1. Ne jamais convoiter la femme d'un psychopathe

Une pluie fine caressait le visage de Sylvain par cette douce soirée d'automne, ce qui était appréciable étant donné l'affreuse journée qu'il venait de passer. Son patron s'était encore comporté comme un imbécile, et il n'aurait pas dû. Au moins, l'homme aux cheveux blonds pouvait rentrer chez lui plus tôt, et retrouver sa femme, Antarès, avec qui il partageait tout depuis près de sept ans. La confiance qu'ils avaient l'un envers l'autre était à présent sans faille, et Sylvain savait que cela durerait.

Il entra dans leur grand appartement situé au douzième étage d'un immeuble chic du centre-ville. Ils étaient tous les deux très contents de rentrer chaque soir dans ce lieu de vie agréable au possible. Il avaient mis du temps à trouver l'endroit parfait, mais ça en valait la peine au final. Sylvain avait même pu aménager une petite pièce qui lui servait d'atelier. Il adorait bricoler. Pourtant il n'avait rien des gros tas de muscles sans cervelle qui bricolaient parce qu'on ne leur avait appris que ça et que réfléchir leur donnait la migraine. Au contraire. Pour cet homme d'une trentaine d'années, le bricolage était le parfait moyen de concrétiser le soir les réflexions emmagasinées lors d'une longue journée de travail. Il irait sûrement y faire un tour avant d'aller dîner d'ailleurs.

"Ma chérie je suis rentré !"

N'entendant pas de réponse, l'homme avança dans l'appartement, l'oreille tendue. Il sembla entendre du bruit venant de la chambre. Il marcha encore, toujours aussi silencieusement que possible. Il ouvrit la porte de la chambre d'un seul geste, et ce qu'il découvrit ne lui plut pas le moins du monde.

"Sylvain !! Tu... tu... es... là...

-Oui je suis là, et je ne suis pas le seul apparemment. Tu pourrais sortir de ma femme s'il te plaît mec ?

-Euh je... je suis profondément désolé, je..., commença un des anciens collègues de Sylvain.

-Profondément en effet... Je suis navré, mais je ne vais pas te laisser terminer. Tu comprends, je suis un peu jaloux comme gars.

-Sylvain ce n'est pas de sa faute, c'est moi qui ai été faible, pardonne-moi et laisse-le partir s'il te plaît, tout... tout ça ne change rien entre nous ! lui assura Antarès en remettant ses longs cheveux châtains en place.

-Ma chérie..., fit son mari en approchant doucement d'elle. Je sais que tu m'aimes, et je t'aime aussi... Nos deux âmes seront réunies à tout jamais, tu m'entends ?"

La jeune femme semblait rassurée et un doux sourire éclaira son beau visage. Sylvain lui rendit son sourire, mais celui-ci s'effaça rapidement alors que l'homme attachait le poignet de sa femme à la tête de lit.

"Sylvain qu'est-ce que tu fais ?? fit-elle en se débattant.

-Je veux être sûr que tu regardes tout, comme ça tu ne recommenceras pas."

Sur ces mots, il déposa un baiser sur le front de sa femme avant de se retourner lentement vers l'amant de sa bien-aimée qui était en train de tenter de se rhabiller, en panique.

"Pas la peine de remettre ton pantalon", lâcha Sylvain.

Il approcha de lui et le bloqua avant de sortir un couteau de sa poche et de le castrer d'un coup sec. Le hurlement qui sortit de ses entrailles fut tel que Sylvain manqua de perdre l'ouïe.

L'homme aux cheveux blonds décida alors de faire un pansement au traître, histoire qu'il ne se vide pas de son sang tout de suite.

Une fois la victime solidement attachée près du mur faisant face au lit, Sylvain partit chercher quelques outils ainsi qu'une bande pour faire un pansement. Il revint dans la chambre et nettoya le sang qui avait déjà coulé.

"Tu sais, j'aime beaucoup les jeux débiles quand ce sont les autres qui y jouent. Tu connais celui où à chaque seconde tu risques de te couper un doigt ? Le jeu du couteau. Tu ne vois pas ? Aucune importance, je vais te montrer."

Il prit un couteau dans sa main et força le futur mourant à poser la sienne bien à plat sur le sol. Ensuite, Sylvain planta tour à tour le couteau entre les doigts de sa victime, accélérant de plus en plus. Le faible attaché n'osait pas regarder, bien trop terrifié pour cela.

Assez rapidement, Sylvain rata, et l'idiot qui avait essayé de lui piquer sa femme eut l'index à moitié découpé. Il hurla encore une fois, se déchirant sûrement les cordes vocales au passage. Par réflexe, il releva sa main, faisant pendre son index de façon assez dégoûtante pour la plupart des personnes, et magique pour Sylvain.

"Je suis tellement maladroit parfois moi... Mais je vais te réparer ça, je suis très bricoleur ! En plus j'avais prévu d'aller bricoler un peu, mais tu étais là, et on ne laisse pas des invités seuls..."

Sylvain vérifia alors que sa perceuse visseuse fonctionnait. Satisfait, il attrapa une vis et immobilisa la main du traître. Ensuite, il commença à visser, rattachant les deux parties du doigt ensembles. Il ne s'arrêta qu'après avoir atteint l'os, permettant une meilleure tenue sur la durée. L'autre idiot manqua de s'évanouir de douleur plusieurs fois, mais notre bricoleur préféré ne le remarqua pas, trop concentré sur son minutieux travail.

Deux vis plus tard, le doigt tenait droit, malgré le sang qui en coulait. Les nerfs et les tendons étaient sûrement sectionnés, et jamais l'imbécile ne retrouverait la motricité au niveau de l'index.

"Bon, maintenant je vais te relâcher, histoire que tu puisses parler de mes talents de bricoleur dans ton entourage, en particulier à ceux qui pourraient tenter d'approcher ma femme. Pour toi je ne me fais pas de souci, de toute manière tu ne pourras plus jamais baiser qui que ce soit. Tu as bien compris ce que j'attendais de toi ?"

Ruisselant de sueur et de larmes, le traître hocha vivement la tête pendant que Sylvain le détachait. Dès qu'il fut libre, il se releva et partit aussi vite que son entrejambe le lui permettait, atteignant assez rapidement la porte d'entrée. Celle-ci se referma et Sylvain s'étira avant de se tourner vers la belle Antarès.

"Ma chérie, je vais prendre une douche et je te rejoins d'accord ? Je te détacherai demain matin, et on nettoiera tout ce sang. Ce soir je n'ai pas envie de le faire."

Antarès ne répondit rien, terrorisée. Sylvain, le remarquant, se dépêcha d'aller se laver avant de revenir et de se coucher à ses côtés pour la prendre doucement dans ses bras, la protégeant du monde extérieur. Il la berça jusqu'à ce qu'elle se calme, lui murmurant des mots doux sans s'arrêter, même quand elle fut tombée d'épuisement.

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