Les feuilles de papier - Taeseok
Je le dis d'avance, cet OS évoque des sujets pouvant choquer certaines personnes, alors si vous ne vous en sentez pas capable, ne lisez pas.
Je le répète, je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que vous lisez.
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« Taehyung, tu es enfin rentré ! Je commençais à m'inquiéter, tu ne me répondais pas !
– Je suis désolé hyung...
– Que t'ont-ils encore fait mon amour ?
– Rien rien...
– Non, dis-le-moi, je t'en supplie.
– Pas plus que d'habitude, à part qu'ils m'ont pris mon téléphone car ''une âme malfaisante le possède et entraîne des problèmes à l'entreprise dû au physique de son propriétaire''.
– Je te jure que je vais aller les frapper tes collègues, je les hais ! Tu n'es pas malfaisant, loin de là, tu es la personne la plus incroyable que je connaisse !
– Hoseok arrête, ça sert à rien d'aller les voir, ils sont cons c'est tout...
– Alors je vais aller porter plainte !
– Non non non ne fait pas ça, ils vont encore plus me harceler s'ils l'apprennent... Je t'en supplie, ne fais rien, ça va leur passer un jour, non ?
– Tu ne peux plus vivre comme ça mon cœur, quitte ce putain de travail sérieux !
– J'en ai toujours rêvé, je ne veux pas le quitter !
– Je te trouverais une autre agence de mannequinat, où tes collègues seront des personnes saines d'esprits !
– Je t'ai dit ''non'' ! C'est une opportunité incroyable que j'ai d'être dans cette entreprise, je ne la quitterais pas ! C'est quoi que tu ne comprends pas dans ''non'', Hoseok ?! Tu m'énerves putain ! »
Le châtain partit presque en courant dans la chambre de l'appartement, et n'oublia pas de claquer la porte derrière lui, montrant son fort énervement. Sur les derniers mots qu'il avait prononcé au brun, ces yeux étaient tous deux étincelants d'une colère profonde, mais un autre sentiment se mêlait à celle-ci, mais Hoseok n'avait pas réussi à la déchiffrer, il n'en avait pas eu le temps.
Frustré de s'être une nouvelle fois disputé avec Taehyung, Hoseok partit à la cuisine se chercher un verre d'eau pour apaiser son esprit, il n'en pouvait plus de savoir que son copain allait mal, et qu'à cause de ce mal être, ils se disputaient, ce n'était pas le but, pas du tout.
Ces pensées eurent le don d'énerver encore plus le garçon, il avait besoin d'air, il devait apaiser ses pensées, trouver une solution pour que Taehyung puisse enfin être délivré de cette perpétuel souffrance avec laquelle il revenait chaque soir depuis déjà si longtemps. Hoseok ne comprenait même pas comment ce dernier le supportait encore, comment il avait fait pour ne pas donner sa démission, fuir ce lieu malsain.
Le brun décida de sortir prendre l'air dehors quelques minutes, mais il ne voulait pas quitter l'appartement sans prévenir Taehyung, pourtant, il ne voulait pas se risquer d'aller voir ce dernier de peur de l'énerver encore plus. Dans ces moments-là, Taehyung appréciait être seul quelques minutes, Hoseok décida donc de lui écrire un mot sur un morceau de papier.
Hoseok écrivit rapidement avec un stylo d'encre noire une phrase qui expliquait brièvement ce qu'il allait faire et où il allait, puis, il reposa le crayon dans un pot destiné à son rangement.
Le garçon saisit ensuite le petit bout de papier et alla le poser sur la table basse du salon, celle où les deux jeunes hommes avaient l'habitude de laisser leurs messages papier, prévenant ainsi l'autre.
Il ramassa ces clefs qui trainaient sur le meuble de l'entrée avant de mettre rapidement ces chaussures et de sortir de l'appartement.
Taehyung sursauta lorsqu'il entendit une porte se fermer, la porte d'entrée de l'appartement. Qui pouvait bien être rentré, ou sorti ? Hoseok le laissait-il seul, il l'abandonnait ? Il ne l'aimait plus, ne voulait plus le voir ? Pourquoi partait-il ? Ce n'était pas ce que voulait le châtain, il ne voulait pas perdre le brun, il tenait bien trop à lui, même s'il ne le montrait peut-être pas beaucoup, pas assez, mais comment faire pour lui montrer tout l'amour qu'il lui portait ? Son âme était trop tourmentée par ce qu'il se passait en ce moment, par tout ce que ces collègues lui faisaient subir pour une raison inconnue, ils devaient juste aimer embêter quelqu'un, et ce quelqu'un, s'était tombé sur lui, Taehyung. Lorsqu'il avait signé dans cette entreprise, il réalisait son rêve le plus grand, il était tellement heureux, il ne pensait tellement pas que tout cela lui arriverait. Ces collègues actuels s'étaient présentés lors de son premier jour, tous, et ils avaient l'air tellement gentils, ils l'avaient accueilli les bras ouverts, ils l'avaient fait se sentir directement à l'aise, mais cela n'avait pas durer. Seulement deux petites semaines à peine après le début de son travail de mannequin, un de ses camarades de travail l'avait critiqué ouvertement sur son corps beaucoup trop plat, il disait qu'il n'avait aucuns muscles, aucunes formes, qu'ils n'avaient aucuns intérêts à rester dans cette entreprise qui accueillait de belles personnes. Le châtain n'avait pas pris en compte ces accusations, ces phrases affreuses qui l'avait fait se sentir tellement mal sur le moment, il pensait tout simplement que son collègue avait dû passer une mauvaise journée et qu'il voulait se défouler sur la première personne qu'il verrait, et en l'occurrence, cela serait tombé sur lui, mais ce n'était pas si grave.
Pourtant, ces insultes avaient continuées, et ne venaient désormais plus que de ce collègue là au physique parfait, elles venaient aussi de la part d'un grand nombres des autres mannequins de l'entreprise, hommes comme femmes. Et cela durait, encore et encore, depuis tellement de temps, depuis déjà presque une année.
Tous les jours, Taehyung se faisait briser le cœur par ces idiots qui ne trouvaient apparemment rien de mieux à faire que de l'insulter, mais il n'avait personne qui ne pouvait le défendre à l'entreprise, tout le monde semblait être contre lui, pour une raison qu'il ne connaissait pas.
Tous les jours, il rentrait à l'appartement sans sourire, les larmes aux yeux. Hoseok voulait l'aider, il essayait, il le faisait comme il le pouvait mais ça ne suffisait pas, ça ne suffisait plus. Taehyung ne pouvait plus sortir tous ces mots horribles qu'il entendait à longueur de journée sur lui, et plus rien ne semblait pouvoir le sortir de cette boucle infernale qui c'était créé.
Avec les larmes aux yeux dû à ces durs souvenirs, Taehyung se leva du lit, lentement, désespérément et sortit de la pièce où il s'était enfermé peu de temps auparavant.
D'un pas lourd, il marcha le long du petit couloir qui séparait la chambre des autres pièces principales, salon, cuisine et entrée. Un silence pesant planait dans l'habitation, et Taehyung ne le trouvait pas du tout agréable, loin de là.
Comme d'habitude lorsque Hoseok partait à l'improviste, il avait laissé un mot sur la petite table basse que le châtain avait directement vu. Cette petite attention de le prévenir toujours était vraiment mignonne, cela lui permettait de moins s'inquiéter pour son copain. Il le faisait aussi après tout, de lui laisser des mots, si besoin, cette confiance et cette communication qu'ils entretenaient entre eux, il la trouvait importante, tout comme le brun.
Entre ces longs doigts fins, le garçon attrapa le petit bout de papier blanc sur lequel était griffonné au stylo noir plusieurs caractères coréen.
Je pars quelques minutes au parc, je reviens bientôt, je te le promets.
– L'amour d'un rayon de soleil ♥
Taehyung esquissa un petit sourire après la fin de sa lecture, le surnom qu'Hoseok avait utilisé pour le nommer était au goût de Taehyung, très mignon. Il l'aimait bien ce surnom.
En saisissant un feutre un peu plus loin, Taehyung écrivit quelques mots à la suite de ce qu'avait marqué Hoseok, celui-là y verrait très probablement lorsqu'il rentrerait plus tard, ils avaient après tout tout les deux l'habitude de regarder si leur mot avait eu une réponse de l'autre.
Lorsque sa réponse fut marquée, Taehyung se releva avant de retourner dans la chambre, il était fatigué par cette épuisante journée, il voulait dormir. Lentement, il ouvrit la porte de la pièce où dormir et y entra avant de refermer la planche de bois derrière lui. Il retira son t-shirt avant de se glisser sous les fins draps, les chaleurs de l'été étaient en effet assez élevées en ce moment et une température aberrante régnait dans l'appartement. Rapidement, le garçon s'endormit, allant dans un autre monde, monde où sa vie n'était pas la même, où ses collègues n'existaient pas, où le bonheur était partout à en faire suffoquer.
Une quinzaine de minutes plus tard, la porte du domicile s'ouvrit et une personne rentra avant de la refermer derrière lui.
Hoseok était de retour. Il avait réussi à calmer son esprit et l'énervement qu'il avait ressenti précédemment était moins présent.
En jetant un coup d'œil vers la table où il avait laissé son mot, il vit que ce dernier avait changé de position, il ne l'avait pas laissé dans ce sens en partant. Tout naturellement, il s'était donc dirigé vers le bout de papier où se trouvait en effet de nouveau caractères coréens, qu'il n'avait pas écrit lui. Taehyung était passé. Le châtain avait donc vu son mot. Délicatement, le brun prit le morceau de feuille entre ces mains grandes et fines et le lit.
D'accord, j'espère que tu iras mieux... Je vais aller dormir, je suis fatigué, je ne sais pas si tu seras rentré avant que je dorme. Bonne nuit mon amour ! Je t'aime et je t'aimerais toujours ♥
PS : J'aime beaucoup ce surnom ^^
Un délicat sourire s'empara du visage du brun lorsque la lecture de ce message lui fut terminé. Désormais, il appellerait plus son compagnon par le surnom ''mon rayon de soleil'', il l'aimait bien lui aussi, alors s'il pouvait en faire profiter celui qu'il aimait, il le ferait avec bonheur.
En prenant un stylo noir, il écrivit une réponse à Taehyung, l'agrémentant d'un cœur en sa fin, comme l'avait fait l'autre précédemment.
Cela fait, le jeune garçon s'assit sur le canapé, basculant sa tête en arrière. Il avait peur pour Taehyung, il voulait tout oublier, il voulait que l'amour de sa vie aille bien, toujours bien, éternellement bien. Maintenant qu'il dormait, le brun était sûr qu'il ne lui arriverait rien, enfin il l'espérait, il espérait que des affreux cauchemars n'iraient pas déranger sa nuit.
De longues minutes passèrent et Hoseok était encore sur son canapé, les yeux fermés, faisant le vide dans son esprit. Cela lui faisait de plus en plus de mal de savoir que son compagnon allait mal, tout le temps, mais qu'il ne pouvait rien y faire. Il ne pouvait pas obliger Taehyung à quitter son travail, ce n'était pas à lui d'en décider. Tout ce qu'il pouvait faire pour lui, c'était de le soutenir, de lui changer les idées une fois qu'il n'était plus dans ce lieu possédé par les enfers. Pourtant, faire tout ça, ça lui était de plus en plus difficile. Chaque jour, il voyait l'état de Taehyung empiré, et il était impuissant. Cette impuissance lui était insupportable, il n'en pouvait plus, il savait que Taehyung n'en pouvait plus, et depuis bien plus longtemps que lui, alors il fit un choix : le lendemain, quoi que Taehyung lui dise, il irait déposer une lettre de démission au travail de son compagnon, Taehyung serait ainsi relâché de ce fardeau qui le suivait jour après jour. Même s'il perdait le châtain, même si ce dernier se mettait à le détester, qu'il ne voulait plus jamais le voir, il s'en foutrait, il ferait avec, lui, tout ce qu'il voulait, c'était savoir Taehyung heureux, bien dans son corps et le savoir en bonne santé. Même si son compagnon le quittait, il ne lui en voudrait pas, jamais.
Ces pensées terminées, le brun rouvrit les yeux, et fut d'ailleurs éblouit par la lumière de l'ampoule de la lampe artificielle accrochée au plafond qui était très lumineuse.
Une fois de nouveau habitué à la luminosité de son environnement, il se releva et alla fouiller dans un tiroir jusqu'à en sortir ce qu'il cherchait : une belle feuille de couleur blanche sans aucunes pliures ni déchirures qui montrerait son utilisation pour des messages rapides sur la table du salon. Il sortit aussi un feutre noir et alla poser le tout sur le bar de la cuisine.
Assis sur une chaise haute, le feutre débouché en main, il se mit à écrire un long message à destination de son compagnon. Il mit des cœurs par-ci, par-là ainsi que des étoiles, c'était bien plus joli comme ça que simplement des mots en noir sur du blanc.
Lorsque son œuvre fut terminée, un grand sourire s'empara de ses lèvres, il était fier de ce qu'il avait réalisé. Hoseok prit sa confection entre ces longs doigts fins et s'empressa d'aller rejoindre la chambre qu'il partageait avec Taehyung. Arrivé devant celle-ci, il fit le moins de bruit possible pour abaisser la poignée et ouvrir la porte, le brun ne voulait pas se risquer de réveiller son compagnon si celui-ci dormait pour une fois paisiblement. Et en effet, le châtain dormait, et paisiblement.
Hoseok l'observa, qu'est-ce qu'il était magnifiquement beau, jamais il ne trouverait quelqu'un qui pourrait égaler sa beauté. Son visage était tellement détendu, il reflétait son état intérieur, et s'était si beau, si beau de le voir paisible une fois endormi, une fois que plus rien d'extérieur ne pouvait l'atteindre.
Lentement, Hoseok se rendit à la table de chevet du côté de Taehyung et, grâce à la lumière de la lune qui filtrait à travers la fenêtre dont le volet n'était pas fermé, il put se repérer et ainsi ne pas poser, ou plutôt, faire tomber par terre, les affaires qu'il avait à mettre sur la petite plateforme de bois. Il mit tout d'abord la feuille blanche sur laquelle il avait auparavant écrit, puis, par-dessus, il posa un objet en diagonale histoire que l'on voit bien la feuille qui se trouvait en dessous.
Lorsqu'il eut terminé d'installer comme il le souhaitait tout ce qu'il fallait, il sortit de la pièce le plus discrètement possible pour se rendre à la salle de bain, où il se brossa les dents.
Hoseok fit le tour du lit jusqu'à arriver de son propre côté. Il avait désormais terminé de se préparer et pouvait donc aller se coucher. Vêtu d'un simple jogging gris, il se glissa sous la couverture et fut instantanément englouti par la chaleur. Enveloppé dans ce petit cocon, il remarqua à peine les bras de Taehyung l'entouré au niveau de la taille et le rapprocher de lui, de sorte à ce que son dos soit parfaitement ajusté au torse du beau châtain.
« Je ne t'ai pas réveillé j'espère ? murmura doucement Hoseok en plantant un délicat baiser sur la tempe de Taehyung qui avait calé sa tête contre la sienne dans le creux de son cou.
– Mmmh, non, je dors là.
– Ah mais oui, bien sûr. Dors bien.
– Oui... toi aussi. Je t'aime Hoseok.
– Je t'aime aussi mon rayon de soleil préféré. »
Taehyung ne répondit pas à Hoseok, mais après tout, il n'y avait pas vraiment besoin d'une réponse. Le brun comprit d'ailleurs vite pourquoi son compagnon ne lui avait pas répondu, il s'était rendormit tout contre lui, un délicat sourire sur les lèvres.
Face à ce doux spectacle, le brun esquissa lui aussi un sourire avant de fermer les yeux et de sombrer à son tour dans le sommeil.
Taehyung ouvrit les yeux le lendemain matin à cause de la lumière du soleil qui filtrait à travers la fenêtre dont le volet n'avait pas été fermé la veille. Lorsqu'il était allé se coucher, il n'avait pas pris le temps de le faire, il était trop fatigué, et puis, Hoseok avait besoin d'un minimum de lumière pour ne pas se prendre le coin du lit dans le genou, il aurait râlé pendant des siècles et des siècles après... Mais, le châtain pensait que ce dernier l'aurait lui-même fermé, après tout, c'était comme ça qu'ils procédaient désormais depuis bien longtemps.
Le cadet desserra doucement sa prise autour du corps fin et musclé de Hoseok. Lorsque ces mains glissèrent le long du ventre de Hoseok, il put sentir les abdominaux saillants de ce dernier, comment faisait-il pour être si musclé, si beau ? Taehyung aurait rêvé d'avoir un corps pareil au sien, être beau que l'on deviendrait aveugle rien qu'en le regardant, ce qu'il devenait lorsqu'il regardait son aîné. Comment avait-il pu mériter pareil homme ? Un homme si beau qu'il ne le méritait pas, qu'il ne le mériterait jamais. Hoseok était si beau, comparé à lui. Pourtant, avant, il se trouvait beau, sans être magnifique non plus, mais désormais, il se trouvait comparable à une poubelle, une poubelle pleine de détritus, rongée par les asticots. Lui, son âme était la poubelle, une poubelle ambulante, son corps, c'était les détritus, si moche et si inutile que l'on s'en débarrassait, on n'en voulait pas, et les asticots, c'était ces collègues, ces collègues qui lui avait mis ces pensées en tête, pensées qu'il n'avait même pas, rien qu'imaginer, auparavant. Mais maintenant, ce n'était plus pareil, il détestait son corps, il se détestait, il voulait changer, devenir quelqu'un d'autre, quelqu'un de beau, d'admirable, quelqu'un doté de toutes les qualités qu'il faudrait obtenir pour être parfait, ou presque. Il en était loin actuellement, très loin de cette perfection qu'il aimerait pourtant avoir. Ces collègues avaient raisons, il était moche, immonde, il ne devrait pas exister dans ce monde, pas avec une pareille mocheté.
Ces pensées se coupèrent lorsque Taehyung se rendit compte que des larmes coulaient sur ces joues, les trempant d'un liquide salé. Grace à sa paume, il essuya comme il le put l'humidité sur sa peau avant de se tourner et de s'asseoir sur le rebord du lit. Du coin de l'œil il aperçut que des affaires avaient été rajoutées sur sa table de nuit, et ce n'était pas lui, lorsqu'il s'était endormi, il n'y avait rien.
En tendant la main vers cette dernière, il s'aperçut que le téléphone qui était posé au-dessus d'une feuille était le sien, et non celui de Hoseok comme il l'avait pensé. Comment son téléphone pouvait être ici, dans son appartement, sur sa table de nuit alors que le soir d'avant, ces collègues le lui avait pris, sans lui rendre ? La feuille qui était en-dessous l'expliquait peut-être ?
Il tendit la main et attrapa le téléphone et la feuille d'un même mouvement avant de les ramener tous deux à lui. Dans un premier temps, il posa la feuille sur ses cuisses pour regarder son téléphone. Ce dernier avait presque plus de batterie mais ne paraissait pas endommagé, au moins, ces collègues avaient un minimum de respect envers les affaires des autres... De plus, il avait quelques notifications mais il n'y préta guère attention, ce n'était pas ce qui l'intéressait pour le moment, là, il devait charger son téléphone, lire la feuille puis ensuite se préparer.
Rapidement, il attrapa son chargeur de téléphone et y brancha ce dernier avant de l'abandonner sur la table de nuit pour lire le papier.
C'était une feuille A4, sans aucunes pliures ni autres traces du moindre abimement. Des cœurs et des étoiles à quatre branches ornaient tout le tour de ce qu'avait écrit Hoseok, ça ne pouvait être personne d'autre que ce dernier, et le style de ce qui semblait être une sorte de lettre lui convenait totalement.
Avec attention, Taehyung fit glisser ces iris sur chacun des mots écrits par son aîné.
Je suis allé chercher ton téléphone à ton travail, tes collègues, que je préfère appeler ''les cons'' ont eu peur de moi, c'était trop marrant. Je t'accompagnerais un jour si tu ne démissionne pas, histoire qu'ils comprennent qu'il faut qu'ils arrêtent de jouer à leur ''jeu'' de merde.
J'espère que ce bazar sans nom s'arrêtera vite, pour toi :)Tu as passé une bonne nuit j'espère ! Tu me diras demain (enfin tout à l'heure en fonction de quand tu lis ces mots) ^^Je t'aime mon cœur, mon rayon de soleil, ma vie !– Hoseok
La dernière phrase était écrite en plus gros que toutes les autres, Hoseok avait voulu la mettre en valeur, c'était la plus importante, celle qu'il ne cesserait jamais de répéter à Taehyung. Et Taehyung d'ailleurs esquissa un léger sourire lorsqu'il lut cette dernière phrase, il aimait entendre ou lire les mots de Hoseok disant qu'il l'aimait, qu'il l'aimait lui, ça avait tendance de toujours lui redonner le sourire, de lui rappeler qu'il n'était pas seul.
Ces dernières larmes chassées, Taehyung se leva, laissant la lettre mouillée de désormais quelques larmes sur le lit, et sortit de la pièce.
Hoseok ouvrit les yeux sur la belle lumière du soleil qui filtrait à travers la vitre de la fenêtre au volet non fermé. Un frisson de froid le parcouru soudainement et il se rendit compte que Taehyung n'était plus avec lui dans le lit, qu'il ne l'entourait plus de ces bras, que sa chaleur naturelle avait disparue.
Lorsqu'il fut entièrement réveillé, il se leva et remarqua que le portable de Taehyung était en charge et posé sur le lit, et que sa lettre était posée elle aussi sur ce dernier, Taehyung avait donc vu qu'il lui avait rapporté son portable la veille.
Heureux d'avoir remarqué que ces mots n'avaient pas été ignoré, ou pas vu, il sortit de la pièce et marcha jusqu'au salon où il jeta un bref regard, remarquant que le châtain ne s'y trouvait pas.
« Taehyung, t'es où ? »
« Mon cœur, c'est pas drôle, t'es où ? J'ai pas envie de faire un cache-cache dès le matin... »
« Bon Taehyung, sérieux, t'es où ? »
L'appartement était petit, impossible pour le châtain qu'il ne l'ait pas entendu.
Le brun jeta un coup d'œil à l'horloge sur le mur en face de lui, Taehyung ne serais pas déjà partit au travail quand même ?
« Oh putain, je vais être à la bourre, je dois être à mon boulot dans vingt minutes, mon réveil a pas sonné ! » s'écria Hoseok en remarquant l'heure dont il n'avait pas fait attention jusque-là.
En courant, il se précipita à la salle de bain, qu'il trouva d'ailleurs fermer à clef. C'est là qu'il comprit, Taehyung était probablement en train de prendre sa douche ou se préparer, et comme il le faisait de temps en temps, il devait avoir mis ces écouteurs et le son de la musique tellement fort qu'il n'entendait plus rien de ce qu'il avait autour de lui.
Rassuré de savoir où se trouvait son compagnon, le brun alla dans la cuisine pour se préparer un rapide petit-déjeuner, il n'avait, après tout, pas vraiment le temps de manger. De plus, dès que Taehyung sortirait de la salle de bain, il se ruerait dedans pour pouvoir se préparer à son tour.
Hoseok apportait son bol de céréale et de lait accompagné d'une cuillère à la table basse du salon lorsqu'il remarqua une feuille posée sur cette dernière, et ce n'était pas lui, c'était forcément Taehyung, où elle était à Taehyung et il l'avait laissé là. Elle était comme celle qu'il avait pris lui-même la veille pour écrire sa lettre, or là, c'était écrit beaucoup plus petit et au stylo noir. Ou alors c'était peut-être écrit à l'ordinateur, il était pas assez près pour pouvoir le confirmer pour le moment. Et si c'était la lettre de démission de Taehyung, est-ce que ce dernier avait enfin choisit de démissionner de ce poste qui le détruisait jour après jour ? Il l'espérait de tout son cœur, il serait tellement heureux de savoir que le châtain avait enfin pris sa décision, qu'il avait enfin décidé de mettre fin à ce désastre, cet enfer dans lequel il vivait depuis déjà si longtemps. Si c'était vraiment une lettre de démission, Hoseok n'aurait donc pas à aller la remettre lui-même vu que Taehyung le ferrait, il n'aurait pas à prendre cette décision à la place du châtain, et ce dernier aurait enfin comprit qu'il ne pouvait plus vivre avec une pareille pression, avec un pareil harcèlement chaque jour, et ainsi, il y mettrait fin, enfin.
Hoseok posa son bol sur la table un peu plus loin avant d'attraper la feuille pour y jeter un coup d'œil. Ce n'était pas écrit à l'ordinateur, même si l'écriture était régulière, c'était écrit à la main.
Il commença à lire ce qu'il y avait de marqué.
Mon amour,
Avant que tu ne continues de lire ce que j'ai écrit, je voudrais que tu ailles chercher mon téléphone dans la chambre, c'est important. Quand tu l'auras, tu pourras continuer de lire, mais pas avant.
Sous l'emprise de l'incompréhension, Hoseok se leva, après avoir reposé la lettre sur la table, et se dirigea directement dans la chambre. Pourquoi Taehyung voulait qu'il aille chercher son téléphone, il n'en avait pas besoin. Néanmoins, il fit tout de même ce que lui avait demandé son compagnon et récupéra le portable qui était toujours en charge, or, désormais, sa batterie était pleine donc il débrancha sans avoir le risque que ce dernier ne s'éteigne à cause du manque de batterie.
Le brun reprit sa place sur le canapé en posant le téléphone de Taehyung sur la table basse avant de reprendre la lettre entre ces doigts.
T'as fait ce que je t'ai dit si tu lis désormais ces mots, non ? Tu as bien récupéré mon téléphone, le pauvre, il doit être chargé plus qu'à fond là...
Bref, c'est pas le sujet.
Je ne sais pas par quoi commencer, je voudrais faire ça bien, correctement, mais je ne sais pas si j'en serais capable, c'est si dur... Je vais commencer par le début, ça serait peut-être mieux...
Comme tu le sais, il y a de cela plus d'un an, j'ai signé dans cette entreprise de mannequina qui avait tout des airs de la perfection. Le patron est super sympa, beaucoup plus que ces connards d'employés que je déteste du plus profond de mon cœur, du plus profond de mon âme.
Le travail y était agréable, j'adore défiler, j'adore la mode, j'adore juste tout simplement ce métier, si je devais refaire ma vie, je choisirais de faire la même profession, mais pas dans la même agence, ça c'est clair.
Je ne t'ai pas dit tout de suite qu'on me critiquait sur ce que j'étais, j'ai attendu longtemps, de long mois, et ça, j'en suis sincèrement désolé. J'aurais dû t'en parler plus tôt, j'aurais dû me casser de cette putain d'agence de merde contaminé par des parasites.
Ça ne fait pas que quelques mois qu'ils ma harcèlent, me critique, ça fait déjà plus d'un an, un an que tous les jours je subissais les mêmes critiques. Ça a démarré deux semaines après que j'ai été embauché, mais j'étais tellement heureux d'enfin travailler dans le domaine dont j'avais toujours rêvé que je n'y avais pas vraiment fais attention. Au début, c'était seulement un collègue, et je ne recevais des critiques que de temps en temps alors je n'y prêtais pas vraiment beaucoup d'attention. Mais de plus en plus, d'autres de mes collègues se sont rajouté, et puis là, à la fin, c'était plus d'une vingtaine qui s'y était mis. Le pire, c'est que ça avait l'air de les amusés, ces cons, ils y prenaient un vrai plaisir et je n'entendais plus que ça de mes journées catastrophiques.
Le jour où je t'en ai enfin parlé, c'était environ cinq mois après qu'ils aient démarré. Ce jour-là avait été un des pires de ma vie, j'en pouvais plus, déjà, et lorsque je suis rentré le soir même, et que je t'ai vu, j'ai fondu en pleur, tu t'en souviens ?
Une première larme chuta sur le papier, ça faisait mal, si mal à Hoseok de se souvenir de ce soir où il avait vu Taehyung rentré si mal, et quand ce dernier avait fondu en pleur dans ces bras, il avait compris que quelque chose n'allait pas.
T'as été tellement gentil, doux ce soir-là, comme tous les autres. Tu as passé plus d'une heure avec moi dans les bras en me caressant le dos, en me murmurant des mots réconfortants. Tu ne savais rien, tu ne savais pas ce que j'avais mais tu ne posais pas de questions, aucunes questions, tu me laissais le temps, tu me laissais le temps de parler, tu ne voulais pas me presser. Lorsque j'étais un minimum mieux et que j'étais capable de parler, je t'ai tout expliqué de ce qui c'était passé dans la journée, que j'avais reçu mille et une critiques de la part de mes collègues sur mon physique, trop plat, trop dénué de forme, sans beauté. Je t'ai montré ce qu'il m'avait fait, cette cicatrice que j'ai encore au niveau de mon ventre, là où ils m'ont frappé sans le moindre regret car « il fallait rendre mon corps plus fort, il fallait que je tienne et que ça me ferait un bien fou après ». Il m'avait frappé tellement fort et je ne pouvais même pas appeler à l'aide, il m'avait mis un bandeau sur la bouche pour que je ne puisse pas parler, ni crier, ni rien d'autre en fait. J'avais plusieurs bleus énormes qui avaient en plus gonflé. Et puis, j'avais cette énorme griffure qui saignait toujours un peu qu'ils m'avaient causé à force de me frapper, ma peau c'était ouverte et tout ce que j'avais pu faire, c'était pleurer, essayer de les arrêter sans le pouvoir, j'étais tellement impuissant.
Quand tu as su pour mes blessures, tu m'avais porté jusqu'à la salle de bain, je n'arrivais même pas à marcher tellement ils m'avaient fait mal ces cons. Tu m'avais doucement retiré mon pull et mon t-shirt pour me faire le moins de mal possible, puis tu avais désinfecté mes blessures, fait des bandages, appliqué de la crème sur mes bleus, c'était si... gentil de ta part, je ne te remercierais jamais assez pour t'être occupé de moi ce jour-là, et pendant si longtemps.
Ils ne m'ont jamais refrappé, ou alors c'était pas aussi violement, j'en gardais pas des marques. Oui, ça tu ne le savais pas, je ne te l'ai jamais dit, je ne t'ai jamais dit qu'ils avaient de nouveau levé la main sur moi.
Tu le sais, leurs remarques, qui au début ne me faisait pas grand-chose, je les prenais désormais très à cœur, ils ont réussi à me convaincre que j'étais affreux, qu'une personne avec une beauté autant inexistante que la mienne ne devrait pas exister.
Je ne sais pas comment j'ai fais pour t'avoir toi, tu as tout pour plaire, pour trouver quelqu'un qui serais à ta juste valeur. Tu es musclé, tu es beau, ton sourire est rayonnant tel un soleil comparé au miens qui est rectangulaire, tu as une personnalité idéale, tu es tout simplement parfait, trop parfait pour mériter quelqu'un comme moi, une ordure.
À chaque fois que tu essayais de me convaincre d'apporter ma lettre de démission à mon patron, on se gueulait dessus, toi tu insistais, moi qui refusais, mais c'était toi qui avait raison et je le savais bien, sauf que je ne voulais pas qu'ils gagnent, qu'ils gagnent que je démissionne.
Cette lettre de démission, je l'ai pourtant, elle est dans le tiroir de ma table de nuit même, si tu veux aller la chercher, mais je ne l'ai jamais donné. Je crois que je n'en avais non plus pas le courage, je ne voulais pas décevoir mon patron, il avait confiance en moi, il m'avait accepté dans son agence alors même que je n'avais rien d'un profil parfait, mais il m'avait laissé une chance et je ne voulais pas le décevoir sans doute, au détriment de ma santé mentale.
Ce matin, oui j'ai éteins ton réveil, c'est pour ça que tu vas très probablement être en retard pour ton travail, je devais prendre le temps de t'écrire cette longue lettre, c'était important, obligatoire, je le devais.
Prends mon téléphone, s'il te plait. Déverrouille-le et va dans mes notes, j'ai tout préparé ce matin pendant que tu dormais, tu n'auras rien à faire, je me suis chargé de tout.
D'une main tremblante, les yeux débordant de larmes face à la lettre de Taehyung, il saisit difficilement le portable de ce dernier et le déverrouilla facilement, il connaissait le code de son compagnon, pour se rendre dans les notes comme l'avait demandé le châtain.
L'application s'ouvrit, deux fichiers de notes s'y trouvait. Les yeux du brun lurent le premier titre d'une des deux notes : Testament.
Ce mot résonna de plus en plus fort dans le cerveau de Hoseok, il ne comprenait pas, plus. Son cerveau fonctionnait dans tout les sens, il n'arrivait plus à réfléchir, et lorsqu'il fut capable au bout de quelques secondes de comprendre le sens du mot, il s'élança le plus vite possible à la salle de bain, salle de bain où se trouvait forcément Taehyung.
Malgré la serrure fermée, le brun se rua de toute ces forces contre la porte, mais il n'arrivait pas à l'ouvrir, elle était trop épaisse.
Grace à un ciseau de cuisine, il dévissa le plus vite possible la poignée, et la porte s'ouvrit.
« Taehyung, non ! »
Tremblant de tout son corps, Hoseok se précipita au côté de Taehyung.
« Taehyung, réveille-toi putain, je t'en supplie ! Pourquoi toi ? Réveille-toi ! »
Le brun secouait son compagnon par les épaules, mais celui-ci gardait les yeux fermés, il ne bougeait plus, il ne respirait plus. Une boite de médicament qui se trouvait à ces côtés était la preuve de ces précédents actes : il s'était donné la mort, volontairement. Et ça, Hoseok, ça le détruisait, il savait que Taehyung allait mal, très mal, il avait tout essayé, mais il n'avait pas réussi, il l'avait perdu, il avait perdu celui qui partageait sa vie, qui possédait la moitié de son être.
Le cœur de Taehyung ne battait plus, Hoseok avait la sensation que le sien ne tiendrais pas non plus. Le corps du châtain n'était plus chaud, il était froid, et ces constations rendaient tout encore plus réel, lui qui avait espéré que ce ne soit qu'un mauvais rêve.
Les larmes dévalant ces joues, il attira Taehyung contre son corps et le serra le plus fort possible, comme s'il essayait de lui transmettre de sa chaleur. Il pleurait, il ne pouvait plus s'arrêter, c'était trop pour lui, il se sentait maintenant vide.
Le visage de Taehyung était paisible, un fin sourire ornait ses lèvres, il était paisible, et le serait toujours désormais. Il s'était donné la mort sans souffrir, se faisant lentement emporter dans l'au-delà, sans douleur.
Pendant un long moment, Hoseok resta auprès de Taehyung, pleurant contre lui, il ne voulait pas croire cela réel, c'était beaucoup trop difficile.
Finalement, il finit par soulever le corps sans vie de Taehyung du carrelage de la salle de bain, et il le porta jusqu'à leur lit avec une délicatesse infinie. Il l'y installa avant de l'y laisser, allant chercher son téléphone, celui de Taehyung et cette lettre, cette putain de lettre qu'il haïssait, mais qu'il garderait, elle lui rappelait Taehyung.
Lorsqu'il s'apprêtait à retourner dans la chambre, il aperçut le bout de papier sur lequel il avait parlé, la veille encore, avec Taehyung. Il l'emmena lui aussi.
Tout entre les mains, il retourna dans la pièce à coucher auprès de son compagnon.
Difficilement, il reprit la lettre et termina de la lire, même si c'était si difficile pour lui, il devait le faire, pour Taehyung.
Ne m'en veux pas d'avoir commis l'irréparable, tu ne pouvais rien y faire, et moi j'en pouvais plus. Jamais je n'aurais pu l'oublier, je voulais y mettre fin, pour toujours.
Je suis désolé.
Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerais toujours.
Ne fais pas comme moi, ne te donne pas la mort, reste en vie le plus longtemps possible, pour moi, pour toi. Tu me rejoindras lorsque ce sera ton moment, par lorsque tu l'auras choisi. Je t'attendrais toujours.
Avant de mettre fin à cette lettre qui m'a été très difficile à écrire, je m'en voulais de t'infliger ce que tu ressens très probablement actuellement, je voudrais te dire quelque chose.
Va voir dans ma table de chevet, dans le tiroir du haut. Ce n'était pas l'endroit le plus discret où les ranger mais je m'en fou, va voir. Puis reviens continuer ta lecture après, si tu en as le courage, pour moi, pour toi.
Les jambes tremblantes, menaçants de céder, Hoseok alla ouvrir le tiroir du haut de la petite commode, et y trouva belle et bien la lettre de démission de Taehyung, cette foutue lettre qu'il n'avait jamais eu le courage de donner.
Le brun s'apprêtait à refermer le tiroir, après en avoir enlevé la feuille annonçant la démission de Taehyung, qu'il remarqua qu'il restait encore quelque chose, tout au fond.
En tendant la main, il réussit à attraper l'objet en question, c'était une boite, une boite noire en forme de cube. Et lorsqu'elle fut ouverte, de nouvelles larmes se remirent à couler sur les joues d'Hoseok. Des alliances, il y avait des alliances dans la boite, deux. Et sur ces dernières étaient gravées deux mots, ou plutôt deux prénoms : Hoseok & Taehyung.
Taehyung avait prévu de le demander en mariage.
De retour devant cette maudite lettre, Hoseok se remit à sa lecture des plus désagréables, la boite noire entre les mains.
Oui, je voulais te demander en mariage, ce sont bel et bien des alliances dans la petite boite noire cubique qui se trouvait au fond de mon tiroir. Il y en avait une pour toi, et une pour moi.
Je voulais faire ma demande il y a déjà longtemps mais je n'ai jamais trouvé le bon moment, et en plus, avec tout ce qu'il se passait dans ma vie, dans notre vie, ce n'était pas le bon moment. Ce moment, il n'est jamais venu, et je ne pourrais jamais te prononcer ces mots : Hoseok, veux-tu m'épouser ? Pourtant, je veux quand même que tu les aies, ces alliances. Alors si tu le veux bien, gardes-les avec toi. Tu trouveras une chaîne dans la boite, tu peux la passer dans les deux alliances et les garder autour de ton cou, c'est comme tu le souhaites.
Je n'ai rien de plus à rajouter, j'ai déjà tout dit, mais je te répète ceci une énième fois :
Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerais toujours, rejoins-moi lorsque ce sera ton moment, pas lorsque tu l'auras décidé.
Vie une belle vie, mon amour, mon soleil, ma vie, je serais toujours avec toi.
– Taehyung
Délicatement, Hoseok reposa la lettre à côté de lui et regarda le visage de Taehyung, son si beau visage. Qu'est-ce qu'il l'aimait, et il ne cesserait jamais de l'aimer.
Le brun attacha la chaîne avec les deux alliances passées dedans, il les garderait toujours avec lui, jamais il ne les abandonnerait, il en avait besoin désormais, c'était l'élément le plus précieux que lui avait laissé Taehyung, et il ne les perdrait jamais.
Il resterait fort pour Taehyung, il resterait en vie pour Taehyung, il ferait tout pour Taehyung, pour ce puissant amour qu'il ne cesserait jamais d'avoir pour Taehyung.
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Wow, j'ai jamais autant souffert en écrivant un OS... Mes mains tremblaient, j'arrivais même plus à écrire sur la fin.
Écrire un OS sur ce sujet, le harcèlement, qui pouvait conduire au suicide me tenait à cœur, c'est vraiment horrible, je trouve, que des personnes puissent faire autant de mal à quelqu'un pour aucunes raisons, je comprends même pas comment on peut faire pareille chose.
Dans Les feuilles de papier, j'ai de plus utilisée deux points de vue différents : celui du harcelé, et celui d'une personne proche à celui-ci, mais, qui ne peut rien faire. Nous ressentons ainsi les émotions vécues par les deux personnes, et nous pouvons nous rendre compte que la douleur est immense des deux côtés.
J'espère que, même si ce texte est vraiment très triste et parle d'un sujet difficile, il vous aura tout de même plu, et aura aussi pu vous faire ressentir des émotions, ce que je souhaitais, et faire encore plus prendre conscience aux gens que de partout dans le monde, des histoires comme ça se passe et que, putain, on ne peut pas y arrêter, il y aura toujours des personnes qui continueront de faire souffrir d'autres personnes jusqu'à la mort pour aucunes raisons, car il n'y en a pas, et il n'y en aura jamais.
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