Chapitre 1


Note

Bonjour à tous et à toutes ! 

Pour une fois, je vous propose une fanfiction sur du Harry Potter. Je vous préviens tout de suite, cette fic est une vieille fic. Je l'ai commencée il y a très, très, TREEEEEEEEEEES longtemps, bien avant de découvrir Miraculous Ladybug ou Voltron, et... je ne l'ai jamais finie ^^' . 

Je suis retombée dessus par hasard il y a quelques jours et je me suis dit que c'était l'occasion de lui donner une 2nde chance, surtout que j'ai toujours été assez vexée de ne jamais avoir trouvé la motivation de la terminer. Du coup, après avoir laissé cette histoire en plan pendant des années, je vais essayer de la continuer et de la finir enfin ! 

J'espère qu'elle vous plaira, bonne lecture ! 



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Dans l'un des nombreux cachots de Poudlard, Gryffondors et Serpentards se trouvaient réunis pour leur traditionnel cours de potions.

Le professeur Rogue passait dans les rangs, abreuvant les Gryffondors de commentaires acides sous le regard narquois de Malfoy et de ses amis. Harry essayait quant à lui de se concentrer de toutes ses forces et de suivre correctement les instructions écrites au tableau, et ce malgré un terrible pressentiment qui lui nouait les entrailles.

Car malheureusement pour lui, le jeune homme avait toutes les raisons d'être inquiet. En début de cours, Rogue avait en effet déclaré qu'il choisirait le travail d'un élève au hasard pour le faire ensuite tester par un autre, afin de vérifier si la potion du jour avait été correctement concoctée.

Déclaration qui avait été suivie d'un coup d'œil particulièrement appuyé à Harry.

Ce dernier se doutait qu'au vu l'antipathie notoire qu'avait Rogue à son sujet, la notion de « hasard » serait sûrement toute relative. Les chances pour que le maître des potions laisse échapper une pareille occasion de tourmenter sa victime favorite étaient presque nulles et Harry se préparait déjà mentalement à devoir subir une fin de cours plus que pénible.

- Bien, vous devriez avoir terminé, lança soudain le professeur en claquant sèchement des mains. Voyons voir... poursuivit-il en circulant entre les tables.

Un silence tendu s'instaura dans la salle. Rogue arpentait la pièce comme un vautour à l'affut de sa proie, les pans de sa cape noire voletant dans son sillage.

- Minable, murmura-t-il en jetant des regards méprisants au contenu des différents chaudrons des Gryffondors. Honteux. Navrant.

Harry tourna la tête à droite, à gauche, examinant les travaux de ses camarades d'un œil inquiet.

La potion d'Hermione avait - comme d'habitude - l'aspect précis qu'elle était censée avoir selon leur manuel. Le liquide qui frémissait devant elle était d'une couleur vert pâle, presque transparente, tandis que les volutes de fumées qui s'en échappaient diffusaient dans les airs une douce odeur de pins.

Harry n'était quant à lui pas mécontent de son travail, même si sa propre potion tirait plus sur le vert kaki qu'autre chose et que l'arôme boisé qu'elle était sensée produire tenait plus du parfum de fleur qu'autre chose. Cela n'en restait pas moins suffisamment acceptable – du moins, de son point de vue. Celle de Ron était quant à elle d'un splendide vert émeraude, ce qui, bien que loin des standards de leurs manuels, restait malgré tout dans les limites du raisonnable.

Pour Neville, en revanche, c'était une toute autre histoire. Dans son chaudron bouillonnait une potion rouge vif, dont la surface pâteuse était régulièrement crevées d'inquiétantes bulles.

Les yeux noirs de Rogue s'arrêtèrent sur cet étrange liquide, puis allèrent du chaudron à Harry et inversement.

Le jeune garçon sentit ses entrailles se nouer d'horreur.

Son professeur s'était pour une fois départi de son air morose. Envolés, son expression éternellement écœurée et ses traits pincés. Au contraire, Rogue avait à présent l'air d'un enfant à qui on vient d'annoncer qu'on avait avancé la date de Noël.

- Et bien, annonça-t-il avec un sourire malveillant, nous allons faire goûter la potion de Mr Londubat à... Mr Potter, par exemple.

Ron jeta un regard horrifié à la potion de Neville, Hermione plaqua ses mains sur sa bouche, et Harry sentit son estomac faire un saut périlleux.

Les Serpentards, eux, exultaient.

Alors que le rire narquois de Malfoy résonnait encore dans le cachot, Rogue haussa un sourcil sarcastique.

- Et bien, Mr Potter, reprit ce dernier d'un ton doucereux. Nous vous attendons.

- Oui, Professeur, répondit Harry en le fusillant du regard, refusant orgueilleusement de lui donner la satisfaction de deviner dans quel état d'inquiétude il se trouvait.

Il s'approcha de Neville, qui lui servit un verre de sa potion en marmonnant quelque chose qui ressemblait vaguement à un « je suis désolé ». Le cœur au bord des lèvres, Harry regarda le liquide épais, presque pâteux, s'écouler lentement du chaudron, puis prit d'une main tremblante le gobelet que lui tendait son camarade.

L'estomac noué d'angoisse, Harry n'osa pas regarder le contenu de son verre de plus près. Il porta son verre à sa bouche en gardant son regard rivé au plafond, essayant désespérément de se convaincre qu'il ne s'apprêtait pas à boire un breuvage infect mais autre chose de mille fois plus agréable. La force de l'esprit pouvait faire des merveilles, après tout. S'il y mettait suffisamment de force, peut-être arriverait-il réellement à se persuader qu'il était en train de boire un soda. Un jus de citrouille. De la bièraubeurre.

N'importe quoi d'autre que l'infâme décoction de Neville.

Harry retint difficilement un haut-le-cœur lorsqu'une première gorgée déposa un goût de rouille sur sa langue. Puis, terriblement conscient d'être le centre de l'attention de toute la classe et de l'impatience de plus en plus manifeste de Rogue, il avala la potion d'un trait et ferma les yeux.

Et attendit...

Attendit...

Attendit...

Finalement, au bout de ce qui lui parut une éternité, Harry rouvrit les paupières. Il ne se sentait pas plus différent que d'habitude. N'osant trop y croire, il baissa la tête et observa ses pieds, ses mains, ses bras. Rien d'anormal. Le cœur gonflé d'espoir, il jeta un coup d'œil à ses camarades, cherchant sur leur visage la confirmation que la potion de Neville avait bel et bien été inoffensive.

A sa plus grande joie, les Gryffondors semblaient tous extraordinairement soulagés. En particulier Hermione, qui serrait un parchemin si fort entre ses doigts qu'elle le déchirait presque, et Ron qui se laissait retomber lourdement sur la chaise de laquelle il avait bondit quand Harry avait bu le contenu du gobelet.

Les Serpentards paraissaient au contraire clairement dépités de ne pas assister à une déconvenue publique de leur ennemi jurés et échangeait force de chuchotements en lui jetant des regards orageux. Rogue, quant à lui, était carrément furieux.

- Pas même fichu de fabriquer une potion qui ait de l'effet, siffla-t-il entre ses dents, mâchoires contractées de rage. Moins vingt points pour Gryffondor, 0 pour Mr Londubat et 0 pour Mr Potter! Le cours est fini !






Trop soulagé pour songer à discuter de l'injustice dont venait de faire preuve sont professeur, Harry regagna hâtivement son bureau. Il se dépêcha de ranger ses affaires, de mettre un échantillon de sa potion dans une fiole, de poser cette dernière sur le bureau, puis il sortit du cachot à la suite de ses amis.

- Quel affreux bonhomme ! explosa Hermione dans les couloirs. Il a choisi de te faire goûter la potion qui ressemblait le moins à celle qu'on était censés obtenir !

- Au moins, Harry a eu de la chance, dit Ron en haussant les épaules. Neville est tellement nul en potion qu'il a réussi à en faire une qui n'a aucun effet. Désolé, Neville, reprit-il à l'attention de son camarade de classe.

A ses côtés, Neville secoua la tête avec un petit sourire penaud.

- Oui, approuva Harry, c'est vrai j'ai vraiment eu de la chance sur ce coup-là. Tu imagines, j'aurais pu me retrouver avec... Je ne sais pas, la peau bleue, ou alors avec des ailes à la place des oreilles. Ce genre de choses.

- Ou alors te mettre à gonfler comme un ballon, comme ce que tu avais fait à ta tante une fois, renchérit Ron en riant.

Les adolescents passèrent encore plusieurs minutes à plaisanter en imaginant à ce à quoi Harry avait échappé. Tour à tour, ils suggérèrent qu'il aurait parfaitement pu se transformer en chèvre suite à la dégustation malencontreuse qui venait de lui être imposée. Ou avoir des tentacules qui lui poussent à la place des bras. Ou se mettre à bondir partout comme une balle de caoutchouc.

Ron était en train de décrire comment il aurait été tout à fait possible que Harry se mette à émettre un bruit d'accordéon à chaque éternuement – problème dont avait été victime son grand-oncle Euphrasius, affirmait-il - quand il s'arrêta en plein milieu de sa phrase en fixant son ami d'un air ahuri.

- Qu'est-ce que..., commença Harry, quand il senti quelque chose lui chatouiller le menton, les épaules...

- Tes cheveux, s'esclaffa Ron en lui donnant une bourrade amicale dans le dos. La potion de Neville te fait pousser les cheveux !

Harry porta vivement sa main à sa tête et sentit une masse soyeuse glisser sous sa paume. Ron avait on ne peut plus raison. Ses cheveux étaient en train de croître à une vitesse vertigineuse, cascadant entre ses doigts comme l'eau d'une rivière.

- J'espère quand même que ça s'arrêtera rapidement, murmura-t-il d'une voix inquiète, tandis que Ron continuait à se tordre de rire et que Hermione et Neville le regardaient bouche bée.

Mais alors que ses cheveux commençaient à caresser ses hanches, sa folle croissance capillaire se décida enfin à cesser. Harry attendit encore quelques secondes, puis poussa un profond soupir de soulagement et se tourna vers ses amis :

- Partez devant, je vais aux toilettes pour couper tout ça, leur lança-t-il avec un large sourire. Dites au professeur McGonagall que je serais un peu en retard.






Harry se hâta vers les toilettes des garçons en se retenant péniblement d'éclater de rire. Une potion de croissance rapide des cheveux ! Dommage que Neville n'ait pas retenu la recette, l'élixir aurait pu avoir un beau succès chez les coiffeurs et rendre espoir à toutes les personnes à capillarité contrariée.

Arrivé à destination, le jeune garçon posa la main sur la poignée de la porte.

Et tout à coup, son sourire se figea.

Quelque chose n'était pas normal.

Il ressentait une sensation étrange au creux de son abdomen. Quelque chose de sourd, de diffus, qu'il aurait été bien incapable d'expliquer.

Et soudain, une violente douleur lui tordit l'estomac. Une souffrance si fulgurante, si vive, qui le traversa de part en part comme une décharge électrique et le fit tomber à genoux.

Jamais Harry n'avait eu aussi mal de toute sa vie.

Le souffle coupé, il pressa ses mains de toutes ses forces contre son ventre, cherchant désespérément à contenir ces spasmes de douleur qui le traversaient désormais par vagues entières. Il avait l'impression que son épiderme était en feu, que des flots de lave liquéfiaient ses veines, que ses muscles se déchiraient sous sa peau. Même ses os lui semblaient tout d'un coup animés d'une vie propre, se tordant, se déplaçant, crissant dans d'affreux bruits.

Des larmes de souffrance coulaient sur ses joues sans discontinuer, traçant des sillons humides sur sa peau brûlante.

Puis, tout à coup, son supplice s'arrêta aussi abruptement qu'il avait commencé.

Tremblant de tout son corps, Harry resta immobile durant de longues secondes.

Un filet de sueur glacée s'écoula lentement entre ses omoplates alors qu'il guettait avec appréhension le possible retour de cette douleur qui venait de le clouer au sol.

Mais rien.

A son grand soulagement, quelle qu'ait pu être l'origine de ces terribles secondes qu'il venait de vivre, tout semblait bel et bien terminé. Harry tendit une main tremblante vers la poignée de la porte pour s'en servir d'appuis, puis se releva péniblement. La tête lui tournait et il se sentait encore trop confus pour réfléchir correctement.

Il devait impérativement se reposer.

Tant pis pour les cours.

Prenant appui contre le mur, Harry commença à se diriger d'un pas mal assuré vers la tour de Gryffondor. Entendent quelqu'un approcher, il releva brusquement la tête. Un septième année qu'il ne connaissait pas était en train de passer dans le couloir. Alors qu'il arrivait à sa hauteur, il posa le regard sur Harry. Un regard... admiratif. Interloqué, Harry se redressa. Mais ignorant son expression perplexe, le septième année poursuivit son chemin comme si de rien n'était.

Encore trop déconcerté pour réfléchir, Harry secoua légèrement la tête et reprit sa route. A peine quelques mètres plus tard, il croisa un groupe de garçons de Poufsouffle. Il se plaqua contre le mur pour leur laisser la place, quand l'un d'eux le siffla en lui faisant un signe de la main. Bouche bée de stupeur, Harry vit l'autre élève lui adresser un sourire charmeur avant de rattraper ses amis.

Harry resta un instant paralysé de surprise.

Que se passait-il ?

Que. Se. Passait. Il ?

Pris d'un soudain doute, il revint brusquement sur ses pas et se rua dans les toilettes. Il s'approcha des lavabos, leva la tête vers le miroir...

Et ce qu'il découvrit dans son reflet lui fit l'effet d'un violent coup sur le crâne. 

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