IV - Chapitre 11 : Mystérieuse douleur

Mercredi, les garçons firent un constat alarmant, ils n'avaient toujours pas de cavalière pour le bal. Ce qui était encore pire pour Harry, en plus de n'avoir aucune cavalière il n'avait rien compris au cours de danse qui avait été organisé. S'il trouvait une partenaire cela ne changerait rien à la donne, il se ridiculisera en ne sachant pas aligner deux pas. Il fit part de ses angoisses à Ron.

Ron : Ouais... c'est vrai que t'étais pas très doué. J'ai une idée ! Tu n'as qu'à demander à Amber de t'aider !
Harry : Mais pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt !

Mercredi soir il vint donc voir Amber qui était assise à une table dans la salle commune pour faire son devoir d'études des Moldus. Elle releva la tête en voyant quelqu'un à côté d'elle.

Amber : Harry ? Je peux t'aider ?

Harry se gratta la tête un peu gêné.

Harry : Et bien en fait je me demandais si tu voulais bien m'entraîner à danser. J'ai vraiment deux pieds gauche, tu n'étais pas là pour le voir mais j'étais une véritable catastrophe au cours. Alors si tu as du temps tu voudrais bien m'aider s'il te plaît ?
Amber : Oui, bien entendu ! J'arrive dans cinq minutes, le temps de terminer ma conclusion.

Elle tint promesse et revint vers Harry cinq minutes plus tard.

Harry : On fait ça où ?
Amber : Bah ici, il y a la place qu'il faut.
Harry : Vraiment mais...

Harry regarda autour de lui, il y avait encore quelques personnes dans la salle commune. Amber comprit.

Amber : D'habitude je suis la première à ne pas vouloir le faire quand il y a du monde, mais là franchement tu exagères. Ce ne sont que quelques Gryffondor alors que tu vas ouvrir le bal devant toutes les écoles et maisons de Poudlard. Si tu as peur maintenant je donne pas cher de toi le jour J.
Harry : C'est vrai, tu as raison.
Amber : Bien ! Allez, en position !
Harry : Comment ça ?

Amber se dit que la soirée allait être longue.

Amber : Ta main droite ma hanche et ton autre main dans la mienne.

Il s'exécuta.

Harry : Maintenant ?

Amber n'entendit pas la question de son ami, elle pensait a autre chose.

Harry : Amber ? Ouhouh, Amber !

Amber se réveilla.

Amber : Excuse-moi, j'étais ailleurs. C'est juste que... non rien.

C'est juste qu'elle dansait pour la première fois avec un autre garçon autre que Drago et qu'elle était aussi physiquement proche de Harry. Cela ne l'avait pas dérangée avec Hermione, mais elle ne savait pas pourquoi avec Harry c'était différent. C'est ça, c'était « différent », ce n'était pas la même chose avec Hermione ou bien Drago, elle ne ressentait pas la même chose avec Harry et elle ne comprenait pas pourquoi.

Amber secoua la tête pour chasser ses pensées.

Amber : Bien, je vais te guider au début pour bien que tu apprennes les pas. Après on travaillera la fluidité et tu commanderas pour que je sois sûre que tu aies bien compris.

Harry approuva et ils commencèrent.

***

Harry n'avait pas menti, il avait véritablement deux pieds gauche. Rien que l'étape « apprendre les pas correctement » dura une demi-heure et la fluidité ce n'était pas ça du tout, sans compter qu'il n'arrivait à le faire qu'en regardant ses pieds. Hermione et Ron qui avaient assisté au début de la catastrophe étaient partis se coucher depuis une heure. Il était vingt-trois heures et demie et Harry commençait seulement à être un peu plus à l'aise. Amber n'en pouvait plus, au diable les bonnes manières elle bailla à s'en décrocher la mâchoire.

Amber : Je suis épuisée... On verra la suite demain, et si d'ici là tu perds tout ce que tu as acquis je te jure que je te gifle jusqu'à ce que tu comprennes.
Harry : T'inquiète, je t'ai déjà vu à l'œuvre et je n'ai pas envie d'expérimenter ça.
Amber : Quelle sage décision ! Bon, je te souhaite bonne nuit Harry.
Harry : Bonne nuit, et merci pour tout !

Ils montèrent donc se coucher tous les deux épuisés.

Le lendemain soir, après une rude journée de cours, ils se retrouvèrent encore une fois pour une séance d'entraînement. Hermione et Ron les observaient depuis un des canapés.

Ron : Pronostics ?
Hermione : Je pense que d'ici la fin il ne regardera plus ses pieds.
Ron : Ouhhh... très optimiste !
Harry : Faites comme si je n'existais pas surtout.

Les deux compères du canapé rigolèrent et arrêtèrent d'embêter Harry pour se lancer dans une partie d'échecs, bien qu'Hermione était mauvaise à ce jeu de réflexion.

Amber commença en vérifiant que Harry avait bien retenu les pas. Après cinq minutes plutôt difficiles elle était sûre qu'il avait compris. Les quinze minutes suivantes ils s'exercèrent à trouver plus de fluidité avec Harry qui prenait les commandes et Amber qui suivait. Elle était plutôt satisfaite du résultat après ces quinze minutes.

Amber : Bien, pause eau et après tu ne regardes plus tes pieds mais mes yeux, compris ?

Harry acquiesça et étonnamment il fut le premier à être remis en place, la fille de Dumbledore n'avait plus qu'à le rejoindre.

Amber : Tu commences à y prendre goût ou tu veux te débarrasser de ça le plus vite possible ?
Harry : A ton avis ?
Amber : J'opte pour la deuxième solution.

Amber eut un éclat de rire et se plaça devant lui.

Amber : Alors finissons-en vite !

Ils se mirent en position et Harry commença.

Amber : Stop ! Dans les yeux j'ai dit !
Harry : Roohhhh... J'avais zappé.

Il leva donc enfin pour la première fois les yeux depuis le premier cours particulier. Mais au moment même où leurs regards se croisèrent, ils se relâchèrent simultanément en poussant un cri de douleur, Harry une main sur sa tête et Amber une main sur son épaule. Lors de ce contact visuel, en plus de la douleur, quelque chose d'autre s'était produit. Amber en fut tellement étourdie qu'elle dut s'asseoir par terre. Harry, par contre, était encore debout. Leurs cris avaient réveillé Hermione et Ron de leur partie, en voyant que leurs amis ne se sentaient pas bien ils se précipitèrent auprès d'eux.

Hermione : Amber ? Ça va ?! Qu'est-ce qui s'est passé ?!
Ron : Harry ! Eh !

Amber retrouva l'usage de la parole avant Harry.

Amber : On s'est juste regardé et... et... c'était comme la première fois qu'on s'est rencontré...
Hermione : Mais qu'est-ce que tu veux dire ?
Amber : Le cri... c'était encore ce cri...
Hermione : De ton cauchemar ?

Amber tiqua au mot « cauchemar ». Cela ne pouvait pas être une coïncidence. Ce cri avait un lien avec Harry, pas avec elle. C'était un cri de désespoir, pas de douleur. De plus, c'était une voix de femme. Il ne venait pas de son cauchemar.

Amber : Ce n'est pas le mien... C'est celui de Harry....
Hermione : Comment ça ?
Amber : C'était... c'était sa mère... Sur le bateau, j'avais entendu sa mère...

Amber regarda Harry et se souvint d'une nuit qu'ils avaient passé ensemble à l'infirmerie. Elle s'était réveillée alors qu'elle avait soif, mais elle avait remarqué que son ami était en plein cauchemar. Il rêvait de ce qu'il s'était passé cette nuit là. La fille du directeur avait tout fait pour le rassurer, mais elle ne pouvait pas changer le passé. Maintenant, elle comprenait mieux l'horreur que devait subir Harry en permanence. Il entendait les derniers instants de sa mère le protégeant. C'était... horrible...

Hermione : Mais comment peux-tu l'avoir entendu ? Tout se passait bien depuis vingt minutes !

Amber ne comprenait pas non plus, ce n'était pourtant pas la première fois qu'ils se regardaient les yeux dans les yeux. Et puis, la première fois que cela s'était passé, Harry n'avait rien entendu et il ne s'était pas regardé. C'était à n'y rien comprendre. Amber en se relevant tituba un peu, Hermione l'aida à se stabiliser. Ensuite, elle regarda son ami qui râlait toujours en se tenant la tête.

Amber : Harry ? Ça va ?
Harry : Oui oui... C'est juste que ma cicatrice me lance un peu...
Amber : Tu as entendu ta mère aussi ?

Harry releva la tête et fronça les sourcils.

Harry : Non, c'était un homme et il a crié « ne cède pas ! ». Et toi tu as entendu ma mère ?

Amber était sous le choc.

Amber : Est-ce... est-ce qu'il a dit ça comme si... comme si ta vie en dépendait ? Même si c'était horrible, t-tu devais le supporter ?
Harry : Si... exactement...

Hermione qui avait compris poussa un cri de surprise.

Hermione : Le match de Quidditch ! Quand les Détraqueurs t'ont attaqué ! Tu n'avais plus que ces mots à la bouche. Et tu as dit... que c'était la personne de ton cauchemar qui souffrait qui disait ça...

Hermione s'était arrêtée devant le problème que cette affirmation soulevait. Ron dit tout haut ce que tout le monde pensait tout bas.

Ron : Mais comment vous avez pu partagé vos cauchemars ? Amber tu entends la mère de Harry, et toi Harry tu entends la personne inconnue d'Amber... C'est incompréhensible ! Et au même moment Harry a mal à sa cicatrice !

Hermione remarqua qu'Amber tenait toujours son épaule droite.

Hermione : Et toi tu as mal à ton épaule... Comme lorsque Quirell t'a relevé quand j'y pense... Elle a quelque chose de particulier ?
Amber : Une tache de naissance qui ressemble un peu à un serpent.
Hermione : Tu permets ?

Elle acquiesça et Hermione dégagea l'épaule d'Amber pour mieux voir.

Hermione : C'est vraiment pas commun cette forme là... C'est vrai qu'on dirait un serpent incomplet... C'est bizarre !  Mais quel lien il y a entre la cicatrice de Harry et cette tache ?
Ron : Et si c'était Vous-Savez-Qui ?

Hermione était choquée, c'était bien la première fois que Ron disait quelque chose qui avait du sens. Fier de son effet il continua sur cette lancée.

Ron : Et si en réalité cet homme était le père d'Amber qui essayait de la protéger de Vous-Savez-Qui ?

Premièrement choquée par cette hypothèse, Amber la détruisit en détails.

Amber : Je serai déjà morte, c'était assez flou mais j'ai clairement entendu un avada kedavra dans tout ce qui était dit. En plus, il faut être vraiment stupide pour espérer qu'un bébé d'un an comprenne quand quelqu'un hurle « ne cède pas ». Et puis céder à quoi ? Ça cède à tout un bébé ! Il n'a pas de libre-arbitre ! Et puis, ça n'explique pas cette tache et comment je me suis retrouvée aux portes de Poudlard à moitié morte. De plus, il y a un problème de temporalité avec ton histoire, Rita Skeeter ne l'a pas écrit dans son article mais j'ai été retrouvée un mois après la « mort » de Voldemort. J'aurais survécu un mois avec mes blessures, à un an ?
Ron : Je ne faisais qu'exposer ma théorie, ça va... Ça collait assez bien jusqu'à ce que tu me balances tous tes contre-arguments...

Amber se rendit compte qu'elle avait été un peu agressive.

Amber : Excuse-moi... c'est juste que j'ai déjà étudié toutes les possibilités possibles avec ce cauchemar. J'avoue que je n'avais jamais pensé à la tienne, mais je pense que j'y ai jamais pensé parce qu'elle était encore moins probable que toutes celles que je m'étais imaginée. Te vexe pas hein ? C'est juste que cette question me rend folle depuis notre première année.
Ron : T'inquiète, je peux comprendre.
Hermione : N'empêche, ça n'explique pas pourquoi vous avez entendu les plus grands cauchemars de chacun, ni pourquoi vous avez eu mal tous les deux.
Amber : Ça sert à rien de se casser la tête avec ça, ce phénomène n'a aucune logique. Avec Quirell c'était juste moi, avec Harry un coup moi un coup tous les deux. Après des fois j'ai mal sans aucune raison particulière.
Hermione : Et c'était quand la dernière fois ?

Amber fouilla dans sa mémoire.

Amber : Quand j'ai serré la main de Karkaroff j'ai eu une sorte de coup de jus qui est remonté de ma main jusqu'à mon épaule.
Hermione : Vraiment ? Il a eu mal lui aussi ?
Amber : Il s'est serré son avant-bras gauche, pour estomper la douleur à sa main droite je présume. J'ai fait la même chose en me tenant l'épaule.
Ron : Ouais... Va trouver un rapport qui les lie tous...
Harry : Et si on arrêtait ces réflexions pour aujourd'hui ? Je dois toujours apprendre à danser à ce qu'il me semble.
Amber : T'es sûr ? Tu n'as pas peur que...
Harry : Amber, sérieusement ? C'est pas toi qui dis d'habitude qu'il faut arrêter de ressasser le passé ? C'est pas parce que ça se produit une fois que ça va se recommencer ! Et puis si tu penses comme ça alors il va plus falloir qu'on s'approche l'un de l'autre et qu'on se regarde jusqu'à notre mort !

Amber esquissa un sourire.

Amber : T'as pas tort. Allez, viens.

Hermione et Ron les observèrent se mettre en position. Ils étaient bien placés et lorsqu'ils levèrent les yeux l'un vers l'autre rien ne se produisit.

Harry : Tu vois ? On peut s'admirer autant que l'on veut !
Amber : Oh oui oui oui, j'adore admirer le magnifique bouton que tu as sur ton nez !
Harry : Tais-toi et danse...

Ils éclatèrent tous de rire et Harry entraîna Amber qui dut bien suivre ses pas bien que quelque peu déconcentrée.

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