléchir.

Alecto : D'accord, nous partons. Mais promets nous de défendre notre cause à Voldemort.
Rogue : C'est promis.
Amycus : Allons-y Alecto, je t'aide à marcher.

Il se passa trois minutes après que la fratrie soit parti pour que Rogue se mette enfin à chercher Amber en criant.

Rogue : Amber, où êtes-vous ?! C'est moi, le professeur Rogue !

Elle l'avait bien deviné étant donné qu'elle avait écouté toute la conversation. Mais elle était trop épuisée pour pouvoir signaler sa position. Elle tapota alors contre le sol avec son poing, mais Rogue ne l'entendit pas. Il se mit alors à suivre les traces de sang qui les conduisit jusqu'à un mur. Il comprit vite et appuya sur la pierre qui permettait de faire pivoter le mur. Il trouva Amber juste à son entrée, assise sur une tâche de sang s'épaississant autour de sa cuisse, par miracle elle était encore consciente. Rogue s'accroupit à côté d'elle d'un air catastrophé.

Rogue : Qu'est-ce qu'ils vous ont fait ?!

Elle murmura avec grand peine « Sectum sempra ».

Rogue : Ne bougez pas.

Il sortit sa baguette et il exécuta un sortilège informulé qui ferma les plaies de sa jambe. Elle ne se sentait pas mieux pour autant, mais elle pouvait aligner quelques mots.

Amber : Vous avez dit que mon père...
Rogue : Un mensonge, c'était le seul moyen de les faire fuir. Personne n'est au courant de ce qu'il se passe.

Il réfléchit quelques secondes avant de prendre une décision.

Rogue : C'était une erreur, une grave erreur... Vous ne resterez pas ici une seule seconde de plus.

Il se pencha pour prendre la jeune fille dans ses bras mais celle-ci poussa un cri de douleur lorsqu'il son bras sous son épaule gauche. Il retira lentement son bras.

Rogue : Ne m'expliquez pas, dites-moi juste si l'autre côté c'est possible.

Elle acquiesça. Il contourna donc la Gryffondor pour passer son bras sous son épaule droite et avec l'autre il prit ses jambes. Il la souleva donc et put enfin remarquer toute l'étendue de la tache de sang.

Rogue : Je ne sais pas comment tu fais Amber, mais reste avec moi.

Elle sourit timidement.

Il la sortit de là et l'emmena dans le bureau de son père où il transplana. Amber regarda autour d'elle, elle était dans une rue juste en face d'habitations.

Rogue : Vous voyez le numéro douze ?

Elle secoua négativement la tête. Il grogna.

Rogue : Dans une de mes poches intérieures, cherchez un papier et lisez le, vite.

Elle comprenait à moitié ce qu'il disait, mais elle chercha tout de même. Elle trouva un bout de papier sur lequel elle reconnut l'écriture de son père :

Le quartier général de l'Ordre du Phénix se trouve au 12, square Grimmaurd, Londres.

Rogue : Maintenant vous voyez ?

Elle regarda de nouveau du côté des bâtiments et ne put retenir un petit couinement de surprise.

Amber : Mais comment...

Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase que Rogue se dirigea vers la porte et entra. Amber remarqua qu'il essayait de faire le moins de bruits possible pour parvenir à une autre porte qu'il ouvrit sans plus de cérémonie. Elle n'en comprit rien à ce qu'elle voyait. Il y avait beaucoup de personnes, dont Sirius Black qui semblait être en train de se disputer avec Molly Weasley. Remus Lupin était là aussi, il se leva immédiatement en voyant Rogue portant Amber dans ses bras.

Lupin : Qu'est-ce qui s'est passé ?
Molly : Mais de quoi est-ce que vous...*elle vit enfin Rogue avec Amber* C'est pas vrai ma pauvre petite !
Rogue : Il lui faut une chambre immédiatement et aussi prévenir Dumbledore de revenir tout de suite.

Amber était de plus en plus confuse. Autour d'une table elle voyait Harry, Hermione, Ron, Fred, George, Ginny, Bill, Mr Weasley ainsi que deux personnes qu'elle ne connaissait pas dont une avait un groin de porc à la place du nez. Cette scène était beaucoup trop surréaliste pour elle. En tout cas Sirius prit les devants.

Sirius : Suis-moi, en attendant Arthur envoyez un message d'urgence à Dumbledore.

Il acquiesça puis sortit en courant de la pièce. Sirius partit en avant avec Rogue et Lupin derrière lui. Les enfants essayèrent de les suivre mais Mrs Weasley fit un barrage avec son corps.

Molly : Non, vous ne ferez que les déranger, or ils doivent rester concentrer.
Hermione : Molly ! C'est ma meilleure amie laisse-moi passer !
Molly : Non et retournez tous à vos places !

Son mari apparut derrière elle.

Arthur : J'ai envoyé mon Patronus prévenir Dumbledore, il sera là d'une minute à l'autre.
Dumbledore : Vous ne croyez pas si bien dire, où est-elle ?

Il se retourna surpris.

Arthur : Sirius l'a emmenée dans une chambre mais je ne...
Sirius : Suivez-moi Dumbledore, Remus a déjà commencé à lui prodiguer les premiers soins.

Il le suivit immédiatement. Ils arrivèrent dans la chambre. Lupin était penché au dessus d'Amber avec sa baguette lui lançant des sortilèges de soins pour lui guérir l'épaule. Dès que celle-ci vit son père entrer dans la pièce elle eut un regain d'énergie.

Amber : Papa, j'ai essayé, pendant deux heures j'ai essayé je te le jure. Mais à la fin...
Dumbledore : Je me contrefiche totalement de cela pour l'instant Amber, tu dois te reposer.

Rogue qui était juste à côté du lit lui montra son bras qui avait soutenu les jambes de la jeune fille, il était rouge de sang.

Rogue : Elle a reçu un sectum sempra, j'ai refermé la plaie avant de venir mais elle a quand même perdu beaucoup de sang. Je peux lui préparer une potion pour accélérer la production de globule rouge mais pour cela il faut que je retourne...
Dumbledore : Non, allez expliquer la situation à Voldemort.
Rogue : Je ne peux pas, vous savez très bien que si je fais ça il y a un risque qu'elle...
Dumbledore : C'est un ordre Severus, allez-y, je sais très bien ce que je fais. Si vous tardez trop il aura des soupçons contre vous. Je m'occupe de ma fille. Partez.

Rogue prit quand même quelques secondes avant d'acquiescer et de partir. Amber aurait voulu lui dire merci mais il partit si rapidement qu'elle ne put même pas articuler une seule syllabe.

Sirius : Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
Dumbledore : Rien, on ne peut rien faire. Je ne peux pas informer le ministère de ce qui s'est passé à Poudlard, Fudge ne me croira pas et verra en cela une occasion d'encore plus renforcer le contrôle qu'il veut déjà mettre sur l'école. D'ailleurs je dois aller voir comment ils ont fait pour entrer, c'est impossible... J'ai dû commettre une erreur quelque part.
Sirius : Ils prévoyaient ça depuis longtemps d'après Rogue.
Dumbledore : Alors ils ont exploité une faille que je n'avais jamais remarqué, tout ce qui s'est passé est de ma faute. Si Severus n'avait pas installé ce signal d'alarme elle aurait été emmenée sans que je bouge le moindre petit doigt !
Lupin : Cela ne sert à rien de vous flageller comme cela Dumbledore. Pour l'instant soyons heureux qu'Amber ait été plus maligne qu'eux et concentrons nous pour éviter que cela se reproduise.

En parlant de la jeune fille, celle-ci commença à gémir de douleur.

Dumbledore : C'était à prévoir, l'adrénaline est redescendue et...

Il s'arrêta dans sa phrase.

Dumbledore : Je déteste faire ça mais nous devons l'endormir de force. Comme cela nous pourrons la soigner plus facilement et elle ne ressentira rien.
Sirius : Ce n'est pas dangereux ?
Lupin : Si, mais on a pas le choix. Je ne suis pas guérisseur mais je ferai de mon mieux.

Dumbledore s'approcha du lit de sa fille la baguette en main. De sa main libre, il caressa les cheveux roux de sa fille.

Dumbledore : Je te jure que tu es en sécurité à présent, ne t'inquiète pas. Bonne nuit ma chérie.

Il l'embrassa sur le front puis murmura Somnum, la jeune fille tomba immédiatement dans les bras de Morphée.

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