Le lendemain c'est Hermione qui trouva Amber sur le canapé. Hermione lui demanda pourquoi elle avait dormi sur le ici, ne se rappelant plus comment elle était arrivée là Amber lui dit qu'elle avait sûrement dû entrer puis s'effondrer sur le canapé. Son amie lui informa que Pansy avait hérité de quatre jours de retenue par semaine avec le professeur McGonagall et ceci pendant un mois. Amber demanda de plus amples informations et il se trouvait que les retenues de Pansy ne duraient que deux heures pendant lesquelles elle devait faire ses devoirs ou un travail supplémentaire.

Amber : Je me suis endormie en cours de route mais ma retenue consiste à écrire sur un sujet le plus précisément possible et je ne pouvais pas sortir à moins d'avoir fini. Je crois qu'il a eu pitié de moi donc il m'a fait sortir vers minuit trente.
Hermione : MINUIT TRENTE ?
Amber : J'étais tellement KO qu'il a dû monter avec moi.
Hermione : Il avait intérêt oui. Nom de nom, cinq heures à rester travailler, même moi je ne le supporterais pas !

Amber hocha la tête. Elle espérait secrètement que les prochains sujets seraient plus facile.

***

Un mois passa très vite. Amber avait fini ses retenues avec le professeur Rogue qui lui avait toujours donné des sujets impossible à finir. Elle faisait à chaque fois son maximum pour ne pas s'endormir mais parfois c'était plus fort qu'elle. Son père ne lui avait toujours pas adressé la parole depuis la bagarre, même pas un regard. Quant à Harry il avait reçu un Nimbus 2000 pour son poste d'attrapeur sous les yeux jaloux de Drago. Hermione trouvait cela honteux de le récompenser d'une bêtise, alors elle ne leur parlait plus. Quant à Drago il l'avait bien mérité, une nuit il a joué un tour à Harry et Ron pour qu'il se fasse prendre dans les couloirs à l'heure du couvre-feu mais ils s'en étaient sortis sans aucun problème, mais pour cela ils sont passés par le couloir interdit du deuxième étage. Ils y ont découvert un chien à trois têtes qui était sur une trappe, mais ils n'avaient aucune idée de quoi il gardait.

C'était maintenant le jour d'hallowen. Le professeur Flitwick devait leur apprendre à faire voler des objets avec le sortilège de lévitation : wingardium leviosa. Il fit des équipes mais mit Amber seule.

Flitwick : Vous aiderez les autres en cas de besoin. Je sais que vous le maîtrisez déjà parfaitement !

Amber lui fit un grand sourire. En même temps son test avait porté sur ce sort, depuis en souvenir de ce moment elle n'arrêtait pas de le lancer sur un peu tout ce qu'elle voyait.

Le cours se passa très bien. Hermione fut la première à lancer correctement le sort sous le regard jaloux de Ron qui était son coéquipier cette fois-ci.

Tout se passa bien ? Enfin, jusqu'à la sortie du cours. Amber discutait avec Hermione et les garçons étaient juste devant elles.

Ron : Ça ne m'étonne pas que personne ne puisse la supporter. C'est un vrai cauchemar, cette fille-là !

Amber était tellement surprise par ce qu'avait dit Ron qu'elle n'eut pas le temps d'arrêter son amie qui partit en pleurant en bousculant les garçons. Amber se plaça devant lui.

Amber : Mais ça va pas la tête ? Qu'est-ce qui t'as pris ?!

Ron était un peu mal à l'aise.

Ron : Et alors ? Elle a bien dû se rendre compte qu'elle n'avait pas d'amis.
Amber : Je suis son amie moi crétin.

Elle se lança ensuite à la poursuite d'Hermione. Elle ne voulait pas arriver en retard au cours de botanique mais elle ne voulait pas non plus qu'Hermione pense que ce qu'avait dit Ron était vrai. Elle était là elle ! Et elle était son amie !

Elle croisa Drago dans un couloir et ne prêta pas attention aux Serpentard qui l'accompagnaient.

Amber : Tu as vu Hermione ?
Drago : Granger la pleurnicharde ? Aux dernières nouvelles elles pleuraient aux toilettes des filles. Faudrait que t'ailles lui apporter des mouchoirs car vos toilettes vont bientôt être inondées.

Ses acolytes éclatèrent de rires mais Amber s'en ficha et se dirigea vers les toilettes des filles.

Amber : Hermione t'es là ?
Hermione : Fiche le camp Amber !

Amber commençait à en avoir vraiment marre des embrouilles.

Amber : Écoute, je suis là ok ? Je suis désolée mais je marche encore sur des œufs là, si j'arrive en retard je peux préparer mes affaires. Alors je te le dis franchement tu t'en fiches de ce que te dis Ron, il est juste jaloux que tu sois plus douée que lui ! En plus il a faux, je suis ton amie.

Hermione ne répondit pas.

Amber : Écoute j'y vais. Je reviendrai ce soir si tu es toujours là, d'accord ?

Toujours aucune réponses. Amber aurait voulu rester auprès d'elle, mais si on apprenait qu'elle avait séché sans aucun motifs vraiment valables elle serait renvoyée. Elle arriva à peine deux minutes en retard eu cours de Madame Chourave, mais elle l'accepta sans même lui demander des explications.

***

A la fin de la journée, Hermione n'était toujours pas sortie des toilettes. Les cours étant terminés Amber décida de ne pas aller au repas d'Hallowen, bien qu'elle en avait très envie, pour rester avec son amie. Elle ne voulait toujours pas lui ouvrir la porte des toilettes alors elle restait juste devant assise à lui parler de tout et de rien sans qu'elle ne lui réponde.

Amber : Tu sais bien que les garçons ne pensent qu'à leur image. Si une fille est plus intelligente qu'un mec il se moque directement d'elle car c'est la seule arme qu'il a. Tu le vois bien avec Drago et moi. Il ne me parle pas en présence de ses amis car ça craint qu'un Serpentard parle à une Gryffondor. J'avoue que je lui en veux un peu mais pas excessivement non plus. On est toujours amis malgré tout ! Après il arrive qu'on blesse des personnes qu'on aime, mais c'est la vie ! Alors Hermione sérieusement, tu vas pas prendre au sérieux ce que Ron a dit à Harry alors qu'il était énervé hein ? Tu vaux bien mieux que ça !

Pendant qu'Amber raisonnait Hermione, le banquet d'Hallowen battait son plein dans la Grande Salle. Mais la bonne humeur fut interrompue par l'intervention du professeur Quirell qui se précipita à la table des professeurs.

Quirell : Un troll... dans les cachots... je voulais vous prévenir...

Puis il tomba évanoui au sol.

La panique s'empara de la salle mais le professeur Dumbledore rétablit l'ordre :

Dumbledore : Messieurs les préfets, veuillez ramener immédiatement vos condisciples dans les dortoirs de vos maisons respectives.

Il s'inquiéta pour sa fille qui n'était pas présente ainsi que son amie Granger. Il espérait qu'elles étaient déjà à leur dortoir. Mais Harry et Ron quant à eux savaient qu'Hermione était en danger. Ron se sentait coupable de l'avoir fait pleurer, il voulait la prévenir pour se racheter. Les deux garçons quittèrent le groupe des Gryffondors et allèrent vers les toilettes des filles.

Les filles ne savaient absolument rien de ce qui se passait en dehors de ces toilettes. Amber continuait de parler à Hermione jusqu'à qu'elle ouvre enfin sa porte. Amber se releva et son amie fonça dans ses bras.

Hermione : T'as raison c'était complètement ridicule ! Je ne devrais pas pleurer pour un garçon !
Amber : Tu peux pleurer pour n'importe quoi, je peux t'assurer que je serai toujours là pour te consoler. C'est ce que font les amis non ?

Amber sentit l'épaule sur laquelle reposait la tête d'Hermione s'humidifier.

Hermione : Merci.

Les deux amies se détachèrent enfin. Amber sourit à Hermione, mais celui-ci disparut aussitôt. Elle poussa son amie dans les toilettes et elle sauta sur le côté sous les lavabos au moment même où la massue d'un troll de trois mètres s'abattait à la place qu'elles occupaient précédemment. La langue d'Amber resta pétrifiée, mais Hermione cria pour deux.

Amber sentit une montée d'adrénaline dans ses veines. Exactement la même sensation quand elle avait vu le professeur Rogue au sol et qu'elle devait prendre une décision rapide.

Amber : Hermione cours à la porte et ne discute pas !

La fille du directeur de Poudlard se releva et fit face à l'ogre sa baguette en main.

Amber : Vas-y, approche.

Amber ne savait pas d'où lui venait tout son courage, son seul objectif était qu'Hermione puisse sortir de là. Le troll s'approcha d'elle lentement. Hermione profita de cet instant pour sortir mais le troll se retourna à cause du bruit qu'elle faisait.

Amber : Stupefix !

Un éclair rouge sortit de sa baguette, mais il n'était pas assez puissant pour mettre hors-jeu le troll. Celui-ci se retourna vers Amber en se grattant l'épaule. Hermione était parvenue à atteindre la porte mais elle cria d'horreur.

Hermione : C'est fermé à clé !
Amber : Quoi ?! Non ! Essaie Aloho...

Mais elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase. Le troll en attendant était en train de préparer un coup de massue qu'Amber n'avait ni vu ni prévu, trop déconcentrée par cette porte fermée normalement ouverte.

Elle se prit de plein fouet un coup de massue latérale qui l'envoya dans une cabine de toilettes. La puissance du coup était telle qu'elle pulvérisa les panneaux de bois qui formaient la cabine. Amber était déjà inconsciente et gravement blessé avant même d'atterrir au sol. Les débris de bois cachaient son corps, seule sa main avec sa baguette dépassait de ce monceau de bois.

Hermione : AMBER !

Elle voyait que le troll voulait s'en prendre à nouveau à son amie. Elle ne savait même pas si la fille du directeur était encore vivante, elle l'espérait de tout son cœur. Maintenant c'était à elle de la protéger. Malgré la peur qu'elle éprouvait elle s'approcha du monstre.

Hermione : Viens ici gros dégoûtant !

Elle entraîna le troll à l'opposée d'Amber, mais en faisant cela elle se retrouva piégée. Le monstre s'approcha lentement d'elle.

Harry : Essaie de l'attirer ailleurs !

Il se retourna vers Harry puis vers Ron qui l'avait « insulté ». C'était les garçons les responsables de la porte fermée. Croyant bien faire en enfermant le monstre, ils n'avaient pas remarqué qu'il s'agissait de la porte des toilettes des filles. Le temps qu'ils se rendent compte de leur erreur et réussissent à rouvrir la porte Amber avait été blessée.

Harry entraîna Hermione vers la sortie pendant que Ron essaya de lancer le sort de lévitation. Il réussit parfaitement à lever la massue puis à la faire tomber sur la tête du monstre. Hermione était encore terrifiée, elle dut s'asseoir au sol pour reprendre son souffle.

Hermione : Il... il est mort ?
Harry : Je ne crois pas. Il doit être simplement assommé.

C'est à ce moment que choisirent les professeurs McGonagall, Rogue et Quirell d'apparaître. Quirell était terrifié par la vision du troll, Rogue se pencha pour mieux l'observer et le professeur de métamorphoses était furieuse.

McGonagall : Qu'est-ce qu'il vous est passé par la tête ? Vous pouvez vous estimer heureux de ne pas vous être fait tuer. Pourquoi n'êtes-vous pas dans votre dortoir ?
Hermione : C'est de ma faute professeur, je croyais pouvoir battre le troll seule. Harry et Ron ont voulu me dissuader, ils m'ont sauvé la vie !

Elle jeta un coup d'œil vers le professeur Rogue qui examinait les dégâts qu'avait subit la pièce.

Hermione : Amber ! Amber est en dessous des décombres ! Juste à côté de vous ! Je vous en prie sauvez-là !

Rogue observa plus attentivement les débris et vit enfin la main ainsi que la baguette de la petite Dumbledore. En voyant ça il entreprit au plus vite de dégager tout ce qui recouvrait la jeune fille. Harry et Ron en comprenant cela voulaient donner un coup de main mais il les en empêcha.

Rogue : Il faut une personne. Si on retire les débris trop vite elle pourrait être encore plus blessée par les morceaux de bois qui retomberaient sur elle.

Sa voix était tendue et empreinte d'inquiétude.

Tout le monde observait la scène en silence, priant qu'Amber soit encore en vie.

Finalement le professeur de potions finit de la dégager. Avec une infini précaution il l'examina.

Rogue : Elle respire très mal. Je l'emmène tout de suite à l'infirmerie.
McGonagall : Faites vite je vous en prie...

Le professeur la prit délicatement dans ses bras puis sortit des toilettes en courant, Amber dans ses bras.

Hermione se mit à pleurer.

Hermione : C'est de ma faute ! Si je l'avais écouté plus tôt elle n'aurait pas risqué sa vie pour me sauver !
McGonagall : C'est à dire Miss Granger ?
Hermione : Je... Son objectif était que je m'échappe, elle se fichait complètement d'elle. J'ai réussi à atteindre la porte, mais en voyant qu'elle était fermée j'ai déconcentré Amber qui n'a pas vu le coup venir. Si elle est dans cet état c'est de ma faute !
Harry : C'est de notre faute aussi... C'est nous qui avons fermé la porte sans savoir que vous étiez dedans...

A la plus grande surprise de tout le monde le professeur Rogue re-rentra dans la pièce. Il avait l'air complètement furieux. Il s'approcha de Quirell et le mit debout par la force.

Rogue : Vous l'avez vu, vous êtes le professeur de Défense contre les forces du mal, pourquoi avez-vous fuit ?
Quirell : Je ne sais pas... j-je me disais qu'il fallait d'abord que je prévienne le directeur.

Il raffermit sa prise sur sa robe de sorciers.

Rogue : Vous ne pouviez pas le faire après l'avoir mis hors d'état de nuire ? A cause de vous Amber a été grièvement blessée ! Vous êtes un professeur ! Un professeur doit mettre sa vie en danger, pas celle des élèves ! Qui êtes-vous ?!
Dumbledore : Severus lâchez-le !

Le professeur de potions devenait de plus en plus menaçant. Grâce à l'intervention du directeur il lâcha Quirell, mais qui sait jusqu'où il serait allé. Dumbledore se tourna vers les élèves.

Dumbledore : Vous devez être épuisés. Pourriez-vous les conduire à leur dortoir professeur McGonagall ?

Le yeux du directeur de Poudlard exprimaient de la fatigue, de l'inquiétude, mais aussi de la peur.

McGonagall : Bien sûr...
Harry : Amber, comment va-t-elle ?

Le directeur prit quelques secondes avant de répondre.

Dumbledore : Elle a subit un choc très violent. Une personne normale en bonne santé n'aurait eu aucun mal à s'en remettre avec l'aide d'un peu de magie, mais Amber a une santé très fragile même si on ne le dirait pas en apparence. Tout se jouera cette nuit, soit elle se bat, soit elle abandonne.
Hermione : Elle se battra, j'en suis sûre ! Elle ne peut pas... je n'ose même pas y penser...
Ron : Oui !
Harry : Elle y arrivera, j'ai comme un pressentiment.

Dumbledore hocha la tête.

Dumbledore : En attendant allez dans votre dortoir.

Les enfants suivirent le professeur McGonagall en silence.

Personne n'osaient parler, tout le monde priait pour qu'Amber survive.