Le lundi, ils eurent la mauvaise surprise de voir qu'un nouveau décret d'éducation interdisait tous les équipes, clubs ou associations de se réunir à moins que la Grande Inquisitrice donne son autorisation sous peine de renvoie immédiat. Tous ceux qui étaient venus samedi étaient inquiets : est-ce qu'elle savait ? Il était impossible que c'était l'un des participants à la réunion, Hermione avait ensorcelé le parchemin de sorte à que si quelqu'un cafter ils le sauront immédiatement. D'ailleurs, à cause de ça l'avenir de l'équipe de Quidditch de Gryffondor était compromis. Harry allait devoir se faire plus discret que jamais.

En histoire de la magie, il se passa quelque chose d'inhabituelle. Hedwige une lettre dans ses serres était juste devant une fenêtre attendant que quelqu'un vienne lui ouvrir. Ce n'était pas normal, elle arrivait bien après la distribution du courrier. Harry ne l'avait pas remarqué encore, Hermione essayait de capter son attention étant assise à côté de lui mais il était trop occupée à dessiner. Amber décida de prendre les choses en main. Elle se leva pour aller ouvrir la fenêtre et Hedwige ne bougeant pas elle la prit dans ses mains. Mais au moment même où elle entra dans la salle elle poussa un hululement plaintif. La fille du directeur l'examina plus attentivement, elle en fut horrifiée. Hedwige était blessée. Elle l'apporta à Harry en s'asseyant à côté de lui. Elle parla d'une voix tremblante.

Amber : Elle est blessée...

Elle en avait les larmes aux yeux de la voir comme ça. Elle détestait voir les animaux souffrir. Harry n'essaya même pas de comprendre. Il prit délicatement la chouette dans ses mains puis leva la main pour sortir, ce que Binns accepta sans aucun soucis.

Amber : Qu'elle s'en prenne aux élèves je m'en fiche, mais qu'elle laisse les chouettes tranquilles ! Elles n'ont rien demandé !
Hermione : C'est horrible... Mais au moins maintenant on est sûr que le courrier entrant et sortant de Poudlard est surveillé.

En sortant de la salle ils retrouvèrent très vite Harry.

Amber : Elle va bien ?
Harry : Le professeur Gobe-Planche va s'occuper d'elle.

Il avait aussi croisé McGonagall qui lui avait confirmé que le courrier était bien surveillé. De plus cette lettre venait de Sirius, lui disant qu'il voulait lui parler ce soir avec la même méthode. Mais ils avaient quand même peur que quelqu'un ait pu lire le mot bien que celui-ci était incompréhensible si on ne savait pas de quoi ils parlaient.

Ils avaient à présent Potions, et un nouvel incident de produisit encore. Cette fois-ci la faute à Drago qui parlait d'une voix forte pour que tout le monde l'entende devant la salle.

Drago : Oui, Ombrage a tout de suite donné à l'équipe de Quidditch de Serpentard la permission de continuer à jouer. Je suis allé la lui demander dès ce matin et ça s'est fait d'une manière quasiment automatique. Elle connaît assez bien mon père, il va toujours faire un tour au ministère... Ce serait intéressant de savoir si Gryffondor a reçu l'autorisation de maintenir son équipe.

Hermione calma autant qu'elle le put les garçons pour ne pas qu'ils se jettent sur lui.

Drago : Je veux dire par là que c'est une question d'influence auprès du ministère. Je ne pense pas qu'ils aient une grande chance... D'après ce que m'a raconté mon père, il y a des années qu'ils cherchent un motif pour licencier Arthur Weasley... Quant à Potter... Mon père dit que ce n'est plus qu'une question de temps avant que le ministère l'expédie à Ste Mangouste... Il paraît qu'ils ont un service spécial pour les gens qui ont le cerveau ramolli par un excès de magie.

Il se rendit compte par lui-même qu'il avait dit quelque chose qu'il ne fallait pas devant Amber. Celle-ci qui l'ignorait royalement se retourna vers lui furibonde en l'entendant ainsi s'amuser des gens qui étaient à Ste Mangouste. Et le fou rire de ses amis n'arrangeaient rien à la chose. Elle s'approcha de lui de sorte à ce que leurs nez se touchent presque.

Amber : Encore ne serait-ce qu'une minuscule blague à propos de Ste Mangouste et je te jure que je t'y envoie pour que tu te fasses ta propre idée de ce que c'est vraiment d'être là-bas.

Pour une fois Drago ne répondît rien, beaucoup trop intimidée par son amie si proche de lui et si tendue qu'il suffirait qu'il fasse un geste pour qu'elle le frappe.

Pansy : Et maintenant des menaces ? C'est bien, tu vas pouvoir y retourner pour visiter le service des malades psychiatriques cette fois-ci.

Il se passa beaucoup trop de choses en même temps.

Amber s'était éloignée de Drago pour s'approcher de Pansy, prête à en découdre. Mais à ce même instant, Neville se précipita vers Drago pour lui en mettre une, mais Harry et Ron l'empêchèrent juste à temps. Hermione attrapa Amber par le bras pour l'empêcher de se jeter sur Pansy mais celle-ci se dégagea de son emprise aisément tant elle était furieuse. Ce sont donc Dean et Seamus qui se résolurent à la stopper définitivement avant qu'elle ne se bagarre. Et c'est ce moment que choisit Rogue pour sortir de la salle pour admirer toute la scène.

Rogue : En pleine bagarre, Potter, Weasley, Londubat ? Dix points de moins pour Gryffondor. Lâchez Londubat, Potter, sinon c'est la retenue.

C'est ensuite qu'il vit Amber en train de tenter de se dégager de Dean et Seamus pour se jeter sur Pansy. Sa joie de voir Harry, Ron et Neville en position délicate se changea en surprise en voyant qu'Amber était aussi impliquée qu'eux.

Rogue : Miss Dumbledore, je serais ravi de rapporter à votre père qu'encore une fois vous vous êtes retrouvée dans une bagarre si vous n'abandonnez pas votre projet de vous jeter sur Miss Parkinson immédiatement, et ce quelque soit la raison.

Elle avait presque envie de lui dire qu'il n'y avait aucun problème pour ça, presque. Si elle continuait Pansy ne se gênerait pas pour dire à Ombrage qu'elle s'était jetée sur elle sans aucune raison. Elle prit donc sur elle et les garçons purent la lâcher.

Rogue : Bien, et encore dix points en moins pour Gryffondor. A présent entrez tout le monde.

En entrant Neville était encore fou de rage. Si tout le monde comprenait pourquoi Amber s'était énervée, ce n'était pas le cas pour Neville. Seul Harry savait la vérité. C'est pour cela que tout le monde discutait de l'incident jusqu'à ce que Rogue ferme violemment la porte.

Rogue : Vous remarquerez que nous avons une invitée, aujourd'hui.

Ombrage était assise au fond de la salle, son bloc note à la main. Ils continuèrent donc leur préparation de la solution de Force du dernier cours. Hermione fit une remarque à voix basse à Amber.

Hermione : Heureusement que tu t'es calmée. Ombrage aurait pu te voir à l'œuvre si elle était venue voir ce qui se passait. Tu l'as échappée belle.

Elle haussa les épaules et se concentra pour préparer sa potion.

Au bout d'un moment Ombrage sortit de son coin pour aller poser des questions à Rogue. Elle lui fit remarquer que la classe avait un niveau très avancé et que le ministère ne voudrait pas forcément qu'ils apprennent à faire la solution de Force à cet âge ce à quoi il ne répondît rien.

Ombrage : Maintenant, dites-moi... Depuis combien de temps enseignez-vous à Poudlard ?
Rogue : Quatorze ans.

Cela coïncidait avec ce qu'il avait dit à Amber. Il avait trouvé la jeune fille alors qu'il allait donner sa réponse au poste de professeur que Dumbledore lui avait proposé.

Amber écoutait d'une oreille distraite leur conversation. Ils étaient maintenant en train de parler du fait qu'il avait mainte fois proposer sa candidature pour le poste de professeur de DCFM, toujours rejeter par le directeur. Elle lui demanda s'il y avait une raison à cela, ce à quoi Rogue lui répondît qu'elle n'avait qu'à demander au directeur lui-même.

Ombrage : J'ai aussi entendu dire que vous avez été attaqué par une de vos élèves, est-ce vrai ?

Il n'y avait aucun doute possible, elle parlait d'Amber, sinon elle aurait dit « un de vos élèves ». A vrai dire il avait aussi été attaqué par Harry dans la Cabane Hurlante, mais jamais cet incident n'avait été rapporté en dehors de Poudlard. Or, Rita Skeeter avait fait mention dans son article qui parlait d'Amber qu'elle avait déjà attaqué un professeur. Celle-ci sentit le rouge lui montait aux joues. Pour la première fois elle était déconcentrée pendant qu'elle faisait une potion. Elle était plus intéressée à comment Rogue allait répondre.

Rogue : Jamais, je ne sais pas où vous avez entendu ça.

Amber releva la tête et vit qu'Ombrage la fixait avec un petit sourire en coin. Elle se repencha sur sa potion.

Rogue : Et puis si c'était réellement le cas cette personne ne serait même plus à Poudlard à l'heure qu'il est.
Ombrage : À moins que le directeur n'ait fait semblant de n'avoir rien vu.

Amber mélangea sa potion avec un geste un peu plus brusque que d'habitude.

Rogue : Mais je vous en prie, allez droit au but au lieu de tourner autour du pot.
Ombrage : À la fin du cours à la fin du cours.

Elle se dirigea alors vers Pansy pour lui poser des questions quant au dérouler du cours.

Ils finirent donc tous leur potion mais Harry l'avait raté car il s'était beaucoup plus concentré sur la discussion que sa potion. Amber n'était pas satisfaite non plus. Sa potion n'était pas ratée, loin de là, mais elle n'était pas irréprochable non plus à cause du fait qu'elle ait été distraite quelques secondes. Alors que Rogue passait dans les rangs pour vérifier que tout le monde prenne un échantillon de sa potion, il murmura d'une voix presque imperceptible à Amber lorsqu'il arriva à son niveau.

Rogue : Quoi que vous entendiez par pitié restez calme.

Il continua son passage dans les rangs comme s'il ne s'était rien passé.

Ils rangèrent donc tous leurs affaires alors qu'Ombrage discutait avec Rogue. Amber ne pouvait pas s'en empêcher, elle fit exprès de prendre tout son temps pour pouvoir écouter ce qu'elle avait à dire sur elle.

Ombrage : Vous saviez très bien où je voulais en venir tout à l'heure.
Rogue : Toujours pas. Et je vous répète encore une fois que je n'ai jamais été attaqué par une de mes élèves.
Ombrage : Vraiment ? Pourtant Miss Parkinson m'a fait part du fait que vous avez déjà été attaqué par Miss Dumbledore. Pourquoi me mentez vous ?
Rogue : Je vous ai dit qu'aucun élève ne m'avait attaqué, et c'est le cas. L'accident dont vous faites mention est lorsqu'elle n'était pas encore scolarisée ici, donc pas mon élève.
Ombrage : Donc elle vous a bien attaqué de son plein gré.
Rogue : Je ne sais pas si vous avez des problèmes d'audition mais il me semble bien avoir parlé « d'accident ». Et à chaque fois qu'un sorcier découvre ses pouvoirs il se passe ce genre de choses. Malheureusement j'ai juste eu la chance d'être celui à l'avoir découvert en premier.
Ombrage : Et vous n'avez pas peur que ce genre « d'accident » se reproduise ?
Rogue : Pas le moins du monde. Mais je vous assure que vous seriez la première informée si je voyais en Miss Dumbledore un danger potentiel pour cet établissement. Pour l'instant je ne vois en elle qu'une excellente élève et je suis sûre que si vous posez cette question à n'importe lequel des professeurs de cet établissement ils vous répondront la même chose.

Elle parut à moitié satisfaite de cette réponse.

Ombrage : Bien, vous recevrez le résultat de votre évaluation d'ici quelques jours.
Rogue : Vous m'en voyez ravi.

Après quelques salutations elle partit. Amber mit son sac sur ses épaules et se dirigea vers la porte. En passant devant Rogue celui-ci lui dit :

Rogue : Ne me faites pas regretter ce que j'ai dit. Quoi qu'elle vous dise, quoi qu'on vous dise, restez toujours calme. Vous avez bien compris ?

Elle hocha la tête. En sortant de la salle elle se retourna une fraction de seconde pour lui dire « merci ». Même si elle ne le montrait pas de manière ostentatoire, elle lui était extrêmement reconnaissante de l'avoir défendu. C'était bien la seule dont le professeur préféré était Rogue.