V - Chapitre 14 : Rancune

Alberforth : Ariana... Non, Amber c'est ça ? Albus t'autorise à aller dans un endroit pareil ? M'enfin bon, toi au moins tu as le droit de sortir...

Amber ne savait pas du tout comment le prendre. La dernière fois qu'elle avait vu son oncle c'est lorsqu'elle avait sept ans et il s'était disputé avec son père justement à cause d'elle, et d'Ariana. Elle sourit, gênée.

Amber : Je ne pense que ça le dérange que je vienne ici, après tout c'est vous qui dirigez le bar.
Alberforth : Justement, raison de plus.

Elle haussa un sourcil.

Amber : Je sais bien que vous n'êtes pas en de très bons termes ces temps-ci, mais à ce point ?
Alberforth : Et ça dépasse d'encore plus loin ton imagination. Jamais je ne le pardonnerai pour... Laisse tomber. Je te sers puis va rejoindre tes amis de ton club secret.

Elle voulut lui dire quelque chose mais celui-ci posa un verre devant elle qu'il remplit. Il lui annonça ce qu'elle lui devait et elle paya. Elle posa alors sa question avec une voix dénuée de toute émotion.

Amber : Qu'est-ce qui s'est exactement passé entre mon père, Grindelwald, Ariana et vous ? Le soir où elle est morte.

Il s'arrêta net dans tout ce qu'il faisait. Il posa ses mains sur le bar, elle comprit que c'était pour qu'elles ne tremblent pas. Elle continua.

Amber : Il a dit que c'était un accident. Un sort l'a touchée alors que vous étiez en train de vous battre. Mais pourquoi vous vous battiez ? Vous êtes son frère et Grindelwald était son meilleur ami, plus même pour lui d'après ce que j'ai compris. Donc pourquoi ?

Toujours aucune réponse.

Amber : Je ne la connais pas et je ne la connaîtrais jamais, mais je suis sûre qu'Ariana n'aurait pas voulu que ses frères restent en froid des années après. Je sais que ce n'est pas vraiment à cause de ça que vous êtes fâchés avec lui. La mort de votre sœur c'était comme... le coup de grâce. Mais des années après, il faudrait peut-être penser à enterrer la hache de guerre... Pour elle.

Elle soupira.

Amber : Vous pensez qu'il se rachète en m'ayant adopté et en s'occupant de moi n'est-ce pas ? Il fait ce qu'il n'a jamais fait avec sa propre sœur, et vous lui en voulez aussi pour ça. Je pense qu'il sait que rien ne rattrapera jamais la mort de sa sœur, mais il a saisi l'occasion de rattraper la vie d'une autre en son honneur. Et c'est pour ça que je suis fière et heureuse d'être sa fille.

Elle le regarda puis lui fit un sourire sincère.

Amber : « Un phénix viendra vers un Dumbledore s'il en a grand besoin », c'est la légende de la famille Dumbledore n'est-ce pas ? J'espère que vous trouverez bien le vôtre mon oncle. Sur ce, je vous souhaite une bonne journée !

Elle se leva et partit rejoindre ses amis, Bièraubeurre à la main. Le barman la regarda partir.

Alberforth : Et en plus elle parle comme toi Ariana... Qu'est-ce que tu t'entendrais bien avec elle...

Il y avait tant de monde qu'elle ne voyait pas une chaise de libre, Justin qui était présent lui fit signe de la main en lui montrant la chaise juste à côté de lui. Elle le rejoignit donc avec un sourire.

Amber : J'ai raté quoi ?
Justin : Rien que tu ne savais pas déjà. D'ailleurs encore merci de m'avoir prévenu pour ça !
Amber : Oh mais pas de soucis. Hermione m'avait dit seulement des personnes en qui j'ai confiance.

Il fit un grand sourire.

Hermione était d'ailleurs en train de discuter sur les dates auxquelles ils pourraient se réunir. A cause de tous les entraînements de Quidditch de tout le monde, elle leur promit de trouver un compromis et de leur en informer une fois qu'elle aurait trouvé. D'ailleurs celle-ci avait posé une question à Amber mais cette dernière n'avait pas entendu car elle était occupée à discuter avec Justin.

Hermione : Amber !
Amber : Oui ? Quoi ?
Hermione : Je te demandais si tu aurais un endroit où on pourrait se réunir.
Amber : Là tout de suite maintenant non. Mais je te promets sérieusement d'y réfléchir dès maintenant.
Hermione : Bon, alors nous enverrons un message à tout le monde lorsque nous aurons fixé une date et un lieu pour le premier rendez-vous.

Elle fouilla dans son sac, en sortit une plume et un parchemin, puis hésita un instant, comme si elle se préparait à dire quelque chose qui ne plairait pas forcément à tout le monde.

Hermione : Je crois que nous devrions tous écrire notre nom simplement pour savoir qui était présent à cette première rencontre. Mais je pense également  que nous devrons tous promettre de ne pas crier sur les toits ce que nous avons l'intention de faire. Donc, si vous signez, vous vous engagez à ne rien révéler de ce que nous préparons, ni à Ombrage, ni à quiconque d'autre.

Fred tendit la main vers le parchemin et écrivit son nom de bonne grâce mais certains ne paraissaient guère enthousiastes à l'idée d'ajouter leur nom à la liste.

Zacharias : Heu... En fait, il suffira qu'Ernie me dise à quel moment aura lieu la prochaine réunion.

Mais Ernie, lui aussi, avait l'air d'hésiter à signer. Hermione le regarda en haussant les sourcils.

Ernie : Je... Enfin, bon, nous sommes préfets. Et si jamais cette liste était découverte... Je veux dire... Tu nous as avertis toi- même, si Ombrage s'aperçoit...
Harry : Tu viens d'affirmer que ce groupe était la chose la plus importante que tu aurais à faire cette année, lui rappela Harry.
Ernie : Je... Oui, oui, je le crois. Simplement...
Hermione : Ernie, tu penses vraiment que je vais m'amuser à laisser traîner cette liste ?
Ernie : Non, bien sûr que non. Je... Oui, bien sûr, je vais signer.

Après Ernie, plus personne ne souleva d'objection. Amber hésita quelques secondes avant de signer, pensant à son père. Mais elle était sûre que s'il savait ce qu'ils mijotaient tous, il ne les empêcherait pas de faire. Elle signa de bonne foi et passa la feuille et le stylo à Justin qui signa sans aucune hésitation. Après avoir signé, tout le monde partit chacun son tour par groupe de deux ou trois. Justin sortit avec Ernie en saluant Amber. Les quatre amis sortirent en dernier.

Harry : Alors, qu'est-ce que tu fais ici ?
Amber : Mon père m'a enfin donné son autorisation ! Je voulais passer un peu de temps avec lui mais à peine que je rentre dans son bureau qu'il me tend mon autorisation de sortie !
Hermione : Mais qu'est-ce qui l'a fait changer d'avis ?
Amber : Aucune idée, j'ai pas eu le temps de lui poser la question, Rusard allait partir.
Ron : Au moins maintenant tu pourras tout le temps venir à nous au lieu de rester seule, c'est génial !
Amber : Ouais ! J'ai pris un temps fou à visiter les boutiques sur le chemin du bar. C'est trop cool ici !

Harry fit un sourire amusé.

Harry : D'ailleurs t'as fait ami-ami avec le barman ? T'as pris longtemps à revenir.
Amber : Oui, on peut dire ça.

Elle ne savait pas pourquoi elle ne voulait pas dire que le barman était en réalité son oncle, ou plus précisément le frère de son père. Après tout, elle ne se sentait pas légitime à parler de ça, c'était une affaire entre les Dumbledore. Elle n'était seulement que « la pièce rapportée ».

Ron : En tout cas il t'a apprécié, ton verre était extrêmement propre par rapport à tout ce qu'il sert d'habitude.
Amber : Vraiment ? Je n'avais pas remarqué.

Ça l'étonnait. Elle était sûre que son oncle était complètement indifférent d'elle. Mais avec ce que disait Ron, peut-être pas tant que ça finalement. Peut-être... qu'au fond... il l'aimait bien ?

Ils parlèrent ensuite du fait que la réunion s'était bien passée, malgré le fait qu'il y avait apparemment eu quelques éléments perturbateurs. Hermione apprit alors aux garçons que Michael Corner sortait avec Ginny, Ron s'en étouffa.

Ron : Il QUOI ? Elle sort avec... Ma sœur sort... qu'est-ce que tu veux dire par là, Michael Corner ?
Hermione : C'est précisément pour ça qu'il était là avec ses amis... Bien sûr, ça les intéresse d'apprendre à se défendre, mais si Ginny n'avait pas dit à Michael ce qui se préparait...
Ron : Et quand est-ce que... qu'elle... ?
Hermione : Ils se sont rencontrés au bal de Noël et ont décidé de rester ensemble à la fin de l'année dernière.

Ils avaient rejoint la grand-rue, à présent, et Hermione s'arrêta devant le magasin de plumes Scribenpenne dont la vitrine exposait d'élégantes plumes de faisan.

Hermione : Mmmm... J'aurais bien besoin d'une nouvelle plume.

Ils entrèrent et firent tous le tour de la boutique, enfin surtout Hermione et Amber, Harry suivant le mouvement et Ron harcelant Hermione de question concernant le couple de sa sœur.

Ron : Je croyais qu'elle avait un faible pour Harry !
Hermione : Ginny avait un faible pour Harry mais elle a renoncé à lui il y a plusieurs mois. Ça ne veut pas dire qu'elle ne t'aime pas, bien sûr.

Amber remarqua que Harry était complètement ailleurs depuis quelques minutes. Elle se demandait bien pourquoi.

Harry : C'est pour ça qu'elle me parle, maintenant ? D'habitude, elle ne disait jamais rien devant moi.
Hermione : Exactement. Bon, je crois que je vais prendre celle-ci...

Elle alla au comptoir et donna les quinze Mornilles et deux Noises que coûtait la plume. Derrière elle, Ron, qui ne la lâchait plus d'un pas, respirait bruyamment dans sa nuque. Il était si près qu'elle lui marcha sur le pied en se retournant.

Hermione : Ron, voilà exactement la raison pour laquelle Ginny ne t'a pas raconté qu'elle sortait avec Michael, elle savait que tu le prendrais mal. Alors, pour l'amour du ciel, cesse de radoter avec ça.

Ils sortirent.

Ron : Qu'est-ce que ça signifie ? Qui prend les choses mal ? Je ne radote pas du tout...
Amber : T'es un peu trop protecteur envers ta sœur mon pauvre Ron. Pauvre Ginny de n'avoir que des grand frères...

Hermione se tourna vers Harry en levant les yeux au ciel, tandis que Ron continuait de grommeler contre Michael Corner, puis elle lui demanda à mi-voix se laissant aussi entendre d'Amber :

Hermione : En parlant de Michael et Ginny... Ça va, entre Cho et toi ?

Amber écarquilla les yeux de surprise. Qu'est-ce qu'il y avait encore entre Harry et Cho ? Et pourquoi n'était-elle pas au courant ? Il répondit beaucoup trop vite à son goût.

Harry : Qu'est-ce que tu veux dire ?

Amber faillit dire quelque chose mais elle se retint. Harry n'était vraiment pas doué pour cacher ses émotions. Hermione avait un léger sourire.

Hermione : Eh bien elle te dévorait des yeux.

Sans s'en rendre compte, Amber fronça les sourcils. Elle se sentait comme agacée. Après tout, l'année dernière elle ne s'intéressait pas du tout à Harry, et voilà qu'il était maintenant son centre d'intérêt principal. Elle qui était avec Cédric elle changeait très vite de cible une fois mort. Elle se surprit elle même à penser ça et s'en voulut sur le coup, elle était absolument horrible. Elle savait bien que Harry pinçait pour Cho depuis le début, mais elle ? C'était étrange comme revirement de situation. Très étrange comme la gêne qu'elle ressentait au niveau de l'estomac...

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top