III - Chapitre 8 : Doutes
Comme elles le pensaient, les garçons prirent très mal la confiscation de l'Eclair de feu, à tel point qu'ils ne parlaient plus aux filles. Le soir même dans leur dortoir les filles discutaient de ça.
Hermione : Quels idiots ces garçons ! Dès qu'on fait quelque chose pour leur sécurité mais qui ne leur plaisent pas ils nous en veulent !
Amber était en train de feuilleter le livre de potions qu'Hermione lui avait offert pour son anniversaire.
Amber : Ouais... Mais dans le fond je les comprends. Démonter complètement un Éclair de feu ça fait quand même mal au cœur.
Hermione : C'est seulement un balai !
Amber : Oui, mais ce balai a quand même... C'est ça j'ai trouvé !!!
Amber s'était redressée son livre toujours dans ses mains.
Hermione : Qu'est-ce que tu as trouvé ?
Amber : Écoute ça : « Découverte récemment par Damoclès, la potion Tue-loup, qui doit son nom à la plante entrant dans sa composition, permet de soulager les symptômes les plus terribles de ceux qui deviennent des loups-garous à la pleine lune. ». Tout s'explique maintenant ! Lupin est un loup-garou !
Hermione : Vraiment ? Ça confirme mes soupçons. Il disparaît toujours lors de la pleine lune et tu te souviens de la forme qu'a prise l'épouvantard ? C'était aussi la lune.
Amber : Je comprends mieux pourquoi le professeur Rogue nous a fait étudier les loup-garou au lieu de continuer sur notre programme. Il voulait que quelqu'un comprenne qui il était réellement.
Hermione : Tu penses qu'on devrait le dire aux autres élèves ?
Amber : Non ! Tu es folle ? Ils paniqueraient et avertiraient tous leurs parents qui voudront tout de suite son exclusion. Or, c'est le meilleur professeur qu'on ait jamais eu. Et puis il ne représente aucun danger vu que Rogue lui prépare toujours sa potion et qu'il s'isole lors de ses transformations.
Hermione : Tu as raison. Bon, dormons maintenant. Bonne nuit Amber.
Amber posa son livre sur sa table de chevet.
Amber : Bonne nuit Hermione...
Les autres jours elles se consacrèrent à aider Hagrid en cherchant des informations dans la bibliothèque concernant les affaires impliquant un hippogriffe. Elles évitaient les garçons car ceux-ci n'avaient toujours pas digérer l'histoire du balai.
A la rentrée tout le monde su que Harry avait reçu un Éclair de feu mais qu'il avait été confisqué. Harry avait pardonné mais Ron était toujours un peu rancunier et ne voulait toujours par leur parler, et par solidarité Harry le suivait dans cette démarche. Harry allait donc commencer à prendre des cours particulier avec le professeur Lupin pour apprendre à se défendre contre les Détraqueurs. Ron discutait de l'état du professeur à Harry.
Ron : Il a toujours mauvaise mine, tu ne trouves pas ? Qu'est-ce qu'il a, à ton avis ?
Les filles qui étaient derrière eux les entendirent. Hermione qui essayait de réarranger ses livres dans son sac plein à craquer ne put s'empêcher de réagir.
Hermione : Non, mais vraiment !
Amber donna un coup de coude discret à Hermione pour lui faire comprendre de ne rien dire de plus. Ron lui répondit de mauvaise humeur.
Ron : Non, mais vraiment quoi ?
Hermione : Rien.
Ron : Pourquoi tu dis : « Non, mais vraiment ! » au moment où je me demande ce qu'a Lupin...
Encore une fois l'amie d'Amber ne put se retenir.
Hermione : C'est évident, non ?
Ron : Si tu ne veux rien nous dire, ne dis rien !
Amber : Eh ! Pas la peine d'hausser le ton !
Mais Hermione, fière comme elle est s'éloigna dans le couloir et Amber fut bien obligée de la suivre.
Amber : Hermione, on avait pas dit d'être discrètes ?
Hermione : Mais franchement ! Ils ne voient pas ce qu'il y a juste au bout de leur nez !
Amber haussa les épaules.
Amber : Je sais, mais on peut pas leur demander d'être aussi futés que nous, hein ?
Elles se regardèrent dans les yeux quelques instants avant d'éclater de rire.
Février arriva donc et le match de Gryffondor contre Serdaigle approchait. Harry eut la surprise d'apprendre qu'on allait lui redonner son Éclair de feu. En le récupérant il se dirigea vers la salle commune où il croisa Ron et Neville qui avait perdu les mots de passa. En entrant, les élève voyant l'Éclair de feu se précipitèrent vers lui. Les filles étaient installées sur une table dans un coin, Amber en train de travailler sa dissertation sur les moldus et Hermione en train de travailler toutes ses autres matières. Elles n'allèrent pas les voir pensant que les garçons étaient toujours en froid avec elles. Mais quelques minutes plus tard ils se dirigèrent vers elle.
Harry : Je l'ai récupéré.
Amber : Je suis contente pour toi Harry !
Ron : Vous voyez ? Il était parfaitement normal !
Hermione : Il aurait pu ne pas l'être. Au moins, maintenant, on est sûrs qu'il n'est pas dangereux !
Harry : Oui, sans doute. Je ferais bien d'aller le ranger.
Ron : Je m'en occupe ! Il faut que je donne son médicament à Croûtard.
Ron monta dans son dortoir avec l'Eclair de feu dans les mains.
Amber était contente qu'elles se soient réconciliées avec les garçons. Harry et Hermione parlaient des matières de cette dernière et de la quantité de devoirs qu'elle devait faire. Tout se passait extrêmement bien jusqu'à que Ron redescende les escaliers en hurlant. Arrivé à côté de Hermione il agita un drap sous son nez.
Ron : REGARDE ! REGARDE !
Hermione : Ron, qu'est-ce que...
Ron : CROÛTARD ! REGARDE ! CROÛTARD !
Ron était fou de rage et Hermione essayait tant bien que mal de s'éloigner de lui. En examinant plus attentivement le drap Amber et Harry purent remarquer une tache rouge en plein milieu de ce dernier.
Ron : DU SANG ! CROÛTARD A DISPARU ! ET TU SAIS CE QU'IL Y AVAIT PAR TERRE ?
Hermione : N... non.
Ron jeta quelque chose sur le livre ouvert devant elle. Harry, Hermione et Amber se penchèrent sur la table et virent de longs poils de chat d'une couleur orangée.
Les jours passèrent et Amber et Harry ne savaient pas comment les réconcilier. Cela semblait totalement impossible. Harry essaya de lui faire comprendre avec diplomatie que tous les indices portaient à croire que Pattenrond avait bel et bien manger Croûtard, mais elle se fâcha contre lui à son tour.
Hermione : Tu prends parti pour Ron, très bien, de toute façon, j'en étais sûre ! D'abord l'Éclair de Feu, ensuite Croûtard, tout est de ma faute, bien entendu ! Et maintenant, si tu me laissais tranquille, Harry ? J'ai beaucoup de travail à faire !
Amber ne dit rien à ce moment-là, mais tout comme Harry elle pensait que Croûtard était mort par la faute de Pattenrond.
Le match de Quiddicth de Gryffondor contre Serdaigle arriva donc. Grâce à son nouveau balai Harry parvînt à attraper rapidement le vif d'or malgré le fait qu'il est été déconcentré par la bande de Malefoy. Ceux ci s'étaient déguisés en Détraqueurs, mais Harry avait tout de suite lancer le sortilège du Patronus qui avait donc envoyé une brume blanche dans leur direction. Ils ont bien entendu étaient punis pour cela.
Les Gryffondor avaient donc prévu une fête dans leur dortoir. Hermione restait dans son coin pour lire le livre sur les Moldus qu'elles devaient finir pour lundi. Amber avait essayé de la tirer dans sa lecture pour s'amuser un peu mais elle ne voulait pas. Harry avait aussi essayé, mais Ron empira encore plus les choses. Il écoutait la conversation entre Harry et Hermione de loin et il ne put s'empêcher de faire une remarque.
Ron : Si Croûtard n'avait pas été dévoré, lui aussi aurait bien aimé manger quelques bonbons.
Hermione fondit alors en larmes, ferma son livre et monta dans les dortoirs des filles.
Amber : Ron, tu es un imbécile ! Arrête de remuer le couteau dans la plaie !
Ron : Non. Si au moins elle avait l'air de regretter ce qui s'est passé... Mais elle ne voudra jamais avouer que c'est elle qui a tort. Elle continue à se comporter comme si Croûtard était simplement parti en vacances.
Amber : Vous les garçons vous êtes vraiment des idiots qui ne voient pas plus loin que leur nez !
Ron : Vraiment ? Et qu'est-ce que j'aurais loupé ?
Amber : Toutes les nuits je l'entends pleurer. Alors ne dis pas que c'est un monstre sans cœur. Elle est très orgueilleuse c'est vrai, mais elle a un cœur bien que tu penses le contraire.
Elle monta rejoindre Hermione dans le dortoir des filles. Elle la rejoignit dans son lit et la prit dans ses bras. Hermione se laissa faire et pleura dans ses bras. Amber poussa un soupir.
Amber : Combien de fois je vais devoir te dire de ne pas pleurer pour ce que te dit un imbécile de garçon ?
Hermione : Je sais mais...
Amber : Mais tu es fatiguée et il faut que tu dormes. Je te retire tous tes livres, tu liras celui sur les Moldus demain. De toutes façons si tu lis dans ces conditions tu ne comprendras rien du tout.
Elle joignit le geste à la parole. Elle prit toutes les affaires scolaires d'Hermione et les plaça en dessous de son lit. Hermione ne put retenir un cri d'indignation mêlé à un éclat de rire.
Hermione : J'en ai besoin Amber !
Amber : Oui, demain. Maintenant tu as besoin de sommeil. Moi aussi je suis épuisée. Allez !
Hermione s'avoua vaincu devant la détermination d'Amber et elle s'installa dans son lit. Amber en fit de même et elles éteignirent la lumière.
Hermione : Merci Amber... tu sais pour Croûtard je m'en veux tellement mais...
Amber : Je sais Hermione... tu ne veux juste pas admettre que tu as peut-être eu tort à Ron. Tu es coincée entre ta fierté, ton amitié et tes remords. Je ne voudrais vraiment pas être à ta place...
Hermione : Au moins toi tu ne me comprends...
Amber : On se soutient entre filles.
Elles se souhaitèrent ensuite bonne nuit et s'endormirent.
Amber se réveilla au milieu de la nuit croyant avoir entendu quelque chose. Discrètement, elle descendit donc dans la salle commune et ne vit que quelques braises provenant de la cheminée.
Amber : Je me fais de ces cinémas pour une petite bûche qui crépite moi...
Elle s'apprêtait à remonter lorsqu'un cri provenant des dortoirs la laissa pétrifier d'effroi. En moins de deux secondes elle identifia que ce cri venait de Ron et se dirigea alors en courant vers les escaliers. Mais au moment même où elle arriva devant, quelqu'un avait fini de les descendre. C'était un homme plutôt grand, les vêtements délavés, les cheveux noirs ainsi que des yeux hagards. Elle fit vite le rapprochement avec une photo qu'elle avait vu dans le journal : c'était Sirius Black. Elle regarda les mains du fugitif, il avait un couteau et elle avait laissé sa baguette dans sa chambre. Sirius Black avait l'air aussi terrifié de la voir ici qu'elle. Amber aurait voulu crier mais aucun son ne sortait de sa bouche. Le fugitif ne pouvait pas passer car Amber bloquait la sortie des escaliers.
Black : Bouge de là !
Mais la fille du directeur avait beaucoup trop peur pour ne bouger ne serait-ce que d'un pouce. Il regarda derrière lui d'un air paniqué puis se décida à agir.
Black : Désolé Amber, pas le choix.
Il passa en force en poussant violemment la petite Gryffondor sur le côté qui se retrouva au sol complètement sonnée s'étant cognée la tête en tombant. Le temps qu'elle comprenne ce qu'il venait de se passer, Black s'était enfuit et il y avait un véritable remue-ménage à l'étage. Tous les garçons de la même année qu'Amber dévalèrent les escaliers. Ils furent vite suivis par le reste des Gryffondor réveillés par le vacarme.
Hermione : Amber ! Tu vas bien ?
Elle aida son amie à se relever. Une fois debout elle fut obligée de s'asseoir sur un fauteuil tant sa tête tournait.
Ron : Amber, tu l'as vu ? Tu l'as vu ? Tu l'as vu n'est-ce pas ?
Hermione : Ce n'est pas le moment Ron !
Pendant ce temps Percy était descendu et avait demandé la raison de ce vacarme. Ron lui expliqua qu'il avait vu Sirius Black avec un couteau juste au dessus de son lit mais qu'il s'était enfuit. Le professeur McGonagall arriva alors furieuse de ce vacarme.
McGongall : Bon, allez, maintenant, ça suffit ! Je suis enchantée que Gryffondor ait gagné le match, mais tout cela devient ridicule ! Percy, j'attendais mieux de votre part !
Percy : Je n'ai absolument pas autorisé ce qui vient de se passer, professeur ! J'étais en train de leur dire de remonter se coucher ! Mon frère Ron a fait un cauchemar...
Ron : CE N'ÉTAIT PAS UN CAUCHEMAR ! PROFESSEUR, JE ME SUIS RÉVEILLÉ, ET SIRIUS BLACK SE TENAIT DEVANT MOI, UN COUTEAU À LA MAIN !
McGonagall : Ne soyez pas ridicule, Weasley, comment aurait-il pu franchir le portrait ?
Amber prit avec difficulté la parole.
Amber : I-il a raison. J-je l'ai vu.
La directrice des Gryffondor sembla enfin remarquer l'état d'Amber.
McGonagall : Mais que vous est-il arrivé ?
Amber était dans un tel état de confusion qu'elle ne parvint pas à expliquer.
Hermione : Je ne sais pas. Mais je l'ai trouvé au sol extrêmement pâle.
Amber : Ron a raison... I-il était ici...
En voyant que deux personnes lui disaient la même chose, le professeur demanda au chevalier du Cotogan, le portrait qui gardait la salle commune, s'il avait laissé passer un homme.
Chevalier : Sans aucun doute, gente dame.
McGonagall : Vous... vous avez fait ça ? Mais... le mot de passe !
Chevalier : Il les avait tous ! Tous ceux de la semaine ! Écrits sur un morceau de papier. Il me les a lus l'un après l'autre !
Le professeur McGonagall rentra dans la salle commune, devant les élèves abasourdis. Elle était livide.
McGonagall : Qui, qui a été assez stupide pour noter tous les mots de passe de la semaine et les laisser traîner n'importe où ?
Il y eut un silence total. Puis, Neville, tremblant de la tête aux pieds, leva lentement la main. Le professeur lui fit un milliard de reproches en lui disant que son inconscience allait être puni puis elle s'adressa aux Gryffondor.
McGonagall : Préfets, veillez sur vos camarades. Je vais immédiatement informer le directeur de ce qu'il se passe ici. Weasley, accompagnez Miss Dumbledore à l'infirmerie si vous le voulez bien.
Amber : Non ! J-je ne veux pas !
Le professeur regarda la fille du directeur avec plein de tendresse puis poussa un soupir.
McGonagall : Très bien. Miss Granger, prenez soin de votre amie.
Elle hocha la tête.
Quelques minutes plus tard le directeur lui-même se rendit dans la salle commune pour voir l'état des élèves. Aucun ne pouvait à présent dormir. Ils étaient assez troublés mais personne ne semblait vraiment en état de choc. Il s'enquit un peu plus de l'état de sa fille qui n'avait pas dit un mot depuis que le professeur de Métamorphose était partie.
Dumbledore : Amber, ce n'est pas raisonnable. Il faut que tu ailles à l'infirmerie.
Amber secoua la tête puis regarda son père dans les yeux.
Dumbledore : Peux-tu me dire ce qu'il s'est passé ?
Depuis tout à l'heure, Amber avait repris ses esprits et avait examiné ce qu'il s'était passé. Et elle ne comprenait vraiment pas le comportement de Sirius Black.
Amber : Je le bloquais, il avait un couteau mais il n'a pas tenté de me tuer. Il m'a juste poussé.
Dumbledore : Je trouve que tu es déjà très chanceuse !
Amber regarda le plus sérieusement du monde son père.
Amber : Il m'a dit « désolé ».
Son père fronça les sourcils.
Dumbledore : Vraiment ?
Amber : C'est pas ça le pire. Il connaissait mon nom. Il m'a dit « Désolé Amber, pas le choix ». Il me connaît, il sait qui je suis mais il n'a pas tenté de me tuer. Mais... qu'est-ce qu'il voulait ? S'il est vraiment un partisan de Voldemort et qu'il sait que je suis ta fille, pourquoi il ne m'a pas tué et en plus de ça dit « désolé » ?
Son père semblait réfléchir à ce qu'elle venait de dire.
Dumbledore : Je ne sais pas Amber. En attendant, considère-toi heureuse de t'en être sortie indemne. A présent il faut que je prévienne l'ensemble de l'équipe pédagogique de ce qu'il vient de se passer ainsi que, malheureusement, les Détraqueurs. Tu devrais te reposer.
Il l'embrassa sur le front puis partit de la salle commune.
Amber ne comprenait toujours pas la logique de Sirius Black. C'était bien la seule qui commençait à douter quant à la méchanceté présumée du plus grand criminel de tous les temps.
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