IV - Chapitre 22 : Séquelles
Comme convenu, Hermione se réveilla un peu plus tôt pour pouvoir accompagner les garçons à la volière afin d'envoyer une lettre à Sirius. Elle alla donc réveiller son amie afin de la mettre au courant des derniers évènements. Elle passa sa tête entre ses rideaux mais elle fut surprise de ne pas l'y trouver. Elle pensa alors qu'elle s'était déjà réveillée, mais ce n'était pas dans ses habitudes de sortir de son lit sans tirer les rideaux et sans faire son lit. En plus, elle n'avait pas pris sa baguette sur sa table de chevet. Et à y regarder de plus prêt, ses rideaux n'avaient absolument pas changé de position depuis qu'elle était montée hier soir. Elle en arriva à une conclusion des plus inquiétantes : Amber n'avait pas dormi ici cette nuit. Mais alors, où était-elle ? Sachant les derniers évènements d'hier soir, elle imagina le pire. Elle descendit les escaliers en quatrième vitesse où elle retrouva les garçons.
Ron : Qu'est-ce qu'il y a Mione ?
Hermione : Amber ! Elle est pas dans son lit !
Harry : Elle s'est peut-être réveillée encore plus tôt que nous pour aller prendre un peu l'air.
Hermione : Impossible ! Son lit n'est pas fait et elle n'aurait jamais oublié sa baguette ! Pire encore, je crois qu'elle n'a pas du tout dormi dans son lit cette nuit !
Ron : Quoi ?! Mais où elle est alors ?!
Hermione : Je ne sais pas mais je vais signaler ça immédiatement à McGonagall !
Elle partit en courant vers la sortie de la salle commune, mais lorsqu'elle ouvrit le tableau elle eut à la fois la surprise et la joie de voir la directrice de sa maison.
Hermione : Professeur ! Amber a disparu depuis hier soir ! J'ai eu la sottise de croire qu'elle était déjà endormie alors que...
McGonagall : Calmez-vous Miss Granger, votre amie a été retrouvée.
Hermione : Vraiment ? Où ? Elle va bien ? Pourquoi elle n'était pas dans notre dortoir ?
McGonagall : Justement, je voulais vous dire que malheureusement elle est à l'infirmerie pour une blessure à la tête. Je n'étais pas là mais son père m'a dit qu'apparemment on l'avait assommé puis emmener plus loin dans la forêt interdite. Avant ça elle aurait vu Krum et Mr Croupton à terre.
Harry : Quoi ?! Mais elle est arrivée juste après que je sois partie à la recherche de Dumbledore alors ! Elle a vu son agresseur ?
McGonagall : Je n'en ai strictement aucune idée. Hier soir elle a juste eu la force d'aller trouver le professeur Rogue. Je ne sais même pas comment la pauvre enfant a pu sortir de la forêt interdite en vie sans sa baguette. C'est pour ça Miss Granger que je voudrais que vous veniez avec moi à l'infirmerie pour veiller sur elle. Voir le visage d'une amie à son réveil ne pourrait que la rassurer, vous connaissez son dégoût pour l'infirmerie.
Hermione : Bien sûr, je vous accompagne.
McGonagall : Parfait. Et messieurs, vous pourrez venir voir votre amie une fois qu'elle sera réveillée, lorsqu'elle se sentira mieux.
Les garçons acquiescèrent et les laissèrent partir. Ils allèrent comme convenu envoyer la lettre pour Sirius, en rajoutant qu'Amber avait été aussi victime de l'agresseur.
Ron : Victime ? D'après ce que McGonagall nous a raconté j'ai l'impression qu'on a voulu se débarrasser d'elle de la manière la plus discrète possible.
Harry : Je sais bien, mais le problème c'est que Sirius tient beaucoup à Amber aussi. S'il apprend qu'on a essayé de la tuer il viendra encore plus proche de Poudlard et il traquera sans relâche celui qui lui veut du mal. En plus on ne sait pas encore toute l'histoire, alors pour l'instant je reste vague et je lui dis qu'à présent elle va bien.
Ron : D'accord, je comprends.
***
La première chose que vit Amber en se réveillant fut le visage souriant de son amie.
Hermione : Bonté divine tu es réveillée !
La fille du directeur se redressa en une fraction de seconde d'un air paniqué.
Amber : Harry et Viktor, ils sont en vie ?
Hermione : Oui, bien sûr.
Elle soupira de soulagement.
Amber : Je savais pas si Rogue me disait ça pour me réconforter, mais maintenant j'en suis sûre... Ahhh ma tête !
Elle mit sa main sur sa tête où elle put sentir un bandage.
Pomfresh : Ne le touche pas. On va voir si tu n'as pas d'autres lésions. Combien tu vois de doigts ?
Amber : Quatre.
Pomfresh : Très bien, la vue est nickel, l'ouïe aussi. Maintenant il faudrait voir ton oreille interne. Je vais t'aider à te mettre debout.
Elle l'aida à se redresser mais lorsqu'elle fut debout Amber vit le monde tourner autour d'elle et se rassit.
Amber : Ça tourne beaucoup trop...
Pomfresh : C'est normal, tu viens à peine de te réveiller. On va réessayer d'ici quelques minutes. Mais vous pouvez lui poser autant de question que vous le voulez Dumbledore.
Amber ne l'avait pas remarqué mais son père était assis sur le lit juste à côté.
Dumbledore : Merci. Amber, tu vas exactement me raconter ce qu'il s'est passé.
Elle hocha la tête.
Amber : J'ai vu par la fenêtre que Harry et Viktor étaient près d'une partie dangereuse de la forêt, donc je suis descendue pour les prévenir. Je n'ai même pas pris la peine de prendre ma baguette ni de prévenir Ron et Hermione que je sortais. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé entre le laps de temps qu'il y a eu entre ma sortie de la salle commune et rejoindre l'endroit où était les garçons, mais en tout cas quand je suis arrivée Harry n'était plus là et Viktor était à terre stupéfixé.
Dumbledore : Et Mr Croupton ?
Elle eut un haut-le-cœur.
Amber : Il était aussi à terre, blanc comme un linge. Je me suis approchée pour prendre son pouls, il n'y en avait pas. Il était... il était...
Dumbledore : Mort.
Elle hocha la tête.
Amber : Je sais que tu vas me dire que c'est certainement le fruit de mon imagination, mais je te jure qu'il était mort ! Dites-moi que vous avez retrouvé son corps !
Dumbledore : Justement, le problème est là. Le temps que Harry me mène à cet endroit tu avais disparu et Mr Croupton aussi. Il ne restait que Mr Krum stupéfixé.
Amber : Papa, je te jure que...
Dumbledore : Je te crois Amber, je n'ai jamais dit le contraire. Maintenant il reste à savoir où a été déplacé son corps et surtout qui est la personne qui l'a tué et t'a assommée. Tu saurais la reconnaître ?
Amber : Je le voudrais bien... J'étais en train de me dire que je devais te prévenir, après quelqu'un m'a répondu qu'il ne me laisserait pas faire. Tout ce que j'ai eu le temps de voir en me retournant c'est une sorte de bâton. Après c'est le trou noir et je me réveille en plein milieu de la forêt interdite. J'ai dû marcher pendant des heures. J'étais sur le point d'abandonner jusqu'à ce que la licorne d'un de nos cours vienne me ramener aux portes de Poudlard. J'étais épuisée et la personne la plus facile à rejoindre c'était le professeur Rogue. Donc j'ai descendu les escaliers du cachot et il m'a trouvé. Il a dit qu'il allait m'accompagner jusqu'à toi et sur le chemin le professeur Maugrey est apparu de nulle part. Après tu es arrivé et je me souviens plus très bien.
Dumbledore : Tu t'es endormie dans mes bras et je t'ai conduite ici.
Elle porta une main à son front.
Amber : J'ai toujours aussi mal... Mais je sais pas c'est quoi le pire, mon mal de tête ou le fait que personne ne va croire une pauvre fille qui s'est prise un coup ait vu Mr Croupton mort...
Hermione : Nous on te croit, et c'est tout ce qui compte.
Dumbledore : Ton amie a raison. Mais comme tu as pu le deviner je ne peux pas aller prévenir le ministère de ce que tu as vu, ils ne te croiront jamais et te feront passer pour une folle. Gardons cette histoire entre nous pour l'instant. Tout ce que nous pouvons faire à présent c'est de retrouver cet individu et lui faire avouer ce qu'il a fait.
Elle rit nerveusement.
Amber : Comme s'il allait se rendre... il doit être bien loin à l'heure qu'il est.
Dumbledore : Malheureusement tu as raison et on ne peut rien y faire.
Il se leva.
Dumbledore : En attendant tu es dispensée de cours pour aujourd'hui. Miss Granger vous pouvez rester encore un peu, mais n'oubliez pas que vous avez cours. Quant à moi je vais informer les autres professeurs de ce qui s'est passé en leur disant de se tenir sur leur garde à présent. Profites-en pour bien te reposer.
Amber : D'accord...
Il partit en lui adressant un dernier sourire. Elle se tourna vers Hermione.
Amber : Ils sont où les garçons ?
Hermione : Partis envoyer une lettre à Sirius concernant ce qu'il s'est passé. Ils auraient voulu venir aussi mais McGonagall a dit qu'une seule personne pour l'instant, le temps que tu te réveilles.
Amber : Et il est quelle heure ?
Hermione : Huit heures et demi.
Elle réfléchit quelques secondes avant de s'exclamer.
Amber : Tu as pris ton petit-déjeuner au moins ? Les cours commencent dans trente minutes !
Hermione : Ne t'inquiète pas pour moi, les garçons me prendront un truc. Et puis il était hors de question que je parte tant que tu n'étais pas réveillée !
La petite Dumbledore leva les yeux au ciel avec un sourire.
Amber : T'es agaçante mais dans le bon sens du terme.
Hermione : C'est toujours un plaisir ! Et puis franchement si tu trouves que j'exagère à rester aussi longtemps tu risques de faire une crise avec ton père.
Amber : Pourquoi ?
Hermione : Il ne me l'a pas dit mais je pense très sérieusement qu'il a veillé sur toi toute la nuit.
Amber : C'est ce que je pensais aussi... Mais je ne dois pas me sentir mal par rapport à lui, c'est mon père après tout. Si jamais un jour j'ai un enfant et qu'il est malade, je resterais à ses côtés toute la nuit. Par contre toi tu vas aller en cours !
Hermione : Mais oui maman !
Elles éclatèrent de rire.
***
Amber reçut beaucoup de visites de la part de ses amis, et même de Drago. Celui-ci avait appris au petit-déjeuner qu'il lui était arrivé quelque chose. Lors d'une interclasse il a donc échappé à ses amis pour venir la voir. Leur discussion n'avait malheureusement duré que trois minutes mais elle avait eu le temps de tout raconter et Drago de lui souhaiter du fond du cœur qu'elle se rétablisse vite. Elle avait ensuite vu les garçons au déjeuner, ils lui annoncèrent que Maugrey n'avait pas retrouvé une trace de Croupton bien qu'il était allé dans la forêt pour le chercher. Ils étaient au courant qu'il était extrêmement probable qu'il soit mort, mais toujours est-il que même son corps n'avait pas été retrouvé. Harry lui apprit à l'occasion la nature de la troisième tâche. Ça n'avait pas l'air bien dur mais connaissant la réputation de ce tournoi ça n'allait pas être de tout repos. Elle put enfin sortir de l'infirmerie au bout de trois jours complètement guérie. Parfois une douleur lui revenait mais Mme Pomfresh lui avait dit qu'au bout de quelques semaines cette douleur rémanente partirait.
Harry reçut la réponse de Sirius lui disant de ne se promener dehors sous aucun prétexte, et surtout de toujours être accompagné de ses amis. Il était aussi très inquiet pour Amber et espérait qu'elle se portait bien à présent. Il conseilla à son filleul de s'entraîner sur les sortilèges de désarmement et de stupéfixion en vue de l'épreuve.
Harry : Tu es bonne en stupéfixion non Amber ?
Amber : J'arrive à le lancer, après ce n'est pas très puissant comme je ne m'exerce pas tous les jours. Et comme je te l'ai déjà dit pour moi les sorts sont toujours plus efficace quand je suis en danger. Je pense qu'en quelques heures ce sera réglé pour toi.
Ils s'entraînèrent dans une salle vide. Hermione refusa catégoriquement qu'Amber soit une cobaye pour Harry car elle devait encore se reposer. Elle regardait et donnait autant de conseils qu'elle pouvait à son ami. Mais ils durent s'arrêter pour la reprise des cours de l'après-midi consacrée aux options. Ils se séparèrent pour aller chacun à leur cours respectif.
Au quart du cours d'Etudes des Moldus, Amber se sentit un peu nauséeuse mais elle se garda de tout commentaire. Mais plus le cours avançait plus elle se sentait mal. Elle commença à avoir sérieusement mal à la tête avec une très grosse envie de vomir. Elle était arrivée à un point où si elle ouvrait la bouche pour demander de sortir elle ne pourrait pas se retenir. N'y tenant plus, elle se leva pour sortir de la salle sans aucune explication courant vers les toilettes les plus proches. Elle y parvint et après avoir vomi, sa tête commença sérieusement à tourner et son épaule à lui faire un mal de chien. Au comble de son mal, elle commença à entendre des voix mais surtout une personne qui criait de douleur. Cette fois-ci ce n'était pas la voix de son cauchemar, mais une autre qu'elle n'identifiait pas. Amber ne sentait vraiment au plus bas de sa forme. Elle se repencha au dessus de la cuvette pour re-rendre son déjeuner. Elle n'arrivait même plus à se lever tant elle tremblait et qu'elle était épuisée. Jamais elle n'avait ressenti un moment de faiblesse pareille. Elle entendit quelqu'un entrer, il s'agissait d'une élève de Serdaigle faisant partie de son cours avec qui elle s'entendait bien.
Lauren : Amber ? Tu vas bien ?
Elle lui répondit par un bruit assez explicite de régurgitation.
Lauren : Je vais chercher Mme Pomfresh ne t'inquiète pas !
Quelques minutes plus tard elle revint accompagner de l'infirmière qui l'examina.
Pomfresh : Tu fais une rechute à cause du coup que tu as reçu. Est-ce que tu as des hallucinations ?
Amber : Il y a... des cris... en permanence...
Pomfresh : Ce n'est pas bon signe... Je vais te transporter pour...
Amber ne savait pas ce qu'il se passait, mais à présent elle se sentait beaucoup mieux. Elle ne savait pas pourquoi mais tous ses symptômes avaient disparu en une fraction de secondes sans raison apparente.
Amber : Je... je crois que c'est passé.
Pomfresh : Pile poil quand je te dis que tu vas aller à l'infirmerie avec moi ! Ne fais pas l'enfant Amber !
Amber : Pour une fois je vous assure que c'est vrai ! Regardez !
Elle se releva bien droite sur ses pieds et commença à faire plusieurs pas sans même tituber.
Pomfresh : C'est vrai dis donc... même ton pouls est revenu à la normale. Alors c'était une très grosse migraine passagère. Vous pouvez retourner en cours les filles. Miss Choke vous expliquerez ce qu'il s'est passé, c'est d'accord ?
Lauren : Pas de soucis.
Elles retournèrent en cours comme si rien ne s'était passé. Bien entendu Amber s'excusa d'être partie sans aucune explication, mais pour le professeur Burbage tout ce qui comptait c'est qu'elle allait mieux à présent.
Après son cours elle rentra dans sa salle commune pour y retrouver Ron et Hermione.
Amber : Il n'est pas avec toi Harry ?
Ron : En plein cours il a fait une sorte de malaise à cause de sa cicatrice et il est parti à l'infirmerie. J'y suis allé mais il n'y est pas.
Amber : C'est étrange... mais Sirius ne lui a pas dit d'aller voir mon père si jamais sa cicatrice lui refaisait mal ?
Hermione : C'est vrai ! Il y est certainement !
Le tableau s'ouvrît alors pour y laisser passer la directrice des Gryffondor qui se dirigea vers Amber.
McGonagall : Mme Pomfresh m'a appris ce qu'il s'est passé. Vous vous sentez mieux ?
Amber : Comme un charme ! Ne vous inquiétez pas.
McGonagall : Vous m'en voyez ravie mais néanmoins vous devez manger maintenant, vous ne tiendrez pas avant le dîner. Je vous ai apporté des biscuits.
Elle lui donna un sachet.
Amber : Ah... euh... merci beaucoup professeur.
McGonagall : Ce n'est rien, et surtout reposez-vous. Bonne soirée.
Les élèves la saluèrent et elle partit. Ses deux amis se tournèrent alors vers elle.
Hermione : C'est quoi cette histoire ?
Amber désamorça tout de suite la gravité prétendue de la situation.
Amber : J'ai juste été prise d'une grosse migraine à mon cours. Je suis allée aux toilettes et j'ai un peu vidé mon estomac si vous voyez ce que je veux dire. Ça a juste duré quelques minutes mais maintenant ça va mieux. Par contre elle a bien raison sur un point : je suis affamée.
Elle ouvrit d'un air ravi le sachet et mis un biscuit dans sa bouche.
Amber : En plus ces biscuits sont les meilleurs ! Vous voulez goûter ?
Ron tendit la main mais Hermione lui donna une tape.
Hermione : Non, elle doit tout manger pour récupérer.
Amber : Hermione, McGonagall me donne toujours une portion astronomique de biscuits dès qu'elle le peut. Dès que j'étais malade quand j'étais petite c'était la première à me réconforter avec ses biscuits. Et je te dis pas la valeur nutritive de ceux-ci ! Faites-moi plaisir et prenez-en chacun un.
Hermione abdiqua face à son argumentation et ils mangèrent chacun un biscuit qu'ils trouvèrent délicieux.
Le tableau se rouvrit pour cette fois-ci laisser passer Harry.
Harry : Vous ne devinerez jamais ce qui est arrivé.
Il leur raconta ce qu'il s'était passé. En s'endormant au cours de Divination, il avait fait un rêve dans lequel un serpent, Queudver et Voldemort apparaissaient. Il était question d'une lettre annonçant « qu'il » était mort, ce qui apparemment rattraper l'idiotie qu'avait commise Queudver. Pour le punir Voldemort avait utilisé le sortilège de Doloris, malgré elle, Amber en trembla.
Ron : Mais qui est « il » ?
Hermione : Je ne sais pas... Peut-être parlait-il de Croupton, après tout Amber l'a vu mort.
Harry : Peut-être, mais alors il doit connaître celui qui l'a exécuté, cette personne est sous ses ordres. Ce qui veut dire qu'elle doit être aux alentours de Poudlard.
Hermione : Ne nous emballons pas, peut-être parlait-il de quelqu'un d'autre que nous ne savons pas. En tout cas cette mort a rattrapé la faute de Queudver quoi qu'elle soit.
Ron réfléchissait.
Ron : Maintenant que j'y pense, vous vous êtes sentis mal à peu près au même moment vous deux.
Harry : Comment ça ?
Amber expliqua ce qu'il s'était passé de son côté.
Amber : Mais je pense qu'il s'agit simplement d'une coïncidence. Tout le long du cours je me suis sentie mal, alors que toi c'était d'un seul coup que tu as eu mal. Moi c'était crescendo, j'ai même fini par avoir des hallucinations auditives !
Hermione : Quoi ?! Des hallucinations auditives pour une simple migraine ? Mais qu'est-ce que tu as entendu ?
Amber : Des cris de douleur.
Hermione écarquilla les yeux.
Hermione : De ton cauchemar ou autre ?
Amber : Autre.
Hermione : C'est étrange quand même... mais tu t'es prise un sérieux coup, donc il n'y aurait rien d'étonnant.
Harry : Du coup quand je suis sorti je suis directement allé dans le bureau de ton père.
Le ministre de la magie était dans son bureau avec Maugrey. Il parlait de la disparition de Mr Croupton jusqu'à ce que Maugrey annonce la présence de Harry. Dumbledore lui demanda alors d'attendre dans son bureau le temps qu'il montre à Fudge où avait été retrouvé Mr Croupton avant qu'il ne disparaisse. Bien entendu il ne lui avait pas dit qu'Amber l'avait vu mort, il ne l'aurait pas cru. Pendant le temps où il était seul, Harry avait trouvé la Pensine du directeur bien qu'il ne savait pas ce que c'était avant qu'il le lui dise. Là dedans, il avait vu Karkaroff se faire juger de ses actes en tant que Mangemort, pour échapper à une lourde sentence, il s'était mis à dénoncer des personnes.
Harry : Et Rogue y figurait parmi eux.
Le cœur d'Amber rata un battement.
Amber : Tu es sûr ?
Harry : Plus que sûr même. Mais ton père qui était présent est intervenu. Il a même confirmé qu'il était un Mangemort, mais il s'était rangé dans leur camp avant la chute de Lord Voldemort et il s'est mis à leur service comme espion en mettant sa vie en jeu.
Elle poussa un soupir de soulagement.
Amber : Je sais que vous avez des raisons de ne pas l'aimer, moi c'est totalement le contraire. Je sais qu'il n'est pas mauvais sans avoir aucune idée d'où me vient cette certitude. C'est comme une petite voix qui me dit « Severus est gentil, tu peux lui faire confiance ».
Ron : Ta petite voix est complètement inconsciente.
Elle haussa les épaules.
Amber : Pense ce que tu veux mais je ne suis pas la seule à lui faire confiance, il y a mon père aussi, Harry l'a bien vu. Et puis ne parlons plus de ça, Harry n'a pas fini.
En effet, Harry avait aussi vu Verpey se faire juger pour avoir donné des informations aux ennemis. Mais il joua la carte de la personne inconsciente de ce qu'elle faisait, et avec sa popularité en tant que joueur de Quidditch, le conseil le disculpa. Enfin, il avait vu la condamnation du fils de Mr Croupton dont la séance était présidée par lui-même. Il fut envoyé à Azkaban avec d'autres Mangemorts. Dumbledore l'avait sorti de la Pensine à ce moment et ils purent parler ensemble de ce qu'il avait vu. Harry lui parla de son rêve et de ses douleurs. Il n'était pas surpris d'apprendre qu'il avait mal à sa cicatrice, il en avait été informé que cela arriver parfois par Sirius. En effet, ils s'échangeaient des lettres, c'était même lui qui lui avait conseillé de se rapprocher de Poudlard en lui conseillant une cachette sûre. Mais ils soulevèrent un problème : comment faisait Voldemort pour tenir une baguette alors ? Harry avait entendu une voix venant d'un fauteuil, de dos il ne voyait pas son corps, d'ailleurs il n'était pas censé en avoir un. C'était un véritable mystère. Harry lui avait aussi demandé s'il était sûr que Rogue avait arrêté de soutenir Voldemort, il lui répondit que c'était une affaire personnelle entre lui et le professeur de Potions. Quant à ses visions et sa douleur Dumbledore pensait que sa cicatrice devenait douloureuse lorsque Lord Voldemort se trouvait à proximité ou qu'il était pris d'un accès de haine particulièrement violente. Ce phénomène pouvait se produire car ils étaient liés par le sort qu'il lui avait jeté et qui avait raté. Il ne s'agissait pas d'une cicatrice ordinaire. En clair, il était très probable que son rêve se soit réellement passé.
Harry : Et voilà, vous savez tout.
Hermione soupira.
Hermione : Et encore des mystères à éclaircir...
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