IV - Chapitre 15 : Agréable souvenir
Au bout d'un long moment, Amber décida de remonter dans la tour Gryffondor pour aller dormir. Elle avait une mine épouvantable, ses yeux étaient gonflés et rougis à force d'avoir pleuré. Elle passait devant d'autres élèves en baissant la tête, ne voulant pas que quelqu'un s'inquiète de son état.
Le portrait de la Grosse Dame passé, elle vit que ses trois amis étaient déjà dans la salle commune. Et pour ne pas changer, Ron et Hermione étaient en train de se disputer.
Hermione : Si ça ne te plaît pas, tu sais ce qu'il faudra faire, à l'avenir !
Ron : Ah ouais ? Et qu'est-ce qu'il faudra faire ?
Hermione : La prochaine fois qu'il y aura un bal, tu n'auras qu'à me demander d'y aller avec toi avant que quelqu'un d'autre le fasse à ta place et non pas au dernier moment parce que...
Elle s'était arrêtée parce que Harry venait de se lever.
Harry : Amber, ça va ? Qu'est-ce qui se passe ?
Ils tournèrent tous la tête vers elle. La colère d'Hermione s'évapora pour se transformer en inquiétude devant l'état de son amie.
Hermione : Amber, pourquoi tu es dans cet état ?
Si elle émettait un son elle savait qu'elle allait craquer. Elle se contenta de secouer négativement la tête puis elle leur adressa un signe de main avant de monter dans son dortoir. Les trois amis étaient complètement interloqués.
Harry : Qu'est-ce qui lui a bien pu lui arriver ?
Hermione : C'est incompréhensible ! Il y a une heure à peine je l'ai vu en train de danser avec Justin et elle allait très bien ! Elle paraissait joyeuse ! Mais là...
Ron : C'est totalement l'inverse.
Hermione : Merci pour cette fine observation Ron... Je vais aller dormir et aller la voir par la même occasion. On se voit demain.
Ils approuvèrent.
Hermione entra donc dans son dortoir et y trouva Amber qui était déjà dans son lit les rideaux de son lit à baldaquin fermés signe qu'elle ne voulait pas parler.
Hermione : Ok Amber, je vais pas te forcer à me dire ce qui ne va pas. Mais si un jour tu as besoin de te confier, juste sache que je suis là. Bonne nuit Amber...
Amber souhaita mentalement bonne nuit à son amie et sombra ensuite dans un profond sommeil oubliant ses problèmes.
Pendant ce temps, dans la salle du bal...
Rogue : Vous avez vu votre fille ?
Dumbledore : Severus, je ne la surveille pas constamment non plus ! Elle fait sa vie !
Rogue : Je le sais bien, je disais ça parce que je l'ai vu lors de ma deuxième ronde à l'extérieur. Et je me disais que vous pouviez m'expliquer ce qui s'était passé pour qu'elle soit dans un état pareil.
Dumbledore : Comment ça ?
Rogue : Elle s'est cachée dans un renfoncement près de la grande porte pour pouvoir pleurer en paix. Je ne suis pas allé la voir pour que vous le fassiez.
Dumbledore : Et pourquoi vous ne l'avez pas fait ?
Rogue : A votre avis ?
Dumbledore soupira.
Dumbledore : Ça ne me plaît pas plus que vous de la savoir dans cet état. Je vais la voir mais je pense fort qu'elle me rejettera comme la dernière fois. Mais bon, qui ne tente rien a rien !
Il retrouva le professeur de Potions cinq minutes plus tard.
Dumbledore : Apparemment elle a dû remonter pour aller dormir, il n'y a plus aucune trace d'elle.
Rogue : Vraiment ? Alors ce n'était pas trop grave.
Dumbledore : Je l'espère. Mais surtout espérons qu'aucun élève n'est responsable de cela, n'est-ce pas Severus ? Encore heureux que c'était le petit Malefoy lors du dernier cas similaire, parce que je n'imagine pas s'il en avait été autrement au vu de la punition qu'il a reçut.
Rogue : C'était une punition proportionnelle à ce qu'il avait commis, il n'a pas le droit de lever la main quelque soit l'élève.
Dumbledore : Si vous le dites, mais c'était bien la première fois qu'une retenue durait de sept heures du matin à huit heures du soir avec des pauses juste pour manger.
Rogue : Je lui ai proposé deux heures tous les soirs pendant une semaine ou tout d'un coup. Il a choisit la deuxième option. Et je vous signale que lorsque votre fille s'est bagarrée elle a eu la même chose en proportion mais sur un mois.
Dumbledore : Lundi et jeudi à partir de dix-neuf heures jusqu'à qu'elle ait fini un sujet qu'elle ne réussissait jamais à finir allant jusqu'à s'endormir sur votre bureau. Proportionnellement elle a eu une punition beaucoup plus dure. Mais bon...
Dumbledore fit un demi-sourire en finissant sa phrase.
Dumbledore : C'était tout de même bien joué de votre part.
Rogue : Que voulez-vous dire ?
Dumbledore haussa les épaules.
Dumbledore : Revenons à nos moutons. Malheureusement je ne vais pas avoir plus d'informations sur les problèmes de ma fille vu que normalement je ne sais pas qu'elle se sent mal, et vous non plus d'ailleurs. Alors espérons juste que cela va passer et qu'elle retrouvera vite sa bonne humeur habituelle !
Rogue : Nous verrons bien.
Le lendemain tous les élèves se levèrent plus tard que d'habitude à cause des festivités de la veille. Amber en se réveillant n'avait malheureusement pas oublié ce qu'il s'était passé hier. Si seulement elle pouvait trouver un moyen pour oublier sans utiliser le sort d'amnésie elle le ferait immédiatement. Elle ne le faisait pas car si elle ne l'exécutait pas correctement elle finirait comme le professeur Lockhart sans possibilité de retour en arrière. La dernière envie qu'elle avait à présent c'était d'expliquer cela à ses amis, même à Hermione. Elle ne voulait pas les inquiéter avec des choses aussi futiles, surtout que c'était toujours le même responsable. Mais elle appréhendait la prochaine discussion qu'elle aurait avec Justin. Elle n'arrêtait pas de se demander s'ils avaient vraiment failli s'embrasser. Maintenant qu'elle réfléchissait à froid elle avait de sérieux doutes à ce sujet. Non, c'était juste à cause de l'ambiance qu'ils s'étaient laissés emporter, ils étaient amis avant tout. Elle éprouvait peut-être des sentiments affectifs pour lui, mais c'était seulement de l'amitié, enfin, elle l'espérait... Pour cette journée, elle choisit donc de faire comme si rien ne s'était passé d'anormal hier soir. Elle s'était bien amusée puis basta. Elle espérait que ses amis ne l'interrogeraient pas sur son comportement étrange et qu'ils respecteraient son choix de ne pas en parler. Elle pensa à des choses joyeuses et sortit enfin de son lit le sourire aux lèvres.
Lavanda était encore endormie, mais sinon il n'y avait plus personne dans le dortoir des filles. Elle descendit dans la salle commune et fut accueillie par Pattenrond qui vint lui quémander des caresses. Amber le prit dans ses bras puis se dirigea vers ses amis qui étaient en train de discuter.
Amber : Salut ! Alors, bien dormi ?
Harry : Alors là tu peux pas t'imaginer, dès que j'ai touché mon lit j'ai sombré dans les bras de Morphée.
Amber : Olah... t'es sûre que t'as bien dormi ? Parce que faire des métaphores ça t'arrive jamais.
Hermione et Ron retinrent un éclat de rire.
Harry : Tu sais quoi Amber ? Je t'emmerde cordialement.
Amber : Sachez que c'est un véritable plaisir mon cher Harry.
Ils tinrent deux secondes avant de tous éclater de rire. Amber en profita pour s'asseoir à côté de lui sur le canapé avec Pattenrond sur ses genoux qu'elle caressait machinalement. D'un accord tacite, ils s'étaient tous dits qu'ils ne parleraient pas de ce qui s'était passé hier soir.
Hermione : Des fois je me demande si mon chat t'aime plus toi que moi. Quand c'est moi les caresses c'est quand il veut lui, mais dès que tu arrives dans son champ de vision il fonce vers toi.
Amber : Je te l'ai déjà dit mais je ne sais pas pourquoi tous les animaux non-magiques m'adorent, je suis un aimant.
Harry : J'ai entendu dire que les animaux savent quand tu les aimes bien, et puis tu dois inspirer la confiance aussi, qui pourrait croire que quelqu'un comme toi puisse faire du mal à une mouche ?
Ron : J'avoue, je me demande même si tu as déjà osé tuer un moustique.
Amber secoua la tête en rigolant.
Amber : A vous entendre j'ai l'impression que je peux parler aux animaux. Encore un peu et je me vois me faire élever par des singes dans les arbres !
Hermione : Tarzan en fille, ce serait pas si mal !
Ron : Tarzan ?
Hermione : Ah oui, c'est vrai. C'est une histoire moldue, en fait c'est exactement ce qu'on vient de dire, c'est un homme...
Amber : Ses parents se sont faits tuer par un tigre et une maman gorille qui venait juste de perdre son enfant l'a récupéré et l'a élevé comme s'il s'agissait de son propre enfant.
Harry : Yep, c'est exactement ça.
Il y eut une seconde de silence.
Harry : Mais attends... comment tu peux connaître l'histoire ? C'est complètement moldu ! Tu devrais être comme Ron et ne rien connaître à cette histoire toi qui a été élevée par un sorcier !
Amber n'avait pas soulevé le problème.
Amber : Je peux pas te dire comment je connais l'histoire, vraiment. Je sais pas, c'est un souvenir très lointain qui ne s'oublie jamais. Tu sais mon père me lisait souvent des histoires avant de dormir, peut-être qu'un jour il a lu celle de Tarzan et que je me souviens plus de celle-là que des autres. Tu sais, la mémoire ça fait des choses que tu ne comprends pas des fois.
Ron : Ça c'est vrai ! Je me souviens encore de l'odeur pestilentielle qui se dégageait de la bouche de ma tante la première fois que je l'ai rencontré, j'avais deux ans.
Ils éclatèrent de rire.
Harry : En parlant de choses étonnantes, Ron et moi sans le vouloir on a surpris une conversation entre Hagrid et Madame Maxime.
Il expliqua alors que Hagrid était un demi-géant et qu'il avait dit ça à Madame Maxime pensant qu'elle aussi en était une. Mais elle avait fortement démentie en disant qu'elle avait juste une forte ossature, c'est qui pour leur deux amis semblaient totalement absurde.
Amber : Bah... je pensais que vous l'aviez déjà deviné. C'était pas compliqué à comprendre.
Hermione : Amber, on pense pas à ces choses là nous. Et puis tu le connais depuis que tu es toute petite ! Après je dois bien avouer que je m'en doutais. Je savais qu'il ne pouvait être un pur géant parce qu'ils mesurent tous dans les six mètres. Mais franchement, je ne comprends pas toutes ces histoires qu'on raconte au sujet des géants. Ils ne peuvent quand même pas être tous épouvantables... C'est le même genre de préjugé qu'on a envers les loups-garous... C'est de l'intolérance, voilà tout.
Ron n'était absolument pas de son avis concernant les géants qu'elle, mais il se garda de tout commentaire ne voulant pas relancer une énième dispute.
Le reste des vacances furent consacrés aux devoirs qu'ils avaient à faire, et Harry n'essayait toujours pas d'avancer dans l'énigme de l'œuf, il disait qu'il avait une idée mais c'était seulement pour se débarrasser d'Hermione à chaque fois. Amber malgré tous ses efforts gardaient sans le vouloir un air maussade. Elle avait reparlé à Justin depuis mais ils n'avaient jamais mentionné ce qu'il s'était passé ce soir là. Les cours où Amber était la plus morne étaient ceux de Soins aux créatures magiques et Potions, parce qu'ils les avaient en commun avec les Serpentard.
D'ailleurs, le premier jour de la semaine où ils avaient soins aux créatures magiques, ce ne fut pas Hagrid qui assura le cours mais une remplaçante. Elle disait que Hagrid était pour le moment indisposée et que c'était elle qui allait faire les cours jusqu'à nouvel ordre. Elle les emmena un peu à l'écart et en passant devant la cabane de Hagrid ils virent que celle-ci avait les rideaux tirés. Harry ne put s'empêcher de poser la question.
Harry : Qu'est-ce qu'il a, Hagrid ?
Gobe-Planche : Ne vous occupez pas de ça.
Harry : Si, justement, je m'en occupe. Qu'est-ce qui s'est passé ?
Amber n'écoutait même pas tout ce qui se disait. Elle restait un peu en arrière en regardant ses pieds pour éviter de voir Drago. Si elle avait pu elle ne serait même pas allée au cours. Il y avait Drago et il n'y avait pas Hagrid, tout pour la faire fuir. En tout cas le professeur Gobe-Planche fit mine de ne pas avoir entendu Harry et les emmena plus loin, à la lisière de la forêt. Elle s'arrêta alors devant un arbre auquel était attaché une grande et magnifique licorne. À sa vue, la plupart des filles poussèrent un « Oooooooohhhh ! » admiratif. Amber ne regardait même pas, son regard était tourné en direction de la cabane se demandant bien ce que Hagrid pouvait bien faire seul enfermé. Le froid et tout ce qui se passait aujourd'hui était à même de la faire détester cette journée. Pas Hagrid, Drago et froid, quelle journée bien pourrie...
Pendant ce temps les filles s'extasiaient devant la licorne car seules elles pouvaient l'approcher. Les garçons restaient à l'écart. Si Amber savait qu'il y avait une licorne elle aurait été comme toutes les autres, mais là elle était de trop mauvaise humeur pour écouter le cours, c'était bien la première fois que cela lui arrivait. Il y avait le groupe des garçons, le groupe des filles et elle que personne ne semblait remarquer, et c'était mieux ainsi. En fait si, quelqu'un l'observait du coin de l'œil en silence pendant qu'il embêtait Harry en lui montrant un article de journal expliquant le comportement de Hagrid.
Les filles quant à elles continuaient à caresser la licorne qui semblait quelque peu angoissée. A un tel point qu'à un moment donné le professeur ordonna à toutes les filles de reculer. Ce fut tellement soudain que les filles reculèrent dans un mouvement de panique, ce qui effraya encore plus la licorne qui commença à se débattre pour détacher la corde. Ce ne fut pas bien compliqué, elle se dégagea rapidement et fonça droit devant elle au lieu de s'enfuir dans la forêt tant elle était désorientée. Heureusement que personne n'était sur son chemin, enfin, c'était ce que les filles croyaient. Seul Drago qui continuait de jeter des coups d'œil à Amber vit le danger. Il lâcha le journal dans lequel était écrit que Hagrid était en réalité un demi-géant pour hurler.
Drago : AMBER !
En l'entendant hurler son nom Amber sentit la colère monter en elle. Comment osait-il encore se permettre de l'appeler ? Elle se retourna comptant bien dire sa façon de pensée à Malefoy mais elle se ravisa en voyant une licorne qui fonçait droit sur elle. Elle se jeta sur le côté au dernier moment. En se relevant elle vit que la licorne s'était arrêtée et regardait autour d'elle d'un air apeuré. Amber remarqua immédiatement qu'elle était jeune car sa robe était encore brillante, ce qui était facile à la repérer. Son instinct prit le dessus.
Amber : Eh... je ne suis pas là pour te faire du mal...
Le ton réconfortant qu'elle prenait calmait un peu la licorne. Elle commença à s'approcher à pas lent de la créature alors que le professeur lui hurlait de reculer.
Amber : Excuse-les de t'avoir fait peur. Je t'assure qu'on est pas méchant. Je peux comprendre que ce n'est pas amusant d'être une sorte de phénomène de foire, mais le truc c'est qu'on t'admire, on peut pas s'empêcher de penser que tu es magnifique. Ils voulaient te voir de plus près, sans aucune méchanceté, il n'y a pas à avoir peur.
Amber se trouvait à présent à deux mètres et tendait la main.
Amber : Je te jure que je vais te ramener chez toi une fois que tout cela sera fini, d'accord ? En attendant c'est dangereux pour toi parce que tu ne sais pas où tu es. Fais-moi confiance et je t'aiderai.
Elle était à présent à un mètre et ne bougeait plus. Tout le monde retenait son souffle. La licorne pouvait s'emballer à n'importe quel moment et blesser Amber. Mais celle-ci n'y pensait pas une seule seconde. Elle regardait la licorne et elle souriait.
Après une dizaine de secondes insoutenables, la licorne s'approcha à pas lents de la fille de Dumbledore et se laissa caresser.
Amber : C'est bien...
Elle mit ses deux mains sur la tête de la licorne puis la regarda droit dans les yeux.
Amber : Tu vois, je ne suis pas si méchante que ça finalement.
Elle continuait de la caresser tout en la regardant droit dans les yeux. Puis soudain, alors qu'elle clignait des yeux, elle sentit un sentiment de bien-être. Elle entendit alors une voix.
??? : Et tu vois Amber, la girafe était toute fâchée que l'éléphant l'ait arrosé, donc il le lui dit et ils trouvèrent une solution ensemble. Pour cela, ils devaient...
Elle fut stupéfaite, ses mains étaient encore sur la tête de la licorne mais elles ne bougeaient plus. La voix qu'elle avait entendu lui disait quelque chose, mais elle était enfouie beaucoup trop loin dans ses souvenirs. Tout ce qu'elle savait c'était que ce souvenir était agréable. Mais il l'a troublé aussi, cette voix n'était pas celle de son père mais celle de quelqu'un d'autre. Cela la fit sourire inconsciemment, et cette fois-ci c'était un véritable sourire .
Elle fut ramenée à la réalité avec la licorne qui lui léchait les doigts.
Amber : Pardon ma belle. Bon, je te ramène du côté de mon professeur. Ne t'inquiète pas elle peut paraître rustre mais elle est très gentille. Et puis elle t'aidera beaucoup mieux que moi. Mais si tu veux je reste avec toi jusqu'à la fin du cours.
Elle commença à avancer et la licorne la suivit de bon cœur. Elle revint vers le professeur qui était à la fois furieuse et admirative.
Gobe-Planche : Miss Dumbledore je ne sais pas si je dois vous retirer des points pour le fait que vous n'écoutiez pas le cours et pour votre imprudence ou vous en ajoutez pour le courage dont vous avez fait preuve et qui a été couronné de succès. C'est bien la première fois que je vois une licorne faire confiance à quelqu'un, je vous tire mon chapeau.
Amber : Je suis vraiment désolée professeur... Je vous assure que cela ne se reproduira plus...
Gobe-Planche : Passons à autre chose. D'abord il faudrait rattacher la licorne à l'arbre pour être sûre qu'elle ne s'emballe pas.
Amber : Si je puis me permettre professeur c'est justement parce qu'elle était attachée avec tout le monde autour d'elle qu'elle a pris peur.
Gobe-Planche : Et qu'est-ce que vous proposez alors ?
Amber : Étant donné qu'elle me fait confiance et reste calme quand je suis là je propose qu'on continue le cours sans l'attacher mais avec moi à côté d'elle. Elle ne se sentira pas prise au piège comme ça. Et puis je lui ai promis de la relâcher à la fin du cours.
Gobe-Planche : Cela me semble convenable. Mais vous êtes sûre de vous ?
Amber : Certaine.
Elle hocha la tête et continua son explication sur les licornes.
Gobe-Planche : Je disais donc que les licornes sont plus l'aise en compagnie de filles, mais aussi en compagnie de personnes qui se sentent triste. Les licornes sont des créatures merveilleuses qui peuvent sentir la souffrance des autres. Envers ces personnes elles sont très généreuses et compatissantes. On raconte qu'elles ont le pouvoir de faire remonter vos souvenirs les plus agréables enfouis dans votre mémoire pour vous faire sourire. Mais malheureusement, cela reste à confirmer car les licornes sont très peureuses et n'approchent par conséquent pas beaucoup de monde de leur plein gré. C'est pour cela que je suis impressionnée que votre camarade ait réussie à la calmer aussi facilement.
Après ce qu'avait révélé le professeur, Amber re-regarda la licorne. Elle comprit qu'il s'était exactement passé ce que le professeur racontait. Juste avant que la licorne ne lui fonce dessus elle était triste après elle a essayé de la rassurer. Mais sa tristesse était toujours là au fond d'elle, mais dès qu'elle a eu ce contact visuel avec la licorne un souvenir avait ressurgi, ce qui avait transformé sa tristesse en joie. Ce n'était pas une légende, c'était vrai. Mais elle ne pouvait pas le dire au professeur, c'était beaucoup trop personnel. Elle forma le mot merci sur ces lèvres en l'adressant à la licorne.
A la fin du cours le professeur lui dit de relâcher la licorne dans la forêt. Elle l'accompagna donc à la lisière et lui fit une dernière caresse en chuchotant pour que le professeur ne l'entende pas.
Amber : Merci pour ce que tu m'as rappelé... Fais attention à toi maintenant, si jamais tu as besoin d'aide viens me chercher quand je suis dehors, d'accord ?
Elle hennit puis partit eu triple galop.
Gobe-Planche : J'offre vingt points à votre maison Miss Dumbledore. Ça aurait pu aller jusqu'à quarante si vous écoutiez au début du cours.
Amber : Merci professeur, et encore une fois désolée...
Gobe-Planche : Ce n'est rien, allez rejoindre vos amis à présent.
Elle ne se dit pas prier et rejoignit ses amis qui l'attendaient un peu plus loin. Hermione paraissait contrariée.
Hermione : Mais qu'est-ce que tu fichais aussi loin ?! Pour une fois je suis heureuse que Malefoy existe ! Qu'est-ce qui serait arrivé s'il ne t'avait pas prévenu ? Hein ? Tu y avais pensé ?!
Ron : Calme Mione, elle va bien c'est tout ce qui compte. Et puis te réjouis pas trop vite au sujet de Malefoy, il fait une bonne action contre dix mauvaises. D'ailleurs on a la dernière en date.
Harry : Ouais, lisez ça.
Toute la légère reconnaissance d'Amber s'était envolée en voyant l'article dont Drago a pris part. Rita Skeeter avait, on ne sait comment, appris que Hagrid était un demi-géant et avait écrit un article sur lui. Elle disait que le père d'Amber faisait vraiment confiance à n'importe qui en rappelant combien les géants étaient dangereux. Drago lui avait confié que tout le monde le détestait mais n'osait pas lui dire en face, tout en disant que c'était un professeur irresponsable car il avait déjà été blessé par un hypogriffe et un de ses amis avait été mordu par un Veracrasse, ce qui était absurde car ceux-ci n'avaient pas de dents. Les quatre amis étaient furieux contre ces accusations mensongères. Mais la question restait : comment savait-elle cela ? Ils firent des théories dans la Grande Salle alors qu'ils mangeaient.
Hermione : Peut-être qu'elle l'a entendu parler à Madame Maxime pendant le bal.
Ron : On l'aurait vue dans le jardin ! De toute façon, elle n'a plus le droit de revenir à l'école. Hagrid a dit que Dumbledore lui avait interdit de remettre les pieds ici...
Harry : Elle a peut-être une cape d'invisibilité. Exactement le genre de choses qu'elle pourrait faire, se cacher derrière des buissons et écouter ce que racontent les gens.
Hermione : Comme toi et Ron, par exemple ?
Ron les défendit en disant qu'ils n'avaient pas cherché à écouter cela. En tout cas les garçons voulaient qu'ils reviennent, mais Hermione restait sceptique car le cours du professeur Gobe-Planche était en qualité meilleur, mais elle rejoint l'idée des garçons d'aller le voir ce soir après leurs options respectives. Amber n'écoutait pas du tout ce qu'ils disaient, elle repensait à la voix qu'elle avait entendu avec un sourire.
Hermione : Qu'est-ce que tu en penses Amber ? Amber ? Oh oh, Amber !
La principale concernée sortit de sa rêverie.
Amber : Oui, pardon, tu disais ?
Hermione : T'es vachement dans la lune depuis qu'on est sorti du cours, et beaucoup plus souriante ce qui n'est pas pour me déplaire. Il s'est passé quelque chose de spécial ?
Amber se dit qu'elle pouvait bien dire à ses amis ce qu'il s'était réellement passé avec la licorne.
Amber : En réalité oui. Vous voyez cette histoire des licornes qui redonnent le sourire en te remémorant des souvenirs agréables ? C'est totalement vrai.
Ron : Quoi ? Qu'est-ce que tu veux dire ?
Hermione : Mais c'est évident ! Elle t'a rappelé un souvenir ?
Amber hocha la tête.
Amber : C'était une voix d'homme que je ne me rappelle pas. Il me racontait une histoire d'une girafe et d'un éléphant qui s'étaient disputés. Le ton de sa voix était tellement doux, tellement rassurant... Ça m'a mis le sourire aux lèvres rien que de l'entendre. J'étais comme sur un nuage.
Harry : Et tu ne sais pas c'est qui ?
Elle secoua négativement la tête.
Amber : Ce n'était pas la voix de mon père, et ce n'était pas le même ton qu'il employait quand j'étais vraiment petite. Cette personne était encore plus douce que lui. Plus j'y pense, plus je pense que ce souvenir me vient de l'hôpital. Mon père et quelqu'un d'autre me lisait des histoires, un guérisseur je pense, ils s'adressaient tous à moi de la même manière à Ste-Mangouste.
Amber n'y croyait pas elle même qu'elle pensait à un souvenir positif de l'hôpital.
Amber : C'est peut-être pour ça que j'ai oublié ce souvenir. Mon cerveau a cherché à enterrer tous les souvenirs de l'hôpital, bons comme mauvais. Il y en avait plus de mauvais que de bons, mais parfois ça fait du bien de se rappeler du bon côté des choses.
Hermione : Au lieu de se repasser en boucle les mauvais.
Amber avait bien compris le sous-entendu de cette phrase, et elle avait complètement raison. Il fallait qu'elle arrête d'être aussi négative et arrêter de penser à ce qui la rendait triste.
Amber : Tu as parfaitement raison. A partir de maintenant j'arrête de me faire du mouron pour rien. Je peux pas changer le passé, mais je peux toujours profiter du présent. Et Hagrid doit le comprendre lui aussi !
Harry : Justement on se disait que ce soir après les cours on pou...
Amber : Très bien, ce soir après les cours on y va. Et s'il ne comprend pas je reviendrai tous les autres jours.
Ils approuvèrent avec un sourire. Ils étaient contents de retrouver leur Amber aussi positive et pleine d'énergie.
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