I - Chapitre 7 : Cours de vol et bagarre

Lorsqu'elle vit qu'elle avait cours de balai jeudi, Amber ne savait pas si elle devait sauter de joie ou bien s'enfuir en courant. Elle était à la fois terrifiée et excitée. Elle assistait toujours au match de Quidditch de l'école et elle imaginait cela grisant de voler sur un balai. Mais elle trouvait aussi que cela était extrêmement dangereux. Une fois Olivier Dubois était tombé de son balai à vingt mètres du sol et sans l'intervention du directeur on ne saurait pas comment cela aurait terminé, probablement très mal.

Mais maintenant cela allait arriver jeudi, avec les Serpentard en plus de ça. La fille du directeur espérait que Drago se comporterait mieux, mais elle savait qu'elle pouvait rêver.

Le jeudi matin tout le monde était sur les dents. Au petit-déjeuner Hermione n'arrêtait pas de donner des conseils qu'elle avait lu dans des livres. Amber trouvait ça touchant qu'elle veuille aider les autres, mais aussi extrêmement ridicule car les conseils donnés dans les livres ne valaient rien en vrai.

Elle fut interrompue par les distributions des courriers. Comme d'habitude Harry et Amber n'avaient rien eu. En même temps si Amber voulait des nouvelles de son père ou inversement il pouvait très bien aller lui parler quand elle le voulait du moment qu'il n'était pas en réunion. Neville par contre reçu un Rapeltout de sa grand-mère qui se colora immédiatement en rouge signe qu'il avait oublié quelque chose. Drago passa à ce moment-là et lui prit son objet des mains. Ron et Harry se levèrent tandis qu'Amber prit sans méchanceté le bras de son ami.

Amber : Demande-lui avant de le prendre comme ça.

Amber le regarda droit dans ses yeux bleus aciers. Au bout d'un moment Drago capitula et rendit son Rapeltout à Neville juste avant que la directrice des Gryffondor n'arrive pour voir ce qu'il se passait.

Drago : C'était juste pour jeter un coup d'œil.

Il s'éloigna avec Crabbe et Goyle.

Ron : Il est désagréable avec tous ceux de Gryffondor sauf toi.

Amber soupira.

Amber : Je le connais, c'est tout...

***

Le cours de vol eut lieu à trois heures de l'après-midi. C'était Madame Bibine qui animait le cours.

Bibine : Alors, qu'est-ce que vous attendez ? Mettez-vous chacun devant un balai. Allez, dépêchez-vous !

Tous les balais étaient vieux et pas en très bon état.

Bibine : Tendez la main droite au-dessus du balai et dites : « Debout ! »
Tous : Debout !

Amber ne le dit pas en même temps que tout le monde. Elle hésita quelques secondes et puis se dit qu'elle n'avait rien à perdre. Elle dit « debout » avec une voix convaincue et comme par miracle la balai lui a sauté dans la main comme Harry du premier coup. Les autres eurent plus de mal. Une fois que tout le monde eut son balai en main, Bibine continua.

Bibine : Et maintenant, à mon coup de sifflet, vous donnez un coup de pied par terre pour vous lancer. Frappez fort. Vous tiendrez vos balais bien droits, vous vous élèverez d'un ou deux mètres et vous reviendrez immédiatement au sol en vous penchant légèrement en avant. Attention au coup de sifflet. Trois, deux...

Mais Neville s'envola plus tôt que prévu. Il était tellement terrifié qu'il monta à six mètres puis tomba du balai. Avec un craquement sourd il tomba au sol. Madame Bibine se rapprocha le teint aussi pâle que lui.

Bibine : Poignet cassé. Allez, viens mon garçon, lève-toi, ce n'est pas grave.

Elle se tourna alors vers les autres élèves.

Bibine : Personne ne bouge pendant que j'emmène ce garçon à l'infirmerie. Et vous laissez les balais par terre, sinon, je vous garantis que vous ne resterez pas longtemps à Poudlard.

Elle partit en accompagnant Neville. Alors qu'ils étaient assez éloigné Drago, à la plus grande fureur d'Amber, éclata de rire.

Drago : Vous avez vu sa tête, à ce mollasson ?

Les Serpentard éclatèrent de rire à leur tour. Amber ne savait pas comment réagir face à l'irrespect de son meilleur ami.

Parvati : Tais-toi, Malefoy.
Pansy : Tu prends la défense de Londubat, Parvati ? Je ne savais pas que tu aimais les gros pleurnichards.
Drago : Regardez !

Il se précipita soudain à l'endroit où Neville était tombé et ramassa quelque chose dans l'herbe.

Drago : C'est ce truc idiot que sa grand-mère lui a envoyé.

Avec tout la colère qu'elle arrivait à contenir, elle s'approcha la main tendue vers son ami.

Amber : Merci Drago. Donne-le moi j'irai le lui rendre.

Drago ne voulait pas affronter sa meilleure amie, ça se voyait, mais il ne voulait pas non plus se ridiculiser face à tout le monde.

Drago : Et pourquoi je devrais lui redonner ?
Amber : La question est plutôt pourquoi tu ne lui redonnerais pas ? Ça ne t'appartient pas Drago.

Drago était un peu décontenancé et Amber le voyait. Elle pensait pouvoir le faire changer d'avis sans l'intervention d'Harry qui se mit à sa place.

Harry : Ça suffit, donne-moi ça Malefoy.

En voyant qu'il ne s'adressait plus à Amber, Drago reprit confiance en lui.

Drago : Je vais le laisser quelque part pour que ce pauvre Neville puisse le retrouver. Au sommet d'un arbre, par exemple.
Harry : Donne ça !

Drago enfourcha son balai et décolla aussitôt.

Drago : Si tu y tiens tellement, viens le chercher, Potter.

Cette fois-ci Amber n'en pouvait plus de son attitude.

Amber : DRAGO !

Il ne l'entendit pas et il commença une course-poursuite à balai entre Drago et Harry qui se débrouillait parfaitement bien sur un balai.

Pansy : Dis donc ! Tu te prends pour qui pour t'adresser à Drago comme ça ?!

Amber était toujours furieuse contre Drago, alors qu'une Serpentard lui fasse la morale sur comment parler à son meilleur ami elle ne pouvait pas le supporter.

Amber : Je lui parle comme je veux ! Quand il fait l'idiot il n'y a que moi pour le lui faire comprendre. Alors tes commentaires tu peux te les garder !

Hermione était choquée du comportement de son amie.

Hermione : Amber c'est pas la peine de t'énerver comme ça...

Mais Amber ne l'écouta pas et Pansy s'approcha de la petite Dumbledore.

Pansy : Mais c'est que la fille adoptive du directeur s'énerve ! Elle monte sur ses grands chevaux parce qu'elle se croit plus puissante que tout le monde alors qu'en fait elle n'est rien du tout !

Elle poussa Amber qui due reculer d'un pas. En voyant ça ceux qui admiraient la course-poursuite se retournèrent vers les deux filles. Amber essaya de se calmer bien qu'elle avait envie de lui rendre ce coup.

Amber : Prends-le comme tu veux, mais Drago est aussi mon ami. Toi tu l'encourages à faire des conneries moi je l'en dissuade. À toi de juger laquelle de nous deux a le bon rôle.

Pansy éclata de rire comme tous les Serpentard.

Pansy : Drago ? Ami avec une fille de rien ? Une fille abandonnée par ses parents parce qu'elle ne valait rien et dont Albus Dumbledore a eu pitié d'elle ?

Pansy continuait de la pousser à chaque question rhétorique, et la colère d'Amber grimpa en flèche.

Pansy : Tu sais quoi ? Tu es une fille de ratés. Tes parents sont des ratés. Tu es ratée.

D'habitude quand Amber subissait des insultes elle arrivait à gérer. Elle s'en fichait d'être insulté, mais elle détestait quand quelqu'un insultait ses parents bien qu'elle les détestait. Elle était la seule à leur en vouloir, mais à leur vouer aussi un certain respect et reconnaissance pour l'avoir mise au monde. Quand elle subissait des insultes, elle se contrôlait, quand ses parents subissaient des insultes, elle ne se contrôlait pas.

Elle se jeta sur Pansy Parkinson.

Hermione : Amber arrête !

Tous les Gryffondor essayaient de les séparer aussi bien que les Serpentard. Mais les deux filles se rouaient des coups au sol. Amber ne s'était jamais battue de sa vie, mais elle se défendait bien. A un moment Pansy lui agrippa les cheveux et le lapse de temps qu'Amber était immobilisée elle lui fractura le nez en lui mettant un coup de poing. Amber hurla de douleurs et de rage et elle donna un coup dans le ventre de Pansy qui se plia en deux. Elle allait en profiter pour mettre un autre coup quand quelqu'un la souleva.

Hagrid : Nom de nom Amber ! Mais qu'est-ce qui te prend ?!

Elle était toujours aussi furieuse et elle essaya de se défaire de l'emprise du garde-chasse, mais il était beaucoup trop fort pour elle.

Amber : Lâche-moi !
Hagrid : Tu te doutes bien que je ne vais pas le faire !

Pendant ce temps Drago était redescendu tout content d'avoir lancé l'objet de Neville. Mais lorsqu'il vit son amie le visage en sang il oublia qu'il devait faire semblant de ne pas la connaître.

Drago : Amber ça va ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

Il y eut des acclamations juste après sa phrase : Harry venait juste de rattraper en plein vol le Rapeltout.

En voyant Drago, Amber commença à se calmer. Elle avait mal partout. Pansy était encore en train de se retourner au sol.

McGo : HARRY POTTER !

Elle se rapprocha et vit que le problème principal n'était pas le fait qu'Harry avait enfourché un balai sans autorisation.

McGo : Mais qu'est-ce qui se passe Hagrid ?
Hagrid : Ron m'a prévenu qu'il se passait quelque chose donc je suis venu, et j'ai trouvé Amber et la fille de Serpentard au sol en train de se battre.

Pendant quelques instants la directrice des Gryffondor oublia qu'Amber était son élève et la tutoya :

McGo : Toi Amber ? Te battre ? Mais pourquoi ?

Elle se rendit compte qu'elle n'agissait pas en tant que professeur et se ressaisit.

McGo : Toutes les deux, dans le bureau du directeur et tout de suite !

Hagrid reposa Amber qui s'était calmée. Quant à Pansy elle exagérait son état en se roulant au sol.

McGo : Voyons Miss Parkinson je ne vais pas le répéter deux fois !

Elle se releva en ayant toutes les peines du monde.

McGo : Potter, une fois que j'aurais réglé cette histoire je veux que vous vous rendiez dans mon bureau pour discuter de votre cas !

La directrice des Gryffondor prit les deux filles par leur robe de sorcière et les traîna jusqu'au bureau du père d'Amber dont elle déverrouilla l'accès avec un mot de passe.

McGo : Professeur.
Dumbledore : Minerva, que me vaut...

En voyant l'état des deux filles il ne termina pas sa phrase.

McGo : Elles se sont battues pendant que Madame Bibine emmenait Neville Londubat à l'infirmerie.
Dumbledore : Vraiment ? Minerva, pourriez-vous aller chercher Severus s'il vous plaît, cette histoire implique une élève de sa maison, alors il me semble juste qu'il soit présent.
McGo : J'y vais de ce pas.

Elle partit et Amber pensa déjà que sa dernière heure était arrivée. Elle passa la main sous nez et remarqua que celle-ci était à présent en sang. Pansy ne l'avait pas loupé, d'ailleurs celle-ci était en pleurs.

Rogue : Que se passe-t-il ici ?

Il vit la tête des deux jeunes filles et prit une mine surprise, surtout en voyant Amber.

Dumbledore : Eh bien ils sembleraient qu'elles se soient battues. Ne pouvant décider de la sanction ayant un lien de parenté avec une des fautives, je vous laisse le soin à vous ainsi qu'à Minerva de décider de la punition adéquate.

Dumbledore regarda sa fille.

Dumbledore : En tant que père je juge que ce que tu as fait Amber est totalement inacceptable quelque soit la raison, bonne ou mauvaise. Tu me fais honte. Et je suis sûr et certain que vos parents seraient du même avis que moi Miss Parkinson.

Son père sortit de la pièce et Amber se mit enfin à pleurer. Pas à cause des blessures, mais du fait qu'elle ait déçue son père. Il l'avait accueilli et éduqué, elle le remerciait en se bagarrant à la première occasion. Quelle genre de fille faisait ça ? Elle avait fait honte à son père et elle ne se le pardonnerait jamais.

Rogue : Quelle est la sanction en cas de bagarres d'habitude ?
McGo : Un mois de retenu pour la personne fautive et moins vingt points pour la maison correspondante.

Rogue, après un temps de réflexion, regarda la directrice des Gryffondor.

Rogue : Étant donné que la version de ces jeunes filles risquent d'être totalement en désaccord l'une avec l'autre, je propose que nous disions qu'elles sont toutes les deux fautives. Je propose donc que Miss Dumbledore fasse ses retenues avec moi et Miss Parkinson avec vous avec un retrait de vingt points à chacune de nos maisons. Cela vous convient-il ?
McGo : Je crois que c'est la meilleure solution en effet.
Rogue : Bien. Maintenant jeunes filles cessaient de pleurnicher. Nous vous tiendrons au courant de vos heures de retenues. Pour vous Miss Dumbledore ça commence dès ce soir à 19h dans mon bureau. Je n'admettrais aucun retard.
McGo : Si cela ce reproduit un jour, ce ne sera plus de simples retenues, mais une exclusion définitive de Poudlard. Est-ce bien clair ?

Amber hocha en hoquetant la tête.

McGo : Bien, vous pouvez disposer.
Rogue : Miss Dumbledore, allez à l'infirmerie. Il est hors de question que vous vous baladiez dans les couloirs avec ce visage.

Amber hocha à nouveau la tête et sans un mot se dirigea vers l'infirmerie.

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