chapitre 15 Retour dans le présent
Harry, Ron et Hermione se dirigèrent vers le château.
Ils franchirent les lourdes portes et entrèrent dans le hall.
Jusque là, il n'y avait pas de changement notable.
- Et si ça n'avait rien changé ? Demanda Ron. Inquièt
- Ron. Gronda Harry.
- Bon, demanda Hermione, qu'est ce qu'on fait ?
- On va dormir un peu. Proposa Ron.
Ils montèrent les escaliers en direction de la maison Griffondor.
- ha ! Je vous tiens, cette fois, s'écria soudain la voix de Rusard, le concierge. Qu'est ce que vous faites en dehors de votre dortoir, tous les trois ?
Les sorciers s'interrogèrent du regard.
- On est allé à la bibliothèque. Répondit Hermione.
- A cette heure ci ?
- J'avais besoin de réviser, reprit elle, pour les ASPIC.
- Les ASPIC ? Mais c'était hier les examens.
- Je...Quoi ? Comment ça, c'était hier ? Non, impossible. Je..je n'étais pas là hier. Je n'ai pas pu passer mes ASPIC. Harry ? Demanda t'elle, affolée.
Il haussa les épaules en signe d'impuissance.
- Vous serez punis. Tous les trois.
Le bruit fit sortir le professeur Mcgonagal de sa chambre.
- Mais que ce passe t'il ici ?
- J'ai surpris ces trois élèves dans les escaliers professeurs. Ils ne m'ont pas dit pourquoi.
- Et c'est une raison pour réveiller tout le château ?
- Mais, professeur, ils n'ont pas voulu me dire d'où ils viennent. Ils sont sûrement en train de préparer un mauvais tour.
- Par Merlin, Rusard, les examens sont finis, ces élèves étaient sans doute à la recherche de victuailles, ils n'ont sûrement pas fait de mal, laissez les aller se coucher, et peut être que nous pourrons tous dormir encore quelques heures.
- Je proteste professeur, je compte en référer au directeur.
- Faites ce que bon vous semble. Mais par la barbe de Merlin, faites le demain. Je doute que le professeur Dumbledore vous soit reconnaissant de le réveiller aussi tôt.
Rusard s'éloigna, sa chatte sur les talons.
- Quand à vous. Allez vous coucher. Je sais bien que ce sont vos dernières heures à Poudlard, mais vous vous êtes suffisemment fait remarquer toutes ces années, pour qu'on y oublie jamais votre passage. Merlin nous préserve de la présence d'autre Potter. Votre engence finira par détruire cette école.
Harry, Ron et Hermione se lancèrent un regard interdit.
Qu'avait elle voulu dire par là ?
Ils prirent la direction de leur dortoir, lorsque Hermione se ravisa.
- Professeur ?
- Oui granger ? Soupira Minerva.
- C'est au sujet des aspic, professeur, je me demandais s'il était possible de les repasser ?
Elle soupira.
- Mademoiselle Granger, je suis certaine que vous avez réussi tous vos examens, comme toujours, allez vous coucher avant que je ne me décide à vous punir.
Hermione baissa la tête.
- Oui Professeur, pardon, bonne nuit.
- Bonne nuit granger, pour ce qu'il en reste.
Elle se retourna et se hâta de regagner sa chambre.
Ils voulurent entrer dans leur dortoir, mais hélas, ils ne connaissaient pas le mot de passe. La grosse dame, furieuse d'être reveillée, leur refusa l'entrée.
Ils firent demi tour, et se rendirent, faute de mieux, dans la salle sur demande.
Sitôt à l'intèrieur, Hermione fit les cent pas.
- Comment j'ai pu rater ça ? Gémit elle.
- De quoi tu parles ? Demanda Ron.
- Des ASPIC. Tu as entendu ? C'était hier. Et on était pas là. Il faut qu'on retourne dans le passé.
Elle sortait déjà la sphère. Harry la lui prit des mains.
- Oh non. On ne retournera pas dans le passé Hermione. N'y compte pas.
Elle se laissa choir sur un fauteuil.
- Mais, qu'est ce que je vais devenir ? Gémit elle, au bord des larmes. J'ai besoin de mes ASPIC pour travailler au magenmagot.
- Sérieusement Hermione ? Demanda Ron. On a vaincu Voldemort, deux fois, on a changé le passé et toi, tout ce qui te préoccupes, ce sont tes ASPIC ?
- Je...je sais pas ce que je deviendrais, si je ne peux pas travailler au ministère. Avoua t'elle.
- Tu es la sorcière la plus brillante et la plus intelligente que je connaisse, Hermione, reprit Ron, ils auront beaucoup de chance de t'avoir avec eux.
Il l'enlaça et elle se laissa aller contre lui.
- Quand même, j'irais voir Dumbledore demain matin pour lui demander à repasser les examens.
Ron soupira.
Soudain, elle se raidit dans ses bras.
- Dumbledore est vivant ? Demanda t'elle.
- il semblerait. Répondit Ron.
- Mais alors, on a réussi ?
Harry sourit.
- Je me demandais quand tu le comprendrais.
Hermione bondit sur ses pieds.
- On a gagné ! On l'a fait. Voldemort n'est jamais venu au monde.
- je me demande quels sont les autres changements. Renchérit Ron.
Harry bailla.
- On verra ça tout à l'heure.
Il s'endormit dans le hamac que la salle lui avait généreusement fourni, serain, pour la première fois depuis bien longtemps.
Une foule compact d'élèves de tous âges sortait de leurs dortoirs pour prendre leur petit déjeuner dans la grande salle.
Ron, Harry et Hermione n'en n'avait pas vu autant depuis leur rentrée en première année.
Fascinés, ils les regardaient passer, dans le brouhaha des conversations et des rires.
C'était le dernier matin. Dans quelques heures, ils prendraient le poudlard express pour rentrer chez eux. Les vacances d'été débuteraient alors dans l'insouciance.
Bien sûr pour les dernières années, les adieux à Poudlard se feraient dans la nostalgie et les regrets.
C'était le cas de Harry, Ron et Hermione. Même si leur scolarité n'avait pas été de tout repos, ils avaient passé, ici, les meilleurs moments de leur vie.
C'était certainement ce que pensaient Drago Malfoy et ses acolytes, Crabbes et Goyle.
Ils passèrent devant Harry, sans même lui adresser un regard.
- Qu'est ce que tu vas faire, maintenant, demanda Crabbes à Drago.
Le jeune homme eut un sourire méprisant
- Mon père va me trouver une bonne place, je ne m'en fait pas pour ça, mon avenir est tout tracé depuis ma naissance.
- T'as de la chance. Ricanna Goyle. Eh, Weasley interpela t'il, tu crois que ton père va te trouver une place aussi miserable que la sienne au ministère ?
- la seule place que peut trouver Weasley, reprit Drago, c'est pour nettoyer les toilettes.
De rage, Ron sortit sa baguette.
- Laisse tomber Ron. L'arrêta Hermione, il n'en vaut pas la peine.
- Hé, Granger, pourquoi tu sors avec un minable pareil ? Reprit Crabbes.
- Et toi Crabbes, tu crois que tu arrivera à te moucher le nez sans l'aide de Malfoy ? Demanda Hermione.
- Tu vas me le payer sale sang de bourbe.
Hermione palit sous l'insulte.
Aussitôt, Ron et Harry sortirent leurs baguettes. Crabbes recula et se cacha derrière Malfoy, qui sortit sa baguette à son tour.
- Et bien, que se passe t'il ici ?
Harry sourit et rangea sa baguette.
- Bonjour professeur Lupin.
- Oh Harry, je ne suis plus ton professeur, tu peux m'appeler Remus.
- D'accord, Remus.
- C'est eux qui ont commencé Remus. S'écria Drago.
- Ce sera monsieur Lupin, pour toi, Malfoy, et peu importe qui a commencé, rangez vos baguettes et allez déjeuner.
- Venez, dit Malfoy, vexé, à ses amis, heureusement qu'on quitte cette école, elle est de plus en plus mal fréquentée.
- Merci Remus. Dit Harry, à la fois soulagé de son intervention et heureux de le revoir, bien vivant.
- De rien, mon garçon, et maintenant allez dejeuner, il ne faudrait pas que vous ratiez votre train. Ah, ce chateau va me paraitre bien calme sans vos frasques.
- Nos frasques ? Demanda Hermione.
Ron haussa les épaules.
Ils prirent la direction de la grande salle, saluant au passage leurs amis.
- Harry, dit Ron en lui donnant un coup de coude, regarde.
Harry suivit des yeux la direction que lui indiquait son ami. Sur l'estrade, le professeur Dumbledore trônait au centre.
Le visage d'Harry s'illumina.
Ils prirent place à la table des Griffondor.
- Pour notre capitaine. Cria Dean Thomas.
- houra ! Reprit l'équipe de griffondor au complet.
- Tu vas nous manquer Harry, dit un quatrième année.
Harry sourit.
- Vous aussi vous allez me manquer. Et surtout le quiddich.
- Qu'est ce que vous fichiez ? Leur demanda Neville. Lorsque chacun reprit sa conversation.
- On discutait avec Malfoy. Répondit Ron.
Neville fronça les sourcils.
- Je savais pas que vous étiez amis.
- On l'est pas. Répondirent ils en coeur.
Renonçant à comprendre, Neville changea de sujet.
-Salut Harry.
Harry sourit à Ginny.
Et une question lui vint à l'esprit. Sortait ils toujours ensemble ? Ou en changeant le présent, avait il changé cela aussi ? Elle lui sourit, mais rien dans son comportement ne lui indiquait la moindre réponse.
Lorsque le professeur Dumbledore se leva, Harry avala sa dernière bouchée et se leva à son tour.
- Harry ! L'interpela Ron, ou tu vas ? On va rater le train.
- Il faut que je parle à Dumbledore.
- D'accord, on monte aux dortoirs, on prendra tes affaires.
Harry se précipita à la suite du directeur.
Il le rattrapa devant la gargouille qui gardait l'entrée de son bureau.
- Professeur. Appela Harry, je pourrais vous voir une seconde ?
- Et bien, je ne sais pas, c'est important j'espère, l'heure du départ va bientôt sonner, répondit il en consultant sa montre à gousset.
- Je n'en ai pas pour longtemps.
- Dans ce cas, suivez moi, monsieur Potter.
Harry fut surpris qu'il l'appelle par son nom de famille, mais il lui emboita le pas.
Le bureau était toujours le même, ici, rien n'avait changé, même Fumsec, le phenix, dormait la tête dans son magnifique plumage. Il observa Harry une seconde, puis, reprit sa position.
- bien, je vous écoute.
Harry prit une profonde aspiration, et se lança.
- Professeur, je me demandais si vous connaissiez la famille Gaunt ?
Dumbledore sourit.
- Je me demandais si vous oseriez me poser la question. Avoua t'il.
- Vous savez pourquoi je vous la pose, n'est ce pas ?
- Voyez vous, je suis tombé sur des notes étranges que j'avais écrites, et qui parlaient toutes d'un mage noir qui aurait commis des crimes atroces, hors, comme vous le savez sans doute, ce seigneur des ténèbres n'a jamais existé. Sur ces notes, votre nom revenait sans cesse, aussi en ai je conclu que mon vieil ami, Nicolas Flamel, vous avait, certainement pour une raison très grave, confié notre plus grand secrèt, la sphère du temps.
Malheureusement, il n'a jamais entendu parler de vous, et m'a assuré qu'il ne vous avait rien dit à ce sujet. J'ai donc pensé que vous aviez changé le présent.
- Alors Monsieur Flamel est toujours vivant ?
- Bien sûr, pourquoi devrait il être autrement ?
- Non, mais, j'ai, nous avons fait en sorte que Voldemort ne vienne jamais au monde. Avoua Harry.
- Bien joué. Vois tu, tu permets que je te tutoies ?
Harry acquiesça.
- Lorsque mon ami Nicolas et moi même avons créé la sphère, c'était pour des raisons très égoïstes. J'ai vécu un drame, dans ma jeunesse, j'ai fait une terrible erreur qui a coûté la vie à ma chère soeur, Ariana.
Il montra le portrait à Harry qui préféra taire le fait qu'il connaissait déjà la jeune fille et sa dramatique histoire.
- Je voulais remonter le temps pour la sauver, hélas, mes vieux démons m'ont rattrapé, et j'ai de nouveau commis une erreur. Une fois de plus, mon orgueuil m'a fait oublier ma pauvre soeur, et je me suis jeté dans la chasse à des objets mythiques.
- Les reliques de la mort. Répondit Harry.
- En effet. J'ai découvert que la famille Gaunt descendait de Salazar Serpentard, qui était lui même issu de la famille Peverel, détenteur des fameuses reliques. C'est pourquoi je suis allé trouver cette jeune fille.
- mais vous n'avez rien trouvé ?
- Non, mais mon aveuglement semble avoir permis la naissance de cet ignoble individu.
- Parce qu'elle vous a volé votre grimoire, poursuivit Harry et qu'elle s'en ait servi pour fabriquer un philtre d'amour pour un moldu. Ils ont eu un fils qui est devenu un monstre.
- Oui, il semblerait qu'après ça, je ne sois plus jamais reparti dans le temps.
- Vous n'y êtes pour rien, professeur, elle était très déterminée, elle aurait utilisé l'imperium pour parvenir à ses fins. Elle l'a fait quand on lui a prit le grimoire la première fois.
- Merci, Harry. C'est très gentil à toi.
- Professeur, au sujet des reliques,
Le regard de Dumbledore s'éclaira.
- je les ai trouvés
- Vraiment ?
- Oui, la cape, comme vous le savez certainement, me vient de mon père, qui est aussi un descendant de la famille Peverel, la pierre, c'est vous qui me l'avez donné, elle vient de la famille Gaunt, vous ne l'auriez pas trouvé chez les Gaunt, c'est Elvis Gaunt, le père de Merope qui l'avait, quand à la baguette de sureau, je l'ai cassée après une grande bataille contre Voldemort.
Je ne sais pas ou elle est aujourd'hui. Mais je n'avais pas plus de pouvoir avec ces reliques, c'était juste des objets. en fait.
- Je vois, une longue quête inutile. Et au sujet de la sphère ?
- Je vais la détruire. Je ne veux pas prendre le risque que quelqu'un de mal intentionné change le présent.
- Tu es bien plus sage que moi. Harry. Reconnut le vieil homme.
- Merci professeur. Je vais y aller maintenant.
Harry retrouva ses amis dans le hall. Ils avaient récupéré ses affaires, et parmi elles, une chouette effraie blanche, s'ébrouait dans une cage.
- Edwige ! S'écria Harry.
- Quand on a trouvé nos affaires dans les dortoires, Expliqua Ron, Hermione a pensé qu'Edwige devait aussi être là.
- Merci Hermione.
- Pas de quoi. Et maintenant, si on y allait ?
Ils coururent pour rattraper le reste des élèves.
Harry était trop chargé, il heurta quelqu'un de plein fouet.
- Pardon.
- Vous ne pouvez pas faire attention ? Gronda une voix sèche au ton réprobateur.
Potter, j'aurais dû m'en douter. Vous ne pouviez décidément pas quitter ce chateau sans vous faire remarquer une dernière fois.
Harry sourit.
- je suis content de vous voir aussi professeur.
- Vous vous moquez de moi potter ?
- Je ne me permettrais pas, professeur.
- Ce serait bien la première fois. Tel père, tel fils. Merlin en soit remercié, nous ne vous reverrons plus ici. Si au moins vous aviez tenu de votre mère, mais non, la même arrogance que votre père, vous vous pavanez dans ce château comme s'il vous appartenait.
C'est le moment que choisit Peeves, l'esprit frappeur, pour se manifester, il jeta une bombabouze qu'il avait surement volé à un élève au pieds du professeur.
Harry en profita pour s'éloigner, tandis que Rogue poursuivait Peeves qui caquetait à tue tête: " Rogue est un scrout à pétard."
Ils sortirent du château en riant.
- C'est bon de voir que certaines choses ne changent pas. Dit Ron.
Apercevant Hagrid, Harry se dirigea vers lui.
- Bonjour Hagrid.
- Oh bonjour les enfants, alors ça y est ? Vous ne reviendrez pas ?
- Non, reconnut Hermione.
- Vous allez me manquer, dit Hagrid, en reniflant.
- Mais il y aura d'autres enfants, et puis, vous êtes professeur maintenant, vous avez beaucoup d'élèves à vous occuper.
- C'est vrai. Reconnut il en se redressant fièrement. Je suis le professeur de soins aux créatures magiques.
- Au fait, Hagrid, nous avons vu Graup, hier soir, il nous a sauvé la vie. Dit Hermione.
- Qu'est ce que vous faisiez dans la forêt interdite ?
- On lui disait au revoir. Répondit Harry.
- Oh, oui, je vois. Vous allez me manquer.
- Ça ira Hagrid. Le rassura Ron.
Ils étaient arrivés sur le quai.
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