Ils parlèrent ensuite du bal prochain avec les garçons qui ne savaient vraiment pas comment inviter une fille malgré le fait qu'ils en avaient vraiment envie. C'est alors que Fred invita Angelina comme si c'était évident qu'ils devaient y aller ensemble, celle-ci accepta avec un grand sourire.

Fred : Tu vois Ron, tu ferais mieux de te dépêcher, sinon il ne restera que les moches.

Il partit ensuite avec son frère chercher un hibou.

Ron : Il a raison. On devrait être plus direct. Sinon, on va finir avec une paire de trolls.

Hermione et Amber s'offusquèrent.

Hermione : Une paire de quoi ? Comment tu as dit ?
Ron : Je préférerais encore me retrouver tout seul que d'y aller avec... disons avec Éloïse Midgen.
Amber : Ce n'est pas gentil de ta part Ron. Son acné s'est beaucoup arrangée ces temps derniers. Et elle est très sympathique !
Ron : Elle n'a pas le nez au milieu de la figure.
Hermione : Ah oui, je comprends. Donc, en résumé, tu prendras la plus belle fille que tu trouveras même si c'est la pire des chipies ?
Ron : Heu... Oui, c'est à peu près ça.
Hermione : Je vais me coucher.

Et sans ajouter un mot, elle monta l'escalier qui menait aux dortoirs des filles. Amber n'allait pas tarder à la suivre, mais avant ça elle devait dire ce qu'elle pensait à Ron.

Amber : Ce n'est pas en pensant comme ça que tu vas te trouver une cavalière. Et j'espère bien que tu n'en trouveras pas, ça t'apprendra à être aussi abject.

Et elle monta rejoindre Hermione toujours aussi irritée.

Amber : Il n'a même pas pensé une seule seconde à t'inviter toi ! Tu leur as dit que tu avais quelqu'un ?
Hermione : Non, ils savent juste que toi tu as un cavalier, bien qu'il n'existe pas.
Amber : Non mais vraiment ! Dans ce genre de chose on pense d'abord à inviter quelqu'un avec qui on s'entend bien ! Pas juste quelqu'un qu'on trouve beau ! Physique physique physique, il n'a que ce mot à la bouche !
Hermione : C'est mon ami, mais parfois il me dégoûte.
Amber : Moi aussi crois-moi. Bon, dormons, demain on a un test de Potions.
Hermione : Et c'est toi qui stresse ?
Amber : Je pourrais te dire ça pour toutes les autres matières.
Hermione : Touchée.

Elles rigolèrent puis se mirent au lit.

Le lendemain, les garçons se donnèrent une mission : revenir ce soir dans la salle commune avec chacun une fille pour le bal. Les cours passèrent donc avec l'examen de Potions que Harry rata trop concentré sur la tâche qu'il avait à accomplir. Il voulait inviter Cho, mais ne savait pas comment faire, où qu'elle allait elle était accompagnée de ses amis. Il prit son courage à deux mains en la voyant sortir d'un cours de DCFM. Malheureusement, il apprit qu'elle avait déjà quelqu'un, et ce quelqu'un était Cédric Diggory. Il revint bien morne dans la salle commune sans aller au dîner.

Les filles étaient elles en train de dîner, se demandant ce que faisaient les garçons.

Amber : A la quête de fille sans aucun doute... N'empêche, je sais pas comment tu t'es débrouillée mais plus personne ne cherche à m'inviter !
Hermione : Il suffit de dire ça aux bonnes personnes. Il n'y a que Ginny, toi et moi qui savons la vérité.
Amber : Je vous adore !

Elles finirent leur repas et montèrent dans la tour. Pendant ce temps, Harry trouva Ron le visage défait avec sa sœur qui essayait tant bien que mal de le consoler. Ginny lui apprit qu'il s'était ridiculisée en tentant d'inviter Fleur Delacour. Il s'était enfui avant d'obtenir sa réponse qui était très certainement négative. Ginny n'arrêtait pas de rire jusqu'à que Harry raconte qu'il avait tenté d'inviter Cho mais qu'elle y allait déjà avec Cédric, pour une raison étrange Ginny cessa de rire.

Ron : C'est fou. On est les seuls à n'avoir personne – à part Neville. Devine à qui il a demandé ? À Hermione !
Harry : Quoi ?

Ron s'esclaffa.

Ron : Oui, c'est drôle, non ? Il m'a raconté ça après le cours de potions ! Il a dit qu'elle avait toujours été gentille avec lui, qu'elle l'aidait dans son travail et tout ça – mais elle lui a répondu qu'elle était déjà prise. Ha, ha ! Tu parles ! Elle ne voulait pas y aller avec Neville... D'ailleurs, qui voudrait ?
Ginny : Arrête de rire !

A cet instant les filles firent pivoter le tableau de la Grosse Dame.

Hermione : Pourquoi est-ce que vous n'êtes pas venus dîner ?
Ginny : Parce que – oh, arrêtez de rire, tous les deux – parce qu'ils viennent de se faire envoyer promener par les deux filles à qui ils ont demandé de les accompagner au bal !

Harry et Ron cessèrent aussitôt de rire.

Ron : Merci beaucoup, Ginny.

Amber fit un sourire malsain et Hermione prit un air hautain.

Hermione : Alors, toutes les belles filles sont prises ? Eloïse Midgen commence à être très jolie, non ? Enfin, je suis sûre que vous finirez par trouver quelqu'un, quelque part, qui acceptera de vous accompagner.

Mais Ron regardait à présent Hermione comme s'il la voyait soudain sous un tout autre angle. « Oh non » pensa Amber.

Ron : Hermione, Neville a raison, après tout : tu es une fille...

Ça partait mal, mais ça pouvait s'arranger. Hein que ça pouvait s'arranger ?

Hermione : Quel sens de l'observation !
Ron : Alors, tu n'as qu'à venir avec un de nous deux !

Ouh... il faut garder espoir Amber, allez ! Ron n'est pas qu'un petit imbécile fini !

Hermione : Non, impossible.
Ron : Allez, arrête. On a besoin de cavalières, on va avoir l'air vraiment idiot si on n'en a pas, tous les autres en ont...

Ron n'est qu'un imbécile fini. La situation allait à présent dégénérer.

Hermione : Je ne peux pas venir avec vous. J'y vais déjà avec quelqu'un d'autre.
Ron : Tu parles ! Tu as dit ça simplement pour te débarrasser de Neville.
Hermione : Ah, tu crois ça ? Ce n'est pas parce que tu as mis trois ans à t'en apercevoir que d'autres n'ont pas vu tout de suite que je suis une fille !

Ron la regarda, puis il sourit à nouveau. Amber essaya de désarmer l'idiotie imminente avant qu'il ne la dise.

Amber : Non Ron, s'il te plaît...

Mais il n'écouta pas.

Ron : D'accord, d'accord, on sait que tu es une fille. Ça te va ? Alors, tu es d'accord pour venir avec nous, maintenant ?
Hermione : Je t'ai déjà dit que c'est impossible ! Je vais au bal avec quelqu'un d'autre !

Et elle se précipita dans l'escalier qui menait aux dortoirs des filles.

Ron : Elle ment.
Amber : De un : non. De deux : je ne sais pas ce qui me retient de te mettre une claque.
Ron : Alors avec qui elle y va ?
Amber : Avec quelqu'un qui l'avait remarqué avant même que tu daignes ne serait-ce qu'envisager de l'inviter.
Ron : Mais qui ?
Ginny : On ne te le dira pas, ça la regarde.
Ron : Très bien. Tout ça devient franchement idiot. Ginny, tu n'as qu'à y aller avec Harry et moi, je...
Amber : Triste, ta sœur est déjà prise aussi, elle au moins a eu le courage d'inviter quelqu'un et cette personne a accepté même s'il ne s'agit « que » de Neville.

Sur ces mots, elle monta rejoindre Hermione. Ginny était partie dîner. Ron remarqua alors Parvati et Lavande qui descendait. Il se jeta sur cette occasion pour inviter Lavanda, mais elle était déjà avec Justin, il reporta sa demande à Parvati qui accepta. Il demanda alors si elle avait quelqu'un pour Harry, mais malheureusement il lui annonça que sa sœur jumelle qui était à Serdaigle était déjà prise. Harry, dégoûté, décida alors d'aller dîner et rejoindre Ginny. Ron ne l'accompagna pas, ne voulant pas revoir sa sœur. Harry n'ayant rien à se reprocher descendit pour aller dîner en sa compagnie. Il la rejoignit à table.

Harry : Ron a invité Parvati finalement, elle a accepté.
Ginny : Et toi ?
Harry : Toujours personne... je suis un cas désespéré. Ça ne sert à rien que j'apprenne à danser avec Amber si à la fin je n'ai pas de cavalière !
Ginny : Elle te fait encore des cours ?
Harry : C'est censé être le dernier ce soir.

Harry réfléchit quelques instants avant d'avouer.

Harry : Tu sais, j'hésitais entre Cho et Amber mais après j'ai appris qu'elle avait déjà accepté ce garçon de Beauxbâtons. Et puis j'avais aussi peur qu'elle me prenne pour tous ces autres garçons qui l'invitent avec des intentions plus douteuses les unes que les autres. Je voulais qu'on y aille en amis... J'avais aussi très envie d'y aller avec Cho mais pas pour les mêmes raisons, et plus j'y pense plus je me dis qu'y aller avec quelqu'un que tu connais bien et tu t'entends bien est une bonne solution. Pas de stresse de se faire mal voir par ta partenaire car on se connaît déjà ! Si seulement j'avais osé plus tôt... Ça m'apprendra...

Ginny regarda Harry. Elle était partagée entre deux émotions. Elle était en plein dilemme.

Ginny : En fait...

Ginny se mordit la lèvre inférieure.

Harry : Qu'est-ce qu'il y a ?

Elle avait promis de ne rien dire, mais Harry voulait vraiment inviter Amber avec les mêmes intentions que celle-ci voulait aller au bal avec quelqu'un. Elle lui avait dit que si elle devait y aller avec quelqu'un, ce serait avec un de ses amis, comme ça il n'y aurait pas prise de tête avec toutes les convenances habituelles et surtout pas d'hypocrisie.

Ginny : Elle va me tuer pour ce que je vais te dire...
Harry : Qui ça ?

Ginny se lança.

Ginny : Amber. En réalité elle n'a pas de cavalier et comme elle en a marre de se faire inviter à tout bout de champ alors on a propagé une rumeur disant qu'elle avait déjà quelqu'un. Elle nous dit qu'elle ne veut pas y aller, mais en fait elle ne veut pas y aller avec quelqu'un qu'elle ne connaît pas.
Harry : Vraiment ? Elle est libre ?
Ginny : Oui, et si je te le dis même si j'ai juré de garder le secret c'est parce que je suis sûre que si tu l'invites elle acceptera.
Harry : T'es sûre ?
Ginny : Elle nous a sorti le même monologue que toi sur le fait qu'un bal c'est censé être sans prise de tête. Vous avez tous les deux la même manière de voir les choses, alors oui j'en suis sûre.
Harry : Merci Ginny de me l'avoir dit. Je vais lui demander ce soir.
Ginny : Bonne idée. J'espère qu'elle ne me trucidera pas.

***

Amber était énervée contre Ron, non contre Harry et elle lui avait promis d'enfin terminer ces cours de danse ce soir. Elle descendit donc, Harry était déjà là.

Amber : Allez, dernière ligne droite !

Ils commencèrent et au bout d'une heure elle félicita Harry qui connaissait maintenant parfaitement la danse.

Amber : Prêt pour le bal, il ne te manque plus que ta cavalière !
Harry : A ce propos, j'avais une question.
Amber : Je t'écoute ?
Harry : Cette histoire de garçon de Beauxbâtons qui t'aurais invité, elle est bidon n'est-ce pas ?

Le sourire d'Amber se décomposa.

Amber : Mais qui... (elle trouva en moins d'une seconde) Je vais tuer Ginny... Écoute, je ne veux pas y aller, alors ne me force pas !
Harry : Non, j'ai pas du tout envie de faire ça, au contraire ! Je me demandais si tu... euh... si tu... voulais bien y aller avec moi justement. Je voulais t'inviter mais j'avais peur que tu me prennes comme tous ces autres garçons, et puis après tu étais prise donc trop tard... Je veux qu'on y aille en ami, si tu le veux bien...

Le sourire d'Amber se reforma. Finalement elle n'allait peut-être pas tuer Ginny.

Amber : Ok.
Harry : Ok ? Comment ça ?
Amber : Je veux bien y aller avec toi. Crois-moi j'ai extrêmement envie d'aller au bal, mais je préfère ne pas y aller que d'être mal accompagnée. Avec toi il n'y aura aucun complexe et on s'amusera bien ! Et puis là on dansera pour s'amuser, pas pour s'entraîner !
Harry : Ça va être bien cool.

Amber acquiesça.

Elle monta dans son dortoir où elle trouva Hermione et Ginny en pleine conversation.

Hermione : Elle va te tuer Ginny... n'empêche qu'est-ce que tu as bien fait ! Mais elle va te tuer...
Ginny : Je sais... mais franchement si elle le refuse là il n'y a plus de solution !
Amber : T'inquiète pas j'ai accepté, et je vais pas te tuer Ginny, promis.

Les filles se retournèrent toutes sourires suite à ce qu'elles avaient entendu de sa part.

Ginny : Je le savais ! Tu ne pouvais pas refuser !
Hermione : Je t'adore ! Tu es encore plus une génie du mal que moi !
Amber : A un moment j'ai sérieusement envisagé de t'étrangler, après je me suis dit que tu ne le méritais pas car tu m'as quand même rendu un fier service. Maintenant on va au bal toutes les trois !

Elles discutèrent de cela jusqu'à ce que Lavande et Parvati arrivent, Ginny dut donc regagner son dortoir et toutes sombrèrent alors dans un profond sommeil.