☯Prologue - 1985☯
Le mot de l'auteur: Encore une nouvelle aventure qui commence ! Ce prologue est vraiment très cours mais j'ai pris la décision d'essayer de ne jamais excéder les 10000 / 15000 mots par chapitre sur cette fanfic. Un choix que j'ai pris parce que je trouve mes écrits trop longs et que j'ai vraiment envie de faire au plus simple dans cette fanfic, sans me prendre la tête comme auparavant. Trop de détail risque de tuer l'ambiance que je veux y créer, alors je vais limiter les choses, tout en essayant de les rendre les plus claires possible. Enfin bref, j'espère que ce prologue vous plaira !
Sur ce, bonne lecture !
Sasha / Anastasia S.
TW de ce chapitre: Douleurs physiques et psychologiques
☯☯☯
Prologue - 1985
Chapitre corrigé
☯☯☯
Mikako
Un large éclair gris, une lumière aveuglante et une détonation assourdissante. C'est la dernière chose dont je me rappelle avant de perdre connaissance. Ensuite, plus rien, juste le néant, le noir et le silence. Un silence froid et effrayant, mais je m'en soucie peu. C'est à peine si je me rappelle qui je suis.
Je divague juste dans la pénombre épaisse et gluante de mon esprit, comme si je nageais dans un bol de gelée noire, sans savoir où je vais ni d'où je viens. Je ne panique pas pour autant. Je reste calme, très calme...peu être même trop calme. Le calme avant la tempête justement. Je décide de me laisser porter par le courant, laissant mon esprit sombrer dans les ténèbres, mais une lumière me sort de la paix qui m'envahissait alors, me ramenant à une réalité bien plus cruelle que je ne l'ai jamais imaginé.
Et je n'ai pas besoin d'ouvrir les paupières pour comprendre que j'ai repris connaissance. Ni pour deviner l'agitation qui règne autour de moi, ou la tension qui m'entoure, insoutenable. Je sens l'odeur et la douceur familière des draps de mon lit sur moi, et j'entends les voix étouffées de personnes s'agitant autour de moi, me faisant bien comprendre que la situation semble tendue.
Mais le pire c'est la douleur, lancinante qui prend tout mon avant-bras gauche en tenaille, et qui m'arrache un sanglot avant même que j'ai le temps d'ouvrir les yeux. Les larmes elles, viennent quand mes paupières jusqu'ici closes se décollent l'une de l'autre, floutant mon champ de vision déjà bien restreint par la lumière tamisée de la pièce, auquel ils tentent de s'habituer tant bien que mal.
Ainsi, je ne reconnus pas tout de suite mes parents qui, assis à mon chevet, se tenant la main en me regardant d'un air coupable pour mon père, et d'un air inquiet pour ma mère. Mais je compris bien vite qu'il c'était passé quelque chose de grave en cherchant une troisième silhouette familière des yeux dans la pièce, une boule d'angoisse bloquant ma gorge en m'empêchant de réclamer quoi que ce soit. Ma bouche pour sa part était pâteuse et sèche et j'avais terriblement soif, ce que je ne pus évidemment, pas articuler. Mais ce n'est pas ce qui m'inquiétait le plus.
Il y avait bien une troisième personne avec nous dans la pièce, mais au lieu du sourire rassurant et apaisant de ma tante, c'est le regard soucieux et impassible d'un inconnu que je vis, ce qui ne fit que m'inquiéter d'avantage. Tante Ava était la personne dont j'étais le plus proche dans mon entourage. Elle était ma confidente, ma seule amie et la seule personne qui me donnait de l'affection, et son absence dans un moment qui me semblait si complexe et effrayant pour moi ne fit qu'intensifier l'angoisse qui me prenait déjà de toute part, m'arrachant un second sanglot, de peur cette fois.
Le drôle d'inconnu penché à mon chevet gauche, à l'opposé de mes parents, semblait regarder mon bras d'un air soucieux, et le toucha pour voir quel effet cela avait sur moi, m'arrachant un sursaut surpris. La douleur que j'avais éclipsée de mon esprit en me rendant compte de l'absence de ma tante adorée revint à la charge en m'arrachant cette fois-ci un râle plaintif et d'autres larmes de douleur. Je n'avais que 7 ans à ce moment-là mais je savais que cette douleur n'était pas normale et curieuse de voir ce qui avait bien pu m'arriver je j'étais donc un coup d'œil à mon bras, malgré le fait que j'avais du mal à me mouvoir et à penser clairement.
Mais quand je vis l'état déplorable dans lequel je me trouvais, mon sang ne fit qu'un tour et comme si je percutais un mur de plein fouet. Je réalisais bel et bien cette fois-ci, que ce qui était arrivé était mille fois plus grave que tout ce que je pouvais imaginer. Car mon avant-bras était noir, comme la nuit, comme les ombres qui m'avaient apaisé et doucement enveloppé dans mon sommeil, comme si la chair à la surface avait été tatoué à vif, créant une douleur et une vision insoutenable pour une enfant de mon âge.
Je me laissais alors submerger par la panique et éclatais pour de bon en sanglots cette fois, ne pouvant pas retenir plus longtemps mes émotions à l'intérieur de moi, même si mon quelque chose dans ma tête me hurlait de me contrôler, que ce n'était pas bien.
Même le médecin fit signe à mes parents de me calmer pour le bien de tous et ma mère lâcha la main de mon père pour venir me serrer dans ses bras, tremblante comme une feuille comme si quelque chose chez moi lui faisait peur, la répugnait ou l'effrayait. Elle tenta de me calmer en m'offrant un câlin qui se voulait familier, et en me berçant doucement contre elle en murmurant de la façon la plus apaisante possible:
"-Tout ira bien ma chérie... Je suis là. Tout ira bien..."
Mais je savais que c'était un mensonge. Un mensonge qui calma tout de même un peu mes angoisses sans pour autant les faire disparaître et qui arracha un soupire soulagé à mon père et à l'inconnu, qui échangèrent un regard grave qui voulait tout dire.
Je n'étais qu'une enfant et pourtant je compris tout de suite ce que ce regard signifiait. Il voulait dire que l'inconnu ne pourrait rien faire pour m'aider. Il voulait dire qu'à partir d'aujourd'hui, ma vie allait changer, totalement. Et il voulait aussi dire que je n'aurai pas une vie facile. Et pourtant, je restais désormais mutique, la panique qui m'avait gagné étant reparti aussi vite qu'elle était venu.
Je restais mutique car je ne pensais qu'à une chose, c'était de voir ma tante. De la serrer dans mes bras comme j'étais en train de le faire avec celle qui m'avait mis au monde, de lui dire tout ce que j'avais sur le cœur, et de lui demander ce qui s'était vraiment passé avant que je ne perde connaissance, car je n'en avais aucun souvenir. Mais ma tante n'était pas là, et j'étais obligé de me contenter de l'étreinte maladroite de ma mère, cachant mon visage dans son buste en murmurant cette simple et anodine petite question:
"-Où-est tante Ava...? Je veux voir tante Ava."
Une question qui pourtant fut lourde de sens car le silence qui le suivi me fit comprendre qu'elle n'était pas là, et qu'elle ne reviendrait pas. Je n'avais que 7 ans, ce qui était bien jeune, et pourtant, je me fis tout de suite à cette idée en gardant mon visage caché dans le buste de ma mère, en silence. Je digérais le fait que j'étais sûrement désormais malade, et que la personne à qui je tenais le plus dans ma famille, venait de disparaître, et que je ne la reverrais plus jamais de ma vie.
Le souffle coupé je me contentais alors de fermer les yeux et de retenir ma respiration, ne voulant qu'une seule chose, me rendormir. J'étais bloqué dans se genre de moment ou il est difficile de respirer et a ce moment là, et pour retrouver la paix je n'avais qu'une seule option, dormir.
Dormir jusqu'à ce que mon problème disparaisse et cela ne tarda pas. Car à force de retenir ma respiration, mes poumons cédèrent en prenant une goulée d'oxygène qui rentra difficilement dans mon frêle petit corps, et je perdis connaissance, replongeant de nouveau dans les méandres apaisantes des ombres qui embrumaient mon âme.
Fred
"-Vous êtes sur vouloir faire ça les gars...? Ce n'est pas dangereux ?
-Bien sur que non ce n'est pas dangereux Ron ! On sait ce qu'on fait ne t'inquiète pas."
Trois têtes rousses émergeant d'une haute maison délabrée et grinçante. C'est ainsi que quelqu'un nous aurait décrits s'il nous avait vu sortir de chez nous au crépuscule. Trois jeunes garçons de 7 et 5 ans, prêt à faire une nouvelle bêtise alors que leur mère avait le dos tourné, trop occupé à s'occuper de leur sœur benjamine pour les voir. C'était ce que nous étions ce jour-là. Des enfants qui s'apprétaient à réaliser un exploit au dela de leur comprehension... Et quel exploit, nous allions réaliser.
Faire de la magie n'était déjà pas une chose facile pour nos frères aînés, qui était pourtant déjà à l'école, alors pour nous cela semblait mission impossible. Mais impossible n'est pas Weasley, alors mon jumeau et moi avions fait le pari complètement fou et très risqué de faire un serment inviolable, à l'âge de seulement 7 ans. Nous étions sûrement en train de faire la plus grosse bêtise de notre vie, mais cela nous importait peu, l'excitation et l'adrénaline étant plus fortes que l'appréhension et la peur pour nous.
Nous marchions donc dans le grand jardin du Terrier, notre maison familiale, accompagnés de notre frère cadet de 5 ans, Ronald, prêt à accomplir ce qu'on croyait vraiment être notre destinée de frère jumeau. Quelques gnomes ayant échappé à notre dernier dégnomages couraient se réfugier dans leurs trous à notre passage et le soleil continuait de se coucher à l'horizon. Quand à nous, nous continuions d'avancer jusqu'à un arbre au fond de notre jardin, y marquant enfin un arrêt.
George et moi étions trop excité pour tenir en place, et pourtant, nous étions plantés là, sachant pertinemment qu'ici, notre mère ne pourrait pas nous voir faire cette énième bêtise depuis la maison. Nous étions satisfaits d'avoir enfin échappé à sa vigilance. Notre cadet, en revanche, semblait prêter plus de réticence que nous à passer à l'action, mais il était facilement influençable, ce qui ne nous inquiétait donc peu.
Nous n'avions pas eux de difficulté à le rassurer et à le convaincre qu'il n'y avait aucun danger à exécuter ce sort pour lui, et qu'on arriverait très certainement à l'exécuter sans trop de difficulté. Mais visiblement nos arguments sortaient assez rapidement de la tête de Ron et celui-ci ne tarda pas, une petite minute après notre arrivée sous l'arbre, à refaire preuve d'une appréhension visible, en nous voyant préparer notre serment, ce qui le fit balbutier timidement:
"-V-Vous ne voulez pas plutôt attendre que Charlie ou Bill reviennent de Poudlard pour le faire ? Je ne suis pas le mieux placé pour vous aider avec ça je pense. S'il vous arrive quelque chose, comment-je fait ? Maman risque de me gronder et je n'ai pas envie..."
Mon jumeau roula des yeux en soupirant en entendant les jérémiades de notre petit frère puis esquissa un sourire qui se voulait sur de lui, se tournant vers lui pour assurer avec entrain:
"-Maman ne te punira pas, tu sais que tu es son petit prince Ron. Pour l'instant, elle serait bien incapable de ne serait-ce que te reprocher de lui couper la parole à table ! Profites-en pour faire des bêtises avec nous, on prendra une punition pour toi en cas de problème.
-C'est vrai ! ,ajoutais-je sur le même ton, sur la même longueur d'onde que mon jumeau, Et puis on veut que ce soit toi le témoin de notre serment inviolable. On y tient ! Tu sais bien que Charlie et Bill refuseraient de nous aider à ta place... et Percy n'en parlons pas. C'est toi la seule personne capable de nous aider frérot, et tu en serais parfaitement capable, j'en suis certain. Ok ?"
Ron baissa un peu sa garde mais pas complètement, et nous l'avions très bien vu. Nous connaissions les mimiques de notre frère cadet par cœur et j'ajoutai donc par sécurité:
"-Tu n'as qu'à suivre les instructions qu'on va te donner. On te guidera, comme d'habitude.
-Ouais... ,compléta George, Nous serrons tes guides ! Tu verras, lancé un sort n'est pas si difficile quand on est bien guidé, et nous, tes grands frères, nous sommes les meilleurs guides du monde, bien entendu ! Tu peux nous faire confiance."
Ses paroles faussement sages que nous lui disions semblèrent fonctionner, car le visage empreint d'innocence et constellé de tache de rousseur de Ronald se détendit de nouveau et il opina du chef pour nous dire qu'il était prêt, son regard azur brillant d'une lueur de détermination que nous préférions à ses angoisses.
Ils ne se doutaient pas une seconde de la dangereuse tournure que pourraient prendre les événements s'ils venaient à rater son sort, mais nous n'en avions pas plus conscience, prêt à notre jeune âge déjà à risquer notre vie juste pour découvrir un pan de notre univers auquel nous n'étions pas encore censés avoir accès, et qui nous était interdit. Mais nous adorions braver l'interdit, et le danger nous importait peu à ce moment-là, ce que nous allions regretter.
George et moi nous miment face à face avec le même sourire en coin plaqué sur nos visages identiques, sous le regard de Ronald qui serrait contre lui la baguette magique que nous avions discrètement subtilisé à notre mère, prêt à passer à l'action. On planifiait ce jour avec George depuis déjà un bon mois et enfin y parvenir nous remplissaient de joie, mais surtout, de toujours plus d'impatience de mettre ce projet à exécution.
Je pris tout de même le temps de récapituler une dernière fois la marche à suivre avec mes deux frères. Nous nous primes ensuite la main avec mon jumeau et comme nous le lui avions indiqué, Ron recula d'un pas en tendant la baguette qu'il tenait fermement dans sa main tremblante en direction de celle-ci. Yeux dans les yeux, mon frère et moi commencions à réciter la formule du serment inviolable que nous avions apprise par cœur et notre cadet fit de même, une chaîne de feu maladroitement formé venant s'enrouler autour de ma main lié à celle de mon jumeau.
Nous touchions enfin au but quand un cri interrompit notre manœuvre en plein milieu, nous arrachant un sursaut surpris à moi et à mes frères:
"-Frédéric et George Weasley ! Quelle bêtise êtes-vous en train de faire faire à votre frère ?!"
La voix tonitruante d'une rare colère de notre père fut la dernière chose que j'entendis alors ce jour-là, car sous la panique, Ron fit tomber la baguette de maman sur le sol, rompant ainsi le sort en cours ce qui créa une explosion qui me perça les tympans.
Le souffle de la déflagration, beaucoup plus puissant que ce que j'aurais pu imaginer me projeta alors contre le tronc de l'arbre sous lequel nous étions réfugié, et j'eus le souffle coupé sous le choc, avant de perdre totalement connaissance, assommé et le souffle coupé par la chute de plusieurs mètres que je venais de faire.
A suivre...
☯☯☯
Nombre de mots: 2434 mots
Date de publication: 08/01/22
Dernière mise à jour: 20/12/2022 (ajout TW)
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top