IV - Chapitre 24 : Se préparer dès maintenant
Maugrey s'est donc révélé être Barty Croupton Junior une fois que le polynectar ait cessé de faire effet. Le véritable Maugrey était caché dans une malle dans la pièce. Il était en piteux état. Avec le Veritaserum de Rogue il avoua tout ce qu'il s'était passé. Il avait réussi à sortir d'Azkaban en échangeant sa place avec sa mère, son père étant complice. Mais il fit tout pour faire disparaître son fils, il le soumit au sortilège de l'impérium et il le cacha sous une cape d'invisibilité. Mais au bout d'un moment le fils lutta contre le sortilège et parvint à s'enfuir pour rejoindre son maître. De là, il se vengea sur son père en le soumettant à son tour au sortilège de l'impérium. Entre-temps il avait capturé Maugrey et prit sa place avant le début de l'année. Finalement, Croupton senior à lui aussi résister au sortilège et parvint à s'enfuir même sous la surveillance de Queudver. Junior l'avait donc rattrapé et tué en stupéfixant Krum avant. Mais il n'avait pas prévu l'arrivée d'Amber et l'avait donc assommé et caché. Il transforma le corps de son père en un simple os qu'il enterra dans le jardinet fraîchement retourné de Hagrid. Il avait ensuite fait un détour pour arriver sur les lieux de l'incident. Il avait fait en sorte que Harry réussisse toutes les épreuves pour que Voldemort revienne à la vie grâce au sang de Harry.
Dumbledore parla ensuite avec Harry en privée dans son bureau avec Sirius qui était présent. Harry raconta alors ce qu'il s'était passé. Le trophée était un Portoloin qui l'avait conduit dans le cimetière où était enterré le père de Voldemort. Cédric a été tué par Queudver car Voldemort le lui a ordonné. Après avoir accompli un rituel, Voldemort reprit une forme humaine bien vivante et appela ses Mangemorts. Il laissa une chance à Harry de s'en sortir en le combattant. Harry n'avait aucune chance, mais c'est alors qu'il y eu un phénomène étrange entre les deux baguettes. Elle ne voulait pas s'affronter l'une l'autre, c'était le Prior Incantatem. Harry vit alors une image de tous ceux qu'avait tué le seigneur des Ténèbres, y compris ses parents. Une fois le lien brisé, le mage noir fut hors d'état de nuire pendant quelques secondes, il en profita pour se précipiter vers Cédric et de ramener la coupe vers lui pour revenir à Poudlard.
Après avoir raconté son récit, le père d'Amber l'emmena à l'infirmerie et demanda à Sirius de veiller sur lui pour cette nuit. Il se transforma donc en chien noir pour les accompagner. A l'infirmerie Sirius alla vers le lit d'Amber ne sachant pas ce qu'elle faisait là, il commença à gémir.
Dumbledore : Elle va bien, enfin... elle va bien mieux. J'essaierai de vous expliquer une prochaine fois.
Sirius était intrigué, mais il ne demanda pas plus d'explications. Mme Pomfresh s'occupa de Harry et lui donna sa potion de Sommeil. Une fois installé, il l'a bu et s'endormit instantanément avec Hermione, Ron, Bill, Mrs Weasley et Sirius à ses côtés.
***
Amber se réveilla malgré elle en entendant des éclats de voix. Elle ouvrit un œil tout en restant allongée et vit son père, Rogue, McGonagall ainsi que Fudge en grande conversation.
Fudge : Vous êtes prêt à croire que Vous-Savez-Qui est revenu simplement parce que vous l'avez entendu dire par un fou assassin et un garçon qui...
La voix de Harry s'éleva alors. Il était dans le lit situé à côté d'elle. Elle remarqua alors que ses amis étaient là aussi, plus en retrait avec Bill et Mrs Weasley.
Harry : Vous avez lu l'article de Rita Skeeter, Mr Fudge.
Ron, Hermione, Mrs Weasley et Bill sursautèrent d'un même mouvement. Amber jugea qu'il ne s'attendait pas à ce qu'il réponde, il était probablement endormi aussi. Fudge rougit légèrement mais une expression de défi apparut sur son visage buté.
Fudge : Et en admettant que je l'aie lu ? Et si j'y avais découvert que vous avez gardé le secret sur certains faits concernant ce garçon ? Il parle le Fourchelang, n'est-ce pas ? Et il est pris d'étranges crises...
Amber se retint tout commentaire. Ce n'était pas le moment de le défier en disant qu'elle pouvait aussi parler fourchelang. Le directeur lui répondit d'un ton glacial.
Dumbledore : J'imagine que vous faites allusion aux douleurs de sa cicatrice ?
Fudge : Alors, vous reconnaissez que ces douleurs sont bien réelles ? Il a des maux de tête ? Des cauchemars ? Peut-être aussi... des hallucinations ?
Elle pensa avec un certain humour qu'elle avait déjà eu tous ces symptômes réunis en une seule fois.
Dumbledore : Écoutez-moi, Cornélius. Harry est aussi sain d'esprit que vous et moi. Cette cicatrice qu'il porte au front n'a en aucune manière affecté son cerveau. Je suis persuadé qu'elle lui fait mal lorsque Voldemort se trouve à proximité ou qu'il éprouve des sentiments particulièrement meurtriers.
Ils étaient donc liés ? C'était bien trop compliqué à comprendre pour Amber... Mais Fudge était toujours aussi buté.
Fudge : Pardonnez-moi, Dumbledore, je n'avais encore jamais entendu parler d'une cicatrice qui puisse jouer le rôle de signal d'alarme...
Harry : Écoutez ! J'ai vu Voldemort revenir !
Il essaya de sortir de son lit mais Mrs Weasley le força à se rallonger. La Gryffondor frissonna malgré elle, elle avait aussi vu tout ce que Harry avait vécu.
Harry : J'ai vu les Mangemorts ! Je peux même vous donner leurs noms ! Lucius Malefoy...
Rogue fit un brusque mouvement mais, lorsque Harry le regarda, il tourna à nouveau les yeux vers Fudge. Amber était à peine surprise, elle savait que le père de son meilleur ami était un Mangemort. Elle craignait plutôt que le fils suive les traces de son père.
Fudge : Malefoy a été innocenté ! C'est une très vieille famille... Ils ont fait de nombreux dons pour soutenir d'excellentes causes...
Harry : Macnair !
Fudge : Lui aussi a été innocenté ! Il travaille pour le ministère, maintenant !
Harry : Avery, Nott, Crabbe, Goyle...
Fudge : Tu ne fais que répéter les noms de ceux qui ont été acquittés il y a treize ans ! Tu aurais pu trouver ces noms-là dans d'anciens comptes rendus des procès ! Pour l'amour du ciel, Dumbledore, ce garçon a déjà raconté des tas d'histoires à dormir debout l'année dernière. Ses affabulations sont de plus en plus invraisemblables et vous persistez à les avaler. Allons, Dumbledore, comment pouvez- vous encore croire ce qu'il dit ?
McGonagall : Espèce d'idiot ! Cedric Diggory ! Mr Croupton ! Ces assassinats ne sont pas l'œuvre d'un simple fou qui frappe au hasard !
Cédric... En pensant à lui Amber sentit les larmes lui monter aux yeux.
Fudge : Je n'en vois aucune preuve ! J'ai l'impression que vous êtes tous décidés à provoquer un mouvement de panique qui va déstabiliser tout ce que nous avons construit au cours de ces treize dernières années !
Quoi ?... Il ne pensait qu'à ça ? Amber se redressa sur son lit et prit la parole avec une voix beaucoup trop calme pour être vraie, ce qui fit sursauter tout le monde.
Amber : Oui et ? Il vaut mieux être préparé que renier la vérité. Et la vérité monsieur le ministre, c'est qu'un jeune homme de dix-sept ans, aimé de tous, qui avait encore toute la vie devant lui, est mort. Et vous voulez faire comme si rien ne s'était passé ?
Elle éleva le ton.
Amber : Il est mort parce qu'il n'était pas prévu dans le plan de Voldemort pour revenir à la vie. Il a été assassiné, de sang-froid sous l'ordre de Voldemort et il n'hésitera pas à recommencer avec tous ceux qui se dresseront sur sa route. Et oui monsieur le ministre, je n'ai pas peur de dire son nom car c'est notre prochaine menace à tous, et si nous craignons déjà de dire son nom, il faut déjà se considérer comme mort. Cédric Diggory s'est dressé devant Voldemort, il est le premier à avoir été tué parmi tant d'autres qui vont suivre, et il faudrait renier sa mémoire ? C'est inacceptable, répugnant, déshonorant. Il n'est pas mort par accident, mais bel et bien assassiné et dire le contraire serait une honte.
Il lança un regard de dégoût à la jeune fille puis regarda son père.
Fudge : C'est votre fille je présume ?
Il n'affirma pas mais ses yeux remplis de fierté confirmaient ses dires. Le ministre se retourna vers la fille du directeur.
Fudge : Miss Dumbledore, je dois admettre que vous manier avec excellence la rhétorique pour quelqu'un de votre âge, mais je vous prierai de ne pas parler de choses qui vous dépasse.
Amber : Vous voulez dire des choses qui vous dépassent plutôt non ?
Le teint du ministre tourna au violacé tant il était furieux.
Fudge : Votre insolence a des limites mademoiselle ! Et dans cette affaire je trouve que deux personnes ont eu un comportement incohérent ce soir. Il s'agit de Mr Potter et vous quand vous avez commencé à hurler à la mort sans aucune raison apparente. Vous sembliez même savoir que Cédric Diggory était déjà mort. Alors commençons par le commencement, comme pouviez-vous sa...
Dumbledore : Êtes-vous en train d'accuser ma fille d'avoir un rapport avec ce qui s'est passé Cornélius ?
Il avait dit cela avec une voix dénuée d'émotions, comme s'il était inconcevable qu'il ait pu dire ça.
Fudge : Je ne fais que constater les faits. Nous ne savons rien des origines de cette fille et je trouve ça d'autant plus suspect qu'elle ait été déposé à votre porte, vous, grand ennemi de Vous-Savez-Qui. Et voilà qu'elle devient votre fille adoptive ! Et si c'était un piège ?
Elle était abasourdie. Comment avait-il pu avoir cette idée ? Mais ce n'était pas ça le pire, Amber se demandait « et si c'était vrai ? ».
Fudge : Alors, d'où vient-elle ?
La réponse à cette accusation ne vint pas du directeur.
Rogue : Donc, si vous aviez un bébé d'un an mourant devant le pas de votre porte vous le laisseriez crever ?
Fudge était surpris du langage qu'il employait.
Fudge : Ce n'est pas ce que....
Rogue : Et pourtant, c'est ce que vous nous avez suggéré laisser entendre.
Fudge : Je ne vois pas en quoi cette histoire vous concerne Severus !
Rogue : Ô que si, vous critiquez le fait que j'ai voulu aider un bébé sans savoir d'où il venait.
Amber ne comprenait pas. Son professeur avait déjà vécu cette situation avant son père ?
Fudge : Qu'est-ce que vous voulez dire ?
Rogue : C'est moi qui ai trouvé Amber aux portes de Poudlard et qui l'ait apporté à Dumbledore.
Amber : Quoi ?
Elle ne pouvait pas y croire. Elle... elle avait toujours cru que c'était son père qui l'avait trouvé. Mais c'était en réalité Rogue ?
Fudge : Ça ne nous avance pas plus. Ses origines sont des plus étranges et il serait plus avisé de...
Dumbledore : Que ce soit bien clair, ma fille ne me quittera pas quel que soit le motif. Maintenant, nous devrions parler de ce que vous devez faire. La première décision, la plus importante, devrait être de retirer aux Détraqueurs le contrôle de la prison d'Azkaban...
Il s'indigna devant cette idée mais encore plus avec la suivante lui disant de se réconcilier avec les géants avant que Voldemort ne les rejoigne à sa cause. Il ne pensait qu'à sa carrière. Le père d'Amber avait haussé la voix et l'aura de puissance qui émanait de lui devenait si intense qu'elle était presque palpable.
Dumbledore : Vous accordez beaucoup trop d'importance, comme vous l'avez toujours fait, à la prétendue pureté du sang ! Vous refusez de reconnaître que ce qui compte, ce n'est pas la naissance, mais ce que l'on devient ! Votre Détraqueur a supprimé le dernier membre d'une des plus anciennes familles de sang pur et voyez ce que cet homme avait choisi de faire de sa vie ! Je vous le dis maintenant : prenez les mesures que je vous ai suggérées et vous laisserez le souvenir, dans votre administration et ailleurs, de l'un des plus courageux et des plus grands ministres de la Magie qu'on ait jamais connus. Renoncez à agir et l'histoire se souviendra de vous comme de l'homme dont la faiblesse aura donné à Lord Voldemort une deuxième chance de détruire le monde que nous avons essayé de reconstruire !
Fudge : Complètement fou. De la démence...
Il y eut alors un grand silence. Madame Pomfresh était figée au pied du lit, les mains sur la bouche. Mrs Weasley, toujours penchée sur Harry, le tenait par les épaules pour l'empêcher de se lever. Bill, Ron et Hermione regardaient fixement Fudge. Amber avait envie de se jeter sur lui pour lui faire ravaler ses paroles.
Dumbledore : Si votre obstination à fermer les yeux vous mène aussi loin, Cornélius, nous avons atteint la croisée des chemins. Vous agirez comme vous le jugerez bon. Et moi aussi, j'agirai comme je le jugerai bon.
La voix de Dumbledore n'avait rien de menaçant. Elle donnait l'impression d'une simple constatation, mais Fudge se raidit comme s'il l'avait menacé de sa baguette magique.
Fudge : Maintenant, écoutez-moi bien. Je vous ai laissé la bride sur le cou. Toujours. J'avais beaucoup de respect pour vous. Parfois, je n'étais pas d'accord avec certaines de vos décisions, mais je ne disais rien. Il n'y en a pas beaucoup qui vous auraient permis d'engager un loup-garou comme professeur ou de garder Hagrid, ou encore de fixer le programme scolaire sans en référer au ministère. Mais si vous vous opposez à moi...
Dumbledore : Le seul auquel j'ai l'intention de m'opposer, c'est Lord Voldemort. Si vous êtes contre lui, Cornélius, nous resterons du même côté.
Apparemment, Fudge ne savait pas quoi répondre. Il oscilla d'avant en arrière sur ses petits pieds en faisant tourner son chapeau melon entre ses mains.
Fudge : Il ne peut pas être de retour, Dumbledore, c'est impossible...
Rogue s'avança alors vers lui en passant devant Dumbledore. Il releva la manche de sa robe et mit son bras sous le nez de Fudge. A l'instant où elle posa ses yeux dessus, Amber ressentit une violente douleur à son épaule et retint un cri de douleur en serrant les dents. Elle porta la main à son épaule mais le temps qu'elle le fasse la douleur était déjà partie.
Rogue : Voilà. Vous voyez : la Marque des Ténèbres. Et encore, elle n'est pas aussi nette. Il y a une heure, elle était devenue noire. Mais vous pouvez quand même la voir. Lord Voldemort a gravé cette marque par le feu dans le bras de chaque Mangemort. C'était un signe de reconnaissance et un moyen de nous faire venir auprès de lui. Lorsqu'il touchait la Marque d'un Mangemort, nous transplanions immédiatement à ses côtés. Cette Marque que vous voyez là est devenue de plus en plus visible au cours de l'année. Celle de Karkaroff également. Pourquoi pensez-vous que Karkaroff a pris la fuite, cette nuit ? Tous les deux, nous avons senti la Marque nous brûler. Et tous les deux, nous savions qu'il était de retour. Karkaroff redoute la vengeance du Seigneur des Ténèbres. Il a trahi trop de ses camarades Mangemorts pour être bien accueilli s'il revenait au bercail.
La marque des Ténèbres... elle ressemblait donc à ça. Amber était assez loin mais elle voyait une tête de mort enserrée de serpent. Elle était... effrayée, c'était ça, effrayée. Elle avait peur de cette marque car elle savait ce qu'elle signifiait. Mais elle n'avait rien à craindre, le professeur n'était plus de ces gens-là.
Fudge lui se contenta de regarder avec dégoût l'horrible Marque sur son bras. Enfin, il se tourna à nouveau vers Dumbledore et murmura :
Fudge : Je ne sais pas à quoi vous jouez, vous et vos collègues, Dumbledore, mais j'en ai entendu assez. Je n'ai rien d'autre à ajouter. Je vous recontacterai demain pour parler un peu de la façon dont cette école doit être dirigée. Pour l'instant, je dois retourner au ministère.
Avant de partir Fudge donna son prix de mille Gallions à Harry qui s'en fichait bien. Dumbledore prit la parole une fois le ministre partit.
Dumbledore : Il y a du travail, j'espère ne pas me tromper en estimant que je peux compter sur vous et sur Arthur ?
Molly : Bien sûr que vous le pouvez.
Elle avait le teint livide, mais semblait déterminée.
Molly : Arthur sait très bien à quoi s'en tenir avec Fudge. Il n'a jamais eu d'avancement au ministère à cause de son affection pour les Moldus. Fudge trouve qu'il n'a pas le véritable orgueil des sorciers.
Dumbledore : Il faut que je lui envoie un message. Tous ceux qui sont prêts à accepter la vérité doivent être immédiatement avertis et Arthur est bien placé pour contacter ceux qui travaillent au ministère et qui ne sont pas aussi aveugles que Cornélius.
Bill : Je vais aller voir papa, je pars tout de suite.
Dumbledore : Parfait. Raconte-lui ce qui s'est passé. Dis-lui que je prendrai bientôt directement contact avec lui. Mais il devra se montrer discret. Si jamais Fudge pense que je mets mon nez dans les affaires du ministère...
Bill : Comptez sur moi.
Il donna une tape sur l'épaule de Harry, ébouriffa les cheveux d'Amber, embrassa sa mère, mit sa cape et sortit de la salle d'un pas vif.
Dumbledore : Minerva, je veux voir Hagrid dans mon bureau le plus vite possible. Et également, si elle consent à venir, Madame Maxime.
Le professeur acquiesça d'un signe de tête et sortit à son tour de la salle.
Dumbledore : Pompom. Voudriez-vous être assez aimable pour descendre dans le bureau de Maugrey ? Vous y trouverez une elfe de maison du nom de Winky qui doit être dans un grand état de détresse. Faites ce que vous pouvez pour elle et ramenez-la aux cuisines. Dobby s'occupera d'elle.
Pomfresh : Très bien.
Et elle aussi quitta la salle. Dumbledore s'assura que la porte était fermée et que les pas
de Madame Pomfresh s'étaient éloignés avant de reprendre la parole :
Dumbledore : Et maintenant, il est temps pour deux d'entre nous de se reconnaître tels qu'ils sont. Sirius... Voudriez-vous reprendre votre forme habituelle ?
Le gros chien noir leva les yeux vers Dumbledore puis, en un instant, se métamorphosa en homme. Mrs Weasley poussa un hurlement et fit un bond en arrière.
Molly : Sirius Black !
Ron : Arrête, maman ! Il n'y a aucun danger !
Rogue n'avait pas crié, ni fait de bond en arrière mais il contempla le visage de Sirius avec un mélange d'horreur et de colère.
Rogue : Lui ! Qu'est-ce qu'il fait ici ?
Dumbledore : Il est ici parce que je l'ai invité, tout comme vous, Severus. Je sais que je peux compter sur vous deux. Le moment est venu d'oublier vos anciennes querelles et d'avoir confiance l'un dans l'autre.
Amber pensa que son père était en train de demander un quasi-miracle. Sirius et Rogue se toisaient avec la plus grande répulsion.
Dumbledore : À court terme, vous pourriez vous contenter de ne pas vous manifester d'hostilité ouverte. Vous allez commencer par vous serrer la main. Vous êtes du même côté, désormais. Nous n'avons pas beaucoup de temps et, si les rares personnes qui connaissent la vérité ne s'unissent pas dès maintenant, il n'y aura bientôt plus d'espoir pour aucun d'entre nous.
Ils se regardaient toujours en lançant des éclairs. Amber n'en pouvait plus de cette situation, mais elle ne voulait pas non plus l'envenimer. Elle ne trouva que ça à dire :
Amber : S'il vous plaît...
Les deux hommes la regardèrent du coin de l'œil, puis - très lentement - Sirius et Rogue s'avancèrent l'un vers l'autre et se serrèrent la main pendant une fraction de seconde.
Dumbledore : Ça suffira pour l'instant. À présent, j'ai du travail pour vous deux. L'attitude de Fudge, bien qu'elle ne soit pas surprenante, change tout. Sirius, il faut que vous partiez immédiatement prévenir Remus Lupin, Arabella Figg, Mondingus Fletcher tous les anciens. Restez caché chez Lupin pour le moment, je vous contacterai là-bas.
Harry voulut protester mais Sirius le rappela à l'ordre.
Sirius : Tu me reverras très bientôt, Harry, assura Sirius. Je te le promets. Mais je dois faire ce que je peux, tu comprends, non ?
Harry : Oui. Oui... Bien sûr.
Sirius lui saisit la main et la serra brièvement, puis il fît un signe de tête à Dumbledore, se transforma à nouveau en un gros chien, regarda Amber d'un air rassurant et sortit de la salle en actionnant la poignée de la porte avec sa patte. Un instant plus tard, il avait disparu.
Dumbledore : Severus. Vous savez ce que je dois vous demander. Si vous y êtes prêt...
Rogue : J'y suis prêt.
Il paraissait légèrement plus pâle que d'habitude et ses yeux noirs au regard glacé brillaient étrangement. Amber était inquiète pour lui, quelle était sa mission ?
Dumbledore : Alors, bonne chance.
Son visage exprimait une certaine appréhension lorsqu'il le regarda sortir en silence derrière Sirius. Amber continua à regarder la porte même si cela faisait déjà longtemps qu'il était sorti. Elle n'aimait pas savoir que le professeur était en potentiel danger. En plus de ça, elle avait plein de questions à lui poser, et tout de suite. Elle sursauta en entendant son père.
Dumbledore : Je dois descendre. Il faut que je voie les Diggory. Harry, bois le reste de ta potion et prends-en aussi Amber. Je reviendrai un peu plus tard.
Il sortit. Amber n'avait aucune envie de dormir, en tout cas pas maintenant, même si elle en avait envie elle ne pourrait pas. Elle devait le voir. Elle regarda par la fenêtre ouverte en espérant qu'il n'était pas déjà parti. Son regard s'attarda que quelque chose d'anormal. Elle ouvrit les yeux de surprise et regarda tout de suite Hermione en montrant la fenêtre. Celle-ci eut la même réaction. Alors que Mrs Weasley parlait à Harry, Hermione s'approcha lentement de la fenêtre et attrapa l'insecte en faisant un peu de bruit.
Hermione : Désolée...
La mère de Ron n'en prêta pas attention et fit boire la potion à Harry avant de venir vers Amber.
Amber : Je suis désolée Molly, mais je veux aller voir le professeur Rogue avant qu'il ne parte.
La mère de famille la regarda d'un air compréhensif.
Molly : Amber, je sais que tu veux savoir mais je pense que ton professeur n'a pas le temps pour ça.
Amber : Je dois le voir Molly. On ne sait pas où mon père l'a envoyé, ni même quand il va revenir et s'il va revenir. Je dois le voir.
Molly : Ce n'est pas sûr dehors...
Amber : Vous savez bien que c'est faux. Je connais Poudlard comme ma poche et si j'ai un problème je crie. Harry est une bien meilleure cible que moi, il dort. Laissez-moi y aller.
Après un très long moment de réflexion Mrs Weasley accepta et laissa Amber sortir en lui faisait promettre de faire attention de revenir dès qu'elle aurait fini.
Elle devait savoir.
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