III - Chapitre 5 : Blacky

Après s'être fait donner un morceau de chocolat par le professeur Lupin, Amber rejoignit ses amis.

Ron : Amber... qu'est-ce que c'était ta plus grande peur ?
Hermione : Ron ! C'est évident bon sang alors ne lui ravive pas de mauvais souvenirs !
Ron : Évident pour toi mais pas pour moi !
Amber : Ça va Hermione. Au début j'ai pensé à un serpent mais il se trouve que c'est ma peur de souffrir sans aucune raison qui s'est représentée.
Harry : Je me disais aussi... J'ai repensé à ton cauchemar et c'est exactement comme ça que je m'imaginais la scène.
Amber : Ouais... mais là il manquait un protagoniste.
Hermione : Encore heureux ! Je pense que si on avait vu quelqu'un lancer le sortilège de Doloris il n'y aurait pas eu que toi mais tout le monde aurait paniqué.
Ron : Quoi qu'il en soit c'est le meilleur cours de Défense contre les forces du Mal qu'on ait jamais eu !
Amber : Je suis totalement d'accord.
Hermione : Apparemment, c'est un très bon prof. Mais j'aurais bien aimé affronter l'épouvantard, moi aussi.
Ron : Qu'est-ce que tu crains le plus, toi ? Faire un devoir qui n'aurait que dix-neuf sur vingt ?

Hermione haussa les épaules ne voulant pas répondre à la provocation de son ami.

***

L'enthousiasme du premier cours de Soins aux créatures magiques était bien retombé au second cours. Hagrid ne leur faisait à présent qu'étudier des Veracrasses qui se distinguaient par leur inactivité. Ses cours étaient devenus bien ennuyant au désespoir des élèves. Au bout de deux semaines, le bras d'Amber fut complètement guérie et elle pouvait participer maintenant pleinement aux cours. Les cours du professeur Lupin étaient toujours aussi géniaux bien que les Serpentard saisissaient la première occasion pour le dénigrer. Début octobre Harry eut plus de réunions de l'équipe de Quidditch afin de préparer le premier match. C'était la dernière année du capitaine, Olivier Dubois, et il comptait bien gagner la coupe de Quidditch, ce qu'il n'avait pas encore réussi jusqu'à présent à cause des nombreux problèmes les années précédentes.

Un soir, des affiches avaient été posées pour prévenir que la première sortie a Pré-au-lard se ferait le jour d'Halloween. Tout le monde était excité de cette nouvelle, sauf Harry qui savait qu'il ne pourrait pas y aller car son oncle ne lui avait pas signé l'autorisation et surtout parce qu'il était toujours en danger de mort à cause de Black.

Alors qu'ils essayaient de réconforter Harry, Pattenrond, le chat d'Hermione, sauta sur les genoux de sa maîtresse tout fier de lui montrer sa prise du jour : une araignée.

Ron : Est-ce qu'il faut vraiment qu'il vienne manger ça sous notre nez ?
Hermione : Bravo, Pattenrond, tu l'as attrapée tout seul ?

Ron trouvait cela répugnant.

Ron : Arrange-toi simplement pour qu'il reste sur tes genoux. Croûtard dort dans mon sac.

Hermione, Ron et Harry continuèrent à travailler sur leur carte du ciel pour le cours d'Astronomie. Amber ayant déjà fini la sienne, s'installa dans un fauteuil à côté de la cheminée et lit le livre qu'elle avait commencé à la rentrée. Elle était plongée dans son histoire lorsqu'elle entendit un vacarme monstre.

Ron : ATTENTION ! VA-T'EN, STUPIDE ANIMAL !
Hermione : Ron, arrête, tu vas lui faire mal !

Amber leva les yeux de son livre et vit que le chat d'Hermione était agrippé au sac de Ron. Tout d'un coup Croûtard s'échappa du sac et Pattenrond le suivit en se précipitant.

Ron : ATTRAPE CE CHAT !

Croûtard se réfugia sous une commode située juste à côté d'Amber. Au moment où le chat passa devant elle, elle le prit dans ses bras pour ne pas qu'il aille chercher le rat de Ron.

Amber : Faut pas s'en prendre à plus petit que soit Pattenrond...

Il tendait toujours la patte vers la commode. Hermione arriva à sa hauteur et elle lui remit donc son chat tandis que Ron alla chercher un Croûtard terrifié sous la commode. Cette histoire se termina en dispute entre Hermione et Ron. Le lendemain Hermione se faisait toute petite et demanda des nouvelles de Croûtard à Ron. Celui-ci ne démordait pas et lui répondit qu'il était réfugié sous son lit tout tremblant.

Plus tard, alors qu'ils attendaient le professeur McGonagall pour son cours, ils s'approchèrent de Lavanda qui était en train de pleurer. Celle-ci venait de recevoir une lettre de ses parents lui annonçant que son lapin avait été tué par un renard. Amber était aussi désolée pour elle que les autres mais elle ne comprenait pas pourquoi tout le monde était aussi paniquée. Elle le comprit bien vite.

Lavanda : J'aurais dû m'en douter. Tu sais quel jour on est, aujourd'hui ?
Hermione : Heu...
Lavanda : Le 16 octobre ! Tu te souviens de ce qu'a dit le professeur Trelawney ? « Ce que vous redoutez tant se produira le vendredi 16 octobre. » Elle avait raison !

Amber écarquilla les yeux de surprise.

Amber : Elle a vraiment prédis ça ?
Ron : Oui.

C'était la première fois qu'une prédiction du professeur Trelawney se réalisait vraiment. Hermione ne croyait pas du tout que le professeur avait vu dans l'avenir et ce n'était qu'en réalité une coïncidence. Elle posa alors des milliards de questions à Lavanda plus indiscrètes les unes que les autres pour lui montrer que tout n'était qu'une simple coïncidence. Elle s'attira malgré elle les foudres de quelques Gryffondor.

Ron : Ne fais pas attention à ce qu'elle dit, Lavanda. Elle se fiche complètement des animaux des autres.
Amber : Et puis, c'est bien la première fois que quelque chose qu'elle dit se réalise, malheureusement pour toi Lavanda. Alors vous autres ne croyaient pas dur comme fer ce qu'elle vous a annoncé. Franchement, c'est psychoter pour rien.

À cet instant, le professeur McGonagall apparut et ouvrit la porte. Ils s'installèrent Hermione à l'opposé de Ron et débutèrent le cours. A la fin de celui-ci Harry alla voir le professeur McGonagall pour lui parler de son problème. Malheureusement celle-ci ne pouvait rien faire pour lui, il resterait donc à Poudlard le jour d'Halloween. Il annonça la mauvaise nouvelle à ses amis qui la prirent de deux façons différentes. Ron et Amber trouvaient cela vraiment dommage alors qu'Hermione pensait que c'était beaucoup mieux pour sa sécurité, ce qui attisa encore plus la colère de Ron.

Les jours suivant ils essayèrent de remonter le moral de Harry ce qui ne marchait pas vraiment car dans la salle commune tout le monde parlait de ses projets pour la sortie. Le jour d'Halloween Harry se sentit donc complètement démoralisé en accompagnant ses amis dans le hall d'entrée où Rusard vérifiait les autorisations. Harry les quitta donc d'un air morne pour rejoindre la salle commune tandis que ses amis allèrent vers Rusard.

Rusard : Hermione Granger... C'est bon. Ronald Weasley... où est cette feuille ? La voilà, c'est bon. Ensuite Amber Dumbledore.

Il fouilla plusieurs minutes dans ses feuilles.

Rusard : Pas d'autorisations, donc pas de sortie.
Amber : Comment ça ? Vous pouvez vérifier ?

Rusard lui lança un regard noir.

Rusard : Ce n'était pas assez clair peut-être ?
Amber : Mon père a dû oublier. Je vais le voir tout de suite.
Rusard : Vous avez cinq minutes.

Elle rejoignit en courant le bureau de son père où elle arriva essoufflée.

Amber : Papa, excuse-moi de te déranger mais je crois que tu n'as pas fait mon autorisation de sortie pour aller à Pré-au-lard.
Dumbledore : Ah oui, c'est vrai mais...
Amber : Mais ?
Dumbledore : Ce n'est pas un oubli.

Amber en resta interdite.

Amber : Comment ça ?

Son père prit quelques secondes avant de lui répondre.

Dumbledore : Je ne veux pas que tu ailles à Pré-au-lard.

Amber était stupéfaite. Elle serra les poings.

Amber : Mais... mais... Pourquoi ?
Dumbledore : Pour ta propre sécurité. Je ne veux pas qu'on te reconnaisse à Pré-au-lard et je ne veux pas non plus que tu tombes sur un Détraqueur.
Amber : Mais... mais...

Amber sentait sa colère monter, elle ne put la contenir.

Amber : Tu... tu m'interdis toujours les choses les plus amusantes !
Dumbledore : Je sais Amber, et je suis vraiment désolé.

La jeune fille continua sur sa lancée.

Amber : D'abord le Chemin de Traverse, ensuite le Poudlard Express et je n'ai rien dit. Et maintenant Pré-au-lard ? Trop c'est trop ! Je ne fais rien ! Les petites joies que je me fais me sont tout de suite retirer pour « question de sécurité ». Mais j'en ai marre !

Des larmes de rage lui montèrent aux yeux.

Dumbledore : Je comprends Amber, mais...
Amber : Non tu ne comprends pas ! Depuis un an je ne suis pas sortie de Poudlard. Un an ! Toi quand tu sors je reste ici, tu ne peux pas comprendre ce que ça fait ! Ce n'est plus une maison, c'est une prison !

Après ces mots elle sortit du bureau de son père sans lui adresser un seul regard. Elle repassa par le hall où Rusard vérifiait toujours les autorisations.

Rusard : Alors ?
Amber : Non ! J'en ai pas, vous êtes content ?!

Rusard était trop surpris pour répondre. Amber se dirigea tout de même à l'extérieur où ses amis l'attendaient. Mais ils comprirent que quelque chose n'allait pas.

Hermione : Amber ? Tu... tu vas bien ?
Amber : A merveille ! Amusez-vous bien !

Elle comptait passer à côté d'eux sans s'arrêter mais Ron lui prit le bras.

Ron : Comment ça ? Tu ne viens pas ?
Amber : Exact ! Nouvelle lubie de mon père : me priver de tout ce qui peut me faire plaisir !
Hermione : Ne dis pas ça Amber... Je suis sûre qu'il y a une raison.
Amber : Ouais, mais j'en ai ras-le-bol !

Elle se dégagea de l'emprise de Ron et sans ajouter un mot prit le chemin pour aller dans la partie extérieur du château.

Elle marcha d'un pas pressé pour se calmer un peu. Elle savait que son père avait raison, mais elle ne pouvait supporter de se sentir enfermer. Finalement elle s'assit à une distance respectable du saule cogneur et regarda au loin où elle pouvait voir la forêt interdite. Elle était peut-être en colère, mais jamais elle n'y retournerait de son plein gré. Alors pour se défouler un peu elle prit des pierres qu'elle lança aussi loin qu'elle le pouvait. Au bout d'un certain temps elle s'arrêta et ne put s'empêcher de ressentir de la jalousie envers Ron et Hermione qui devaient certainement beaucoup s'amuser.

Elle arrêta d'avoir ces idées noires lorsqu'elle entendit un grognement qui provenait du saule cogneur. Elle regarda de ce côté et elle y vit un immense chien noir qui la regardait d'un air méfiant. Une personne normale aurait fuit en voyant la taille de ce chien, mais Amber ne ressentait pas la moindre peur.

Amber : On fait le concours de celui qui fait le plus peur ?

Elle fit une grimace en direction du chien et fit un grognement. Le chien s'arrêta de grogner et regarda Amber.

Amber : Tu vois que t'es pas méchant ! Arrête de te donner des airs, je suis sûre qu'en vrai t'es doux comme un agneau.

Le chien commença à s'approcher à pas lents de la jeune fille. A cinq mètres d'elle il s'arrêta tout d'un coup et sembla l'examiner plus attentivement.

Amber : Quoi ? Je sens mauvais ?

Tout d'un coup il se jeta sur elle. Amber se retrouva allongée au sol le chien sur elle. Celui-ci aboya joyeusement et lui donna un coup de langue.

Amber : Eh ! Calme-toi ! Laisse-moi respirer un peu !

Le chien comme s'il avait compris laissa Amber se relever mais il était toujours aussi excité.

Amber : Moi aussi je suis contente de te rencontrer. Tu as dû être seul depuis bien longtemps dis donc... Je m'appelle Amber.

Le chien arrêta tout d'un coup ses cabrioles et poussa un gémissement plaintif.

Amber : Quoi ? T'aime pas mon prénom ? Ça te plaît pas Amber Dumbledore ?

Il poussa cette fois-ci un aboiement plus enthousiaste.

Amber : T'es bizarre un peu quand même... Alors, c'est quoi ton nom à toi ? T'as pas un collier ?

Elle s'approcha du chien qui se laissa caresser et regarda s'il avait un collier.

Amber : Apparemment non. On dirait bien que je veux devoir te trouver un prénom moi-même ! T'es tout noir je t'aurais bien appelé Black !

Le chien ne bougea plus d'un pouce.

Amber : T'aime pas ? Ouais ça fait trop brute épaisse... Pourquoi pas Blacky alors ? C'est beaucoup plus mignon non ?

Cette fois-ci il approuva en aboyant.

Amber : Va pour Blacky ! Par contre faudra m'expliquer ce qu'un gentil chien comme toi fait ici.

Il pencha la tête sur le côté puis posa une patte sur le bras d'Amber.

Amber : Moi ? Mon père m'a interdit de sortir à Pré-au-lard en justifiant une énième fois que c'était pour ma sécurité. Le problème c'est que je me faisais une telle joie de sortir pour une fois ! Je reste vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept à Poudlard, même pendant les vacances. D'habitude j'ai le droit de sortir pour acheter mes affaires scolaires et prendre le train pour venir, mais cette année rien du tout ! Il est encore plus occupé à cause de la fuite du plus grand criminel de tous les temps : Sirius Black.

Le chien grogna à l'entente de ce nom. Amber trouvait vraiment ce chien suspicieux. Il semblait vraiment comprendre ce qu'elle disait en plus de sembler connaître ce nom.

Amber : Mais bon... je ne devrais pas autant faire mon égoïste. Harry n'a pas eu son autorisation et il ne se plaint pas lui ! Alors pourquoi je me plaindrai ? Faut que j'arrête d'agir comme une gamine, mais bon... il faut bien que je dise ce que je pense de temps en temps...

Le chien se colla contre elle. Amber prit ça pour un geste de réconfort et elle sourit au chien.

Amber : T'es vraiment pas comme les autres. J'ai vraiment l'impression que tu comprends ce que je dis.

Elle caressa sa tête puis soupira.

Amber : J'ai toujours voulu avoir un chien, un vrai, pas un magique, mais ils sont interdit à Poudlard parce qu'ils ne sont pas assez autonome. Toi tu m'as l'air bien débrouillard. Tu vis à la sauvage mais tu te sens seul non ? Un peu de compagnie ça fait du bien parfois, pas vrai ?

Il aboya et Amber éclata de rire.

Amber : T'es vraiment particulier ! En tout cas ça fait du bien de te parler de mes problèmes même si tu ne peux pas me répondre. Au moins t'as l'air de comprendre, ça me suffit largement !

Elle bailla.

Amber : Une petite sieste ne me ferait pas de mal après toutes ces émotions...

Le chien se coucha à côté d'elle.

Amber : Toi aussi ? Allez on se repose trente minutes et après on va se promener un peu.

Elle s'allongea dans l'herbe et ferma les yeux.

Elle fut réveillée par des petits coups donnés sur son bras.

Amber : Mmmhhh... qu'est-ce qu'il y a Blacky ?

Elle ouvrit les yeux et vit que le soleil était en train de se coucher.

Amber : C'est pas vrai ! J'ai dormi plus longtemps que prévu !

Elle se releva aussi vite qu'elle le put.

Amber : Je suis désolée Blacky mais je dois rentrer. La balade se sera pour une prochaine fois, promis ! Et ne t'inquiète pas, je ne dirais à personne que je t'ai vu comme ça tu resteras tranquille, personne ne cherchera à te rencontrer.

Il aboya joyeusement. Il prit sa manche pour la tirer en direction du château.

Amber : Ne t'inquiète pas, je connais le chemin. J'espère qu'on se reverra bientôt Blacky !

Elle le caressa une dernière fois puis prit le chemin du retour. Le chien l'observa jusqu'à qu'il la voit rentrer à l'intérieur. Il se dirigea vers le saule cogneur.

Blacky : Je l'ai prise pour quelqu'un d'autre, mais pourtant, j'ai de l'affection pour cette petite... Il faut que je trouve Harry maintenant, quoi qu'il en coûte.

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