☯Chapitre 8.1 - Jus de citrouilles et bombabouses☯

Le mot de l'auteur: Tous ceux qui vont me dire : "Olala tu sort un chapitre d'Halloween le lendemain de Noël, quel scandale.". Je vous préviens tout de suite : je suis team Halloween et je fais ce que je veux ! uwu Non, en vrai, plus sérieusement, je ne pensais pas arriver à sortir ce chapitre avant la fin de l'année, but here he is. Conclure l'année 2023 sur un chapitre qui retrace une soirée de ma fête préférée de tous les temps, je ne pouvais pas rêvé mieux et j'espère rester dans une lignée de productivité pour 2024 (DETERMINATION) !!! 

Juste un petit détail avant de commencer, vis à vis d'un des TW ci-dessous. Même si ce TW est mineur dans le chapitre, je tiens à le rappeler : L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. À consommé avec modération. (et ci-possible pas avant vos 16/18 ans, et en présence d'une personne majeure et responsable/non alcoolisée de confiance svp) ! 

Voilà, c'était la parenthèse prévention, j'espère que vous avez passé de belles fêtes (et une bonne fin d'année si vous ne fêtez pas Noël), et une bonne lecture à tous.tes ! 

Sasha/Anastasia S.


TW de ce chapitre:  Consommation d'alcool et évocation de torture

☯☯☯


Chapitre 8.1 - Jus de citrouilles et bombabouses

Chapitre corrigé


☯☯☯


Fred


"-Oh, allez Angie, tu ne vas pas bouder toute la soirée ? Je suis sûr que vous pourriez bien vous entendre."


Cela fait maintenant 30 minutes que la soirée post repas d'Halloween a débuté, et Angelina s'évertue à ne pas m'adresser la parole. Elle a beau boudé, cela n'entame pas ma bonne humeur et j'essaye de garder le sourire pour l'amadouer... Mais rien n'y fait.

Depuis que George et moi avons évoqué le fait que Mikako allait se joindre à nous pour cette soirée d'Halloween, Johnson n'en fait qu'à sa tête. Elle ne semble pas très ouverte à l'idée qu'une Serpentard, aussi Choixpeauflou soit elle, n'entre dans la Salle Commune de Gryffondor et n'adresse plus la parole à quiconque étant favorable à cette idée.

En parlant de Mikako, elle ne s'est toujours pas présentée devant le tableau de la Grosse Dame. J'espère sincèrement qu'elle ne s'est pas dégonflée. Je ne suis pas vraiment enchantée à l'idée de l'avoir invité pour rien, surtout au vu de ce que George et moi avons prévu ce soir.

Alors que j'essaye de réfléchir rapidement à un autre moyen de faire parler mon amie métisse, mon jumeau vient interrompre le fil de mes pensées en me tapant sur l'épaule. Il me sourit avec un petit air désolé et dit à mi-voix pour ne pas qu'Angelina nous entende :


"-Laisse tomber Freddie, on n'arrivera sûrement pas à la faire changer d'avis ce soir. Passe à autre chose."


Je soupire et baisse les bras. Il a très certainement raison. Quoi que je fasse, Angelina restera sûrement silencieuse et insensible à mes supplications. Pour ce soir, exceptionnellement, je la laisse donc en paix et suis mon frère pendant qu'elle continue ses messes basses avec Alicia sur un canapé près de la cheminée.

George m'entraîne avec lui dans le coin opposé de la Salle Commune et je sens à son regard qu'il va bientôt falloir qu'on passe à l'action. Un sourire en coin se dessine sur mes lèvres et je le suis sans faire d'histoires.

Je continue de m'inquiéter qu'une personne manque à l'appel alors que nous nous apprêtons sûrement à faire notre plus grosse blague de l'année, mais l'excitation prend tout de même le dessus sur cette angoisse.

George et moi, nous installons dans un coin un peu isolé de la Salle Commune bondée d'élèves de Gryffondor de tout âge qui discutent, dansent et boivent. Près d'une fenêtre, nous avons une vue facile sur le parc du château éclairé par la lune. Mais ce n'est pas pour admirer le paysage que nous nous arrêtons ici, mais bien pour comploter au maximum à l'abri des regards, et régler les derniers détails de nos exploits.

Mais mon frère et moi avons à peine le temps d'ouvrir la bouche pour échanger la moindre information que Lee Jordan surgit de la foule, et se jette presque sur mon jumeau pour enrouler son bras autour de ses épaules. Il affiche un grand sourire, agitant un verre rempli de ce qui semble être du jus de citrouille dans sa main libre et dit assez fort pour qu'on l'entende par-dessus la musique :


"-Alors ?! Qu'est-ce que ma paire de personnes favorites mijote ? Vous ne vous amusez pas assez pour vous isoler entre vous dans un coin sans votre meilleur acolyte ?"


Mon frère lève les yeux au ciel, et je pouffe de rire en croisant les bras face à cette intrusion.

Lee est devenu, au fil du temps, l'un de nos principaux complices quand il s'agit de faire des blagues et des bêtises, se portant même volontaire comme bouc émissaire plus d'une fois pour que nous évitions les retenues. Mais aujourd'hui, nous essayons de le tenir à l'écart car le succès ou l'échec de notre plan ne doit être du qu'à nous même.


"-Nous, préparer quelque chose ? ,je demande en guise de réplique, Je ne vois pas de quoi tu parles Jordan ! Nous ne faisons que profiter de la soirée, rien de plus !

-Dit celui qui n'a fait que supplier Angelina de lui adresser la parole depuis le début de la soirée ! ,ricane le brun, Va plutôt prendre un verre, plutôt que de ramper au pied des filles !"


C'est à mon tour de lever les yeux au ciel cette fois et George se met à rire face à mon désarroi. Je fusille gentiment notre ami du regard, et hausse les épaules, faisant mine d'être indifférent à sa moquerie. Je dis juste d'un ton le plus détaché possible :


"-Tu as sûrement raison, un verre ne me ferait pas de mal ! Tu en veux un Georgie ? Tu dois avoir soif toi aussi ?"


Je me tourne vers mon jumeau qui est toujours bloqué dans l'étau que forme le bras de notre ami autour de son épaule, et il approuve. Je profite donc de cette excuse pour m'éclipser et fais mine de me diriger vers la buvette.

Mais un détour ne m'attirera sûrement pas les foudres de George et Lee, j'en profite donc pour tenter de m'éclipser une seconde de la soirée pour jeter un coup d'œil devant le tableau de la Grosse Dame pour faire entrer Mikako ici. Elle ne connaît pas le mot de passe et la faire attendre trop longtemps dans le froid serait criminel de ma part.

Je tente donc discrètement de me glisser vers le trou représentant l'entrée de la Salle Commune, mais alors que je regarde ailleurs pour veiller à ce que personne ne me remarque, je manque de percuter une silhouette qui se plante sur mon chemin. J'ai un mouvement de recul pour éviter un contact trop violent et reconnais immédiatement la voix de Percy alors qu'il me dit sèchement :


"-Où comptes-tu aller comme ça, Frédéric ?"


Je refrène une grimace et la remplace in extremis par un rictus alors que je lève mon regard vers celui de mon frère aîné, essayant de paraître le plus détaché possible et répond.


"-J'allais prendre un délicieux verre de jus de citrouille, Perceval. Pourquoi ? C'est interdit ?

-Non... ,dit-il en me scrutant avec méfiance par-dessus ses lunettes, Mais le bar est de l'autre côté de la Salle Commune."


Je garde ce sourire en coin imperturbable collé de force sur mon visage et tourne la tête dans la direction qu'il désigne. Je sais pertinemment que le coin buvette est de l'autre côté de la pièce, mais je ne suis pas censé sortir d'ici à une heure si tardive, et il risque de m'en empêcher si je dis la vérité.


"-Tu as raison, quel idiot. ,je ris jaune en roulant des yeux, J'allais dans la mauvaise direction.

-Fred... Je ne sais pas ce que toi et George mijotez mais ne m'obligez pas à... ,commence Percy en croisant les bras, comptant visiblement me sermonner comme maman le ferait si nous étions au Terrier."


Je suis heureusement sauvé par un bienheureux hasard et cela distrait mon frère assez longtemps pour que j'échappe à sa vigilance. Un groupe de 6e année ayant visiblement consommé du whisky pur feu commence à faire beaucoup de bruit et Percy en fronce les sourcils de mécontentement. Il n'a beau avoir que 13 ans, il est déjà beaucoup trop coincé pour son jeune âge, le pauvre.

Je profite qu'il fixe son attention sur ce groupe d'élèves précis en marmonnant quelque chose à propos de l'inconscience de Charlie d'intégrer de l'alcool à cette soirée pour le contourner et m'éclipser par la sortie de la Salle Commune en vitesse.

Je m'enfonce dans l'obscurité du trou de l'entrée avant même qu'il ne réalise mon absence, et fait quelques mètres en baissant la tête pour atteindre l'ouverture derrière la peinture de la Grosse Dame. La toile pivote d'elle-même et j'émerge du trou en sautant dans le couloir du 7e étage presque désert.

Attendant patiemment juste devant le tableau, la petite silhouette fluette et familière de Mikako se tourne vers moi avec surprise. Je l'interromps très certainement d'une conversation avec la Grosse Dame, vu comment celle-ci piaille de mécontentement depuis la toile de sa peinture.

Je me contente de l'ignorer, un sourire satisfait se dessinant sur mon visage alors que ma camarade Serpentard se tourne vers moi.

Je remarque tout de suite qu'elle a troqué son habituel uniforme vert et argent pour quelque chose de plus discret et passe-partout. Une robe noire avec un col blanc, je pense que personne ne verra qu'elle ne se trouve pas là ou elle devrait être ce soir.

Le tableau de la Grosse Dame pivote de nouveau pour fermer le passage derrière moi alors que je lance :


"-Voilà donc notre invitée d'honneur ! Le trajet depuis les cachots n'a pas été trop mouvementé, j'espère ?

-Absolument pas, mais merci de demander. ,réponds la blonde en soufflant du nez, un sourire légèrement espiègle aux lèvres, Et ton début de soirée ?

-Un peu tumultueux, mais pas désagréable. ,je réplique, éludant volontairement la question d'Angelina et de son vœu de silence, Mais trêve de bavardage, je suis sur que nous sommes attendu. Tu viens ?"


Je joins le geste à la parole et tends mon bras à Mikako pour la guider. Elle le prend sans broncher, presque naturellement comme si c'était un geste qu'elle a déjà l'habitude d'exécuter.

Nous nous tournons vers le portrait de la Grosse Dame et je me rends rapidement compte que celle-ci observe la scène avec une attention toute particulière. Son regard peint sur la toile nous toise avec une curiosité compréhensible, mais elle ne pose aucune question et articule juste un peu sèchement.


"-Le mot de passe.

-Honor Leonis. ,j'articule clairement pour la énième fois cette semaine."


Le portrait pivote une seconde fois et j'aide mon amie à entrer par le trou représentant l'entrée de la Salle Commune avant de la guider à l'intérieur. Quand nous pénétrons dans l'espace chaleureux, je vois tout de suite qu'elle regarde dans tous les recoins de la salle bondée avec curiosité. Elle souris et a l'air de s'y plaire, c'est déjà ça. Pour briser le silence entre nous, je propose alors:


"-Un verre de jus de citrouille pour commencer la soirée ? J'aurais aimé te proposer d'autres choses, mais ils ont interdit la Bièraubeurre et le whisky pur-feu en dessous de certains âges...

-Un jus de citrouille, c'est parfait. ,m'assure-t-elle avec un sourire maladroit, essayant de prendre ses marques, alors que quelques regards curieux se posent sur elle."


Je capte rapidement que la plupart d'entre eux sont juste curieux, plutôt indifférents même, mais ce n'est pas le cas d'Angelina et d'Alicia. Je réalise qu'elles ne feront preuve d'aucune sympathie auprès de mon invitée, et celle-ci l'a remarqué aussi. Elle regarde en direction des deux filles, et se ratatine légèrement sur place sous leurs regards.

Pour éviter que Mikako ne se concentre uniquement que sur ce minuscule point noir dans sa soirée, je la tire rapidement vers le bar pour prendre sa boisson, mais aussi la mienne et celle que j'ai promise à George.

Nous nous installons face au comptoir de fortune derrière lequel quelque 6 et 7e année s'occupent de servir des boissons et je remarque tout de suite Charlie parmi eux. Je lui fais signe et nos regards se croisent.

Mon frère aîné se glisse tant bien que mal pour arriver à notre niveau avec un grand souvenir avenant et dit avec entrain.


"-Fred ! Je vois que tu as amené une amie ! Qu'est-ce que vous sert ?

-Charlie, je te présente Mikako ! Et on prendra trois verres de jus de citrouille, s'il te plaît ! ,je réclame, joyeusement avant de me tourner vers ma voisine, Mika, mon frère aîné, Charles: préfet en chef et organisateur de soirée à ses heures perdues de débauché !"


Le concerné s'esclaffe en se mettant au travail pour servir. Il jette un regard un peu curieux à mon amie, sans interrogatoire ouvert, avant de dire nonchalamment en lui tendant un verre :


"-Sache que tu fais des jalouses ! Mais enchanté de te connaître Mikako, j'espère que tu profiteras bien de cette soirée, avant que mes idiots de frère ne la gâchent."


Sans que je ne sache vraiment pourquoi Mikako pique un fard et je ressens une petite gêne par rapport au fait que mon frère évoque, pour me taquiner, le scandale qu'Angelina nous a fait en apprenant sa venue. Je n'en relève même pas qu'il a déjà deviné que George et moi préparions quelque chose, et garde un sourire de façade en disant:


"-Merci frérot, de me rappeler ce genre de détail devant mes amis. Très fin. On y va, Mikako ? George doit nous attendre."


La blonde opine légèrement et nous fuyons vite le bar et mon frère aîné en échangeant un petit regard gêné. Alors que nous marchons pour traverser la Salle Commune et rejoindre Lee et mon jumeau en grande discussion sur un fauteuil, je remarque soudain qu'elle ne semble pas à son aise... Pas comme d'habitude du moins.

Sa démarche n'est pas la même que d'habitude, alors qu'elle sirote une gorgée de son jus de citrouille en avançant. J'aurais bien aimé lui mettre un petit coup de coude discret pour la sortir de cette torpeur, mais ce ne serait pas malin de renverser nos boissons à cause de ce geste donc je m'abstiens. Je dis juste :


"-Désolé pour Charlie. Il est souvent taquin, mais il ne mange pas. Personne ici ne mange d'autres sorciers d'ailleurs... Même s'ils détestent les Serpentards, personne ne devrait voir la différence ! Tu peux te détendre...

-Je sais... Merci."


C'est la seule réponse que j'obtiens d'elle à ce moment précis. Elle semble encore un peu troublée, mais se détend dès que nous arrivons au niveau de mon frère et de mon meilleur ami.

Heureusement, ils semblent déjà plus ouverts à la présence de la blonde que d'autres. Elle s'en rend vite compte, car Lee se lève et vient l'accueillir chaleureusement avec un grand sourire niais. Il enroule son bras autour de son épaule comme avec mon jumeau et dit joyeusement :


"-Et voilà notre star de la soirée ! Comment ça va depuis le temps, Mikako ? Tu t'es remise de ta mauvaise chute de balai ?

-Laisse la tranquille Jordan ! ,s'esclaffe George depuis son fauteuil où je le rejoins en me laissant tomber à ses côtés, Tu vois bien qu'elle tient encore sur ses jambes, c'est qu'elle s'en est remise !"


Le métisse nous tire la langue et continue de bombarder la blonde de question. Mikako, elle, semble déjà un peu plus à l'aise avec les taquineries de notre camarade que celle de Charlie, et je ne me formalise pas plus que Lee veuille autant l'intégrer. Je préfère cette réaction à celle fermée de nos autres amies qui boudent toujours dans leurs coins.

Alors que je tends son verre à mon frère, celui-ci dit :


"-Bon... On passe à l'action quand ?"


Cette fois, rien ne semble venir nous interrompre. Lee nous fait même signe qu'il tire notre invitée avec lui sur la piste de danse, ce qui nous laisse tout le loisir de discuter entre nous. Cette fois, rien de peu déranger notre plan minutieusement préparé depuis plusieurs semaines.


"-Quand tu veux. ,je réponds avec un large sourire aux lèvres. J'attend ce moment depuis trop longtemps pour ne pas m'en réjouir., On les laisse profiter de leurs soirées un peu avant qu'est ce que tu en dis...?

-Je dis qu'ils pourront bien profiter de leur soirée après aussi. ,il réplique en observant nos deux amis s'amuser entre eux sur la piste de danse, Mais c'est toi qui vois."


Je tourne à mon tour mon regard noisette vers Mikako et Lee et sourit. Ils semblent plutôt bien s'entendre, même si Jordan fait face à une Mikako toujours sur la réserve. Mais cela semble faire partie de son tempérament d'être timide au premier abord avec la nouveauté, et elle s'amuse plus que d'habitude. Il ne faut pas être un génie pour le voir avec le sourire qu'elle affiche.

Malgré le fait qu'un pincement au cœur m'étreint à l'idée de peu être devoir l'abandonner à son sort avec notre meilleur ami, qu'elle connaît à peine, l'impatience prend le dessus. J'attends cette soirée depuis bien trop longtemps pour tout retarder pour le bonheur d'une demoiselle... Du moins, pas ce soir.


"-On y va. Je ne voudrais pas faire attendre nos spectateurs plus longtemps. ,je dis donc à George, dont le visage s'illumine d'un sourire identique au mien."


Nous quittons le confort du fauteuil dans lequel nous nous sommes réfugiés après avoir fini nos verres d'une traite, et faisons mine de nous diriger vers la piste de danse. D'un geste sécuritaire, je vérifie les poches de mon pantalon et sens sous mes doigts la forme familière d'un objet qui nous aidera à atteindre notre objectif.

Nos amis nous voient approcher et se tournent vers nous, s'écartant légèrement pour nous laisser une place avec eux. La musique, légèrement plus forte que nos voix, nous obligent à lever le ton d'une octave pour pouvoir nous entendre. Lee, qui commence à bien nous connaître, dit tout haut et fort pour couvrir la chanson qui grésille du vieux poste radio:


"-C'est le moment alors ?!"


Je jette un regard réprobateur à George, pensant qu'il lui a tout dit, mais je comprends immédiatement que ce n'est pas le cas. Il a deviné tout seul ce que nous préparions et nous ne pouvons rien y faire. Lui et nous ne nous sommes pas retrouvés dans la même maison et la même classe pour rien. J'opine du chef en répondant:


"-Oui !

-De quoi est-ce que vous parlez ?! ,demande Mikako, elle aussi en parlant par-dessus la musique, C'est le moment pour quoi ?!"


La blonde, elle, est dans l'incompréhension la plus totale. C'est exactement le genre de réaction que nous recherchons justement de notre entourage au moment de découvrir ce que nous préparions, et nous nous en réjouissons donc. Lee ricane d'avance en anticipant ce qu'il s'apprête à se passer. Doucement, je me penche vers Mikako avec un sourire en coin et lui fait comprendre les grandes lignes en disant :


"-Disons que nous avons entrepris de créer un autre type d'averse que celui des toilettes de Mimi pour ce soir... Si tu vois ce que je veux dire !

-Oh, oui, je vois parfaitement !"


Son visage s'illumine d'un sourire radieux et amusé. Cette fois, c'est Lee qui semble dans la confusion la plus totale, car nous ne lui avons pas raconté cet épisode de nos mésaventures. Personne en dehors de l'infirmière, nous et Rogue n'avons vu l'état de Cassius et Adrian après cette tempête orange.


"-Alors là, il faudra m'expliquer de quoi vous parler ! ,dit-il en nous interrogeant du regard.

-Je t'expliquerai... ,réponds Mika avec un petit sourire rassurant, Tu verras, je pense que ça va te faire beaucoup rire."


Lee s'esclaffe comme si c'était une évidence, et George et moi leur faussons une nouvelle fois compagnie pour passer à l'action.

La musique continue de jouer dans le poste de radio, mais nous nous approchons de la table où est posé celui-ci pour l'éteindre. Tandis que George tourne le bouton pour couper le son, je grimpe sur la table la plus proche.

L'arrêt soudain de la musique en plein milieu d'une chanson des Bizzar'Sisters a pour effet de faire tourner toutes les têtes de la Salle Commune dans ma direction. Les discussions encore en cours cesse rapidement, et mon frère profite de ce laps de temps pour me rejoindre sur la table.

George est le premier à prendre la parole et dit le plus clairement et fort possible :


"-Mesdames, Messieurs ! Si vous permettez, un discours !

-Merci Georgie ! ,j'enchaine sur le même ton avec un sourire en coin, Bonsoir, nous voulions profiter de cette joyeuse petite soirée pour faire une intervention ! Beaucoup d'entre nous nous connaissent déjà pour nos exploits, mais nous voudrions marquer le coup !

-En effet, notre but ultime serait de graver dans le marbre de Poudlard notre passage !"


Je profite que mon frère continue notre petit discours pour jeter un regard circulaire. Parmi les regards fixés sur nous, entre autres, je vois ceux de nos amis, mais aussi celui d'Angelina et Alicia qui semblent curieuses malgré leurs bouderies. Mais celui que je ne rate pas surtout, c'est celui de Percy, qui tente de jouer des coudes pour nous rejoindre. Je garde le sourire, imperturbable et ajoute :


"-C'est pour cela que nous nous excusons d'avance pour la gêne que nous nous apprêtons à occasionner !

-Fred ! George ! Descendez de là tout de suite ! ,j'entends notre aîné crier par-dessus la foule en arrivant presque à notre niveau, Quoi que vous prépariez, ça suffit !

-Merci pour votre attention, nous espérons que le spectacle vous plaira !,conclut George sans l'écouter, me faisant signe de lancer les hostilités."


Sans attendre que Percy ait atteint le bord de la table pour nous attraper et nous faire descendre, je plonge la main dans ma poche et y pioche une des boules qui y attend patiemment depuis le début de soirée. Je jette celle-ci de toutes mes forces contre le sol, et celle-ci explose dans une gerbe brunâtre.

L'odeur horrible de la bombabouse que je viens de projeter au sol commence à embaumer la Salle Commune dès qu'elle s'étale. Certains Gryffondor commencent déjà à se couvrir le visage en criant d'horreur ou de surprise. George et moi, pile au même moment, sautons de la table en direction de la sortie, couvrant notre nez et notre bouche avec le bas de nos pulls. Nous rions aux éclats et entendons les encouragements d'autres amis et camarades à fuir, alors que nous nous engouffrons dans le tunnel de sortie derrière le tableau de la Grosse Dame.

Quand celui-ci pivote malgré l'heure tardive, la voie de la Grosse Dame à l'intérieur de celui-ci rouspète :


"-Mais, ce n'est plus une heure pour traîner dans les couloirs ! Cessez donc de perturber mon sommeil, je dois garder un teint de pêche !

-Prenez donc ça ! ,réponds George en faisant à son tour émerger une bombabouse de sa poche, Vous verrez, cela a plein de bienfaits pour la peau !"


Alors que nous faisons face, dans notre course effrénée, à la toile emprisonnant la pauvre femme, il jette son arme sur elle, et elle se met à hurler au scandale. Mais sa voix se noie bien vite, car celle de quelques Gryffondors opportuns ayant émergé dans le couloir pour nous suivre ou échapper à l'odeur pestilentielle de la Salle Commune la recouvre. J'ai le temps d'entendre quelques cris d'encouragement avant que nous ne déboulions dans l'escalier le plus proche, de nouvelles bombabouses déjà dans les mains.

Nous jetons tout notre stock minutieusement et discrètement rassemblé depuis le début de l'année sur tous les tableaux que nous croisons, en faisant réagir les habitant pour la plupart assoupi. Les couloirs nocturnes et silencieux du château deviennent très vite une chorale de cris d'indignations et les tableaux s'agitent, se fuyant les uns les autres pour se réfugier dans des toiles intactes. En clair, notre plan est un succès.

Ce soir, nous devions devenir le pire cauchemar des tableaux du château à l'occasion d'Halloween, et je crois que c'est chose faite. Les bonnes choses ayant toutes une fin, nous finissons tout de même, après un ou deux étages parcourus, par finir à court de munitions.

Notre course infernale se termine dans la Salle des trophées de Poudlard, où nous nous y réfugions en haletant après la longue course que nous venons de faire. Les cris de désarroi semblent maintenant n'être qu'un raisonnement lointain, mais dès que nous échangeons un regard avec George, nous rions à gorge déployée.

C'est de justesse, mais notre plan a marché sans accrocs : Percy n'a pas réussi à nous retenir, Charlie ne s'est pas interposé non plus et nos bombabouses, bien qu'un peu vieilles, semblent toutes avoir explosées et répandues une odeur peu ragoûtante dans les couloirs du château. Je pense que tous ceux qui ont assisté à cet exploit vont en parler pendant très longtemps... Du moins, c'est ce que j'espère.


"-Par Merlin, je ne pensais pas que tout se déroulerait sans accro... ,fini par s'esclaffer mon jumeau au bout de 5 bonnes minutes de fou rire, Freddie, on est vraiment les sorciers les plus chanceux de la terre.

-Je te le fais pas dire Georgie, je dirai même qu'on est aussi chanceux qu'en ayant bu du Felix Felicis."


Mais comme si le ciel m'entendait, notre chance tourne pile à ce moment précis. À peine ai-je fini ma phrase qu'un feulement strident et presque trop familier nous fige sur place. Nous tournons tous les deux lentement la tête dans la direction de l'entrée de la Salle des Trophée et Miss Teigne s'y tient, une mimique mauvaise sur son visage félin.

C'était trop beau pour être vrai.

Pile au moment où nous nous pensions en sécurité et à ne pas subir les conséquences de notre plus énorme farce de l'année, il fallait que cette saleté de chatte intervienne.

Rapidement, je saisis le bras de mon frère pour fuir par l'autre côté de la salle encore accessible en disant :


"-Vite, il faut qu'on disparaisse avant que Rusard n'arrive et qu'il ne soit...

-Trop tard ?,m'interrompt une autre voix criarde en terminant ma phrase, Je crois que c'est déjà le cas, messieurs."


Cette fois, c'est Rusard qui s'interpose dans l'autre issue de la Salle des trophées pour nous y coincer, un sourire mauvais aux lèvres. Plus moyen de fuir désormais, sauf si on met un coup de pied dans sa maudite chatte au passage et je peste entre mes dents. Quelle plaie.


"-Je ne pense pas me tromper en déduisant que le bazar actuellement en cours dans les couloirs est de votre fait. Dommage pour vous, je vous ai pris la main dans le sac, il est donc inutile de le nier : vous devez être puni. ,dit le concierge, avec un sourire froid et presque effrayant.

-Très certainement. ,je réponds sans me démonter, faisant face courageusement au danger dans l'espoir de réussir à couvrir nos arrières, Dommage que vous ayez à réveiller le professeur McGonagall ou notre cher directeur pour exécuter cette punition. Cela risque de prendre du temps, à cette heure de la nuit."


Le visage tout fripé de Rusard s'étire encore plus d'un sourire carnassier quand j'annonce ça et il dit d'une voix faussement doucereuse :


"-Oh... Ne comptez pas trop là-dessus jeunes gens... Je ne vais pas réveiller vos professeurs à une heure pareille pour si peu. Je vais m'occuper moi-même de votre punition, ce sera plus rapide."


George glapit et serre légèrement mon bras, mais ne se démonte pas. Aucun de nous ne laisse transparaître l'horreur de faire une retenue ou une punition dans le bureau salle et humide de Rusard au sous-sol du château, et je laisse mon sourire un peu s'effacer, en m'abstenant de répondre.

Un frisson glacé parcourt mon échine quand Miss Teigne vient se frotter à nos chevilles pour nous obliger à avancer. Menaçant, Rusard grince des dents et tourne les talons en s'assurant bien que nous ne tentions aucune fuite... Et c'est le cas.

N'ayant plus de bombabouses, ni d'autres moyens de faire diversion avec nous, George et moi acceptons notre sort et descendons avec le concierge et son animal de compagnie dans les tréfonds de Poudlard.

Le bureau d'Argus Rusard est sûrement l'un des endroits au monde que je déteste le plus. Humide, puant et terriblement sale, on ne trouve ici que des meubles en bois moisis et des anciens outils de tortures inutilisés depuis des années (la rouille qui les recouvre en témoignant fortement). Même l'odeur est plus désagréable encore que celle que nous avons répandue dans le château. Cette petite pièce exiguë n'a peu être qu'un seul avantage: les tiroirs fermés à clé qu'on y trouve semblent regorger d'objets magiques comparables à des trésors.

Une fois arrivés dans le bureau, Miss Teigne repart dans l'autre sens et la porte se referme sur nous. Cette fois, c'est presque sûr, nous sommes piégés.

Rusard ne prend même pas la peine de nous inviter à nous asseoir et passe derrière son bureau. Il grommelle quelques mots sur la punition à nous faire subir dans sa barbe et j'entends qu'il parle de chaîne, de châtiment corporel, entre autres. Mais on sait déjà que rien de tout ça ne va nous arriver, car ce genre de punition est interdit depuis des siècles.

Frénétiquement, le concierge se met à fouiller un ou deux des nombreux tiroirs à la recherche de quelque chose, et nous restons silencieux.

Nous n'en sommes pas moins curieux et essayons de distinguer des objets qui pourraient nous être utiles et qui, par mégarde, pourraient lui échapper. Je reconnais quelques farces et attrape, entre autres, mais Rusard est d'une extrême prudence et range tout sans nous laisser le temps de piquer quoi que ce soit.

Sa prudence semble tout de même se perdre au fil des secondes et en ouvrant un dernier tiroir en soufflant, il grogne :


"-Vous les gosses, toujours chanceux... Je ne trouve pas mes outils de tortures favoris. Je pense qu'on va devoir s'en passer pour aujourd'hui.

-Quel dommage. ,dit George en riant jaune, un peu nerveux malgré sa nonchalance apparente, Nous attendions ça avec tant d'impatience."


Sa remarque semble piquer à vif le vieux Cracmol, car il nous fusille d'un regard noir. Nous restons tout sourire, plus amusé qu'effrayé maintenant qu'il est démuni, et il prend un morceau de parchemin sur le bord de son bureau. Il commence à y griffonner quelque chose, et je remarque que le dernier tiroir qu'il a ouvert l'est encore, même s'il est hors de portée de ma main.

Le champ de surveillance Rusard étant encore trop large, je m'abstiens donc d'essayer d'y fouiller, tout en gardant cette information en tête.


"-Je rédige un rapport pour vous que j'apporterai dès demain matin au directeur ! ,grogne le concierge en finissant de préparer son parchemin avant de le rouler et de le glisser dans sa poche, Je vous laisserai bien aussi dormir dans les cachots en guise de punition qu'est ce que vous en dites ? Une nuit avec les rats, ça n'a jamais tué per..."


Son discours macabre sur son idée sombre de nous faire reposer à même le sol poisseux des cachots est interrompu par un bruit sourd à la porte de son bureau. On aurait presque dit que quelqu'un venait de toquer, mais le son était trop court et trop bref pour que ce soit ça.

Agacé, Rusard pose sa plume et va à la porte. Un second bruit sourd, soudain et violent cette fois fait trembler le panneau en bois de celle-ci. Le concierge l'ouvre et s'écrie dans une colère palpable :


"-Qui vient encore me déranger à cette heure-ci ?!"


Sa voix résonne dans le couloir froid et vide sans obtenir de réponse. Il attend quelques secondes et engage un mouvement brusque pour refermer la porte, mais comme prise d'une volonté propre, celle-ci vient s'écraser en plein dans son visage.

George et moi nous retenons d'éclater de rire, alors que Rusard s'écroule sur le sol humide en criant de douleur. Il ne saigne pas, mais il est vrai que se prendre le battant de la porte en pleine tête doit faire sacrément mal.

Il croit d'abord que cet incident est de notre fait, car il se tourne vers nous avec un regard de chien enragé. Nous cessons tout de suite de sourire comme des nigaud et reprenons un peu de sérieux. Cette fois, et je le déplore, l'idée ne vient pas de nous. Nous sommes heureusement innocentés avant même qu'il n'est le temps de dire quoi que ce soit, car un rire moqueur empli la pièce.

Passant à travers un mur, Peeves, l'esprit frappeur de l'école, vole en tournant autour de nous. Il rit du visage décomposé du pauvre Rusard toujours à terre, et nous nous joignons bien vite à lui. Bien sûr, de façon assez prévisible, cela rend encore plus fou de rage la victime de cet affront qui se relève le plus vite que son petit corps rabougri le lui permet.


"-Peeves ! Foutu fantôme ! Attends un peu que je t'attrape !

-Essayez donc, cher concierge ! ,ricane l'esprit multicolore avec un sourire goguenard, Mais je doute que vous y parveniez !"


Le fait que, dans sa rage, Rusard pense pouvoir attraper un être intangible rend la situation encore plus hilarante. Le fou rire qui a commencé à nous prendre redouble alors, et n'améliore rien son état d'énervement.

Complètement aveuglé par la haine, il semble occulter notre présence, et saute pour tenter de retenir Peeves ici avec nous. Mais celui-ci ne se laisse pas faire et s'élève un peu dans les airs pour faire mine de l'esquiver avant de disparaître aussi vite qu'il est arrivé. On entend tout de même son ricanement dans le couloir, et Rusard décide de le suivre.

Sans un mot, le concierge quitte son propre bureau en laissant la porte grande ouverte derrière lui, nous à l'intérieur. George n'attend pas une seconde pour quitter sa place et passer la tête dans le couloir pour voir Rusard s'éloigner en boitillant derrière Peeves. Moi, je ne perds pas le nord et reste à l'intérieur de la pièce tout en quittant la pièce.

Mon frère, toujours penché à moitié dans le couloir, continu de rire au éclat sans voir ce que je fais. Alors que je me plante devant le tiroir encore ouvert du bureau, il dit :


"-On devrait en profiter pour s'enfuir ! Je n'aimerais pas être ici quand il va revenir, Peeves l'a vraiment foutu en rogne !

-On va y aller ! ,je réponds en commençant à fouiller dans le compartiment en vitesse, Attends une seconde..."


Je vide en partie les quelques objets qui n'ont aucun intérêt à mes yeux sur le sol, et George se tourne et me voit. Il comprend alors que je cherche quelque chose ayant un intérêt à être volé avant de partir. Il accourt donc pour m'aider, et nous remplissons de nouveau nos poches de Farces et attrapes en tout genre et qui semblent encore en bon état.

Alors que nous arrivons à bout du contenu de ce tiroir, un objet en apparence banal accroche mon œil. Il est coincé sous une bombabouse déjà périmée depuis longtemps, je tire donc un grand coup sec dessus pour le récupérer sans toucher l'objet explosif sous lequel il était coincé.

Je reconnais tout de suite que c'est un morceau de parchemin, visiblement très solide vu qu'il ne s'est pas déchiré quand j'ai tiré dessus. Malgré tout, sur le moment, je m'étonne de voir un simple morceau de papier plié en trois et totalement vierge. J'ai beau rapidement le regarder sous toutes les coutures, il n'y a rien de particulier qui indique qu'il mérite d'être enfermé ici, dans le bureau sombre et humide de Rusard.

George jette le dernier objet tiré de notre chasse au trésor en soufflant, celui-ci n'ayant vraiment pas d'intérêt, avant de remarquer que je bloque sur ce simple morceau de papier. Il se penche par-dessus mon épaule et demande :


"-C'est quoi ?

-Aucune idée. ,je réponds, Mais j'ai comme l'impression que ça n'a rien à faire ici.

-Peu être que Rusard a enfermé ça parce que c'est un objet magique."


Cette suggestion de mon jumeau me fait tilt. Évidemment, ça doit être ça. À moins que ce soit une erreur d'inattention de sa part, je vois mal Rusard mettre un simple parchemin soigneusement dans un de ses tiroirs à objets confisqués.


"-On devrait le prendre, on ne sait jamais. Si on arrive à trouver comment l'utiliser, ça pourrait nous être utile. ,ajoute-t-il en prenant le morceau de parchemin en main, Il n'y a plus rien à voir d'autres de toute façon, alors partons."


J'approuve d'un signe de tête alors qu'il plie et range notre dernière trouvaille dans sa poche, et nous nous éclipsons discrètement du bureau sans en réclamer plus.

Mais la malchance semble nous poursuivre. A peine débouchons-nous dans le couloir que la voix de crécelle de Rusard retentit de nouveau alors qu'il nous voit nous échapper.


"-Vous deux plus un geste ! Vous retournez dans mon bureau immédiatement !"


Evidemment, nous désobéissons et tournons les talons en vitesse pour fuir en direction des étages. Le concierge nous talonne de quelques mètres mais la distance n'est pas suffisante pour le semer.

Notre course nous ramène tout de même au rez-de-chaussée de Poudlard, où nous prenons le couloir permettant d'accéder le plus rapidement aux escaliers... et c'est pile au moment où nous tournons à l'angle que je sens qu'on me tire en arrière.

Je pense d'abord que c'est Rusard qui nous à rattraper, mais réalise aussitôt que ce n'est pas le cas. La voix du concierge résonne encore dans le hall d'entrée voisin, et je me dépêche de saisir mon frère par le col pour me laisser tirer avec lui.

Nous sommes amenés de force dans une pièce et nous tombons à la renverse alors que la porte se referme silencieusement derrière nous. Elle ne claque pas, ce qui fait que Rusard passe bien vite devant sans même faire attention au fait que nous ayons pu utiliser celle-ci pour nous cacher.

Je suis soulagé, mais me souviens soudain que notre sauveur pourrait aussi bien être un prof qu'un autre élève se baladant dans les couloirs... et me redresse d'un coup sur la personne qui a amorti ma chute, et qui gémit alors que je l'écrase de presque tout mon poid, sans aucune forme de reconnaissance.

Je comprends que l'amusement de notre soirée est alors loin d'être terminée quand je reconnais cette voix, qui nous est très familière... Et inattendue à cette heure de la soirée, dans ce coin du château.

A suivre...


☯☯☯


Nombre de mots: 6212 mots

Date de publication: 26/12/2023

Dernière mise à jour: 26/12/2023

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top