Chapitre 12

Harry était cloîtré dans son appartement depuis bientôt deux semaines. Il ne pouvait sortir, puisqu'il était supposé être en repos forcé. Et puisque ses amis étaient tous en formation, il n'avait pas grand chose à faire à part regarder la télévision ou lire. Et il n'avait ouvert aucun livre, préférant de loin regarder des séries.

Hermione lui avait écrit il y a quelques jours, pour savoir comment il allait et pour l'informer que Ron s'était vengé de Ginny pour lui avoir donné des oreilles plus décollées qu'en réalité. Harry ne savait toujours pas de quelle façon Ron s'était vengé, par contre. Elle lui avait aussi dit que les entraînements de Quidditch avaient recommencés, qu'Arthur avait mit la main sur un téléphone portable moldu et que le nom d'Harry Potter n'était pas plus dans les conversations qu'à l'ordinaire. Bref, un résumé de ce qui se passait dans le monde magique.

L'élu se dit qu'il pourrait passer quelques heures avec eux. Après tout, il n'avait rien d'autre à faire et il était près de dix-sept heures. Harry prit donc une poignée de poudre de cheminette et la lança dans les flammes en disant ''Weasley & Weasley''. L'idée de découvrir leur boutique était bien plus attrayante que de regarder les séries télévisées. Seulement, Harry oublia un détail...

Après avoir enlevé le plus gros de la suie sur ses vêtements, il se mit à explorer les allées. Ses yeux étaient grands ouverts, admirant tous les objets mystérieux que contenaient les étagères. Puis, il comprit qu'il venait de faire la plus grosse erreur de sa vie. Une dizaine de personnes le regardaient. Il avait beau ne plus avoir de lunettes, il avait encore sa cicatrice à la forme si particulière. Ils devaient penser qu'il était un fantôme.

— Harry Potter?

— C'est son portrait craché!

— Il n'était pas mort?

— Il a un frère?

— La cicatrice est du mauvais côté! Ça ne peut pas être lui!

Les gens se mirent à se rassembler autour de lui, parlant de plus en plus.

— Je ne suis pas celui que vous croyiez, ce doit être une erreur, bégaya Harry en essayant de se frayer un chemin entre les personnes.

Ron vint alors à sa rescousse. Il le prit par le bras et le traîna en-dehors du magasin en jouant des coudes, avant de transplaner.

— C'était quoi l'idée de te montrer? Je pensais que tu ne voulais pas que le monde sorcier apprenne ton retour tout de suite? s'exclama Ron une fois qu'ils furent chez lui.

— J'ai oublié ce détail, avoua-t-il en se passant nerveusement une main dans les cheveux. Je suppose qu'il ne me reste plus qu'à dire la vérité à tout le monde.

— Je vais essayer de régler ça à la boutique, dire que c'était une illusion créée par George. Toi, reste ici! Je vais écrire à Hermione pour qu'elle te sorte de ce pétrin.

Ron partit, laissant Harry seul. Il se mit à explorer leur maison. Elle était impeccable, tout était à sa place. En même temps, il ne s'attendait à rien de moins en étant chez Hermione Granger.

Quand Hermione arriva enfin, l'Élu était rendu dans le salon.

— Qu'est-ce qu'il y a? lança Hermione. Ronald m'a dit dans la lettre que c'était urgent et que je devais revenir ici.

— Ce n'est pas si grave... mais il se peut que mon nom apparaisse sur tous les journaux demain...

— Oh, Harry! Mais qu'est-ce que t'as fait?

Hermione s'assit lourdement sur le divan en le regardant comme s'il venait de faire la plus grosse bêtise de sa vie. Il lui raconta alors tout, comment il s'ennuyait et s'était rendu chez Weasley & Weasley, mais que des sorciers l'avaient reconnus.

— J'espère que Ron pourra convaincre tout le monde que c'était faux. Mais il faut que tu te décides, Harry! Tu ne peux pas continuer à rester cacher et ne rien faire!

— J'y réfléchis constamment, mais il y a encore un mois, je croyais que j'étais un moldu! En fait, je ne connaissais même pas le mot moldu!

— Et puis, je peux t'avouer que c'était vraiment stupide de ta part? Tu as fait beaucoup d'idioties à Poudlard, mais tu t'es surpassé pour celle-ci! s'exclama-t-elle.

— Disons que ça facilite ma décision. C'est presque certain que le monde va croire à mon retour. Je n'ai qu'à...

Quelqu'un cogna à la porte, l'interrompant. La brunette se leva pour voir qui venait et ouvrit grand la porte en le reconnaissant.

— Sirius! Que fais...

— Il est là? demanda-t-il en la coupant. Ron m'a dit qu'il serait ici. Ses yeux s'illuminèrent lorsqu'ils se posèrent sur Harry qui se tenait immobile au milieu du salon.

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