IV - Chapitre 4 : Une preuve d'amitié
Amber se tourna vers son père, attendant sa réaction. Il regarda sa fille, plus précisément le bout de papier, puis son regard revint vers ses yeux où Amber hocha lentement la tête. Un bourdonnement de colère montait déjà de la salle. Le professeur McGonagall se dressa d'un bond pour dire un mot à l'oreille du directeur. Amber se précipita vers Harry qui avait l'air complètement perdu.
Amber : Dis-moi que tu n'as pas mis ton nom dans la Coupe.
Harry : Je n'ai pas mis mon nom dans la Coupe. Je n'ai rien fait, vous le savez bien.
Ron et Hermione étaient aussi ahuris l'un que l'autre.
Dumbledore : Harry Potter ! Harry ! Venez ici, s'il vous plaît !
Hermione : Vas-y.
Amber : Je vais parler à mon père.
Harry et Amber firent donc le même chemin. Harry ne recevait que des regards de haine. Ils arrivèrent au niveau de la table des professeurs.
Dumbledore : Dans la pièce voisine, Harry.
Son père ne souriait pas. Harry se dirigea vers la salle.
Amber : Papa, c'est impossible. Je peux te jurer que Harry n'a pas...
Dumbledore : Ce n'est pas le moment Amber. Retourne à ta place.
Amber se tut. Elle aurait voulu continuer mais elle voyait bien que ce n'était pas le moment de parler à son père. Elle l'avait très rarement vu en colère, jamais contre elle, mais quand il l'était elle avait toujours eu très peur. Il était toujours d'un calme olympien, il ne fallait jamais réveiller le lion qui sommeillait en lui. Elle obéit donc et retourna auprès de ses amis.
Hermione : Alors, qu'est-ce qui va se passer ?
Amber : Je ne sais pas, mais c'est sûr que mon père n'est pas content de ça du tout...
En parlant de lui, il s'adressa à la salle.
Dumbledore : Que tout le monde remonte dans son dortoir ! Nous allons à présent nous entretenir avec les champions.
Des cris d'indignation s'élevèrent, mais il n'y avait rien à faire, les directeurs des différentes écoles ainsi que les directeurs des différentes maisons de Poudlard partirent dans la salle adjacente. Les élèves furent obligés de regagner leur maison respective. Les Gryffondor préparaient déjà une fête au retour de Harry, mais Amber n'était pas vraiment d'humeur. Elle ne voyait pas ce qu'il y avait de joyeux à ce que Harry participe à cette compétition sans le vouloir. En plus, elle était épuisée. Hermione n'était pas de cœur à la fête non plus, ensemble elles montèrent donc se coucher.
Le lendemain qui était un dimanche, les filles allèrent petit-déjeuner de bonne heure. Ron arriva quelques minutes après.
Amber : Où est Harry ?
Ron : Il dort encore.
Les filles avaient remarqué qu'il était de mauvaise humeur.
Hermione : Il faut qu'on parle de ce qui s'est passé hier soir.
Ron : C'est assez évident non ?
Amber : Comment ça, « évident » ?
Ron : Harry a trouvé un moyen de mettre son nom sans nous prévenir. Et comme d'habitude il a une chance incroyable, vous vous rendez compte ? Un quatrième champion au Tournoi des Trois Sorciers, c'est pas croyable !
Les filles ne pouvaient pas croire à ce que Ron disait. Il semblait sourire, mais il avait plutôt l'air de grimacer.
Amber : Tu ne crois quand même pas qu'il a vraiment mis son nom de son plein gré j'espère ?
Dean et Seamus qui étaient à côté d'eux ne venaient d'entendre que le sujet de la conversation.
Dean : C'est sûr ! Je ne sais pas comment Harry a fait, mais il a dû trouver une super technique !
Seamus : En tout cas c'est trop cool qu'un des champions soit un Gryffondor !
Ron : Comme d'habitude il va s'attirer toute la gloire...
Hermione et Amber comprirent enfin le comportement de Ron, il était jaloux de son ami.
Hermione : Les gars, sérieusement, il n'a pas mis son nom dans la Coupe.
Ron : C'est ce qu'il veut faire croire, je suis sûr qu'il a trouvé un moyen.
Amber : Un moyen de participer à une compétition où la moitié des concurrents meurt ? Bah bordel, c'est une bonne motivation ça.
Dean : Tu ne vois que le mauvais côté des choses Amber ! C'est un véritable honneur d'être un champion !
Amber se frappa la tête. Elle avait l'impression de parler à des débiles mentaux.
Amber : Donc il vaut mieux une célébrité éphémère avec une mort presque certaine qu'une vie sereine sans célébrité ?
Ron : Tu ne comprends pas. Harry aurait pu au moins me mettre au courant, moi, son ami.
Hermione : C'est toi qui ne comprends pas Ron ! C'est ridicule !
Amber : Je laisse tomber. Viens Hermione, je pense pas que Harry veuille venir ici.
Elle avait déjà préparé des toasts pour son ami. Elles laissèrent donc les garçons et en sortant de la Grande Salle elles tombèrent sur Harry. Il les remercia pour les toasts puis allèrent se promener dehors où Harry leur raconta l'histoire. Elles lui parlèrent ensuite du comportement jaloux de Ron, Harry en était agacé, il ne voulait plus lui parler à moins qu'il ne lui présente ses excuses. Hermione dit ensuite à Harry qu'il devait parler de cet incident à Sirius. Il écrivit une lettre qu'il comptait envoyer avec un hibou de l'école, mais Hedwige se percha sur son épaule la patte tendue.
Harry : Je ne peux pas t'envoyer là-bas. Je dois utiliser un de ceux-là...
Hedwige le prit mal et s'envola brusquement de son épaule pour se percher sur l'épaule d'Amber le dos tourné à son maître. Amber fit un petit sourire gênée à Harry et caressa la chouette.
Harry : D'abord Ron, maintenant toi. Combien de fois faudra-t-il vous répéter que ce n'est pas ma faute ?
Hedwige s'envola une nouvelle fois pour se mettre hors d'atteinte dans la charpente.
Le lendemain les cours reprirent avec un cours de Botanique. Plus aucun des Poufsouffle avec qui ils faisaient cours ne voulait parler à Harry. Ils ne rataient pas une occasion de se moquer de lui par contre dès qu'il faisait une erreur. Amber se prit un peu la tête avec Justin à cause de ça. Il était persuadé que Harry avait fait exprès de mettre son nom pour faire de l'ombre à Cédric, c'était ce que pensait tous les Poufsouffle. Mais en voyant qu'Amber n'était pas d'accord avec lui, il arrêta de parler de ça pour ne pas la mettre encore plus en colère. Au cours de Soins aux créatures magiques, Harry dut subir les moqueries des Serpentard. Amber n'essaya même pas de s'interposer, ce ne serait qu'alimenter les moqueries. La seule chose positive, c'est que Hagrid croyait Harry.
Les jours suivants étaient de pire en pire pour Harry. C'était comme si l'amitié entre Harry et Ron était finie et ils virent aussi que les Serdaigle étaient persuadés que Harry avait tout fait pour s'attribuer un peu plus de célébrité. Les favoris étaient clairement Cédric et Viktor Krum. Le pauvre Harry était tellement perturbé qu'il eut des devoirs supplémentaires sur le sortilège d'Attraction tant il n'avait pas réussi à le faire. L'après-midi de ce jour était un cours de Potions. Rien que devant la salle les problèmes commencèrent. Les Serpentard avaient des badges magiques qui montraient soit « Vive Cédric Diggory le VRAI champion de Poudlard ! » ou « A BAS POTTER ». Amber se fit violence pour ne pas se jeter sur Pansy Parkinson qui riait comme une truie avec son troupeau.
Hermione : Oh, mais c'est très drôle, ça. Vraiment très spirituel.
Hermione avait beaucoup de self-control par rapport à Amber. Ron était adossé au mur avec Dean et Seamus. Il ne riait pas mais ne faisait rien non plus pour défendre Harry.
Drago : Tu en veux un, Granger ? J'en ai plein. Mais ne me touche pas la main, je viens de la laver et je ne voudrais pas me salir au contact d'une Sang-de-Bourbe.
Là, c'en était trop, autant pour Amber que Harry. Amber fut plus rapide que Harry car elle ne chercha pas à sortir sa baguette, elle plaqua physiquement Drago contre le mur. Les élèves reculèrent dans le couloir.
Amber : J'en ai plus que marre de toi Drago ! Pourquoi tu es comme ça, hein ?
Drago : Lâche-moi Dumbledore.
Amber : Depuis quand tu utilises mon nom ?
Drago : Lâche-moi.
Amber : Non, à moins que tu ne t'excuses.
Drago : Jamais. (Plus bas pour que seule elle puisse entendre) Sérieux, lâche-moi je veux pas te faire de mal si je me dégage tout seul.
Amber : Juste deux mots, c'est pas compliqué.
Amber ne sût jamais s'il allait s'excuser, car la colère de Drago prit le dessus en entendant Harry.
Harry : C'est ça Drago, laisse-toi faire.
Il n'en fallut pas plus pour Drago pour pousser violemment Amber à terre et prendre sa baguette. Elle poussa un cri de douleur en atterrissant à terre car par réflexe elle avait fait en sorte d'amortir sa chute avec ses mains, très mauvaise idée. Son poignet gauche prit tout le choc de l'impact. Hermione avait vu que son amie s'était blessée, mais elle jugea qu'il était plus urgent d'essayer d'arrêter Harry avant qu'il ne lance un sort. Pendant une fraction de seconde, les deux garçons se regardèrent dans les yeux, puis tous deux attaquèrent exactement au même instant.
Harry : Furunculus !
Malefoy : Dentesaugmento !
Des traits de lumière jaillirent des deux baguettes, se heurtèrent en plein vol et ricochèrent en déviant de leur trajectoire. Celui lancé par Harry toucha Goyle au visage et celui de Malefoy atteignit Hermione. Goyle poussa un hurlement en plaquant ses mains sur son nez qui se couvrait d'horribles furoncles. Hermione se tenait la bouche en laissant échapper des gémissements terrifiés. Amber en oublia sa douleur.
Amber/Ron : Hermione !
Ils se précipitèrent tout deux vers elle. Ron écarta les mains d'Hermione qui cachait sa bouche. Ils virent que ses incisives étaient en train de grandir. Lorsqu'elle prit conscience de ce qui lui arrivait, elle poussa un cri de panique. Amber essaya de mettre sa main sur son épaule d'un geste rassurant, mais elle avait oublié que sa main gauche avait subit un choc juste avant, elle retint un cri de douleur.
Rogue : Qu'est-ce que c'est que tout ce bruit ?
Rogue venait d'arriver. Les Serpentard se mirent à parler tous en même temps pour donner leur version de l'incident. Rogue pointa vers Malefoy un long doigt jaunâtre.
Rogue : Expliquez-moi.
Drago : Potter m'a attaqué, monsieur...
Harry : Nous nous sommes attaqués en même temps !
Drago : Et il a atteint Goyle... Regardez...
Rogue examina Goyle dont le visage ressemblait aux illustrations d'un livre sur les champignons vénéneux. Le professeur s'exprima d'un ton très calme.
Rogue : À l'infirmerie, Goyle.
Ron : Malefoy a frappé Hermione et a poussé Amber. Regardez !
Rogue : Vraiment ?
Rogue se tourna d'abord vers Amber. Il vit qu'elle tenait son poignet gauche.
Rogue : Faites-moi voir.
Amber montra sa main au professeur qu'il prit avec délicatesse pour l'examiner.
Rogue : Cassé, allez à l'infirmerie Dumbledore.
Ron : Regardez Hermione !
Il força Hermione à montrer ses dents à Rogue – elle faisait de son mieux pour les cacher avec ses mains, mais sans grand succès, car elles atteignaient à présent le col de sa robe. Pansy Parkinson et les autres filles de Serpentard, secouées d'un fou rire silencieux, montraient Hermione du doigt derrière le dos de Rogue.
Rogue : Je ne vois pas grande différence.
Les larmes aux yeux, Hermione laissa échapper un gémissement puis tourna les talons et courut à toutes jambes dans le couloir, disparaissant au loin. Amber était choquée, incapable de dire un mot. Elle n'avait jamais entendu Rogue dire quelque chose d'aussi désobligeant sur le physique d'une de ses élèves. Il était vrai qu'Hermione avait déjà des incisives d'une taille supérieure à la normale, mais ce n'était pas une raison pour que lui, professeur, puisse ainsi se moquer. Ron et Harry ne se privèrent pas pour lui dire un florilège d'insultes dans le vacarme. Malheureusement pour eux, Rogue comprit l'essentiel.
Rogue : Voyons. Cinquante points de moins pour Gryffondor et une retenue pour Potter et Weasley. Et maintenant, rentrez en classe ou je vous donne une semaine entière de retenue.
Amber n'avait toujours pas bougé, encore trop stupéfaite.
Rogue : Qu'est-ce que vous faites encore ici ? A l'infirmerie !
Amber prit son sac avec sa bonne main et partit. Elle rejoignit donc Hermione qui était avec Goyle attendant de se faire soigner. Elle avait arrêté de pleurer mais cela se voyait qu'elle n'allait pas bien.
Pomfresh : Et de trois ! C'est quoi pour toi ma belle ? Ah, le poignet gauche, allons bon ! On va procéder dans l'ordre. Miss Granger, je vais rétrécir ça, vous me dites quand c'est bon.
Elle lui donna un miroir pour qu'elle puisse se regarder puis commença à rétrécir ses dents.
Hermione : C'est bon.
Amber : Fais voir.
Amber regarda et leva un sourcil.
Amber : Dis donc, t'en as pas un peu profi...
Hermione la fit taire d'un regard.
Pomfresh : Parfait, maintenant Mr Goyle. Vous allez juste boire cette potion et tout aura disparu dans cinq petites minutes.
Il s'exécuta.
Pomfresh : Et comme d'habitude, le plus « grave » pour la fin. Un membre cassé, quand est-ce que tu ne vas rien te faire pendant une année Amber ?
Amber : J'aimerais pouvoir vous répondre, vraiment.
Mme Pomfresh leva les yeux au ciel puis utilisa la formule Episkey ce qui provoqua une intense chaleur au poignet d'Amber suivi d'un froid glacial.
Pomfresh : Et comme on est jamais trop prudent tu porteras une attelle pour au moins une semaine.
Amber : Le truc pour immobiliser la main ?
Pomfresh : C'est ça. Malheureusement pour toi ça ne te dispensera pas d'écrire tes cours vu que tu es droitière.
Elle se tourna vers Goyle.
Pomfresh : Parfait ! Je vous dispense tous de cours, et puis de toute façon je doute que le professeur Rogue accepterait que vous entriez aussi tard.
Les filles se dirigèrent donc vers la tour Gryffondor. En chemin elles croisèrent Colin.
Amber : Qu'est-ce que tu fais ici ?
Colin : Oh, j'ai juste accompagné Harry. Il y avait une réunion des champions, je suis parti le chercher à votre cours. Pourquoi vous n'y êtes pas d'ailleurs ?
Hermione : Incidents techniques on va dire.
Colin vit l'attelle d'Amber.
Colin : Tu t'es fait ça en Potions ?
Amber ne put s'empêcher de l'embêter un peu.
Amber : Ouais, y'a une toute petite goutte de Potion Casse-Os qui a atteint mon poignet bien que j'avais mes gants. Faut pas croire mais c'est dangereux les Potions. Tu feras attention quand tu devras la faire en classe.
Colin prit une mine horrifiée puis partit faire autre chose. Amber et Hermione attendirent qu'il soit loin pour éclater de rire.
Hermione : Mais où est-ce que tu l'as cherché celle-là ?
Amber : J'ai eu de l'inspiration d'un seul coup, je sais pas.
Hermione : Casse-Os, je vais la retenir ! Et il ne s'est absolument pas posé de question !
Amber : Ouais, vaut mieux que je lui dise la vérité ce soir sinon il va vraiment y croire. Mais c'était beaucoup plus stylé que « je suis tombée » non ?
Hermione : Tu m'étonnes !
Elles entrèrent dans leur salle commune et s'assirent sur les canapés devant la cheminée.
Hermione : Et qu'est-ce qu'ils font les champions alors ?
Amber : Je crois qu'ils doivent faire une séance photo et vérifier que leur baguette fonctionne bien. C'est la seule chose dont ils ont bien voulu parler devant moi.
Hermione : A tous les coups il y aura un article demain.
Amber hocha la tête.
Elles décidèrent de ne pas aller au dîner. Hermione n'avait aucune envie d'avoir les rires des Serpentard derrière son dos, ce serait la goutte de trop après cette journée. Amber voulait rester avec elle, elles dînèrent donc dans la salle commune et se couchèrent tôt. Le lendemain, elles se levèrent pour aller prendre leur petit-déjeuner. Hermione et Amber étaient sur le chemin en train de discuter quand Hermione remarqua quelque chose.
Hermione : Je rêve où Drago vient droit vers nous ?
Non, elle ne rêvait pas, Malefoy venait droit vers elles, enfin, surtout vers Amber qui était encore fâchée, pas pour la bousculade mais pour ce qu'il a dit à son amie. Elle l'accueillit donc froidement.
Amber : Qu'est-ce que tu veux ?
Drago se pinça la lèvre.
Drago : Je voulais juste te dire que je suis désolée pour ta main. Je te jure que mon intention c'était pas de te faire mal, juste de faire taire Potter.
Amber : Et moi la seule chose que je te demandais c'était de t'excuser ! Je demandais deux mots, même un : « pardon ». Tu n'as même pas daigné le dire !
Drago : Ce n'est pas aussi simple que tu le penses...
Amber : C'est vrai, j'oubliais : ton image. Donc, si je comprends bien, si un jour pour une raison x ou y tu te retrouves à devoir me frapper pour ne pas passer pour un looser tu le feras ?
Drago : Tu sais très bien que non.
Amber : Vraiment ? Parce que j'en suis de moins en moins sûre vois-tu. Si un jour je me retrouve dans une situation dangereuse n'ayant que ton groupe d'ami comme aide la plus proche, je ne suis pas sûre que devant tous tes potes tu viennes m'aider parce que : « aider une Gryffondor ça craint ».
Drago resta silencieux quelques secondes.
Drago : Tu sais très bien la réponse au fond de toi. Tu le sais très bien.
Il partit sur ces mots. Hermione avait assisté à toute la conversation sans jamais les interrompre. Hermione mit une main sur l'épaule de son amie.
Hermione : Ça va ?
Amber : Ouais...
Amber réfléchissait à ce que Drago venait de dire. Elle était agacée parce qu'il avait complètement raison et c'était la première fois qu'il arrivait à la prendre au piège avec ses propres mots.
Amber le savait. Elle savait que si un jour elle avait vraiment besoin de lui, Drago n'hésiterait pas une seule seconde à lui venir en aide.
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